L’analyse, publiée sur ce blog, faite par le Global Times de la crise française est très intéressante par sa hauteur de vue. Comme le souligne l’auteur, “La force économique actuelle de la France repose sur les fondements historiques de plus de 500 ans d’expansion coloniale occidentale, ainsi que sur les réalisations d’une ou deux générations après la fin de la Seconde Guerre mondiale.” La grande force, la sérénité et la puissance du mouvement social qui se déroule depuis deux mois ont montré que la population travailleuse de France n’a rien perdu de sa capacité créatrice collective. La solution au problème “spirituel” consiste à libérer cette capacité créatrice des mensonges qui l’ont tant dévoyée et à rassembler les forces disponibles. Dénoncer l’UE et ne rien proposer d’autre est une hérésie, il faut ouvrir des pistes de coopération internationales. (Franck Marsal pour histoire et société)
Comme on le sait, l’avantage historique des 500 ans d’expansion coloniale se réduit comme peau de chagrin. Il reste en effet le franc CFA. Il reste également toute l’accumulation de capital réalisée grâce à la captation de la rente coloniale (dont j’ai lu quelque part que l’emblème en était la tour Eiffel, bâtie grâce à du fer algérien). Mais toute accumulation de capital a besoin d’être constamment renouvelée en étant réinjectée dans le circuit de la production pour suivre le cycle Argent – Marchandise – Argent et produire une nouvelle plus-value, sans quoi le capital se trouve rapidement dévalorisé.
Les réalisations d’une à deux générations de l’après-guerre sont en effet encore le cœur de la puissance économique de la France. Le problème est que ces réalisations ont été portées par un modèle économique auquel la bourgeoisie française a depuis tourné le dos : un pacte social très novateur, la modernisation planifiée de son agriculture et la planification du développement économique, appuyés sur une recherche et une ingénierie de haut niveau, et sur de grandes entreprises d’état tirant la modernisation de l’ensemble de l’industrie capitaliste au travers de quelques secteurs clés : l’énergie (avec le développement d’abord de l’électricité hydraulique puis celui de l’électricité nucléaire, la construction aéronautique et spatiale, les transports, les télécoms… Ce choix reposait politiquement sur un parti-pris de souveraineté politique, économique (la réserve d’or de la Banque de France) et militaire (développement de la capacité nucléaire et sortie de l’OTAN). Dès la Libération, ces choix ont été contestés par la bourgeoisie française.
Dès les années 47-48, la haute bourgeoisie monopoliste française, alliée au capital étasunien reconstitue son pouvoir politique. En 58, elle s’abrite derrière la figure tutélaire de De Gaulle pour établir un régime fort et centralisé. Ayant convenablement préparé le terrain, elle peut se permettre à partir de la fin des années 60 de liquider le gaullisme et d’afficher ses choix de plus en plus à visage découvert. Mitterrand terminera le travail en affaiblissant pour plusieurs décennies le Part Communiste. Dès lors, la politique qui a permis à deux générations de redresser et de moderniser l’économie française au sortir de la guerre a été renversée. La France bascule en priorisant l’intégration au système financier et spéculatif, selon toutes les modalités que l’on connaît : abandon de souveraineté, désinvestissement, privatisations, délocalisations etc. Depuis, l’économie française vit, comme le remarquent les analystes chinois, sur ses acquis, qui s’épuisent peu à peu. Les entreprises les plus modernes et les plus innovantes sont passées sous le contrôle du capital étranger, principalement états-unien (mais aussi allemand ou britannique).
Ceci n’est pas uniquement un phénomène français. Dans tous les pays “démocratiques” d’Europe, une bourgeoisie inféodée à la classe dominante états-unienne a consolidé son pouvoir politique et mène les mêmes politiques impopulaires, sans jamais que le peuple parvienne à la déloger durablement. La guerre froide dans son ensemble a conduit les bourgeoisies de nombreux pays à se placer sous la domination protectrice du capital états-unien, de sa puissante industrie, de son armée mondiale. Souvent elles l’ont fait de plein gré, parfois par force. Ce capital a mené vis à vis de ces bourgeoisies une politique typiquement impérialiste, mais sans colonisation directe, trop coûteuse. Le développement économique, scientifique et industriel n’y a été toléré que dans la mesure où il servait et ne menaçait pas la rentabilité et la domination états-unienne. Ainsi, la firme “européenne” Airbus a acquis le droit de concurrencer la production américaine d’avions mais à deux conditions: 1) Tous les avions Airbus comportent certaines pièces clés de conception américaine. Ainsi, Airbus a toujours besoin de l’autorisation du gouvernement de Washington pour exporter ses avions. 2) Le capital d’Airbus est ouvert aux investisseurs états-uniens, qui forment aujourd’hui les principaux actionnaires privés de la compagnie, après les gouvernement français et allemands.
Revenons à la France : L’article nous dit “Dans la compétition au milieu de la mondialisation, les Français sont à court des dividendes accumulés par leurs prédécesseurs. Le pays a encore de l’argent et peut fournir un soutien militaire important à l’Ukraine. Cependant, avec l’augmentation continue de la population âgée à l’avenir, le système de retraite sera confronté à un déficit. C’est pourquoi le président français Emmanuel Macron insiste sur les réformes.”
Je suis d’accord avec la première phrase, mais pas avec les suivantes. D’abord, il faut sérieusement relativiser le fait que le pays a “encore de l’argent” et même qu’il peut “fournir un soutien militaire important à l’Ukraine”. La France parvient à cela cahin-caha, en sacrifiant son avenir, en détruisant son modèle social, en repoussant la modernisation (et même l’entretien) de ses infrastructures clés (c’est criant tant au niveau ferroviaire que des infrastructures énergétiques, mais sur tant d’autres plans également). Donc, la France a de l’argent, un peu… en hypothéquant complètement son avenir. Hypothèque, qui dépend d’ailleurs largement de marchés financiers plus que jamais instables, et qui peuvent engloutir en une seule crise le budget dégagé par 10 ans d’austérité.
De plus, je ne pense pas du tout que la cause de la réforme des retraites soit le vieillissement de la population. Il n’y a aucune urgence de ce côté-là. L’urgence vient de deux autres niveaux, un financier (il faut trouver précisément l’argent pour la guerre et pour stabiliser les marchés financiers, ceci est urgent), d’autre part, de la démographie, mais pas de la croissance des populations âgées. C’est au contraire la faiblesse depuis plusieurs décennies de la natalité qui fait que des générations moins nombreuses arrivent désormais sur le “marché du travail” (en n’oubliant pas que l’augmentation de la durée du travail est toujours de la plus-value absolue pour le capital).
De fait, donc, cette “réforme” ne réglera en rien les problèmes de déclassement de l’économie française. Remplacer les jeunes travailleurs qui manquent à l’appel par des anciens de plus de 60 ans aura du mal à être un facteur de compétitivité. D’autre part, rien n’est engagé ni même préparé pour remettre l’économie à l’endroit, doter la France d’une stratégie de développement et d’un plan industriel. Il s’agit encore, comme Danielle le faisait remarquer d’une pratique de cavalerie budgétaire, de masquer le retard sans le combler, en jouant sur des sommes de plus en plus importantes. Un seul exemple, les spécialistes de l’éducation, et particulièrement le réseau école du PCF font remarquer que chaque génération arrivant désormais au niveau du baccalauréat a perdu l’équivalent d’un an de scolarité du fait des diminutions des horaires d’enseignement en primaire et secondaire. Donc, on rallonge à l’excès la longueur des études (et l’arrivée des jeunes dans la position d’actif) simplement par sous-investissement dans notre système éducatif. Le capital monopoliste financiarisé ne cherche toujours pas à développer l’économie française. Il cherche d’abord à dégager des masses de profits importantes pour les placer sur les marchés internationaux.
Cette stratégie pourtant atteint elle aussi ses limites, du fait des tensions internationales. Pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la part principale du développement des forces productives est à l’extérieur de la zone de domination américaine. La Chine, locomotive des Brics vient remettre en cause le capital étasunien et ses succursales là où ils se pensaient à l’abri : dans le contrôle du système financier et monétaire international. L’expérience récente des sanctions contre la Russie a montré tous les risques d’investissements dans des zones situées hors du contrôle géopolitique des USA : de nombreuses firmes européennes ont dû abandonner des dizaines de milliards d’euros d’actifs (usines, participation …) en Russie, en l’espace de quelques mois. Les placements financiers off-shore peuvent perdre rapidement de leur valeur et l’économie “réelle”, productive, devient à nouveau l’enjeu déterminant. Mais comment faire alors qu’on a sacrifié son développement depuis des décennies, au profit d’un système financier bâti sur du sable ? C’est pour cela que la crise politique atteint l’intérieur des organisations de la bourgeoisie française elle-même.
Alors, l’économie française est-elle foutue ? Non, l’article a raison de ne pas prendre ce parti-là et de considérer que l’économie française reste puissante malgré tout. Même si la fenêtre de tir se rétrécit désormais rapidement pour parvenir à la remettre sur ses pied, la reconstruction et la modernisation opérée suite aux nouvelles orientations introduites par le Conseil National de la Résistance ont montré la capacité de rebond de notre pays. Pourtant, à la fin de la 3ème république, la France étaient engluée dans le même type de difficultés qu’aujourd’hui et l’abandon de souveraineté par la bourgeoisie française face à l’Allemagne Hitlérienne fut total.
L’auteur de l’article développe, au delà du défi “systémique”, un défi qu’il nomme “spirituel” pour l’économie française et fait référence au “travailler plus pour gagner plus”, de Nicolas Sarkozy.
Je ne pense pas que le “travailler plus pour gagner plus” de Sarkozy soit la bonne référence. Pour ma part, je ferai plutôt référence à la “bataille de la production”, menée au sortir de la guerre par la CGT et le PCF pour redresser l’économie française. Dès lors que l’effort vise au développement, à l’amélioration de la vie, à la préparation des “jours heureux”, le peuple de France n’a jamais fait défaut dans l’effort, l’ingéniosité et la construction collective. Ce qui pose un problème “spirituel” n’est pas là, et pas même seulement (à mon sens) dans la croissance des inégalités. Ce qui pose problème, c’est avant tout l’accumulation de décennies de mensonges, de manipulations, de tricheries, de malhonnêteté intellectuelle, proférées par la bourgeoisie et ses appuis médiatiques et politiques, qui font perdre sens à tout, et en premier lieu au travail.
La grande force, la sérénité et la puissance du mouvement social qui se déroule depuis deux mois ont montré que la population travailleuse de France n’a rien perdu de sa capacité créatrice collective. La solution au problème “spirituel” consiste à libérer cette capacité créatrice des mensonges qui l’ont tant dévoyée et à rassembler les forces disponibles.
Dernier point : si l’expérience passée nous montre que le redressement est toujours possible, il n’en reste pas moins que les conditions internationales de ce redressement sont largement différentes aujourd’hui de ce qu’elles étaient il y a 80 ans. En particulier, l’économie et l’industrie mondiale sont intégrées dans un tissu de relations complexe et il n’existe plus de voie autonome de développement. La France, pour se redresser économiquement doit s’insérer dans l’économie mondiale. Il y a un assez large accord sur ce point aujourd’hui dans l’ensemble des pays. La question est comment ? Comment une économie comme la France peut-elle trouver une stratégie d’intégration favorable à son développement et non au détriment de celui-ci ?
Cela nous mène à la question européenne, qui fera l’objet d’une prochaine conférence. La position actuelle du PCF est une sorte de “ni-ni” : ni pour les traités, ni pour la sortie de l’UE.
La politique et les traités sont dénoncés à juste titre sur leur contenu, c’est à dire sur les modalités de l’alliance et de l’intégration économique, sociale et industrielle (qui est de fait anti-sociale, désindustrielle et économiquement bancale). Mais le caractère géographique n’est jamais questionné. L'”Europe” (dont les frontières ne sont pas définies clairement, mais qui ne sont pas celles de ce qu’on nomme géographiquement l’Europe, c’est à dire le sous-continent bordé par l’Océan Atlantique à l’Ouest, l’Oural à l’Est, le Caucase et la Méditerranée au sud). Celle-ci est posée comme un périmètre géographique “naturel”, allant de soi. C’est précisément parce qu’on limite la coopération et l’intégration économique dans un cadre trop étroit, dans le périmètre géographique et politique de l’UE actuelle que le « ni-ni » n’offre aucune porte de sortie concrète. C’est l’UE ou rien et donc, c’est un piège.
En réalité, le territoire revendiqué pour l’Union Européenne ne correspond pas à grand chose ni historiquement, ni culturellement, ni même géographiquement. On pourrait vaguement le rattacher au Saint Empire Romain Germanique ou à l’Empire Carolingien qui se seraient diablement agrandis, mais cela exclut une large partie de l’histoire des peuples concernés !
L’idée générale de l’Europe est que les économies des pays d’Europe occidentale doivent s’unir, former une seule économie pour “compter” à l’échelle du monde. C’est cette idée même qui doit désormais être questionnée, pour trouver une stratégie de développement solide car cette idée est une utopie qui n’apporte pas de développement réel, ni d’amélioration tangible des conditions de vie.
Les économies des pays européens étaient concurrentes et n’ont jamais été très complémentaires. La politique européenne, loin de développer la complémentarité a choisi d’accentuer la concurrence et cela a été le plus souvent un jeu à somme nulle (voire négative, pour le plus grand profit des capitalistes étrangers). La politique dite de “construction européenne” a été un jeu de poker menteur, entre grands capitalistes dont les capitaux états-uniens étaient le plus souvent les arbitres et les véritables gagnants.
Le territoire de cette Europe est particulièrement dénué des ressources naturelles principales, minérales et énergétiques, ce qui la rend dépendante de son environnement. Sa culture est morcelée, sans langue commune autre que l’anglais (qui reste la langue de l’UE alors que le Royaume Uni en est parti). De fait, l’UE n’a cessé de s’enferrer dans ses contradictions bureaucratiques et ses luttes éternelles de pouvoir.
Mais critiquer l’Europe sans rien proposer à la place est une voie sans issue, car aucun pays ne peut se développer sans liens internationaux solides. D’autre part, s’imaginer qu’on va “changer la politique européenne” alors qu’on ne parvient déjà pas à changer fondamentalement la politique suivie dans un seul des pays qui la compose n’est pas une stratégie très opérationnelle. Et le “ni-ni” ne résout pas le dilemme.
Dès lors, une autre voie est à ouvrir. Cela peut se faire en prenant appui sur les points suivants :
1. Le monde change, face à la logique de bloc dominé par une super-puissance, un certain nombre de pays construisent un système multipolaire de commerce et de coopération internationaux basé sur le respect mutuel de la souveraineté de chacun. Ce projet est suffisamment avancé pour offrir déjà des perspectives tangibles pour un pays comme la France et l’engagement dans cette dynamique d’un pays comme la France susciterait une accélération de ce processus.
2. La France dispose dans sa proximités de pays dont l’économie peut offrir des complémentarités très importantes avec l’économie française. Prenons l’exemple de l’Algérie : l’Algérie a des ressources géologiques et énergétiques importantes et facilement accessibles, elle a une population jeune. Deux atouts essentiels dont la France manque d’aujourd’hui. De son côté, la France dispose de savoir-faire, de brevets et procédés, d’installations industrielles modernes dont manque cruellement l’Algérie. Les deux pays ont une difficile mais riche histoire commune, partagent l’usage du français et ont de larges croisements de population. Si la France renonce à sa posture coloniale et accepte de construire un partenariat d’égal à égal avec l’Algérie, de grandes possibilités de co-développement existent pour nos deux pays et ce raisonnement peut être étendu à de nombreux pays du sud.
Dès lors, la question « insoluble » de l’UE peut cesser d’être un blocage pour notre développement souverain et finira par se résoudre d’elle-même, tôt ou tard, à mon avis plutôt tôt que tard, vu l’état de pourrissement avancé de l’institution et les contradictions croissantes entre pays européens eux-mêmes.
En résumé :
1. L’économie française est en difficulté du fait de choix politiques portés depuis plusieurs décennies qui vont à l’encontre de la stratégie de développement.
2. L’économie française peut retrouver la voie du développement sous réserve d’un changement politique radical.
3. Il faut avoir confiance dans les capacités collectives de la classe travailleuse de France et de la jeunesse pour relever les défis, dès lors qu’on se sera débarrassé des mensonges,qu’on sortira des impasses et qu’on entreprendra une politique cohérente et juste.
4. Une politique de développement ne peut s’envisager sans de puissants partenariats internationaux et cela pose la question (piégée) de l’UE.
5. L’UE n’est pas réformable (et il faut le dire), mais il n’est pas possible non plus d’en sortir rapidement et facilement (il ne faut pas pour autant se priver de dire qu’on veut en finir avec tout ce fatras nuisible). Il faut donc trouver d’autres stratégies internationales de partenariat qui créeront les conditions nécessaires pour sortir du “piège”. Cela peut se faire aujourd’hui en se plaçant non plus dans le camp des pays riches mais dans une solidarité totale et un partenariat gagnant – gagnant avec les pays en développement, les Brics.
6. Tant que les traités existent et ont valeur, il faut en défendre une lecture vigilante et exigeante car les abandons de souveraineté sont souvent autant le fait d’interprétations abusives des textes que des textes eux-mêmes. Il faut remettre l’UE à sa place, en lui rappelant notamment qui la finance et en ramenant son financement au strict nécessaire. Par exemple, il est complètement absurde de diminuer nos crédits à nos centres universitaires de recherches, pour transférer ensuite l’argent au budget européen et enfin demander à nos universités et centre de recherche de perdre un temps considérable pour récupérer cet argent en déposant des dossiers auprès des agences européennes. Il faut aussi commencer à faire le ménage dans la propagande pro-UE qui se déverse continuellement au cœur même de nos institutions.
7. Cela suppose d’avoir « les coudées franches » au niveau national et de cesser d’être dépendant, pour le financements de nos institutions et services publics, des institutions financières et bancaires quelles qu’elles soient, afin de pouvoir résister à tous les chantages et menaces inévitables dans ce genre de circonstances. C’est pour cela que, comme le disait dans d’autres circonstances Karl Liebknecht, « l’ennemi principal est dans notre propre pays ». La souveraineté, c’est d’abord un état d’esprit collectif. Là est le véritable enjeu « spirituel ».
Franck Marsal
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john V. Doe
A contrario de ce scénario, nous sommes ici confrontés à une violence démesurée de la police qui a pour mission de détruire le mouvement, de “casser” les manifestants car le gouvernement l’a dit récemment (Véran ?): il y a d’autres “réformes-destructions de droits” à venir. Si Macron recule sur celle-ci, il ne pourra pas faire passer les autres puisque nous résisterons.
Le but est tout simple donc et les actions de la répression relève de cette seule logique : tout est permis pour détruire la volonté de résister. La France vient de passer dans une dictature dont la violence augmentera à mesure que les Français lui résisteront. Les tenants de cette politique néo-libérale l’avait annoncé il y a des dizaines d’années : elle ne peut s’instaurer que par l’oppression du peuple car jamais il ne n’acceptera volontairement ce vol de ses droits et salaires sans une violence illimitée de la part du capital. Ceux qui doutent encore de la réalité de la lutte des classes vont la sentir dans leurs os.
etoilerouge
La police c’est comme le clergé il y a le haut et le bas. Parler au bas clergé suppose d’abord de l’écouter: nécessité du contrôle des frontières pour tout hommes et marchandises, nécessité d’arrêter la politique du chiffre contre essentiellement le deal et les voleurs de vélomoteurs pour centrer sur des enquêtes visant le haut du trafic et ses blanchiments notamment banques et assurances contrôle du trafic maritime. Remise en état et par arrondissement ou deux de commissariats et non d’hôtel de police avec un effectif sérieux d’abord pour l’enquête. Intégration des polices municipales après formation. Pas de doublons ni de guerre des polices. Rapprochement avec la population. Aujourd’hui un hôtel de police ds une seconde ville de France n’a pas de commissaires et n’a que 9 équipes d’enquêteurs et 3500 dossiers. 10 personnes meurent sur voie publique par semaine pour 4 arrdts. Assez de l’utilisation des crs en masse pour couvrir les manifestations politiques et syndicales.
Couvrir les politiques des goûvts qui manipulent le clergé policier. L’important c’est le crime vol escroquerie contrôle des etblts bancaires. Les crs au contrôle des ports aéroports gares pour trafics notamment de drogue. C’est une question essentielle qui doit avoir le soutien et la compréhension des travailleurs qui fument des joints y compris ds des etblts de santé. Que font les syndicats,la culture ce n’est seulement la poésie. Et j’en oublie. Nous laissons ainsi les extrémistes de droite piloté par certaines hautes hiérarchies pourrir le service public de police et le rendre inefficace. Les maffias vivent de l’argent donc des défauts trafics et prébendes des riches et donc des capitalistes.
Xuan
Jean Paul Legrand signale une intéressante vidéo sur le thème « retraite et capitalisme » et sur la baisse tendancielle du taux de profit.
https://www.youtube.com/watch?fbclid=IwAR2KKQgBY2t3CtrWx0ogH3oXZDi_JpYKivYlgL07wXQDO1W5lqaIInQfaFE&v=HWff7KlnBy8&feature=youtu.be
A propos des rapports entre et la France et les USA. Il est clair qu’il s’agit d’un rapport de domination, et qu’actuellement la grande bourgeoisie française se plie à la volonté des USA.
Apparemment l’unité est totale entre Biden et Macron.
Mais au fond cette unité repose sur le pillage à l’extérieur comme à l’intérieur, c’est-à-dire celui de leurs alliés par les USA. L’unité idéologique des « démocraties » est la vitrine, tandis que la concurrence des monopoles est l’arrière-boutique.
Dans tout processus il y a unité et contradiction. La domination implique nécessairement son contraire et l’unité implique aussi la division, et ceci en fonction de conditions déterminées.
Par exemple en 2019, sous la présidence de Trump, les contradictions sont apparues nettement. Peu après le rattachement de la Crimée à la Russie, Macron recevait Poutine à Brégançon le 23 août 2019. Il avait aussi permis le retour de la Russie au sein du Conseil de l’Europe.
Le dossier iranien est un autre exemple de ces contradictions lorsque le Royaume Uni, la France et l’Allemagne avaient promis de maintenir l’accord sur le nucléaire avec ou sans la participation des Etats Unis.
Puis l’OMC avait autorisé Trump à sanctionner l’Europe pour les subventions illégales versées par les européens à Airbus. Alors les européens on menacé Boeing de sanctions commerciales.
Enfin le 30 octobre, le Danemark autorisait la construction du dernier tronçon du nord stream II dans ses eaux territoriales.
Cela signifie que l’unité franco- US n’est pas gravée dans le marbre ni pour la nuit des temps, mais qu’elle est susceptible de se transformer en son contraire si les conditions le permettaient.
Actuellement il s’agit pour les capitalistes français non pas de soutenir l’Ukraine, mais de vendre des canons et de s’assurer de futurs marchés pour la reconstruction du pays.
Si Zelensky échoue, l’investissement est perdu. Que deviendrait alors « l’Alliance atlantique à l’épreuve du feu russe » décrite par le correspondant du Monde à Washington ce 24 février ?
Au sein de l’UE il y a aussi unité et concurrence, et même domination impérialiste.
Et la domination sur le reste de l’Europe est d’abord celle de ses deux piliers, la France et l’Allemagne.
Depuis assez longtemps des courants chauvins présentent notre pays comme le Calimero de l’Europe victime de l’Allemagne avec son casque à pointe. Mais la France impérialiste n’est pas une victime, c’est un des acteurs majeurs de l’oppression et de l’exploitation en Europe.
Il faudrait en savoir davantage sur les rapports économiques et surtout financiers parce que la BNP est toujours la première banque européenne possédant deux fois les actifs de la Deutsche Bank, qui n’arrive qu’en cinquième position
Ainsi la hausse des prix exorbitante dans notre pays n’est pas seulement une conséquence des sanctions sur l’énergie russe, c’est aussi un choix délibéré pour obtenir une baisse relative des salaires pour concurrencer l’Allemagne. Comme le disait Alain Minc : « La France va s’offrir un choc de dévaluation compétitive »
Quant à l’unité européenne, elle a déjà été sévèrement secouée avec la crise des réfugiés, celle des vaccins, puis la guerre en Ukraine. En fait l’Union Européenne est divisée sur plusieurs sujets.
Une France socialiste verrait certainement se dresser contre elle tous les capitalistes européens, mais inversement il serait dans leur intérêt de poursuivre le commerce avec elle sous une forme ou sous une autre. Par conséquent l’objectif d’une révolution en France ne se donne-t-elle pas nécessairement pour but de modifier l’Union Européenne, mais celle-ci devrait nécessairement se transformer pour continuer à commercer avec notre pays.
etoilerouge
Bien vu et la vidéo mérite une forte écoute. Expliquer ds un langage d’aujourd’hui avec des images simples les notions complexes du marxisme,bravo
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