Si le communiqué répond à l’urgence et à l’appel lancé par Ziouganov, il est évident que la situation va exiger des développements. L’occident qui, s’en étonnera-t-on, a fait aussitôt de Prigojine son héros et a vu là une occasion de se dépêtrer de l’échec total de l’offensive ukrainienne sans d’ailleurs se faire beaucoup d’illusion sur les effets d’une telle rébellion autour de l’unité à tous les niveaux autour du président russe. Zelensky a lancé des gloussements dont il est coutumier, mais cela ne doit pas exclure une analyse de la situation et de suivre attentivement ce que nous en disent les camarades du KPRF. (note de Danielle Bleitrach)
illustration : fin décembre 2021, Poutine et Loukachenko disputent un match amical de hockey sur glace, tous ces gens sont nés en Union Soviétique comme le dit la célèbre chanson.
Ce matin, le président russe Vladimir Poutine a informé son homologue biélorusse de la situation dans le sud de la Russie autour de la société militaire privée Wagner. Les chefs d’État ont convenu de prendre des mesures communes.
Suite à ces accords, le président biélorusse, après avoir clarifié la situation par ses propres moyens, s’est entretenu avec le chef de la société militaire privée Wagner, Evgeny Prigojine, en coordination avec le président russe.
Ces entretiens ont duré toute une journée. Ils ont abouti à un accord sur l’inadmissibilité d’un bain de sang sur le territoire de la Russie. Prigojine a accepté l’offre du président Alexandre Loukachenko de mettre fin aux mouvements des hommes armés de Wagner sur le territoire russe et de prendre d’autres mesures pour désamorcer les tensions.
À l’heure actuelle, il existe une option absolument avantageuse et acceptable pour résoudre la situation, avec des garanties de sécurité pour les combattants de la société Wagner.
Comme indiqué précédemment, le président du Belarus a également tenu deux réunions avec le bloc de sécurité du pays sur la situation au cours de la réunion d’aujourd’hui.
Commentaires :
La justice russe ne poursuivra pas pénalement le chef du groupe Wagner et les combattants qui l’ont suivi, a annoncé le Kremlin, après la rébellion avortée d’Evguéni Prigojine.
Evguéni Prigojine, qui a mené une tentative de rébellion armée en Russie, va partir au Bélarus a annoncé le Kremlin, qui a assuré que la justice du pays ne poursuivrait pas pénalement le chef du groupe Wagner et les combattants qui l’ont suivi.
“L’affaire pénale sera abandonnée contre lui. Lui-même ira au Bélarus”, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au sujet de l’homme d’affaires. “Personne ne persécutera (les combattants), compte tenu de leurs mérites au front” ukrainien, a-t-il ajouté.
“Certains d’entre eux, s’ils le souhaitent, signeront des contrats avec le ministère de la Défense”, a même affirmé M. Peskov, sans donner plus de détails.
L’accord entre la présidence russe et Evguéni Prigojine est intervenu “pour éviter un bain de sang”, a affirmé Dmitri Peskov.
Poutine “reconnaissant” envers Loukachenko
Le porte-parole du Kremlin a salué le rôle de médiateur d’Alexandre Loukachenko dans la résolution des tensions qui auront ébranlé le pouvoir russe comme rarement depuis plusieurs années.
“Nous sommes reconnaissants envers le président du Bélarus pour ces efforts” de diplomatie, a souligné Dmitri Peskov, évoquant une discussion “très longue, franchement chaleureuse” entre les deux dirigeants, alliés face à l’Occident dans l’intervention militaire russe en Ukraine.
“Cette situation a été résolue sans nouvelles pertes, sans augmenter le niveau de tension”, s’est-il encore réjoui, alors que certains craignaient une confrontation directe entre les forces de sécurité russes et les combattants de Wagner qui se dirigeaient vers Moscou.
Dmitri Peskov a aussi rappelé qu’Alexandre Loukachenko “connaît personnellement Prigojine depuis longtemps, depuis plus de 20 ans” et que c’était “son initiative personnelle” de régler la situation.
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Xuan
Les souverainistes nient les contradictions de classe, ici ils nient aussi celles entre l’État russe et les “musiciens”, et certains parlent même d’une ruse à la russe pour tromper Zélensky.
En fait les contradictions entre Prigojine et la hiérarchie militaire sont réelles. Il a dû renoncer à la mutinerie et se trouve de fait exilé.
Prigojine avait refusé que Wagner soit intégré à l’armée régulière et de ce point de vue son groupe est démantelé.
L’autorité de Poutine n’a jamais été mise en cause, ce n’est pas lui qui a negocié.
Michel BEYER
Poutine le “fou sanguinaire ” fait preuve une nouvelle fois d’être un fin politique. Prizogine ne sera pas un autre Maréchal Ney. A certaines époques, et sous certaines latitudes, l’histoire fourmille: on fusille d’abord, on discute après.
Le communiqué du KRPF est très apprécié. Toutes les personnes à qui je l’ai transmis marquent leur satisfaction. Poutine navigue au milieu d’écueils. Il a une force près de lui qui ne faiblit pas.