Les frustrations à l’égard de la militarisation du billet vert par les États-Unis sont derrière les accords de règlement en monnaie locale. Aboutir à une monnaie commune nécessite de gros efforts et du temps, mais il y a plusieurs raisons qui poussent à une telle accélération. Au titre des possibles il serait plus aisé d’avoir une monnaie commune mais simplement pour les échanges, chacun conservant sa monnaie, autre atout l’existence du yuan sans pression politique et avec un état chinois qui ne pratique pas les traites de cavalerie irresponsables des USA. Par les journalistes du personnel de GTPublié: 14 mai 2023 11:02 
Photo BRICS:VCG
Les efforts des pays pour remplacer le dollar américain dans le commerce international atteindront un nouveau sommet lorsque les pays des BRICS discuteront de la faisabilité de l’introduction d’une monnaie commune lors d’un sommet en Afrique du Sud plus tard cette année, ont déclaré dimanche des experts chinois, notant que cette décision peut être un nouveau coup porté à l’hégémonie du dollar.
Le groupe des BRICS discutera de la question, qui sera probablement à l’ordre du jour d’une réunion des chefs d’État des nations à Johannesburg le 22 août, a récemment rapporté Bloomberg, citant le ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud.
Le groupe des pays BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – représente un tiers de la production économique mondiale, et leur production combinée est supérieure à celle des économies du G7 à certains égards.
Les experts ont déclaré que le désir d’une monnaie qui offre une meilleure accessibilité et un traitement plus équitable dans le commerce international est l’objectif principal des pays BRICS. Ils ont souligné que le dollar américain, utilisé comme un outil permettant aux États-Unis d’exercer leur hégémonie internationale, a causé une grande incertitude pour la reprise de l’économie mondiale.
Zhou Yu, directeur du Centre de recherche en finance internationale de l’Académie des sciences sociales de Shanghai, a déclaré dimanche au Global Times que la discussion serait probablement un effort d’enquête des pays des BRICS pour un objectif à long terme d’une unité monétaire.
« Malgré les difficultés décourageantes auxquelles un tel effort est confronté, il n’est pas totalement impossible pour ces pays d’avoir une telle unité monétaire », a déclaré M. Zhou.
La création d’une monnaie unifiée pour un groupe de pays prend généralement beaucoup de temps et nécessite des années de coopération, et signifie finalement l’élimination progressive des monnaies locales, a déclaré M. Zhou, prenant la naissance de l’euro comme exemple.
« Cependant, actuellement, les efforts des pays des BRICS semblent se concentrer sur la conception d’une unité monétaire utilisée spécifiquement pour régler le commerce transfrontalier, plutôt que d’une unité monétaire pour remplacer les autres monnaies locales, ce qui réduit la difficulté de ces efforts et augmente sa plausibilité », a déclaré M. Zhou.
L’appel de l’Afrique du Sud a été lancé au milieu d’une longue liste d’appels et de mesures de la part des pays BRICS ou d’autres économies émergentes pour se débarrasser de leur dépendance au dollar. Les pays sont touchés par les hausses de taux d’intérêt et les conflits géopolitiques américains, car le commerce mondial en dollars est entravé.
Le gel des avoirs russes par les États-Unis et l’UE a également incité les pays à travailler sur des alternatives au traitement du dollar comme monnaie de réserve.
Environ 80% du commerce mondial est actuellement réglé en dollars américains, selon les médias.
Lors d’un voyage en Espagne fin avril, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a déclaré qu’il soutenait la création d’une monnaie pour le commerce entre les pays BRICS. Plus tôt à Shanghai, Lula s’est demandé pourquoi les pays devraient être liés au dollar pour le commerce, selon Reuters.
Gao Lingyun, expert à l’Académie chinoise des sciences sociales à Pékin, a déclaré dimanche au Global Times que la politique monétaire irresponsable des États-Unis avait rendu le dollar plein de risques ces dernières années.
« Une économie aussi grande que la Chine peut être en mesure de repousser certains risques pour sa forte capacité économique, tandis que certains petits pays peuvent connaître des crises financières ou de la dette », a déclaré Gao.
M. Zhou a indiqué que le règlement en monnaie locale, qui a connu une croissance rapide ces derniers mois, est désormais le progrès concret et majeur des pays des BRICS pour réduire la domination du dollar dans le règlement commercial.
Plus de 70% du commerce sino-russe est déjà réglé en monnaies locales, selon les médias.
La semaine dernière, la société brésilienne Suzano SA, le plus grand producteur mondial de pâte de feuillus, a déclaré qu’elle pourrait accepter des yuans pour les exportations de ses produits vers la Chine, a rapporté Bloomberg. Le Pakistan pourrait également utiliser le yuan pour acheter une cargaison de brut russe, a rapporté un média local.
Alors que la Fed américaine met fin à ses hausses de taux et que le dollar américain s’affaiblit en conséquence, la tendance à la dé-dollarisation dans le monde va s’accélérer, a déclaré M. Zhou.
De tels développements accéléreront également le rythme de l’internationalisation du yuan, ont noté les experts.
Les pays BRICS ont commencé à intensifier leurs efforts pour régler le commerce dans d’autres devises, illustré par l’internationalisation rapide du yuan, une monnaie plus fiable, a indiqué M. Gao.
Contrairement à l’émission excessive de dollars par les Etats-Unis, le gouvernement chinois est responsable de l’émission du yuan, a indiqué M. Gao, ajoutant que l’augmentation des règlements en monnaie locale serait une tendance qui rendra le commerce entre les pays membres plus équitable et plus facile.
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