Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Un phénomène générationnel ? Le rôle de la perception des inégalités…

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Comme souvent il y a des FAITS qui traduisent le changement. J’avais déjà à propos de la Grèce noté un phénomène assez comparable, l’arrivée massive des jeunes et la manière dont ils avaient confectionné leurs propres drapeaux. Cette image correspondait à ce que j’avais noté à l’intérieur du PCF, il y avait beaucoup de jeunes qui se montraient déférents en particulier envers les plus âgés, mais qui tenaient également à développer entre eux leurs propres réflexions et organisations, sans être toujours en capacité de dépasser l’idéologique. Comme cela avait coïncidé avec ce qui s’était passé dans le COVID où la jeunesse avait été dans sa masse incroyablement solidaire des plus âgés alors que beaucoup d’entre eux vivaient une situation de pénurie dramatique, voire d’isolement insupportable, la sociologue que je n’ai jamais cessé d’être s’est interrogé sur cette jeunesse, sur la manière dont un certain nombre d’entre eux abordaient la nécessité du changement de société, le basculement du monde vers une autre situation historique.

Ce qui se passe dans le mouvement social en France va un peu plus loin dans l’émergence de cette réalité. On a vu des jeunes qui jusque là n’avaient pas participé au mouvement contre les retraites, s’insurger contre la provocation du 49.3 et le fait déjà présent dans les manifestations organisées par les syndicats d’une jeunesse venue avec ses banderoles, en groupe est encore devenu plus important. Je le répète on le retrouve en Grèce, aux Etats-Unis et un peu partout actuellement en Europe, comme dans le monde.

il semble qu’il y ait un phénomène social total qui soit en train d’engendrer des attitudes générationnelles communes internationalement et qui pourtant prennent plus ou moins d’acuité suivant les civilisations, les mœurs, l’histoire, la manière dont une nation se représente elle-même, son être, ses rapports sociaux, son histoire.

Pour dire les choses simplement, le phénomène d’inégalité est devenu insupportable à l’humanité toute entière, mais il est des pays où celle-ci est plus mal vécue que d’autres. Ce caractère insupportable est avant tout liée à une situation de classe et il faut partir de là. Mais pas seulement et on peut dire qu’elle teinte tous les rapports sociaux, ceux entre sexes, bien sûr, mais cela se traduit aussi dans les relations générationnelles avec des liens nouveaux entre générations.

Ce fait qui en est encore à l’état embryonnaire fait bien sûr songer à ce qui s’est passé en mai 68 et même à des périodes plus anciennes de notre histoire comme la révolte de 1848, qui a déferlé sur toute l’Europe et en France a uni les capacités, les jeunes diplômés, avec le peuple en colère.

L’analogie comme souvent permet de signaler une situation mais elle doit être une simple rupture épistémologique comme disait Bourdieu avec l’impression de connaitre et elle doit susciter des analyses, des études pour saisir ce qui est réellement nouveau.

Il faut cette rupture parce que nous avons vécu l’illusion d’un savoir sociétal qui tendait à masquer les phénomènes de classe et ce justement à partir des années soixante-dix. Mai 68 en France plus encore que dans le reste du monde où le phénomène révolte individualiste, de la jeunesse romantique, mêle deux phénomènes, celui d’une crise de l’impérialisme qu’il va transformer en contre révolution baptisée le néo-libéralisme avec son point d’orgue la chute de l’URSS.

D’abord d’où vient la réflexion, au delà des statistiques qui montrent certains faits : 1) le creusement des inégalités sociales, phénomène planétaire mais qui est tout à fait frappant aux Etats-Unis 2) Le blocage de la mobilité sociale qui faisait qu’un individu pouvait passer d’une classe à une autre 3) le fait que ces phénomènes frappent en particulier les jeunes générations de la classe ouvrière, des couches populaires mais aussi de gens ayant récemment eux-mêmes accédé aux couches moyennes.

La plupart des défis auxquels l’humanité est confrontée qu’il s’agisse du climat, des épidémies, de la crise énergétique se heurte à une logique dominante qui est celle de l’exacerbation des concurrences, de l’individualisme, de la destruction des organisations collectives, de leur discrédit idéologique, de la division et qui va jusqu’à la guerre. La logique de coopération n’arrive pas à s’imposer dans un tel contexte mais la prise de conscience peut aller très vite, d’où son aspect de “foules”, de “jacqueries”. Mais en France, elle retrouve très vite ses illustrations historiques, celles qui continuent à faire frémir avec “cet air de liberté qui donnent aux peuples le vertige”… Et il serait intéressant de voir quels icônes sont ainsi affichées pour ces mouvements qui prennent à la fois une dimension internationale et font appel souvent aux valeurs nationales.

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La Commune de Paris (1)

Si on a tendance comme en mai 68 de feindre voir dans ceux qui comme les gilets jaunes ou ceux qui brulent les poubelles une jacquerie réactionnaire, il ne faut pas non plus les confondre avec les provocateurs politiciers ou autres black blokcs qui sont souvent des bourgeois matures à la recherche de sensations fortes. Il ne faudrait pas que cela nous masque deux faits essentiels : le premier est que le principal coupable et provocateur de désordre est Macron lui-même et ses choix d’ignorer la protestation populaire du haut de son arrogance de classe, le second est l’état réel de la destruction de toute forme collective depuis des décennies. On peut même essayer de voir à quel point la famille et la plupart des institutions telles l’écoles et d’autres services publics on pallié cette destruction dans les pires difficultés. Cela crée une jeunesse qui a les plus grandes difficultés à se constituer en tant que classe d’âge, à trouver un mode d’apprentissage dans ce domaine. Nous ne sommes pas en mai 68, mais il y a encore et toujours ré-interprétation de l’Histoire.

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Un des enjeux idéologiques reste encore et toujours de masquer la dimension de classe, d’isoler le “sociétal” de cette dimension de classe, dans un premier temps on utilise le “réformisme”, une petite bourgeoisie qui parait gérer les modes de consommation, et après quand le couvercle de la marmite explose, le capital laisse les conservatismes réprimer ceux dont il a feint de soutenir les pratiques libertaires, devenues décadentes et qui avaient d’ailleurs engendré des modes puritains de censure, du politiquement “correct”.

Il n’est pas inutile de noter la manière dont a été détruite depuis des décennies la référence révolutionnaire, comme l’avait fait excellemment Claude Mazauric à propos de Furet et la Révolution française (2). Il avait montré que les premières attaques menées contre la révolution française ne relevaient pas d’ une avancée théorique ou de recherches historiques, c’était une opération politique pure et simple. Furet avait commencé par tenter de démontrer que la Révolution française était intervenue dans une société riche; c’étaient les élites, de riches bourgeois, voire des aristocrates qui avaient lancé le phénomène des Lumières, bref la révolte des masses et les “excès” de la terreur avaient été un phénomène d’un coût social inutile. Il aurait suffit de laisser faire le réformisme des élites et on aurait abouti à la démocratie, à l’égalité, la liberté, lafraternité. La bourgeoisie avait rempli ses promesses alors que le communisme, réduit au “stalinisme” s’en était montrée incapable.

Ce qui était visé politiquement était non seulement la Révolution bolchévique, mais la “gauche” en France venant au pouvoir, avec la nécessité de limiter, détruire le PC. Un temps, il a fallu prôner le réformisme, pour accorder tous les pouvoirs de transformation sociale au PS de François Mitterrand. L’opération idéologique, accompagnait la transformation française par le PS qui accomplissait ce qui avait été imposé à l’Amérique latine par les tortures de Pinochet et du plan Condor. Tandis que l’on faisant du PS le garant des “libertés” alors qu’il se débarrassait de sa dimension ouvrière, tandis que l’ère Mitterrand, à travers y compris les nationalisations, désindustrialisait la France et faisait de sa classe dominante une puissance financière. Ce sabordage idéologique de la Révolution française et du rôle des masses, qui d’abord a semblé s’exercer au profit d’une “réformisme” et de la paix sociale culminant avec la célébration du bicentenaire de la Révolution française, a débouché aujourd’hui sur l’exaltation des malheurs de la royauté. L’héroïne de ce féminisme-là est logiquement Olympe de Gouges, une réactionnaire qui avait d’ailleurs dédié ses droits de la femme à Marie Antoinette et ce après Varennes. Ce féminisme logiquement débouche sur la réforme des retraites et le sort réel réservé aux femmes dans leurs conditions matérielles d’existence.

Ce que montre Claude Mazauric c’est que l’analyse de Furet ne fait que reprendre celle des contrerévolutionnaires des siècles passés et qu’elle gomme le phénomène essentiel de la Révolution française: l’insupportable creusement des inégalités dans la situation pré-révolutionnaire. (3) Est-ce un hasard si le passage de Marx de l’intellectuel hégélien à l’intervention politique se fait à partir de son texte sur le vol des bois où il est confronté au paradoxe d’une aggravation de la condition de la paysannerie avec le passage de la féodalité à la bourgeoisie.(4) Ce qui est évident c’est qu’il faut considérer à la fois que les Révolutions ne sont pas des mouvements chimiquement purs mais qu’en prétendre gommer les dimensions de classe n’aide ni à les comprendre, ni a définir une stratégie.

Ce que je propose donc de fouiller et nous avons beaucoup d’éléments à notre disposition pour une telle analyse c’est le rôle joué par ce refus des inégalités dans les consciences et comment il joue suivant les générations, les situations de classe y compris dans les couches populaires et les jeunes diplômés. Le matériel est abondant, statistiques mais il ne faut pas négliger l’iconographie, c’est une piste que j’ai tenté à propos de la rencontre anti-fasciste de Bertolt Brecht et Fritz Lang et de leur film Les Bourreaux meurent aussi ou comment des “champs” pour employer le concept de Bourdieu se surimposent sans se confondre quand le faits divers parait illustrer des phénomènes de durées diverses au plan historique (5).

Peut être une image de 4 personnes et texte qui dit ’Astuces de Salon de l'Etudiant PAUVRES NICKEL Destination CHԔMAGE NOZ SILVERCREST Mettre de l'eau dans fin de gel douche Challenge une est pas facile CUISINE LE GRATIN DE RESTES c'est bon comme hier Réforme des retraites MOURIR JEUNE Et si c'était la solution? BON PLAN COLOC' Chambre louer dans tente Quechua Toilettes sur palier Adresse de prestige Convivialite assuree 40m² ressentis #Glamping Upcycling l'eau du bain Chacun son tour Grande surface GRATOS Disneyland Paris astuces pour entrer discrètement, très discrètement Accédez enfin L'ULTRA PAUVRETÉ sans changer de pays INFLATION Faites l'innocent.e al caisse automatique’

Est-ce un hasard si la France est un des pays où ce refus est le plus ancré malgré toutes les tentatives pour transformer la mémoire de notre peuple ? Ce refus des inégalités n’est pas la conscience de classe, il se contente parfois de faits apparemment superficiels, de faits divers à la portée de la représentation de ce qui sépare réellement les exploités des exploiteurs, d’où la possibilité d’être récupéré par l’extrême-droite. Et pour cela il a plus que jamais besoin d’un parti révolutionnaire qui désigne l’adversaire réel dans la multiplicité des formes de destruction qu’il engendre.

Danielle Bleitrach

(1) IL Y A 152 ANS, UN 18 MARS DÉBUTAIT LA COMMUNE DE PARIS. “Quand la foule aujourd’hui muette, Comme l’Océan grondera, Qu’à mourir elle sera prête, La Commune se lèvera. Nous reviendrons foule sans nombre, Nous viendrons par tous les chemins, Spectres vengeurs sortant de l’ombre, Nous viendrons nous serrant les mains….”Louise Michel

(2) Il est des livres dont il est difficile de faire un compte-rendu tant chaque page vous ouvre sur une réflexion c’est le cas de celui que je vous conseille vivement : Claude Mazauric D’histoire et d’Historiens. préface de Pascal Dupuy et isabelle Laboulais, Hermann éditeur. 2021. p. 13 à 58 (naissance d’une polémique).

(3) En revanche Claude Mazauric tire le meilleur de la polémique précédente à savoir la reconnaissance des différents temps à prendre en compte dans l’étude d’un processus révolutionnaire.

(4) Et il se pose une question à laquelle chaque révolutionnaire est plus ou moins confronté, faut-il défendre les aspects les plus réactionnaire de la société féodale (les droits conquis en matière d’exploitation des forêts et des pâturages communs) contre le capitalisme qui les détruit mais ce faisant annonce l’apparition du prolétariat. De ce point de vue les Chinois continuent à nous interroger.

(5) Danielle Bleitrach avec la collaboration de Richard Gerke, Bertolt Brecht et Fritz Lang, le nazisme n’a jamais pu être éradiqué/ Lettmotif 2015

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2 Commentaires

  • Xuan

    Un petit a parte économique sur la question du logement et ses conséquences matérielles pour les jeunes générations.

    En France le marché de l‘immobilier est gravement menacé par plusieurs effets concourants.

    D’une part la hausse des taux de crédit immobilier qui ont atteint 2,25 % fin novembre, mais qui tournent maintenant entre 2,61 % et 3,09% pour des emprunts de 7 à 25 ans en mars de cette année. Le système bancaire élimine alors les débiteurs les plus vulnérables, de sorte que l’espoir d’acheter un bien immobilier s’évapore pour la grande majorité de la population.

    Ensuite les réglementations écologiques plus contraignantes réduisent la possibilité de vendre et de louer sans frais de mise à niveau, « La loi prévoit qu’au 1er janvier 2025, tous les logements classés G ne pourront plus être loués puis elle s’appliquera ensuite aux logements de classe F au 1er janvier 2028, et au logement de classe E le 1er janvier 2034 ».
    Et ces frais dus à la « greenflation » se répercuteront sur le prix de vente ou de location.

    Certains économistes parient sur « l’abondance des biens immobiliers » à la vente, entraînant une baisse des prix. Mais en réalité une maison qui n’est pas aux normes est invendable, et d’autre part les coûts de construction ont grimpé en flèche à cause de l’inflation sur l’énergie et les matériaux (ciment +35%, sable et gravier +21%, briques +20%, verre + 21 %, matériel électrique +10%. La raréfaction des biens s’est accélérée en France l’an dernier et la courbe n’est pas près de s’inverser.

    Enfin les mairies refusent de nouveaux permis pour réduire « l’artificialisation des sols ».
    IL vient que « le volume annuel d’annonce de biens proposé à la vente accuse un recul de 22 % », particulièrement dans les zones rurales, avec une hausse de 5,7 % au m2 sur un an en septembre 2022. Au 4e trimestre 2022 la vente des maisons neuves a chuté de -38 %, et de -22 % dans les lotissements.

    En résumé une sévère crise du logement et notamment la fin du rêve de la maison individuelle pour beaucoup de jeunes ménages.
    A plus ou moins long terme cette situation trouve un écho dans les mentalités.

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    • Daniel Arias
      Daniel Arias

      Tu as raison de citer le logement qui représente pour les locataires (j’y ajoute les locataires de prêts immobiliers) une part importante du budget parfois plus du tiers des revenus.

      Plusieurs problèmes d’ordre politique se posent sur le logement et rejoignent aussi les questions de protection de l’environnement.

      Le logement est une nécessité fondamentale et en même temps une marchandise soumise à l’offre est la demande.

      Ce qui a pour effet magique d’enchérir des logements à l’achat comme à la location bâtis parfois ils y a de très nombreuses dizaines d’années. Le comble étant de continuer à prélever des loyer sur des logements amortis depuis très longtemps à cette table de la rente parasitaire se trouvent de petits propriétaires et des plus gros tous sans exception exploitant le travail des locataires et décidant de qui ils décident de loger en fixant les prix et en sélectionnant les candidats.

      Un autre phénomène est l’achat de logements à vocation de loisirs ou touristiques y compris par des agents étrangers, tourisme dont l’exploitation des salariés rime avec précarité et bas salaires tout en dénaturant le tissus social et économique des villes et villages. Quoi de plus immonde que ces villages touristiques où les seules boutiques sont des vendeurs de souvenirs parfois hideux et de galeries “d’art” où la barbouilette du coin ou le bobo parisien tentera de survivre.

      Le soucis des revenus des accédants aux logements se pose aussi de plein fouet, le choix d’une société de service ou plutôt de faire de la France un Disney Land géant comme le souhaitait l’ancien Président “Normal” fait que les emplois sont de plus en plus souvent précaires y compris pour les jeunes diplômés à bac+5 dans les filières non industrielles et pour les autres le recours à la sous-traitance propose des CDI aux conditions de travail par projets et précaires.

      Dans mon agglomération des Maires de droite ont privatisé des logements, parfois ceux de “gauche” (PS) propose un accès à la propriété aux locataires entraînant de fait la marchandisation des logement sous une rhétorique faussement progressiste. Ma ville dirigées par le PS depuis la Libération avec des adjoints communistes sont entrain de détruire des centaines de logements HLM, les logements étudiants pour la plupart sont privés et aux portes ouvertes des Universités, service public rappelons le, des étudiants en petit job de merde distribuent des prospectus pour les grandes résidences de service pour étudiant.

      Pour ceux qui sont un peu curieux les ménages disposant d’une épargne conséquente sont invités par les banquiers à prendre des parts réservées aux plus riches dans ces résidences étudiantes et dans les EPHAD, curieusement deux passages quasi obligés pour bizuter les jeunes et pour la fin de vie de leurs grands-parents. Ces parts sont celles d’entreprises de grande envergure comme la célèbre ORPEA dont les pratiques ont été dévoilées par un courageux et véritable journaliste et le personnel.

      Les ZFE vont augmenter la côte de certains quartiers propres comme hier ceux des bourgeois à l’abri des vents dominants qui portaient les fumées toxiques des usines. Si vous vivez dans une des ces zones pour riches c’est aussi là où vous obtenez le plus de subvention pour acheter votre véhicule.

      Les loyers à ne pas confondre avec les charges d’entretien devraient être tout simplement interdits. C’est du parasitisme pur qui n’a aucune fonction économique autre que de voler le revenu des travailleurs.

      Les charges et les syndics de copropriétés sont aussi un autre problème avenir: certains immeubles ne seront tout simplement pas économiquement adaptables et même l’entretien devient un problème insoluble dans les copropriétés de prolétaires.

      La jeunesse et les plus modestes sont les plus touchés, les prolétaires qui s’en tirent un peu vont acheter des logements loin des villes, loin des services et de la culture, des soins, de la civilisation,… ; leur emploi lui continue a s’exercer dans les métropoles et les obligent à utiliser la coûteuse voiture.

      Voiture qui va vite devenir un gros problème, la vente de véhicules neufs a chuté de plus de 20% l’an dernier, certains modèles d’occasion sont plus chers que le neuf et il n’est pas rare de devoir réserver un véhicule d’occasion pendant ce temps les primes à la reconversion favorisent la destruction de véhicules encore roulants (ceux d’avant 2011) a condition d’acheter des véhicules avec le bon crit’air qui en 10 ans ont prix en moyenne 10 000€ de plus.

      Nous avons dans le même temps l’expulsion des pauvres des villes, la destruction de leur moyens de transport personnel et l’absence d’organisation collective des transports et de réflexion sur la ville durable. À Moscou sous Kroutchev les nouveaux quartiers devaient permettre aux enfants d’accéder à tous les services nécessaire à moins de 7 minutes à pieds et sans jamais traverser une route à grande circulation.

      La France a détruit son réseau SNCF un des plus dense et moderne au monde début des années 80, avec le prix unique au kilomètre pour en faire une entreprise non plus de service public mais commerciale, laissant sur les routes des millions de véhicules personnels et professionnels, utilisant en priorité les infrastructures payées par tous les contribuables le réseau routier public.

      Ce résultat est celui des nombreux marchands de tapis qui nous ont servi de Présidents, de Ministres et Députés sans compter ceux des assemblées locales qui ne valent souvent pas mieux.

      La fin de l’influence gaulliste à droite et communiste à gauche a marqué le début de la vente aux enchères de tout ce qui a été construits par les travailleurs en France. Le Gaullisme ayant pour base sociale essentiellement les bourgeois dont le mode de vie ne peut conduire qu’au désastre de tous il reste la seule solution la marche vers le socialisme que seuls les communistes peuvent défendre de manière conséquente.

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