Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Il est en train de perdre la guerre en Irak, dit Biden

Joe Biden, le 28 mai 2023, prend la parole à la Maison Blanche, à Washington

Questionné par des journalistes sur la mutinerie d’Evgueni Prigojine, le président américain s’est emmêlé les pinceaux, dit entre autres le Point, Par Nathan Joubioux Le Point

Interroge par des journalistes, Joe Biden a confondu l'Ukraine et l'Irak.
Interrogé par des journalistes, Joe Biden a confondu l’Ukraine et l’Irak.© JIM WATSON / AFP

Questionné sur la rébellion avortée d’Evgueni Prigojine et du groupe paramilitaire Wagner, le président en état de sénilité manifeste a fait savoir que Vladimir Poutine « perd[ait] clairement la guerre en Irak », en faisant référence à l’invasion russe en Ukraine. L’octogénaire a continué, disant de son homologue russe qu’il était devenu un « paria à travers la planète ».

L’homme est gâteux… mais à l’image de…

Joe Biden juge que le président russe Vladimir Poutine qui est en train de perdre la guerre en Irak est un «paria». Selon le président des Etats-Unis, son homologue russe est un «paria à travers la planète» qui «perd clairement» la guerre en Irak confondue avec l’Ukraine.

Deux affirmations qui ne reposent que sur une vision pour le moins délirante de la réalité ukrainienne comme celle de la planète. et le pire c’est qu’il ne s’agit pas d’un vieillard sénile mais d’un système qui ne peut se donner qu’un tel représentant parce qu’il est le produit d’un mode de production capitaliste en état de sénilité avancée, un stade ultime, et d’un monde autodestructeur et qui est condamné à dévorer les autres en se détruisant lui même dans son crépuscule.

Est-il mal renseigné ou incapable de maitriser l’information ?

Chaque question sur l’état de ce vieillard qui mène déjà campagne électorale va bien au-delà de cette caricature de la fin d’une démocratie…

Quand la liberté de l’information devient pour eux la liberté de la presse à savoir celle des propriétaires des titres qui se les approprient pour leurs seuls intérêts et leurs pillages concurrentiels, ce qui se traduit par des attitudes de plus en plus fascistes, et conservatrice où après avoir joué des libertés individuelles contre le social, ils répriment sans état d’âme ceux qu’ils ont réussi à opposer au progrès social, à la souveraineté des peuples.

En matière d’information quand nous en sommes à nous ranger derrière la Pologne comme défenseur des droits et libertés pour relayer l’Ukraine nazifiée et crétinisée par la propagande. Quand nous pouvons subir l’infâme consensus autour d’un régime corrompu, assassin de son propre peuple et que pas une voix dans nos députés dans nos “élites” politiques ose s’opposer à ce grotesque déni des faits, où en sommes-nous nous mêmes ?

Malgré tout, Joe Biden considère qu’il est trop tôt pour dire si Vladimir Poutine a été affaibli par la rébellion avortée du groupe paramilitaire Wagner. On lui a sans doute dit qu’il fallait mieux ne pas trop s’avancer. La Maison Blanche officiellement veut demeurer prudente dans ses commentaires sur les conséquences de cette mutinerie, lorsque les hommes de Wagner se sont emparés de bases militaires et ont marché jusqu’à 330 kilomètres de Moscou sans rencontrer d’obstacle, avant de faire volte-face. Le pouvoir US craint sans doute :

1) Premièrement que l’on voie leur rôle dans cette affaire. Quand quelque chose n’est pas clair, il y a un bon principe : dénonce l’impérialisme américain, si toi tu ne sais pas encore, lui il sait déjà. Ce qu’il ose dire c’est qu’il savait…

2) Deuxièmement, non seulement tous les commentateurs reconnaissent que le fantoche ukrainien n’a pas pu profiter de la situation et que leurs petites offensives (trois) se sont heurtées au mur russe. Mais il faut bien justifier en plein plafonnement de la dette le soutien à cette aventure qui ne sera pas plus glorieuse que les précédentes en Irak, en Afghanistan, pour se limiter aux dernier exploits made in USA.

Le dollar est de moins en moins crédible en matière de monnaie universelle et le rapport qualité prix de la plus grande armée du monde, celle qui à elle seule représente plus que tous les autres réunis est proche de la nullité. Il reste le formidable appareil de propagande mais il ne peut plus fonctionner que par la censure de toute expression dissidente, contradictoire.

Au delà des cafouillages il y a pire dans ce discours : le joker l’économie …

Mais il faut bien mesurer que ce cafouillage n’est que broutille par rapport à la politique qui est celle de Biden, comme d’ailleurs celle de son possible successeur et prédécesseur Trump. Qu’il se trouve en France, une classe politique unanime pour la cautionner est de l’ordre de l’inconcevable et pourtant…

Joe Biden propose de tout centrer sur l’économie. “Les ‘Bidenomics’ tel est le nom des mesures annoncées pour reconstruire totalement l’économie selon trois axes fondamentaux : faire des investissements intelligents, renforcer la classe moyenne par l’éducation, aider les petites entreprises afin de renforcer la concurrence”, a-t-il ainsi expliqué pour décrire ses grandes réformes.

La mesure phare, celle qui est censée reprendre une politique d’éducation, à travers un investissement productif, en logique keynésienne part d’un constat : c’est en effet dans l’écart entre développement des forces productives aux USA, en Chine et même en Inde et USA, UE que se situe le nœud du problème, est-ce un hasard si le problème bancaire est parti du secteur d’investissement dans la Sillicon Valley ? pour faire face la référence serait le new deal et en même temps faire repartir l’économie est le financement de l’internet à haut débit sur tout le territoire est ainsi un rappel de l’effort massif d’électrification réalisé sous la présidence de Franklin D. Roosevelt afin de moderniser le pays dans les années 30.

Combiner cela avec les effets de la guerre sur le modèle de la IIe guerre mondiale est clairement dirigé contre ses adversaires, la Chine et la Russie en tête mais aussi contre les alliés qui comme l’Allemagne se sont trop développés. La guerre en Ukraine, celle de Taïwan et autre points chauds devait servir à cela, mais l’affaire montre au contraire l’isolement croissant des Etats-Unis qui accélère la dédollarisation (par parenthèse est-ce un hasard si la mutinerie éclate dans le contexte de la visite du dirigeant indien aux USA et en préparation d’un OTAN où les Etats-Unis s’apprêtent à laisser le bébé à leurs alliés? )

En fait, il y a une autre référence à la même époque que le new deal, c’est l’Allemagne nazie qui a combiné des investissements productifs mais les a orientés vers la guerre, c’est celle de la politique d’Hitler.

Parce qu’en fait ces mesures qui se veulent celles du new deal, – tout en empruntant un langage de Reagan – ne sont pas inspirées, sinon au titre d’un gadget de propagande, par le progrès et le mieux vivre du peuple américain, mais sont dominées par les intérêts des monopoles financiarisées. Le dispositif reste celui du système militaro-industriel financiarisé qui domine toutes les factions de la politique des Etats-Unis. Et l’énoncé de ces mesures se heurte à des réalités, en particulier celle de l’état réel de l’économie américaine dont tout une partie de la chaîne productive a été délocalisée mais aussi détruite. Une véritable reconstruction industrielle ici comme en France passe par des coopérations et des choix qui se heurtent à de puissants intérêts. Il ne s’agit pas de simples délinquants pratiquant l’évasion fiscale, le mal est plus profond, il pénètre toutes les institutions et pas seulement financière.
Paradoxalement, ce mode d’organisation finit par aller a contrario de l’effort de guerre et même s’il tente de plus en plus d’en faire reporter le poids sur ses “alliés” du Japon à l’UE. Non seulement il est incompatible avec d’autres investissements nécessaire au développement réel des individus et de leur environnement et exige donc un ton de plus en plus belliciste tout en étant prêt une fois de plus à lâcher ses marionnettes si les résultats tardent. En fait ce lâchage qui produit de la panique non seulement dans le régime ukrainien mais dans tout le système érigé autour du dollar et de l’OTAN est la chose la plus vraisemblable après un bain de sang de plus en plus inutile quitte à aller reporter ailleurs ses plaies à vif.

Possible récession dans la seconde moitié de l’année

De surcroit, avec la guerre mais aussi dans une trajectoire purement liée à la dé-dollarisation et à la perte de crédibilité, sanctions, hausse des taux d’intérêt, choix désordonnés, mettre l’économie au cœur de sa campagne est plus que risqué pour Joe Biden, alors que “la première économie mondiale” pourrait encore connaître la récession dans la seconde partie de l’année. Et y associer son nom de la sorte, en promouvant ses “Bidenomics”, l’est encore plus, se plaçant ainsi en résonance des “Reaganomics”, référence au boom économique des années 80 sous la présidence de Ronald Reagan. Cet épisode de la révolution conservatrice reste la référence pour les Républicains. Cela dit bien également que les forces en présence restent les mêmes et qu’elles sont par exemple dominées par le puissant trust militaro-industriel. Pour une part essentielle les résultats catastrophiques de l’armée américaine s’expliquent par une politique où les équipements, les choix politiques sont entièrement gouvernés par les profits et pas par les nécessités de la guerre dont personne ne sait d’ailleurs pourquoi elle est faite. Trump apparait au moins comme celui qui n’a pas fait de guerre même s’il a renforcé l’étranglement des sanctions en particulier à Cuba.

Des centaines de milliards de dollars déversés


Pour l’instant, le discours a quelques difficultés à être entendu, principalement du fait de la pression inflationniste persistante dans un pays habitué pendant des décennies à une faible hausse des prix. Une enquête d’opinion réalisée en mai pour ABC et le Washington Post plaçait même l’ancien président Donald Trump 18 points devant Joe Biden sur la question de savoir qui gérait le mieux l’économie.

Pourquoi une telle politique est-elle suivie les yeux fermés en France ?

Et ce n’est pas parce que le peuple français ferait pression pour qu’il en soit ainsi…

Ces gens sont des malades en proie à l’obsession de l’accumulation, et eux qui passent leur vie à inventer des menaces imaginaires pesant sur la santé de leur adversaires comme de l’économie en péril à cause de leur sanctions et de leur isolement, ils n’inspirent à tout individu sensés que de l’effroi, ils sont puérils et effrayants.

Puéril comme l’est le mépris de classe, l’arrogance d’un Macron, qui à chaque mot fait une gaffe sans même s’en apercevoir, qui prétend redresser l’économie française en nous livrant aux marchés financiers et à la privatisation de ce qui reste des bijoux de famille. Qui n’a plus d’autre stratégie que de donner des cautions à l’extrême-droite, bref à toujours plus devenir le petit espion dans le monde en développement des Etats-Unis.

Ceux qui vont payer l’addition ce sont les jeunes prolétaires, les enfants des couches moyennes en perte de mobilité ascendante, la dimension de classe s’exaspère dans la jeunesse et chez les femmes…

Biden ne contrôle plus ce qu’il dit et les Etats-Unis risquent d’avoir le choix entre ce malheureux et Trump ou son alter ego. Franchement, il ferait mieux de s’occuper de leurs problèmes au lieu de tenter de gérer le monde…

Mais je voudrais terminer là-dessus : franchement en France, nous ne pouvons pas même en sourire, tant il s’agit là de notre capitaine …

CE QUI S’EST PASSE HIER A NANTERRE, VOUS PARAIT SANS RELATION AVEC LA FASCISATION DES ÉTATS-UNIS, L’ADOPTION DE LEUR MODÈLE, PRIVATISATION, GUERRE, LA SÉCURITÉ LIMITÉE A LA PEUR DES AUTRES ?

C’est pas glorieux non plus d’avoir le monopole de la violence légitime de l’Etat qui s’exerce contre un gamin de 17 ans, parce que le président a choisi la guerre et la guerre civile qui va avec et cible les basanés, en bon vassal prêt à américaniser la France sur ordre des marchés financiers en détruisant éducation, santé, retraites pour les leurs offrir… et en imposant pour les marchands d’armes l’alignement sur l’OTAN, la vassalisation…

Combien de jeunes seront sacrifiés… et ce seront des jeunes prolétaires, voire des jeunes qui ont accédé aux couches moyennes il y a peu…

La seule question que je me suis longtemps posée est comment des dirigeants d’un parti communiste peuvent-ils suivre une telle ligne et qu’en espèrent-ils exactement ? Y compris dans les élections européennes ? Quel délire les pousse à continuer à faire monter l’extrême-droite en contribuant par leur haine commandée contre Poutine et la Russie, voire Xi et la Chine où ils emboîtent le pas à un agent de la CIA et aux fantasmes de Steve Bannon, à continuer dans une voie où un journaliste de l’Humanité se conduit comme un agent double dans ces temps où un monde nouveau qui les enverra à la poubelle de l’histoire est déjà là.

Ces gens là n’existent déjà plus et c’est triste parce qu’il n’y a rien d’autre, mais l’urgence qui nous presse nous obligera à FAIRE.

Parce que comme le dit le proverbe africain : un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse et certains choisissent la chute dans le fracas des vanités et des crimes.

Danielle Bleitrach

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5 Commentaires

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Pour avoir vu et vécu les dégâts occasionnés sur un être cher par la maladie d’Alzeitmer, je ne vais pas accabler cet homme en le traitant de pitre. Non, les pitres se sont ceux qui permettent qu’un homme dans cet état dirige leur pays, et en plus soit candidat pour les prochaines élections.
    Cet homme malade est aussi celui qui peut appuyer sur le bouton pouvant déclencher la catastrophe nucléaire. Je ne connais pas bien la Constitution des USA. Dans quel but, certains ont-ils intérêt à utiliser ce personnage? Dans quel état faut-il être pour mettre en avant “l’empeachment”? Il me semble qu’il n’est pas le premier Président des USA a être sénile. Wilson n’avait pas le “bouton rouge”.

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    • etoilerouge
      etoilerouge

      Camarade souviens toi de la droite extrême droite socialistes cegetistes et nombre de communistes expliquaient que le socialisme était fini car leurs dirigeants étaient vieillissants. Au-delà de la stupidité d’époque aujourd’hui les mêmes se taisent face à l’empire. Pourquoi?

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  • thierry bruno
    thierry bruno

    Je serai tenté de dire que l’avantage avec Biden, c’est que sa grande sénilité est plus qu’apparente, et donc, toutes les inepties qu’il peut proférer sont mises sur le compte de son grand âge. En revanche, quelles excuses les soutiens à Macron peuvent nous opposer face aux inepties que nous sort notre président jupitérien ? Il est jeune, sur-diplômé, il devrait être, comme on dit, “bien câblé”. Raté ! Il semble aussi fantoche que Biden mais si ce dernier est le fantoche du complexe militaro-industriel, Macron est le fantoche de…Biden. Désolant, n’est-ce pas ? Mais nous aggravons effectivement notre cas avec pas un seul élu qui ose dénoncé la politique belliciste de Macron. Rien, le silence absolu. Parfois, je me demande si je ne vais pas me fendre d’une lettre à tous les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat pour leur demander pourquoi ils ne réagissent pas devant les folies martiales de Macron et de son gouvernement, mais mis à part me donner bonne conscience, cela changerait-il quelque chose ?
    Une remarque sur la mort de ce jeune homme de 17 ans. Je n’y vois aucun acte raciste en l’espèce, mais bien une militarisation, à l’américaine, de l’action de nos forces de police. Ce qui est, évidemment, inacceptable. M. Mélenchon a beau jeu de crier haro sur la police, il le fait parce qu’il n’est pas au pouvoir. S’il l’était, ce serait sa police et je ne suis pas sûr qu’elle ne serait pas aussi militarisée. Il me semble que c’est une loi votée sous Hollande qui a facilité l’usage des armes par les forces de police. Je ne me souviens que les Insoumis ont été vent debout contre cette loi, mais peut-être ai-je, moi aussi, la mémoire qui flanche.

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    • Ivanov
      Ivanov

      Sous Hollande il n’y avait pas le mouvement France Insoumise et pas de députés sous ce nom. Et si demain une vraie gauche arrive au pouvoir elle héritera de cette police extrême droitisée et devra lutter contre elle plus longtemps qu’il en faut pour faire un décret.
      Si moi j’ai bonne mémoire, il y a un ancien candidat à la présidentielle qui s’est affiché avec le syndicat Alliance, et ce n’était pas Mélenchon.

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      • Berthe Poggiale Avidor
        Berthe Poggiale Avidor

        Répondre à Ivanov.

        C’était Fabien Roussel. Merci Camarade.

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