C’est Macron qui est visé par cet article plein d’acrimonie du National Interest. Cela dit que nos amis des Etats-Unis ne s’inquiètent pas, si par mesure de rétorsion face à la tiédeur de Macron à l’idée d’aller se battre à Taiwan, ils veulent lever le pied en Ukraine, je puis leur affirmer qu’ils auront l’assentiment de la majorité des Français. Certes il y aura bien les “représentants” de la gôche, ceux qui portent cocarde, affichent le drapeau ukrainien sur les frontons de leurs mairies comme Benoit Payen et d’autres verts, ceux qui sont convaincus du génocide Ouïghours comme Glucksman et la majorité des congressistes du PCF qui se rangeront aux côtés des bons élèves polonais pour soutenir les visées des USA et de l’OTAN, avec à leur tête le “Boulet” prévu, mais ces gens-là non seulement sont minoritaires mais avec de telles positions ont toutes chances de le rester encore longtemps.
L’Amérique ne peut pas se soucier davantage de la sécurité européenne que les Européens eux-mêmes, quand celle-ci relève de leur propre responsabilité.par James Jay Carafano Victoria Coates
Lors d’une récente visite d’État à Pékin, le président français Emmanuel Macron a déclaré que son pays ne se sentirait pas obligé de soutenir les États-Unis en cas d’invasion chinoise de Taïwan. « Le pire serait de penser que nous, Européens, devons devenir des disciples sur ce sujet et nous inspirer de l’agenda américain et d’une réaction excessive de la Chine », a déclaré Macron.
Ces remarques calculées révèlent une perspective égoïste et cynique. Macron s’attend à ce que l’Amérique assume la part du lion du fardeau de la guerre en Ukraine, mais estime que la France n’a aucune obligation de soutenir les États-Unis en cas de guerre dans le Pacifique. Donc, pour comparer la phrase de Macron à ses remarques à la Maison Blanche en décembre dernier, nous devons être des « frères d’armes » sur l’Ukraine, mais l’Amérique doit faire cavalier seul en ce qui concerne la Chine.
La déclaration de Macron devrait inciter Washington à revoir le statut des États-Unis en tant que principal donateur de la cause ukrainienne. Le Congrès devrait demander à l’administration Biden de rendre compte de manière complète de ce que la France et d’autres partenaires européens ont apporté à l’Ukraine au cours des quatorze derniers mois, à la fois individuellement et en tant que membres de l’Union européenne. Cette demande devrait également nécessiter une description complète de la nature de ce soutien. La Chambre des représentants devrait également préciser qu’elle n’examinera aucune demande future de financement supplémentaire pour l’Ukraine tant qu’elle n’aura pas reçu ce compte.
Le président Joe Biden a présenté la guerre en Ukraine – notamment dans son discours de février à Varsovie – comme une lutte mondiale existentielle pour la démocratie entreprise conjointement avec les alliés européens. Les commentaires de Macron sont de nature hypocrite. L’existence de la démocratie florissante de Taïwan, à seulement 100 miles des côtes chinoises, réfute le mensonge souvent répété de la RPC selon lequel le peuple chinois ne veut pas de démocratie car elle est étrangère à son héritage culturel. Il est difficile d’imaginer une menace plus directe pour la liberté qu’une invasion par la RPC d’une démocratie chinoise prospère. Pourtant, dans le cas de Taïwan, Macron ne trouve pas la nécessité de prêter main forte dans la lutte pour la démocratie, ni aucune obligation d’aider ces frères d’armes américains qui ont libéré son pays pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les commentaires de Macron ont été si mal reçus que même le chancelier allemand Olaf Scholtz s’est empressé de s’en distancier. Scholtz a indiqué qu’en cas de conflit, Berlin ne laisserait tomber ni Taïwan ni les États-Unis. Il a incriminé la Chine en lui demandant ne pas aggraver les tensions autour de l’île.
Mais tous nos alliés européens devraient être avertis que l’époque où les États-Unis porteraient un fardeau disproportionné pour l’Ukraine tout en étant censés aller seuls contre la Chine à propos de Taïwan est révolue, et qu’on exigera d’eux plus qu’un « soutien moral ». Alors que de nombreux partenaires de ce que Donald Rumsfeld appelait autrefois la « nouvelle Europe » prennent leurs responsabilités et contribuent plus que leur juste part, cet audit permettrait de clarifier en quoi la France et l’Allemagne – les deux plus grandes économies de l’Union européenne – contribuent et ne contribuent pas à la défense de la démocratie sur leur propre continent.
De récentes fuites de renseignements ont révélé, entre autres secrets d’État, que le ministère de la Défense estime que l’Ukraine manque d’un grand nombre de fournitures. Cette carence suggère que la stratégie souvent répétée de Biden pour l’Ukraine – « autant qu’il le faut pour le temps qu’il faut » – est en train d’échouer. En outre, ces documents ont révélé qu’il y avait un contingent d’opérateurs des forces spéciales stationnés à l’ambassade des États-Unis à Kiev, malgré les assurances fréquentes de l’administration qu’il n’y aurait pas de bottes américaines sur le terrain en Ukraine. En plus de rendre compte des contributions de nos partenaires européens, le Congrès doit exiger des éclaircissements sur ce qu’est réellement la stratégie de Biden sur l’Ukraine, que l’administration fournisse une évaluation réaliste de ce qu’il faudra pour transformer cette affaire en succès, et en quoi cet investissement pourrait avoir un impact sur notre capacité à contrer la Chine.
L’essentiel pour l’Ukraine est que, compte tenu des menaces multi-militaires auxquelles les États-Unis sont confrontés dans le monde entier, l’Amérique ne peut pas se soucier davantage de la sécurité européenne que les Européens, surtout si les dirigeants continentaux tels qu’Emmanuel Macron déclarent ouvertement leur intention d’abandonner l’Amérique au moment où les États-Unis pourraient en avoir le plus besoin.
L’Amérique a besoin d’alliés qui comprennent les pressions uniques auxquelles les États-Unis sont confrontés et peuvent voir la situation dans son ensemble au-delà de ce qui se passe dans leur propre arrière-cour. Et si c’est trop demander, ces mêmes alliés peuvent commencer à prendre la tête d’une guerre qui est, après tout, une menace beaucoup plus directe pour eux que pour l’Amérique.
James Jay Carafano est vice-président de la Heritage Foundation, responsable des recherches du groupe de réflexion sur les questions de sécurité nationale et de relations étrangères.
Victoria Coates est chercheuse principale au Thatcher Center for Freedom de Heritage.
Image : Shutterstock.
PS. je me permets d’ajouter à cette mise en demeure d’avoir à “collaborer” faite à la nation française, ce documentaire assez curieux qu’Alain Girard nous a transmis en l’honneur de la victoire du 8 et 9 mai. https://youtu.be/fLBJdz0O2UQ
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Denis Lemercier
L’épopée des femmes soviétiques relatée dans le film transmis par Alain Girard a pris place dans un ouvrage édité par Delga en octobre 2020 dont le titre est “Quand l’espoir venait de l’est – Les maquisards russes en France se souviennent”, ouvrage consacré aux 30 000 soviétiques qui ont combattu contre l’ennemi en France et dont plus de 7 500 “sont restés pour toujours en terre française” (je cite).
girard
Toujours un souci sur la présentation des femmes de ce groupe Rodina. Elles se disaient et étaient soviétiques et l’Urss était leur Rodina.