Pourquoi est-ce que par rapport à la farce de ce G7, je suis littéralement obsédée par ce film que j’ai vu une dizaine de fois : Hiroshima mon amour… Et me reviens tout le jour ce leitmotiv d’un Japonais (Eiji Okada) – adressé à une femme – une Française (Emmanuelle Riva) – alors qu’ils s’étreignent dans une chambre d’hôtel. “Non tu n’as rien vu à Hiroshima! Rien. “Hiroshima mon amour” est un oratorio avec la musique envoûtante de Georges Delerue et Giovanni Fusco, le film s’ouvre sur un corps nu empli de sable comme les blessures de la bombe sur ce qui reste encore vivant, somptueux comme la chair désirée… l’amour impossible se débat dans l’horreur meurtrière de la guerre, une tragédie collective qui revient comme un trouble de la mémoire, des bribes obsédantes et que l’on ne peut effacer, une contamination radioactive qui a géré votre vie. Et tandis que se succèdent comme des vagues les images du film, leur ressac en découvre d’autres, l’actualité, cette indécente parodie, cette pitrerie et ce que l’on doit subir au nom d’un mauvais théâtre, la “communication” devenue la politique… pour nous inviter à quoi ? A oublier pour mieux revivre?
Celle-ci raconte à son amant le parcours commémoratif qu’elle a effectué les jours précédents dans Hiroshima. Au récit de sa maîtresse, l’homme oppose une dénégation ferme, absolue même : « Tu n’as rien vu à Hiroshima. Rien. » et il le lui répète tandis qu’elle lui redit ses visites que nous voyons dans le musée dévolu au bombardement – « Quatre fois » précise-t-elle même – où elle a pu consulter des « panneaux documentaires », observer dans les vitrines aussi bien des « reconstitutions » que de saisissantes reliques comme ces « peaux humaines flottantes » ou bien encore ces « chevelures anonymes que les femmes de Hiroshima retrouvaient tout entière tombées le matin, au réveil. » La Française s’est aussi rendue Place de la Paix, s’arrêtant devant le monument en forme d’arche rendant hommage aux victimes. À propos de ces dernières, la femme aura appris leur nombre : « Deux cent mille morts. Quatre-vingt mille blessés. » Toujours soucieuse de précisions chiffrées, telle une élève consciencieuse, l’héroïne se rappelle encore qu’il ne fallut que « neuf secondes » pour que ces trois cent mille personnes soient exposées à une température de « dix mille degrés », c’est-à-dire « la température du soleil. »
Moi j’étais une jeune femme et j’ai revu dix fois ce film pour m’entendre répéter devant toute cette horreur : tu n’as rien vu à Hiroshima. C’était grave à cette époque-là pour une jeune femme comme moi… On était pris là-dedans et on n’aurait imaginé ce qui se passe aujourd’hui…
NON ILS N’ONT RIEN VU A HIROSHIMA CES PITRES
Non seulement cette bande de tarés a prétendu, au nom de quoi et de qui ? Qui leur en a donné mandat ? Oui je sais il y a eu la signature, la forfaiture de la résolution 390 l’unanimité de ces pauvres mecs qui nous servent de députés… et à la manière dont les marchés financiers qui gouvernent l’UE et les trusts militaires nous font avancer au pas de l’oie derrière Ursula von der Leynen, dont on se demande à quel titre elle était au G7 … Et l’autre président avec son déambulateur venu à Hiroshima sans se demander s’il avait quelque chose à déplorer… Non tout ce beau monde qui n’a rien vu à Hiroshima était prêt à se remettre ça puisque les coupables de cette horreur étaient la Russie et la Chine…
Heil Zelensky, Azov Bander, et Macron tous derrière toi… pour te donner les avions et les bombes pour aller attaquer les Russes… L’Europe et Charlemagne avec toi jusqu’à Hiroshima…
Et tout cela pourquoi pour quel grotesque fiasco ?
La rencontre Zelensky-Lula n’a pas eu lieu à Hiroshima. Le président brésilien Lula da Silva affirme avoir attendu son homologue ukrainien en marge du G7, mais celui-ci ne serait pas venu. Zelensky a ironisé sur le fait que Lula devait être « frustré » de ne pas avoir pu le rencontrer. (quel con ! et c’est lui que vous suivez aveuglément ? Lui et les Etats-Unis : combien de morts depuis Hiroshima et même depuis la lutte contre le terrorisme ?)
Incompatibilité d’horaire ou incompatibilité d’humeur ? Le rendez-vous manqué entre Lula et Volodymyr Zelensky a fait couler beaucoup d’encre. Le président ukrainien a profité de son déplacement au Japon pour rencontrer de nombreux leaders, y compris le Premier ministre indien, Narendra Modi, qui a refusé de condamner l’invasion russe en Ukraine.
Entre le cafouillage sur Bakhmout perdu pas perdu, détruit… C’est comme Hiroshima, ça ressemble beaucoup… Tout le Donbass, brûlé comme à Odessa, mais qui peut savoir avec ce mec qui ment tout le temps et qui maintenant a perdu son texte… Là-bas les Etats-Unis et leur cirque pouvaient pourtant le lui souffler directement …
et le bilan réel de ce one man show (de Macron ) qui l’avait traîné pour servir de faire valoir sur la photo…. Et comme Zelensky n’est désormais plus en sécurité que dans l’avion tant il y a de tueurs lancés contre lui … il a accepté cette escapade …
Jusqu’à quand ?
Danielle Bleitrach
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Chabian
Le début de votre réflexion m’est utile. Dans un autre contexte que ce foutu G7, où la 2e et la 5e économie du monde ne sont pas intégrés. Je prépare un exposé sur la sauvegarde d’une mine, le Bois du Cazier, siège d’une catastrophe de 262 morts, dont 136 italiens. Cette sauvegarde ne fut pas évidente, et elle est unique (bien plus qu’une plaque ou un monument commémoratif). Une grande ferveur continue à se manifester, 75 ans après. Mais on ne voit pas la poussière, la chaleur, la sueur, l’effort ; et pas non plus la négligence tranquille des conditions de sécurité et des conditions de travail ; et pas non plus la détresse des mourants dans les fumées toxiques, et pas non plus la détresse des familles et pas encore la détresse des familles restées au pays, au village d’origine. Bref “tu n’as rien vu…” et pourtant le lieu symbolique est important. On ne voit pas la lutte pour la vie des gens, contre l’enrichissement des puissants… Comment la faire apercevoir, la célébrer, la commémorer? Comment ne pas se perdre dans le symbolique, comment ne pas l’occulter ?