Si l’on en croit ce site italien , la “fausse gauche radicale” se démasque Syriza bien sur mais aussi ses avatars Podemos, la FI, je suis d’accord mais nous n’en tirons pas assez les conséquences et en particulier le fait que nous serions entrés dans une nouvelle ère que dans celle où ils ont pu faire illusion. Mais la dérive peut encore s’accentuer de leur part parce que le carrièrisme individuel l’emporte sur toute prudence dans cette situation. J’ai déjà parlé ici du rôle d’un séide enthousiaste de Melenchon au plan international Boris Kagarlitski (1) , mais voici que les Italiens, nous expliquent la manière dont le dit Melenchon est en train d’aider à l’organisation de cette ciquième colonne à Paris, avec des FAITS. Est-ce que ces rencontres ont bien eu lieu ? . Nous disons souvent les fils à la patte au sein du PCF, mais est-ce un hasard s’ils viennent d’un courant lui-même soumis à la social démocratie qu’elle soit traditionnelle à la Glucksman, ou “radicale” avec liens avec les “verts” comme ici Melenchon. C’est pouquoi je pense qu’ au lieu de ne chercher des poux qu’à Roussel, il serait peut-être intéressant de voir qui à gauche oeuvre de fait pour la guerre alors que le PCF au moins est résolument contre la guerre mais a du mal dans un tel contexte, celui de la gauche et ses propres compromissions à mener ce combat mais il ne faut pas détruire l’outil, il faut le perfectionner c’est le seul. .(note de danielle Bleitrach
L’implication américano-atlantique de plus en plus claire dans la guerre en Ukraine, fait que l’argument comme quoi le pauvre Zelensky est victime d’agression, ne tient plus la route et que c’est l’OTAN qui est responsable que la situation est arrivée au point de rupture et à la guerre avec la Russie. Malgré cela, la gauche impérialiste européenne, et plus exactement celle qui va de Podemos en Espagne, à la Linke en Allemagne, à la France insoumise, jusqu’à l’émule italien de Mélenchon Unione popolare, tenue en réserve utile pour les moments où l’Occident capitaliste a besoin de légitimer ses opérations de guerre et les rendre «humainement» acceptables.
Dans une conjoncture comme celle-ci, où le niveau de confrontation militaire devient de plus en plus élevé, la propagande des États-Unis et de l’OTAN doit déployer le maximum d’efforts pour impliquer dans le soutien de ses projets des secteurs de l’opinion publique qui pourraient échapper à son contrôle. Et dans le collimateur, il y a non seulement l’opinion publique occidentale, mais aussi celle des pays «ennemis» qu’elle tente de déstabiliser avec l’arme de sa prétendue «démocratie».
C’est une histoire que nous connaissons bien parce qu’elle a été reproduite à chaque fois que l’empire étasunien a eu besoin d’aide, pas tant militaire que politique. En fait, nous avons vu ce qui se passait et se passe encore aujourd’hui avec les positions de «gauche» en Europe à l’égard de l’Afghanistan, de la Yougoslavie de Milosevic, de l’Irak, de la Syrie, de la Libye. Lorsque les Étasuniens et leurs partenaires de l’OTAN décidaient d’attaquer les pays qui échappaient à leur contrôle, cette «gauche» a toujours était là pour justifier les agresseurs contre les victimes gouvernées par des systèmes décrits comme dictatoriaux.
Les résultats des interventions militaires des États-Unis et de l’OTAN dans le monde sont désormais visibles pour tous, et le caractère de certaines prises de distance, par rapport à l’interprétation de la nature impérialiste des attaques, peut également être bien évalué. Le rôle de la «gauche impérialiste» n’a pas faibli. L’affrontement se poursuit, et la diabolisation impérialiste des pays sanctionnés vise désormais des pays tels que la Syrie, la Turquie, l’Iran, et bien sûr, la Biélorussie, Hongkong….
Il est donc bon qu’en plus d’indiquer clairement qui a provoqué la guerre en Ukraine, le mouvement antiimpérialiste prenne également en compte la nécessité de lutter contre la stratégie É-U/OTAN appuyée par les bombes et la propagande en faveur de sa «démocratie».
En fait, la campagne visant à déstabiliser le front intérieur de la Russie a repris ces jours-ci, dans l’espoir d’affaiblir Poutine et de provoquer une crise politique. À la tête de cette campagne en France se situe Mélenchon, déjà distingué dans le passé par sa dénonciation de l’«agression» russe contre l’Ukraine. Il a poursuivi cette campagne lorsqu’il est venu en Italie soutenir la candidature électorale de De Magistris et de son Unione popolare.
Cette fois-ci, Mélenchon a vu les choses en grand. Le 17 mai, il a invité à l’Assemblée nationale six gauchistes russes expatriés, que le quotidien Fatto quotidiano décrit comme de rares voix de ceux qui s’opposent à l’agression «criminelle» de Poutine. Ils ont également été entendus «grâce au ministère des Affaires étrangères et à l’Élysée» qui ont permis cette rencontre dans un lieu institutionnel.
Qui étaient donc les invités de Mélenchon? Les chroniques nous apprennent qu’il s’agit de:
Alexey Sakhnine membre des «Socialistes contre la guerre» qui est allé jusqu’à déclarer qu’il n’est pas possible de connaître l’opinion de ses compatriotes car «la peur traverse désormais toutes les couches de la société et donc les personnes qui acceptent de répondre aux sondages sont moins de 10%». Paradoxalement, il ajoute que les gens «pensent qu’il serait pire que la Russie sorte vaincue de ce conflit, car les conséquences seraient désastreuses pour la population».
Liza Smirnova, également membre de la coalition Socialistes contre la guerre, est optimiste quant au renversement de Poutine car la résistance est forte (pas celle contre l’OTAN bien entendu) et selon elle, il y a eu 20.000 arrestations et 6.500 mesures administratives contre les opposants.
Serghei Tsukasov, partisan de Navalny, arrêté lors d’une manifestation contre la reconnaissance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, avant même le début de l’Opération spéciale en Ukraine. Un vrai patriote!
Irina Shumilova, une autre sympathisante de Navalny, qui a fui à l’Ouest avec l’aide de la France insoumise de Mélenchon.
Elmar Kustamov, membre du groupe Russie ouvrière, qui en bon prolétaire déclare que «même si le Parti communiste de la Fédération de Russie soutient officiellement l’invasion, l’opposition interne est très forte».
Maria Menshikova, activiste d’un groupe soutient Azat Miftakov, un mathématicien qui, selon elle, est en prison parce qu’il appartient à un réseau anarcho-terroriste. Kostamov. Elle se déclare «optimiste, car les médias occidentaux s’intéressent de plus en plus aux actions anti-guerre radicales, les seules possibles en Russie aujourd’hui». Bien entendu, les actions anti-guerre ne sont pas dirigées contre les États-Unis et l’OTAN, mais contre Poutine.
À l’heure où la bataille devient décisive, il faut toujours prendre en compte le rôle que peut jouer la cinquième colonne sur le front anti-impérialiste. C’est pourquoi, face à une initiative comme celle organisée à Paris par Mélenchon, qui sort par ailleurs d’une campagne internationale contre l’Iran, il ne faut pas baisser la garde, mais savoir distinguer qui est du bon côté et qui couvre les responsabilités de nos ennemis.
Aginform (Italie)
Aginform en ligne – première page
7 juin 2023
(1) voici l’article que j’écrivais recemment sur cet intelletuem russe trés lié à Melenchon et agissant en priorité dans les cercles d’une gauche radicale.
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gilbert
Révélation fort intéressante que ce colloque à l’Assemblée Nationale organisé par LFI. Certes je savais la position de LFI sur l’affaire ukrainienne mais je pensais que LFI sous la pression faisait profil bas et s’alignait un peu forcée sur les Otano-kievistes,nonobstant certaines positions courageuses d’il y a quelques années de Mélenchon. Mais là LFI se révèle vraiment collabo avec l’OTAN et l’UE, avec se soutien à la 5émé colonne antirusse
Jean François Dron
Le Mélenchon et ses insoumis me donnent la nausée. là où le capital peine, Mélenchon débarque comme en 1944 pour le soutenir. Menteur tripatouilleur, il dévoie sans cesse le mouvement populaire vers un réformisme gaucho-droitier.