L’avantage avec les Britanniques c’est qu’ils ne s’embarrassent pas du galimatias français, ni des contorsions de l’UE, ils parlent clairement et disent ce que l’on peut attendre quand on a vendu son âme à l’OTAN… Nous ne sommes pas Amazon mais des mafieux… Le gouvernement britannique qui a été l’inspirateur direct (en tant que go between des USA) de tous les refus de négocier du régime ukrainien, qui a joué sans doute un rôle déterminant dans les opérations terroristes, et pesé sur les livraisons d’armes dit clairement ce qu’il en est : tu fais ce qu’on te dit et on te donneras les moyens d’achever ton pays en passant pour un héros. La seule question que je me pose n’est pas que Zelensky, ni Macron, ni même les malheureux Kurdes aient pu croire qu’ils se retireraient du piège mais comment le PCF et son secteur international a-t-il pu et avec quels avantages se prêter à un jeu pareil depuis au moins 2014 et avec une accélération à partir de 2022 en liaison avec le secteur international de l’Humanité ?
Article de par Andrew Gray • Hier à 18:48Photo du ministre britannique de la Défense, Ben Wallace© Thomson Reuters
par Andrew Gray
VILNIUS (Reuters) – Le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a fait savoir mercredi qu’il avait prévenu l’Ukraine que ses alliés internationaux n’étaient “pas Amazon” et que Kyiv devait faire preuve d’un peu plus de reconnaissance pour les livraisons d’armes afin de convaincre les politiciens occidentaux de lui en fournir davantage.
Alors que Londres figure parmi les principaux soutiens de Kyiv depuis le début de l’offensive russe le 24 février 2022, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a annoncé que son pays et ses alliés allaient doubler leur aide à l’Ukraine.
Mais Ben Wallace a prévenu qu’il fallait que Kyiv persuade les parlementaires américains et “les politiciens sceptiques dans d’autres pays” que cela valait le coup.
“Que cela nous plaise ou non, les gens veulent qu’on leur exprime de la gratitude”, a-t-il déclaré en marge du sommet de l’Otan organisé à Vilnius, en réponse à un journaliste l’ayant interrogé sur les critiques formulées mardi par le président ukrainien Volodimir Zelensky, frustré que l’Otan n’ait pas donné à Kyiv de calendrier pour son adhésion.
“Nous ne sommes pas Amazon”, a ajouté Ben Wallace en référence au géant du commerce en ligne. “C’est ce que je leur ai dit l’an dernier, quand j’ai fait 11 heures de trajet pour me voir remettre une liste”.
Volodimir Zelensky a adouci son ton mercredi, lors de la deuxième et ultime journée du sommet, décrivant les résultats de celui-ci comme “bons” quand bien même aucune invitation formelle n’a été offerte à l’Ukraine pour rejoindre l’Alliance, comme il le désirait.
Le président ukrainien a par ailleurs déclaré en conférence de presse ne pas comprendre les commentaires de Ben Wallace.
“Nous sommes toujours reconnaissants envers le Royaume-Uni, les Premiers ministres et le ministre de la Défense parce qu’ils nous ont soutenus en permanence”, a-t-il dit, alors qu’il a échangé depuis le début de la guerre avec trois locataires successifs à Downing Street (Jonhson, Truss, Sunak).
“Je ne sais pas ce que (Wallace) a voulu dire et de quelle autre manière nous pourrions être reconnaissants. Peut-être que le ministre veut quelque chose de spécial, mais nos relations sont merveilleuses”, a poursuivi Volodimir Zelensky.
Alors que les dirigeants du G7 sont convenus mardi de lever pour l’Ukraine les obligations politiques, économiques et militaires fixées par le Plan d’action pour l’adhésion (MAP), plusieurs pays dont la Grande-Bretagne et la France ont annoncé l’envoi d’armes supplémentaires.
Interrogé sur les commentaires de son ministre, Rishi Sunak a déclaré que Volodimir Zelensky s’était montré reconnaissant du soutien dont il a bénéficié jusqu’à présent et que de futures aides seront envoyées quand cela sera nécessaire.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Vilnius, le Premier ministre britannique a dit “comprendre complètement” le désir du président ukrainien de “faire tout ce qu’il peut pour protéger son peuple et mettre fin à cette guerre”.
“Nous continuerons de lui donner le soutien dont il a besoin”, a ajouté Rishi Sunak.
(Reportage Andrew Gray, avec Kylie MacLellan à Londres; version française Jean Terzian, édité par Nicolas Delame)
Vues : 42