Et si la Russie délivrait l’Allemagne de l’occupation américaine ? par Igor Moiseïev

La patience et l’ironie sont les armes du bolchevique disait Lénine. Je voudrais faire remarquer que ceux qui manient l’ironie avec le plus de volupté ont souvent des patronymes juifs comme ici, (comme d’ailleurs la plupart de ceux qui impulsent les mouvements pacifistes aux Etats-Unis). Il est à noter que ce n’est pas parce que nous avons en France quelques pompeux cornichons totalement dénués d’humour et tellement atlantisés et parfois cocaïnisés (ça aide) qui revendiquent la judéité par le CRIF qui en distribue le “label”, qu’il faudrait ne pas voir qu’il y a un certain nombre de juifs qui de part le monde savent reconnaitre un nazi. Le paradoxe est que le peuple allemand (même si comme le disait Brecht c’est un perfectionniste dans l’art de faire briller les parquets comme celui d’exterminer les juifs) a eu toujours en son sein des communistes, des gens épris de paix, alors que le même Brecht considérait que les Etats-Unis n’avaient pas eu besoin du nazisme, parce que le peuple des Etats-Unis avait été si divisé par les haines racistes que le nazisme était devenu spontané chez lui. Donc il faut prendre ce witz d’un juif russe pour ce qu’il est, un clin d’œil qui prévient ceux qui voudraient remettre ça mais sait qu’il y a les victimes allemandes, aux uns et aux autres il dit : les mecs ne vous en faites pas, on va venir une fois de plus vous délivrer de vos nazis (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

Illustration : Nous sommes le 2 mai 1945. Le drapeau soviétique flotte sur le Reichstag. L’armée rouge vient de prendre Berlin. Cette photographie officielle est publiée pour la première fois le 13 mai 1945 dans le magazine « Ogoniok ». Elle a été prise par un jeune photographe de 28 ans, Evgueni Khaldeï, un juif qui a vu toute sa famille massacrée par les nazis. la photo ci-dessous a été prise le 2 mai 1945 porte de brandbourg par Evgueni Khaldeï et elle représente le célèbre poète et parolier soviétique représente le poète et parolier soviétique Evgueni Aronovitch Dolmatovski , lui-même juif et visiblement ravi d’avoir décapité Hitler…

https://svpressa.ru/politic/article/362845/

Pour un Allemand, la patrie, c’est une paix rassasiée, pas une guerre en Ukraine, et encore moins chez lui.

En cas d’attaque armée contre l’Allemagne, près d’un quart des Allemands ont l’intention de quitter le pays immédiatement. Seuls 5% de la population se porteront volontaires pour l’armée. 11% seraient prêts à aider leur patrie, mais uniquement sur le front civil – et non en prenant part aux hostilités. Ces résultats sont issus d’une enquête menée par la société de recherche YouGov pour le compte de l’agence de presse allemande DPA.

Les jeunes sont les premiers à prévoir de quitter le pays en cas de guerre. Et les personnes âgées de 60 ans et plus prévoient de partir au front ou de travailler sur le front intérieur. Cette situation n’est pas surprenante. “La plupart des jeunes en Allemagne ne peuvent pas imaginer une guerre. Beaucoup d’entre eux ont des relations et des amis dans le monde entier et passent beaucoup de temps à l’étranger”, note le Berliner Zeitung. L’ancienne génération, en revanche, a vu non seulement le recrutement obligatoire, ayant eu le temps de servir dans l’armée, mais aussi la guerre froide. À cette époque, l’attente d’une attaque armée était une réalité quotidienne pour les Allemands. Et plus de la moitié de la population estime qu’au lieu de fournir des armes à Kiev, elle devrait accroître ses efforts diplomatiques pour parvenir à la paix en Ukraine.

Pourquoi, finalement, l’Allemagne – à l’origine de deux guerres mondiales – est-elle soudainement devenue un pays de pacifistes ? Pour un certain nombre de raisons objectives. Certaines d’entre elles sont de nature historique. D’autres sont apparues récemment.

Bien que l’Allemagne ait été à l’origine de deux guerres mondiales, elle en a elle-même subi tout le poids. Des dizaines de millions de jeunes hommes allemands en bonne santé ont été brûlés dans les flammes de ces guerres. Les Allemands eux-mêmes s’en souviennent bien – et ne veulent pas recevoir un coup démographique aussi grave pour leur groupe ethnique. Ils ont failli voir une génération entière disparaître dans les flammes de la guerre lors de la Seconde Guerre mondiale. Et même s’ils n’ont que faire de toutes les autres nations et de tous les autres peuples qui ont également souffert de la conflagration mondiale, leur propre peuple est le plus “à plaindre”. Et puisque maintenant les Allemands (ainsi que tous les Européens) sont dans un pétrin total avec la démographie, la vie de chaque Aryen prend une valeur spéciale pour la nation dans son ensemble.

En outre, après la Première Guerre mondiale, l’Allemagne a subi la plus grave humiliation politique. Et après la Seconde Guerre mondiale, elle a été privée de sa souveraineté militaire et politique. Les États-Unis ont assumé la responsabilité de sa sécurité. Le pays était truffé de bases militaires américaines et certaines d’entre elles étaient même dotées d’armes nucléaires. Cela n’a pas contribué au sentiment de sécurité des Allemands. Ils comprenaient très bien que si deux puissances nucléaires entraient en collision dans le monde, l’Allemagne se retrouverait entre le marteau et l’enclume. Par conséquent, les Allemands ne se faisaient aucune illusion sur la protection américaine.

La cerise sur le gâteau, bien sûr, a été la mise à mal des Nord Streams par les Américains. “Le NS alimentait toute l’économie allemande en gaz russe bon marché – et ce n’était même pas un coup sous la ceinture. C’était un knock-out technique lourd. Les Allemands ne s’attendaient pas à cela de la part de leur “patron, protecteur et bienfaiteur” américain. Tu parles d’une protection !

Dire qu’après l’explosion, les Allemands ont subi un choc culturel des plus cruels et des plus profonds – c’est ne rien dire. Toutes leurs pensées sur le parapluie nucléaire américain se sont avérées être des “rêves fumeux”. Et ont été réduites en miettes avec une soudaineté effrayante. Vous avez été assommé par ceux qui étaient censés s’occuper de vous. Par un terroriste international. Et vous êtes son otage. Et quel genre de protection un terroriste peut-il vous offrir ?

C’est peut-être la conscience de ce fait qui est à l’origine des fuites d’informations qui se sont “soudainement” retrouvées en possession du célèbre journaliste américain Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer. De telles informations ne se trouvent pas sur Internet, elles sont “divulguées” par des structures sérieuses. En règle générale, les services de renseignement. Un peu moins souvent – le bureau du procureur. Encore plus rarement, le ministère de la Défense. Parfois, ce sont les milieux d’affaires. Et parfois tous à la fois. Avec aussi la classe politique.

Et quel était le but de la “fuite” ? Il y en a plus d’un. Les hommes d’affaires et les industriels allemands voulaient se venger des Américains pour l’effondrement de leurs affaires. Les politiciens, pour balayer la marionnette américaine Scholz. Les services de renseignements et l’armée, pour obtenir plus de sécurité que sous le parapluie américain. Et tous ensemble, pour se distancer le plus possible de l’État terroriste d’outre-mer. Aujourd’hui, ils ont fait sauter un gazoduc, mais que feront-ils sauter demain ? Feront-ils exploser un deuxième Hiroshima à Berlin, Hambourg ou Munich ? Si cela sert leurs intérêts ? Ce sont les Anglais et les Américains qui ont bombardé Dresde en février 45. Ils ont réduit la moitié de la ville en ruines à l’époque. Et s’ils veulent le refaire ?

Et l’Allemagne est également remplie de migrants jusqu’à la ligne de flottaison. Il y a deux millions rien que de Turcs. Et puis il y a les Arabes, les Kurdes, les Albanais… Il y en a quatre millions en tout. Et aucun migrant (même naturalisé), à l’heure fatale, ne rejoindra les rangs des défenseurs de sa nouvelle patrie, ce n’est pas pour cela qu’il y est venu. Et ce n’est pas du tout leur patrie. C’est juste un campement pour les chercheurs d’or. Et dès que les nuages s’amoncelleront au-dessus, ils partiront rapidement et en masse vers leur véritable patrie historique. Mais je pense qu’ils ne se battront pas même dans leur patrie. Cette génération est différente. Habituée au niveau de vie européen, au confort européen et aux nombreux “plus” sociaux européens. Ils ne sont guère différents des Allemands, en ce sens.

Et il y a un autre point important. Un véritable combat à grande échelle se déroule en ce moment non loin de l’Allemagne. Et les médias allemands diffusent régulièrement des vidéos et des rapports de la scène à la télévision ou sur Internet. Et les Allemands peuvent clairement voir que le sang coule là-bas. Des gens sont tués là-bas. Des cercueils provenant des lignes de front traversent l’Ukraine en un flot continu. Et même en Allemagne, les mercenaires reviennent périodiquement avec des “vestes en bois”. Et ils ne veulent pas que la même chose arrive en Allemagne. Ils ne veulent pas de cercueils. Ils ne veulent pas voir les horreurs de la guerre. Ils veulent que tout cela se passe quelque part au-delà de l’horizon lointain, mais pas devant leur porte.

En Allemagne même, contrairement à d’autres pays, l’armée et les militaires ne sont pas très populaires. Peut-être est-ce la cicatrice d’expériences passées terribles, un lourd héritage historique, un fardeau d’horreur. Un militaire, c’est juste un meurtrier au service de l’État. D’abord, l’État t’ordonne de tuer, ensuite tes ennemis viendront sur notre terre se venger sur nous tous pour ceux que tu as tués. Ainsi, par ta profession, tu apportes le désastre dans nos villes et villages. Tu es le messager du malheur. C’est pourquoi il n’y a pas de respect en Allemagne pour les épaulettes, les cocardes et les uniformes. L’attitude des gens ordinaires n’est pas négative, mais la Bundeswehr n’a jamais été une source de fierté pour les Allemands.

Et ce n’est pas tout. Aujourd’hui, la plupart des habitants du pays ne croient pas que l’armée soit capable de les protéger en cas de besoin. Les Allemands ne veulent pas non plus servir. L’éternel problème de recrutement de la Bundeswehr en est la preuve. De plus, l’année dernière en Allemagne, le nombre de refus de servir dans l’armée a fortement augmenté – tant parmi les soldats d’active que de réserve.

Et cela ne fait que confirmer que l’Allemagne, malgré toute la rhétorique belliqueuse qui règne actuellement dans le pays, reste un pays de pacifistes.

Et il y a un autre point piquant. Si l’on en croit les sondages, 8 % des Allemands sont convaincus que seul un homme comme Poutine est capable de redonner à l’Allemagne sa grandeur et sa puissance d’antan et de la libérer de sa dépendance coloniale à l’égard des États-Unis. Et si l’armée russe envahissait l’Allemagne, une partie des Allemands l’accueilleraient avec des fleurs. Encore une fois pour deux raisons.

La première. Les Russes étaient déjà à Berlin en mai 1945. Et ils ont laissé les meilleurs souvenirs d’eux-mêmes. Cependant ils auraient pu se livrer à des axactions, comme le font toutes les nations “civilisées” dans de tels cas.

Deuxièmement, selon de nombreux Allemands qui réfléchissent, seuls les Russes peuvent les sortir de l’emprise de l’oppression coloniale américaine. Ils ne peuvent pas se débrouiller seuls avec le Scholz. Et puis personne ne fera exploser les gazoducs allemands et ne les fera plier pour la fourniture de chars à une obscure Ukraine. Et la paix viendra en même temps que les Russes.

C’est pourquoi ces Allemands, dont l’appareil conceptuel fonctionne plus ou moins correctement, ne veulent pas entrer en guerre avec les Russes, désormais. Et certains, au fond, attendent leur venue.

(1) il est l’auteur de chansons soviétique patriotiques très célèbres
Ballade de la Terre sibérienne (musique de Nikolai Kryukov) – 1947
La chanson thème du film, Ballad of Siberia
Désir ardent de la patrie (en russe : Тоска по родине, musique de Dmitri Chostakovitch, Opus 86) – 1948
La chanson thème du film, Rencontre à l’Elbe
Le Chant des forêts (musique de Dmitri Chostakovitch, Opus 81) – 1949
Les pionniers plantent des arbres
La Patrie écoute (en russe: Родина слышит, musique de Dmitri Chostakovitch) – 1951
Cette chanson est tirée de « Quatre chansons sur des vers de Dolmatovsky, pour voix, chœur sans paroles et piano, Opus 86 (1951). Il est bien connu en Russie que Youri Gagarine chantait cette chanson tout en faisant le tour de la terre en tant que premier homme dans l’espace.
Et sur Mars, il y aura des fleurs de pommier (en russe: И на Марсе будут яблони цвести, musique de Vano Muradeli) – 1963
Une chanson de cosmonaute soviétique chantant sur le rêve d’un voyage dans l’espace et la colonisation éventuelle de Mars, dans laquelle les pommiers pourraient pousser.