Une mobilisation massive a été réalisée par les autorités de masse de la commune de Keratsini – Drapetsona et de la zone plus large avec le slogan « Ça suffit, il n’y a plus rien ». Je ne sais si ce qui va être décrit ici va aider un Français cartésien à percevoir la complexité du “Grand jeu” qui se joue entre le monde multipolaire avec ses propositions de respect des souveraineté, sans interférer dans les choix politiques, religieux, culturels de chaque nation, mais en combattant ensemble l’impérialisme de la militarisation du dollar, en pronant partout le développement avec le rôle de la BRI autant que celui des BRICS. Le tout en défendant comme cela se passe actuellement à la Havane un mode de développement progressiste basé sur la “modernisation”, le transfert des techniques et des savoirs, et dans le même temps laisser la possibilité au Capital de jouer son rôle, quitte à comme ici entrer en conflit avec la lutte des classes, à la fois l’intérêt des travailleurs mais aussi celui du ‘bras armé des multinationales” . Le tout parce que c’est la gauche de Tsipras, comme celle de Mitterrand qui a introduit la privatisation de ce qui est indispensable pourtant à la souveraineté et à la survie de la population.
Comment Tsipras a vendu le port d’Athène à des capitalistes chinois et les conséquences du bradage du bien public.
La commune de Keratsini-Drapetsona est celle qui jouxte le port du Pirée, un des plus grands ports d’Europe avec 1500 travailleurs. Le 8 avril 2016, le premier ministre grec Aléxis Tsípras, Xu Lirong, président de Cosco ainsi que le directeur de l’agence des privatisations grecque, le Hellenic Republic Asset Development Fund, signent le contrat de vente du port. Celui-ci s’élève à 368,5 millions d’euros. Le contrat prévoit l’achat par le groupe chinois de 51 % du port pour 280,5 millions d’euros puis 16 % pour 88 millions d’euros cinq ans plus tard.
COSCO, compagnie chinoise privée qui exploite une grande partie du port de conteneurs est depuis la privatisation par Tsipras dans le colimateur du KKE qui n’accepte pas que la parti communiste chinois couvre une telle exploitation , voir comme aujourd’hui qu’une partie du port soit dévolue à l’OTAN et aux troupes US après que l’ATTique et la Grèce vivent le cauchemar des incendies sans moyens publics pour y faire face.
Le KKE, la jeunesse, est constamment mobilisée contre les privatisations, la dégradation des services publics, l’absence de droits pour le peuple et les travailleurs. Ces mobilisations comme celle-ci répondent à des plans désastreux qui continuent de dégrader la vie des travailleurs et des résidents en donnant « terre et eau» aux grands intérêts commerciaux.
La mobilisation a commencé par un rassemblement à l’ancien hôtel de ville de Drapetsona, suivi d’une marche vers Oil One’s Kazania(1). Nous rappelons qu’il s’agit de la première station de plusieurs initiatives décidées par les masses lors de leur réunion fin août. Ils s’opposent au plan directeur de la COSCO et réclament, entre autres, le transfert immédiat de Oil One hors tissus résidentiels. Ils sont également opposés à l’extension du port (croisière), pour accorder un espace militaire pour devenir l’installation logistique de la flotte américaine.
La jeunesse grecque manifeste à la fois contre cette politique de privatisation et de soumission aux diktats des marchés financiers et de l’UE, le fait que la Grèce n’a plus les moyens de lutter contre les incendies et de soigner les victimes alors qu’elle offre à l’OTAN et à ses bases militaires les moyens de soutenir Zelensky et son régime pourri, tout en ne faisant pas la moindre confiance à Poutine.
« Leurs profits ont coûté des vies humaines pour envoyer des tanks maintenant » et « Les inondations incendies Tempete et chaudron l’avenir de nos enfants, nous ne jouons pas aux dés » ont crié les manifestants.
Le pétrole Kazakhe, les multinationales financiarisées, l’art et la manière de faire payer aux peuples les guerres et concurrences…
(1) Mais la complexité de la situation ne s’arrête pas là et quand le KKE dénonce la compagnie pétrolière installée en plein quartier populaire de l’Attique et dont les installations menacent la sécurité des populations, il s’agit effectivement d’un de ces multiples points de contacts entre multinationales à travers lesquels des sanctions qui pèsent lourdement sur les travailleurs, sur l’inflation face à l’énergie témoignent de complicités entre les grandes multinationales pour faire du profit à travers ces sanctions. Nous sommes donc dans un lieu où les services secrets peuvent organiser des attentats, voir des destructions d’installation comme cela se fait en Ukraine, après la Syrie, l’Irak, etc… Pour tenter de continuer des blocus alors même que les multinationales s’entendent pour faire payer leur surprofit.
Cette compagnie est celle qui commercialise le pétrole Kazakhe. l’économie kazakhe est très dépendante de la Russie – celle-ci pèse 11,5 % des exportations et 42,1 % des importations –, avec qui le pays partage 7 500 kilomètres de frontière au nord. Surtout : 80 % du pétrole que le Kazakhstan exporte passe par le territoire russe pour rejoindre le port de Novorossiysk, sur la mer Noire, via le Caspian Pipeline Consortium (CPC), dont Moscou est actionnaire à hauteur de 31 %. Un oléoduc également vital pour l’Union européenne (UE) : le pétrole qui y circule représente 56 % des importations d’or noir de la Roumanie, 25,6 % de celles de l’Italie, 15,2 % de celles de la France ou encore 8 % de celles des Pays-Bas.
Lors de sa construction en 2001, le CPC représentait le premier débouché viable pour le pétrole du Kazakhstan en dehors de l’infrastructure de l’ère soviétique (sans tenir compte des échanges occasionnels de pétrole avec l’Iran). Aujourd’hui, il transporte les deux tiers des exportations de pétrole du Kazakhstan. Cela représente environ 40% des exportations totales du Kazakhstan. Depuis le début des années 2000, le Kazakhstan a également construit un important oléoduc vers la Chine, mais la majeure partie du pétrole extrait dans ses champs occidentaux de Tengiz, Karachaganak et Kashagan, ainsi que d’autres champs plus petits, alimente le CPC. En fait, la société américaine Chevron détient une participation de 50% dans l’entreprise Tengizchevroil qui exploite Tengiz, une participation de 18% dans le consortium Karachaganak Petroleum Operating BV (KPO) basé aux Pays-Bas qui extrait du gaz et des condensats à Karachaganak, et une participation de 15% dans CPC, via une filiale enregistrée à Almaty, la capitale commerciale du Kazakhstan. Le réseau d’investissement d’ExxonMobil, basé au Texas, au Kazakhstan est également complexe : ExxonMobil Kazakhstan Ventures, société enregistrée au Delaware, détient une participation de 25 % dans Tengizchevroil, tandis que Mobil CPC, enregistrée à la même adresse, détient 7,5 % de CPC ; ExxonMobil Kazakhstan Inc., enregistrée aux Bahamas, détient 16,8% de NCOC NV, le consortium enregistré aux Pays-Bas en charge du champ offshore de Kashagan.,L’italien ENI détient également une participation de 16,8% dans Kashagan, par l’intermédiaire de la filiale néerlandaise Agip Caspian Sea BV, et une participation de 29,25% dans KPO (via Agip Karachaganak BV, également située à Amsterdam). En outre, elle détient une participation de 2% dans le CPC via une filiale enregistrée au Luxembourg (Eni International NA). Basée à Londres, Shell contrôle une participation de 16,8 % dans le consortium Kashagan (via Shell Kazakhstan Development BV, basée aux Pays-Bas), ainsi qu’une participation de 29,25 % dans KPO. Shell détient également 49% de Rosneft-Shell Caspian Ventures Limited, une société enregistrée à Chypre, détenue majoritairement par l’entreprise pétrolière contrôlée par l’État russe. L’entreprise détient une participation de 7,5% dans CPC.
Le monopole public russe du transport d’hydrocarbures Transneft détient une participation de 24% dans CPC. L’entreprise pétrolière russe Rosneft – dans une coentreprise avec Shell – détient une part supplémentaire de 7,5%. Compte tenu de la participation russe à la structure d’actionnariat du PCC, une fois que le Kremlin a lancé son offensive militaire contre l’Ukraine et que plusieurs pays occidentaux ont répondu par des sanctions, les commerçants se sont méfiés de l’achat de pétrole au PCC, car il pourrait faire l’objet de sanctions.
Le 18 mars, le département du Trésor américain a demandé aux négociants en pétrole de « faire preuve de prudence s’ils ont une raison de croire qu’un tel certificat [fourni par le PCC garantissant que leur pétrole n’est pas d’origine russe] a été falsifié ». Dans une note antérieure, le département du Trésor avait donné son feu vert au pétrole du CPC, car l’oléoduc pourrait effectivement séparer le pétrole russe, sous sanctions américaines en raison de la guerre en Ukraine. Historiquement, environ 8% du pétrole transporté via le CPC provient de Russie.La guerre pourrait également avoir un impact sur le pétrole pompé via le CPC depuis Karachaganak, car le consortium KPO comprend également la compagnie pétrolière privée russe Lukoil, qui détient une participation de 13,5% via LUKOIL Overseas Karachaganak BV, enregistrée aux Pays-Bas. Par l’intermédiaire de la coentreprise LukArco, Lukoil détient également une participation de 5% dans Tengizchevroil et une participation de 12,5% dans le CPC.
Alors que les effets des sanctions sur la société privée Lukoil sont difficiles à prévoir, le pétrole extrait et vendu par les actionnaires russes pourrait devenir de plus en plus toxique pour le marché. La perturbation potentielle du PCC pourrait durer entre quelques semaines et deux mois et réduire la production d’environ 1 million de barils par jour, neutralisant ainsi une route d’exportation vitale pour le Kazakhstan.« La Russie peut rendre très difficile les réparations étant donné les défis auxquels elle est actuellement confrontée pour vendre son propre pétrole », a déclaré Amrita Sen, analyste pétrolière en chef chez Energy Aspects. Pourtant, Groban, le directeur du CPC, a déclaré à Reuters que « les fournisseurs étrangers ont cessé les livraisons de pièces de rechange pour les installations endommagées », peut-être en raison de sanctions, ce qui pourrait prolonger la période de réparation. Si la diminution du débit de pétrole devait durer au-delà d’un point critique, les entreprises extractives opérant au Kazakhstan se démèneront pour trouver d’autres options, ce qui n’est pas une tâche facile étant donné que le Kazakhstan est un pays enclavé et que la plupart de ses routes d’exportation passent par la Russie.
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