L’article de l’AFP repris par le Point, qui fait état de cette imbécilité et de la propagande qui aboutit à de tels exploits chez les jeunes Ukrainiens et qui, notons-le, n’a d’équivalent que dans la jeunesse hitlérienne est gentiment définie comme une guerre culturelle autour de l’écrivain soviétique Mikhaïl Boulgakov. Non seulement il n’y a aucune trace de culture dans ce barbouillage et les destructions autour de Pouchkine, ou la musique russe, mais faire de Mikhaïl Boulgakov, un écrivain “soviétique” ne serait peut-être même pas du goût de son auteur. Encore que cet écrivain, dans la lignée de Gogol, pour raconter à la fois l’absurdité soviétique et l’âme russe éternelle généreuse jusqu’à la folie, confrontée à la bureaucratie vénale des puissants est accusé de détester les Ukrainiens. Mais pour mesurer la stupidité “culturelle” d’un tel barbouillage, je vous conseille de lire dans le lien suivant qui vous met en relation avec le Point, les articles de Patrick Besson qui renouent avec le style de Gogol et Boulgakov. Nous consacrons d’ailleurs notre dimanche à cette exploration de la bêtise et du grotesque de la guerre y compris de propagande, nous voulons aussi faire mesurer les micro-résistances qui nous donnent de l’espoir. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Dans une rue pittoresque de Kiev, la plaque commémorative en l’honneur de l’écrivain soviétique Mikhaïl Boulgakov, l’auteur du “Maître et Marguerite”, a été aspergée de peinture rouge, signe de la guerre culturelle qui couve en Ukraine.
La plaque se trouve sur la façade de la maison du XIXe siècle où a grandi ce célèbre natif de la capitale ukrainienne, devenue un musée au début des années 1990. Le problème pour certains : Boulgakov est né à Kiev dans une famille russe.
La directrice du musée, Lioudmyla Goubianouri, n’a elle aucune intention de nettoyer la peinture rouge qui recouvre la plaque commémorative.
“Le fait qu’ils aient jeté de la peinture dessus, c’est aussi le signe que nous, en tant que musée, n’avons pas fait assez de travail” explicatif, dit-t-elle à l’AFP.
Elle a dessiné un panneau qui sera accroché sous la plaque dégradée, lisant : “L’histoire doit être étudiée, et non pas rejetée”.
“Tout cela est bien sûr lié à la guerre avec la Russie. La raison pour laquelle cela s’est produit est absolument évidente et claire”, souligne-t-elle.
Selon la directrice, les souffrances engendrées par l’invasion russe en février 2022 ont radicalisé les Ukrainiens, qui ne voient plus qu’en “noir ou blanc”.
“C’est une période très difficile pour le pays”, relève-t-elle.
Le seul ennui face à cette explication c’est que certains ukrainiens n’ont vraiment pas attendu 2022 pour se “radicaliser dans la haine russophobe”, nous avons fait état en 2015 non seulement de massacres type Odessa, mais à Kiev d’une exposition performance très appréciée des bobos du cru ; cette exposition présentait des cages dans lesquelles les habitants du Donbass considérés comme des sous-hommes étaient exposés dans toute leur veulerie. La haine du Russe s’est accompagnée d’un folklore ignoble assorti de coups pour qui refusait de céder à la destruction de la mémoire russe. On ne perçoit pas la résistance de certains odessites qui se contentent d’envoyer des sujets sur les héros de la grande guerre patriotique ou la description de parcours avec des noms que la population a refusé de débaptiser si l’on ne sait pas qu’après le massacre d’Odessa, beaucoup de gens s’inquiétaient: ‘est-ce qu’Odessa la moqueuse, ce mélange d’humour juif à la Babel, de progressisme des exilés à la Pouchkine, ce prolétariat du port survivrait à une telle horreur?’ Les Odessites se contentent d’envoyer des descriptions qui disent “Odessa est toujours Odessa!” et ils font appel à nous Français qui avec Catherine II et Potemkine (dont le monument a été supprimé) ont fondé leur ville. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Le musée avait pourtant récemment modifié l’inscription sur la plaque en l’honneur de Mikhaïl Boulgakov. A l’origine, elle était écrite en langue russe et le qualifiait d'”écrivain russe et soviétique”.
La nouvelle inscription apposée le mois dernier le qualifiait simplement d'”éminent habitant de Kiev, médecin et écrivain”.
Mikhaïl Boulgakov (1891-1940) écrivait ses romans, pièces de théâtre et articles de journaux en russe et a passé les deux dernières décennies de sa vie à Moscou, à l’époque soviétique.
Fasciné par Kiev, l’écrivain était en revanche méprisant envers le nationalisme ukrainien, la culture et la langue ukrainiennes.
“Haine” de l’Ukraine
Il n’est pas pour autant la seule cible de la politique de “dérussification” menée tambour battant par les autorités ukrainiennes, qui on démantelé de nombreux monuments et débaptisé rues, mémoriaux et inscriptions.
Un adolescent de 16 ans, Mykhaïlo Soboliev, a assuré à l’AFP être celui qui a aspergé de peinture la plaque de Mikhaïl Boulgakov, selon lui un “acte de protestation publique” dans le but de “dérussifier et décoloniser Kiev”.
Mykhaïlo comme ses parents ont consenti à ce que son nom soit publié par l’AFP.
L’adolescent a participé à plusieurs actions de protestations contre des monuments datant de l’époque soviétique dans la capitale ukrainienne, dont la statue du poète russe Alexandre Pouchkine, qui a été recouverte de graffitis appelant à sa démolition.
Mykhaïlo Soboliev reproche au musée Boulgakov d’avoir procédé à une sorte de “manipulation” pour contourner les règles de la “dérussification” en supprimant de la plaque l’inscription qui indiquait que l’écrivain était russe.
“Boulgakov était opposé à la création d’un Etat ukrainien. Il était contre la langue ukrainienne. Il ridiculisait les personnes qui changeaient leur nom de famille à la manière ukrainienne”, assure-t-il.
“Je ne comprends pas pourquoi le musée Boulgakov se trouve à Kiev”, a encore dit l’adolescent.
L’Union nationale des écrivains d’Ukraine a également demandé la fermeture du musée, qualifiant le célèbre écrivain de personne qui “haïssait l’Ukraine souveraine”.
03/06/2023 15:15:25 – Kiev (Ukraine) (AFP) – © 2023 AFP
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John V. Doe
En temps que mineur, l’anonymat de Mykhaïl S. devrait être préservé pour son propre bien, même contre ses parents : je me souviens de conneries que j’ai dites et faites à cet âge. Je suis sûr que mes camarades et moi sommes tous très heureux qu’à l’époque la longue mémoire de l’internet n’existât point : les ados à la gauche du PCF ne sont pas tous fiers de leur jeunesse. C’est normal on apprend. En faisant des bêtises, souvent. en en disant encore plus. On prend sur les doigts, puis les gens oublient et on se corrige. Ou pas.
Comme le disait un autre fameux crétin de l’internet, Will Smith, pour défendre sa progéniture “fusillée” par Twitter suite à une bêtise : “à l’âge de mon fils, je faisais aussi des belles conneries mais je les faisais en privé”… et les bonnes âmes oubliaient gentiment. Aujourd’hui les meutes hystériques et/ou machistes ne pardonnent ni n’oublient rien.
Et prétendre n’avoir jamais fait d’erreur dans sa jeunesse n’est pas le signe d’une grande intelligence mais juste celui d’une mauvaise mémoire.
etoilerouge
Donc l’URSS a créé l’Ukraine étatique, appris à ses habitants le russe et l’ukrainien parce qu’elle haïssait l’Ukraine d’après cette extrême droite colorée de germanisme à l’européenne ?