Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Si tous les gars du monde… 18 avril – Journée mondiale des radioamateurs

https://kprf.ru/party-live/cknews/218046.html

Il n’y a que les Russes pour se souvenir de ça… Une autre époque ! (note et traduction de Marianne Dunlop pour Histoire et Société)

En 1957, l’année où l’Union soviétique a lancé le premier Spoutnik, un film français est apparu sur nos écrans : Si tous les gars du monde.

L’intrigue est simple, dramatique et réaliste. L’équipage d’un chalutier français pêchant en mer de Norvège tombe soudainement malade. Le capitaine, qui est un passionné de radio amateur, déballe sa radio amateur et tente d’entrer en contact avec la terre. La liaison est établie avec un radioamateur du Togo, une colonie française à l’époque. Le radioamateur appelle un médecin local qui lui donne un diagnostic à distance : l’équipage, douze pêcheurs français, est atteint de botulisme. On doit leur injecter un sérum anti-toxique, au plus tard 12 heures après, pour les sauver.

C’est ainsi qu’une chaîne de communications amateurs sur ondes courtes se met en place : le capitaine du chalutier – un opérateur sur ondes courtes du Togo – un radioamateur parisien – la veuve d’un célèbre médecin français – l’équipage d’Air France – une hôtesse de l’air polonaise – un opérateur allemand sur ondes courtes – un contrôleur aérien militaire américain à Berlin-Ouest – un officier soviétique à Berlin-Est – les pilotes d’un avion de sauvetage norvégien.

La boîte contenant le médicament de sauvetage passe de main en main – pas de temps pour les formalités ! – Et à l’autre bout de l’Europe, depuis l’Institut Pasteur de Paris, elle parvient aux pilotes norvégiens qui la parachutent sur le chalutier. Des gens sont sauvés, une chaîne invisible de signaux radio relie les radioamateurs de nombreux pays dans cette noble cause…

Et il est très symbolique que ce soit en 1957 quand les radioamateurs du monde entier scrutaient les ondes, essayant de capter le signal “bip-bip” – l’indicatif du premier Spoutnik – soviétique !

Aujourd’hui, alors que les communications radio sont devenues monnaie courante, de nombreuses personnes ne remarquent tout simplement pas que les ondes radio de leurs iPhones les relient à n’importe quel endroit du monde, que nous effectuons des transactions par carte bancaire par le biais de canaux radio, et que même les billets de train fonctionnent par le biais des ondes radio.

Mais il est d’autant plus important, intéressant et utile de pratiquer le radioamateurisme, de maîtriser les mystères des ondes, de comprendre les principes de fonctionnement et la physique de ce phénomène des plus intéressants : la radiocommunication. Il ne s’agit pas seulement d’insérer une carte à puce dans un dispositif de réception, mais d’assembler soi-même l’émetteur et le récepteur à partir des matériaux les plus simples, d’entendre et de voir comment l’onde radio se propage sur une certaine distance, d’imaginer ce que notre compatriote, Alexandre Popov*, a ressenti lorsque des signaux électriques ont commencé à circuler mystérieusement entre des fils de cuivre non raccordés ! Et de comprendre et de maîtriser ce phénomène.

En ce jour, je souhaite à nos jeunes amis d’étudier et de maîtriser le métier de radio – heureusement, il y a l’Union russe des radioamateurs pour cela, et pour les amateurs expérimentés d’ondes courtes – les codes 55 et 73 !

Guennadi Ziouganov, dirigeant du KPRF

* Considéré en Russie comme l’inventeur de la radio (1895)

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2 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Construire des postes à galène était un des passe temps de mon père pendant les hivers.
    Nous avions à la maison le traditionnel transistor à piles où nous écoutions la radio et le poste de télé mais ce m’intriguait le plus étant gamin étaient ces poste que l’on fabriquait avec même pas une dizaine de composants, un support en bois et du fil de cuivre.

    Le bobinage était fait maison autour d’un tube en carton ou d’un tube PVC pour l’électricité, le cylindre de ferrite servait à trouver les bonnes stations et l’avantage de vivre dans un HLM de 10 étage était d’avoir une gigantesque antenne: le circuit d’eau chaude de l’immeuble.

    Le poste fonctionnait sans pile tant que mon père ne fabriquait pas un petit amplificateur, le son venait d’un vieux casque increvable recouvert de cuir et aux cordons recouverts d’un tissé en coton.

    Une fois en marche la magie de découvrir toutes les émissions avec un son moins fidèle mais avec le plaisir de savoir le faire et une fois que tout cela fonctionnait mon père me proposait de tout dessouder et recommencer.

    Il a cessé d’en faire quand sa dextérité ne lui permettait plus.

    Aujourd’hui nos objets techniques sont plus complexes et souvent hors de portée pour la réparation il suffit de voir nos voitures mais ils sont souvent aussi bien plus efficaces.

    J’ai grandi dans les années 70 comme beaucoup en ville et entouré de cette technologie se modernisant à grande vitesse.

    La génération de mon père à grandit à la campagne il a quitté l’école à 8 ans à la fin de la guerre en 1939 pour devenir garçon de ferme et survivre à la famine, à 16 ans il devient mécano dans la construction des barrages de la mort de Franco puis pour échapper au service militaire il rejoint la mine de charbon comme chaudronnier et construit les ventilations des mines tout en reprenant les études pour devenir cadre dans les mines.

    C’est apprendre en l’espace de 3 mois toutes les mathématiques nécessaires pour passer le concours c’est à dire de la table de multiplication aux équations de second degré, la géométrie et l’arithmétique tout ceci en cours du soir après les longues journées de travail au fond des puits pour un salaire de misère.

    Accédant à la culture en plus des cours et du travail il s’intéressera à la radio et à l’électronique ce qui lui vaudra quelques problèmes avec la police quand il construira son premier émetteur, heureusement il avait un cours par correspondance mais l’appareil fut détruit avec intimidation à l’appui, il étudiera également la chimie et expérimentera la fabrication d’explosif dans la cuisinière de son appartement avec pour résultat le couvercle en fonte au plafond. Dans les Asturies les mineurs ont une certaine passion pour la dynamite.

    Tous ces savoirs étaient encore accessibles à tout curieux, il ne s’intéressera jamais aux circuits intégrés en encore moins à l’informatique.

    Aujourd’hui certains fabriquent des assemblages électroniques programmables dont les composants ont un certain succès chez les amateurs comme les produits Arduino, Rapsberry ou les ESP32 qui associent des compétences en électronique et en programmation. on peu même assez facilement construire des système avec des caméra à 3 euros et des logiciels de reconnaissance optique. Nous sommes loin de la maîtrise des bases de la radio tout comme chez les professionnels mais ça correspond bien à notre étape dans l’évolution technologique celle des robots et l’Internet des Objets.

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    • domex
      domex

      Moi-même membre d’un Club de Radio-Amateurs français depuis peu de temps, j’ai trouvé une communauté de gens passionnés très vivante et dynamique.

      Chaque jour, je découvre de nouveaux volets du domaine et je vais de surprises en surprises devant l’imagination et la créativité des radio-amateurs, avec au hasard:

      La liste est non exhaustive, et de loin! Le domaine est très vaste.

      Honnêtement, comme Guennadi Ziouganov, je ne peux que vous encourager à vous rapprocher d’un radio-club et de passer votre licence radio.

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