Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La Chine sourit face aux tentatives de Macron

J’ajouterai à ce fin compte-rendu de nos amis du cercle hongrois de la paix que durant leur visite, la Chine se mêle de ses affaires dans le détroit de Taiwan face aux provocations nord américaines. Samedi matin, Pékin a lancé des exercices militaires d’encerclement autour de Taïwan qui doivent durer jusqu’à lundi. Ces exercices viennent en réplique à une rencontre aux États-Unis entre la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, et le président de la Chambre des représentants américaine. Elle agit dans ce qui est son domaine, tout en couvrant largement la visite du président français comme nous l’avions annoncé face à ceux qui pensaient que Macron serait traité en quantité négligeable. La Chine est désormais en situation de faire comprendre aux Européens que si ils veulent bénéficier de la stabilité économique chinoise se sera en reconnaissant le droit à la Chine (et à d’autres pays) à avoir leur propre politique. Il est clair qu’il y a très peu de gens en France même chez ceux qui se croient à gauche, voire communistes, ou anti-impérialistes pour mesurer l’état du monde réel, ils sont auto-intoxiqués à leur propre propagande. (note de Danielle Bleitrach, traduction avec deepl)

Illustration: Macron intervient dans une école française en Chine

Pékin, 2023. 8 avril. Samedi (MB)

Le président chinois Xi Jin-ping a répondu par un léger sourire diplomatique au président français Emmanuel Macron lorsqu’il lui a demandé de “faire comprendre à la Russie” dans l’affaire de l’Ukraine et il a informé son invité que la paix devait tenir sur de nombreuses jambes – a rapporté samedi le journaliste du Cercle de paix hongrois.

Le président de l’UE Macron et Ursula von der Leyen se sont rendus à Pékin avec deux objectifs : construire des relations d’affaires de l’UE avec la Chine et faire une nouvelle tentative pour séparer la Chine de la Russie, au moins la neutraliser.

Alors que Xi a fait preuve d’une totale ouverture d’esprit face à la première, la réponse à l’autre était un sourire poli et une demande : “nous demandons à l’Europe de quitter la blocklogique de la guerre froide”.

La discussion avec Mlle Ursula s’est révélée beaucoup plus froide, parce qu’elle a essayé de poser des conditions à la relation avec la Chine. Elle a déclaré que la future relation avec l’UE dépendra de la façon dont la Chine réagit au conflit en Ukraine. Von der Leyen s’est peut-être sentie – mais qui sait – en position de légèrement surestimer son poids dans la politique mondiale lorsqu’elle a reçu la réponse selon laquelle “l’Ukraine ne fait pas partie de la relation Chine-UE”.

Macron n’a pas eu d’autre choix que d’accepter que dans la déclaration commune de paix soit inclue une phrase très intéressante que l’Amérique n’aime certainement pas : “Les parties décident d’essayer de renforcer le système international multilatéral dans un monde multipolaire sous le ciel de l’ONU”.

Un objectif similaire contre l’ordre mondial unique américain n’avait pas encore été prononcé de la part d’un dirigeant occidental.

Macron et von der Leyen ont été contraints de faire face au fait que l’Occident, y compris l’Europe occidentale non seulement ne peut plus rien dicter à la Chine, mais qu’ils seront aussi obligés de faire des concessions s’ils ne veulent pas soumettre l’économie de l’Europe aux seuls intérêts américains.

Les faits parlent d’eux-mêmes : la Chine est le plus grand partenaire commercial de l’Union européenne. 696,1 milliards de dollars américains le poids des échanges commerciaux placent les États-Unis derrière (631,8 milliards de dollars). L’Allemagne exporte le volume le plus élevé vers la Chine, et la plupart des produits chinois sont achetés par les Pays-Bas. Compte tenu du développement rapide de la haute technologie chinoise, en particulier de l’intelligence artificielle, l’Europe occidentale ne peut exister sans produits chinois, et même encourager les capitaux chinois à investir de manière à compenser sa compétitivité déclinante et son poids économique mondial.

Sur la base des faits, un expert franco-chine a établi à juste titre que la politique de Macron, qui attend de la Russie qu’elle revienne au conflit en Ukraine, au lieu de chercher la réconciliation Est-Ouest afin de garantir la sécurité mutuelle, pourrait s’avérer être une “impasse”.

+++Publié par : Cercle de paix hongroisFacebook / Royaume-Uni / WordPressSur la photo, le président français Macron donne une conférence aux étudiants français de l’université de Canton.

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3 Commentaires

  • Xuan

    Une petite leçon de savoir-vivre à l’attention des impérialistes
    https://fb.watch/jO8ENCJ18N/

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  • Xuan

    A peine croyable, la dictature exercée par les USA et leurs larbins ne tolère pas le moindre écart :

    A l’annonce des manœuvres chinoises autour de Taïwan, et dans une interview à Politico, Macron appelait le 9 avril à ne pas s’inféoder ni à la Chine ni aux USA, en refusant d’« entrer dans une logique de bloc à bloc », et appelant l’Europe à ne pas « être suiviste » vis-à-vis des Etats-Unis ou de la Chine. « La pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes » et « nous adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise ».
    Il invitait l’Europe à se « réveiller », car « notre priorité n’est pas de nous adapter à l’agenda des autres dans toutes les régions du monde »…« Pourquoi devrions-nous aller au rythme choisi par les autres ? A un moment donné, nous devons nous poser la question de notre intérêt », sachant que « nous ne voulons pas entrer dans une logique de bloc à bloc ».

    Il n’en fallait pas plus pour qu’aussitôt les puces savantes de l’hégémonisme se mettent à sauter sous les applaudissements du Huffington Post et quelques autres, citant ici Marco Rubio, l’ancien rival de Donald Trump en 2016 au sein du parti républicain qui demande aux Européens si Emmanuel Macron parlait en leur nom, tout en moquant un revirement diplomatique après « six heures de visite. »
    « Nous avons besoin de savoir si Macron parle pour Macron, ou s’il parle pour l’Europe. Nous avons besoin de le savoir rapidement, parce que la Chine est très enthousiaste à propos de ce qu’il a dit ».

    Mais également le parlementaire estonien Marko Mihkelson, membre de la Commission des Affaires étrangères du Riigikogu (parlement estonien).

    Puis Garry Kasparov, opposant russe au pouvoir de Vladimir Poutine, en exil à New York, qui écrit : « Pathétique de la part de Macron, comme d’habitude » … « alors qu’il vient de rencontrer le dictateur chinois. » … « l’Europe est en guerre aujourd’hui précisément parce qu’elle a essayé d’éviter de s’impliquer dans une crise, lorsque Vladimir Poutine a envahi l’Ukraine pour la première fois en 2014. »

    Et chez nous, Antoine Bondaz « Au retour d’une visite d’État en Chine, Macron ne trouve rien de mieux que de critiquer les États-Unis. Ce qui conforte les doutes appuyés de nos partenaires d’une équidistance de Paris entre Washington et Pékin », et l’accuse de faire des Américains « les seuls responsables de la tension » autour de Taïwan. En “ totale contradiction » avec « les documents officiels français » et les « positions multilatérales » décidées par exemple par le G7.
    « Au prétexte de réalisme (…) Macron ne fait qu’amener de l’incohérence et de l’ambiguïté dans sa politique étrangère, fragilisant ainsi la coopération avec nos partenaires affinitaires ».

    J’en passe quelques autres, qui prennent encore l’occident pour le centre du monde et qui serrent les fesses.

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    • CROCE
      CROCE

      Ce sont bien les américains qui ont perdu lors du vote de la Résolution n° 27258 ( XXVI ) du 25 Octobre 1971 de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, appelée : ” rétablissement des droits légitimes de la République Populaire de Chine à l’Organisation des Nations-Unies “. Résultats du vote :
      Pour : 76 voix
      Contre : 35 voix ( devinez lesquels )
      Abstentions : 17 voix Les représentants du Kuomintang de Chang Kaï-Chek, qui occupaient illégalement depuis 1949 un siège à l’O N.U.ont été priés de le quitter immédiatement.
      En 1991, les EtatsUnis ont reconnu à contre-cœur la légitimité de la R.P.C., fermé leur ambassade à Taïpei pour en ouvrir une à Beijing, et dans la foulée ont mis fin au traité d’alliance militaire les liant à Taïwan !
      Autrement dit, ils n’ont plus rien à foutre dans la zone !
      En outre en 2022, c’est le Kuomintang qui a largement remporté les élections contre le parti pro-américain de la présidente taïwanaise, Mme Tsai Ing-Wen !
      L’explication est simple : 84 % des habitants de Taïwan sont des chinois de l’ethnie Han ( datant de l’époque des ” royaumes combattants “, c’est-à-dire cinq siècles avant J.C. ).
      Et des documents imprimés à l’époque le prouvent ( eh oui, les chinois avaient inventé l’imprimerie, bien avant Gutenberg ).
      Ces chinois de Taïwan parlent mandarin et wu, et ce qu’ils souhaitent, c’est que Taîwan reste chinoise, mais en conservant le mode ” un seul pays , deux systèmes ” qui leur a plutôt pas mal réussi, et leur permettra de renouer des liens familiaux, rompus lors de l’invasion japonaise et de l’occupation illégale de Taïwan par Chang Kaï-Chek.
      De son côté, Xi Jinping n’en demande pas plus…tout en s’étant doté de tous les moyens de rayer de la carte ” l’invincible Armada ” américaine qui fait des régates près ( trop près ) des côtes chinoises, et loin ( trop loin ) de ses bases en Californie ou en Floride !

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