Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Réponse à Usul de Régis de Castelnau, ou le PCF par ceux qui l’ont vécu.

Outre l’intérêt des mises au point de Régis de Castelnau sur Vitry et Montigny, que j’appuie puisque j’ai vécu les événements en question, il y a une illustration de qui est Usul, en tant qu’allégorie de l’anticommunisme de “gauche”. Usul, souvenez-vous c’est “l’influenceur” retribué par Elsa Faucillon et Laurence Cohen pour venir vomir sur Fabien Roussel. Cela participe incontestablement de ce qui est défini dans l’interview, la mise en oeuvre pour tronquer l’histoire d’un anticommunisme de gauche. Régis de Castelnau parle légitimement d’agents de l’empire, de la CIA, il s’agissait alors de “gauchistes”, de libéraux-libertaires anticommunistes à la Cohn bendit, , qui étaient confrontés à de vrais révolutionnaires, de vrais combattants… On s’attendait à tout sauf à avoir dans le parti des dirigeants, des élues, qui contriburaient à cet anticommunisme et pourtant ce fut le pire symbole de notre échec, de la contrerévolution. Oui Régis de Castelnau a raison ce que nombre d’intellectuels ont recherché c’était le parti de la classe ouvrière, peut-être que les dirigeants ouvriers de cette époque, les Thorez, Duclos, Marchais et tant d’autres avaient des complexes d’être des ouvriers, mais à cause de cela ils ont fait du parti une école où on devait apprendre et même compenser ce que l’école républicaine avait encore d’injuste… et le procès en wokisme adressé encore et toujours au PCF d’un Usul et pire encore de”cadres” actuels de la social démocratie ou même du PCF, est celui de petits bourgeois incapables y compris de porter jusqu’au bout les combats émancipateurs pour l’individu, incapables de leur donner la dimension et la force d’un combat de classe – y compris celui de la nation dans l’internationalisme. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Il n’y a pas eu grand monde si ce ne sont Robespierre et l’Union soviétique pour être traité plus injustement que le PCF mais si Robespierre a donné lieu et donne encore lieu à des débats passionnés, si commence à ressurgir une bataille d’abord en Russie et dans les ex- pays socialistes sur le bilan réel de la première grande révolution socialiste dirigée par un parti communiste, le deni demeure en ce qui concerne la véritable histoire du PCF. Le fait que ce parti depuis plus de vingt ans soit dirigé par des non-révolutionnaires dont certains frisent l’anticommunisme pur et simple a joué un rôle dans le silence, voir la caricature sur ce qu’il a réellement représenté et en particulier sur ce que personnellement je trouve passionnant à savoir le lien existant entre classe ouvrière et intellectuel dans la dialectique nation/internationalisme. Il serait pourtant nécessaire avant que les témoins aient tous disparu de reconstituer la véritable histoire du PCF et pas celle que nous infligent depuis des décennies les diktats de la classe capitaliste possédant tous les moyens médiatiques et culturels et ceux qui s’y soummettent… dans le fond cette histoire presque grotesque de deux élues du PCF rétribuant un anticommuniste obstiné comme Usul, pour pouvoir dire du mal du secrétaire du PCF, n’est que la pointe de cet iceberg. Pour certains d’entre nous qui avons vécu ce temps si long du “désenchantement” qu’a été la “mutation” du PCF, tout en conservant le souvenir de ce que le politique peut être autrement, il est quasiment impossible de remonter lentement vers “les jours heureux”, la seule chose que nous pouvons faire c’est regarder avec sympathie ceux qui s’attellent à la tâche et les laisser affronter Usul et leurs amis comme les avant-postes du pouvoir d’autodestruction qui s’empare de la planète. (note de danielle Bleitrach)

Une vidéo éclairante sur la réalité du parti du parti communiste. Une réponse aux propos d’Usul sur George Marchais. Loïc Chaigneau est un professeur de philosophie et le président de l’IHT (Institut Homme Total), institut de formation philosophique et politique. Il est l’auteur de “Le nouveau fascisme” (2013), “Faucons rouges” (2016), “L’imposture présidentielle” (2017), “Pourquoi je suis communiste”, publié en 2019 aux éditions Delga et de “Penser la transformation du moment présent: Le rapport Hegel-Marx”, paru en 2021 aux éditions Materia Scritta.

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14 Commentaires

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Quand c’est fini, n-i-nini, ça recommence. J’ai emprunté ce titre d’une chanson de Léo Ferré à un site ami “dedefensa.org”
    Après l’écoute de cette video, cela bouillonne dans ma tête. Les épisodes de Vitry, et de Montigny, je les ai connus par la lecture de “L’Huma”. C’était une attaque de plus contre le PCF. La presse locale, n’en faisait pas ses choux gras comme la presse nationale. Je ne crois pas que l’électorat local que nous influencions ait été beaucoup touché par ces affaires. Pour ma part, c’est la 1ière fois que j’entendais parler de Robert Hue. Regis De Castelnau met l’accent sur l’antiracisme du PCF, comme seul parti organisé contre le racisme. J’ai dejà exposé les raisons de mon adhésion au PC en 1962. Le volet antiracisme en était un des éléments. J’aime bien aussi son analyse sur le Congrès de Tours en 1920: la césure a eu lieu entre les partisans de l’Union sacrée en 1914, et les autres. L’adhésion au bolchevisme est venue après.
    Regis De Castelnau revient sur la lutte antiapartheid. C’est tout à l’honneur du PCF d’avoir été un moteur en France dans ce combat, tout entier dans ce combat. Dans la lutte pour la Paix en Algérie, de-ci de-là, on entend une petite chanson contre le Parti, notamment les évènements d’Oran en 1945, François Billoux étant je crois ministre des armées à l’époque. Une opération, à la fois contre le Peuple algérien, et contre le Parti communiste. Pour mèmoire, il est question d’un massacre de 20000 morts. Dans la lutte pour pour la Paix en Algérie, le PCF en France a toujours été à la pointe du combat pour l’indépendance. Le PC Algérien, lui a eu ses héros, Yvetôt, Henri Alleg, le père de Jean Salem, etc…Les communistes toujours à l’honneur.
    Je mélange un peu les dates, vous m’en excuserez, Regis de Castelnau revient sur 1968. Je suis en phase avec lui sur son analyse, j’ai deja évoqué cette période. 1968 a été pour tout les anticommunistes de tout poil, gauche et droite, l’occasion d’en découdre avec le PCF. Les pseudorévolutionnaires, Geismar, Cohn-Bendit, Gluskman, etc…ont trouvé une tribune pour flinguer le PCF à tout va. Imaginez un peu, nous étions les empêcheurs de faire la Revolution. Parmi ces révolutionnaires en peau de lapin, certains sont devenus ministres, même premier-ministre, Jospin. Rappelons aussi que Melenchon est un produit de cette caste.
    Il me revient comme cela une anecdote dont j’ai eu à pâtir, je saute d’une date à l’autre, mais c’est pour démontrer la haine que ces gens professaient contre le PCF. Le syndicat CGT d’EDF/GDF du centre de Brest, dont je faisais partie était dominé par des membres de la LCR, malgré la présence relativement bonne d’une cellule d’entreprise. Au moment des évènements de “Solidarnosc” en Pologne. Notre section syndicale, a envoyé 4 camarades soutenir Lech Walesa sur le compte de la trésorerie du syndicat. Ils sont partie en voiture et on vécut 3 jours au frais des adhérents. Qui croyiez-vous étaient les traîtres à la CO, à leur retour? Eh oui!, les communistes qui osaient mettre en cause leur direction syndicale.
    Regis de Caltesnau, bien qu’issu d’un milieu bourgeois parle de la CO avec admiration. Il rappelle cette phrase de François Mauriac: pendant la guerre, seule la CO était organisée.
    Dès 1936, la CO et son parti étaient ancrés dans la Nation. Un tel hommage fait chaud au coeur.
    J’écrivais l’autre jour que le 2 ième tour de la Présidentielle était un crève-coeur. En fait, j’ai voté comme lui, Georges Marchais. J’ai parfois, ce qu’on appelle une “grande gueule”. J’avais eu le tort de dire à des camarades ce que j’avais voté. Dans le Parti, certains m’en ont voulu à mort. Je n’avais, paraît-il pas respecté les consignes du Parti. 1983 et le recentrage de la gauche sont venus apporter des arguments. Leur attitude n’a pas changé. Je le regrette, à certains, un marteau ne suffit pas pour enfoncer le clou. J’espère que certains sont encore vivants comme-moi. S’ils me lisent, comprendront-ils enfin?
    Une autre question se pose? En 1936, le Parti ne voulait pas de ministres communistes. La dérive( si l’on peut dire ainsi) de Leon Blum et ses amis ont donné raison au PCF. En 1981, la question a de nouveau été posée. Je crois qu’à la quasi-unanimité, le Parti était fier d’avoir des ministres communistes. Nous allions pouvoir démontrer, ce que les Communistes pouvaient réaliser. Je crois qu’ils ont tous bien faits leur travail. Mais, pour revenir sur le contenu du Programme Commun, la bataille avait été perdue, Nos ministres étaient bridés. Après 1983, ces ministres communistes ont été perdus pour le Parti. Des camarades, comme Charles Fiterman, sécrétaire national adjoint, directeur adjoint de l’Ecole centrale est passé au PS. C’est une douleur pour moi. Les ministres de la Gauche plurielle étaient je crois de nature différent de ceux de 1981. J’entends encore JC Gayssot nous dire qu’il ne serait jamais le ministre de privatisation. Je crois que c’est à “Air-France” qui dépendait de son ministère que les privatisations ont débuté.

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    • etoilerouge
      etoilerouge

      Fitermann et hué st des traîtres comme Mélenchon est un collabo de l’UE patronale antirepublicaine. Ils doivent subir le châtiment des traîtres. Tt soutien à l’UE est une trahison de la République sa constitution ses lois.

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      • Michel BEYER
        Michel BEYER

        Si tu as lu, venant de ma part, quelque approbation de Robert Hue, je m’en excuse. Pour Fiterman c’est mon problème. S’il te plaît, ne sois pas trop brut de décoffrage. Chacun a son parcours de vie. La fin de C.Fiterman ne me plait pas plus qu’à toi. J’en ai beaucoup de peine…pas autre chose. Bonne journée, camarade.

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    • Michel BEYER
      Michel BEYER

      Je reviens sur le gauchisme et 1981. Les camarades qui ont vécu cette époque se souviennent de l'”Etat de grâce”. La gauche étant au pouvoir, il était demandé de ne pas avoir de revendications trop importantes, c’est à dire, surtout ne pas gêner la gauche. Comme moyen de démobilisation de la part des pseudorévolutionnaires c’était bien vu. En 1983, le départ des ministres communistes n’a pas fait hurler grand’monde.
      Je vais revenir sur les ministres communistes ( la période ou ils ont été ministres, je précise pour certains camarades). Je crois qu’ils étaient 5. Je me souviens de 3: Anicet Le Pors, Jack Ralite et Charles Fiterman. Pour les 2 autres, excusez-moi.
      Anicet Le Pors: j’ai un peu plus d’indulgence pour lui car il est finistérien. Il est très âgé, de l’ordre de 95 ans. Est-ce que les fonctionnaires se plaignent de lui, pour son passage au ministère de la Fonction Publique? Le statut de la fonction publique a été mis en place en 1946 par Maurice Thorez. Je pense qu’Anicet Le Pors a tout mis en oeuvre pour son application, et même l’améliorer. Je me trompe peut-être, il me semble qu’Anicet Le Pors a été un soutien de Pierre Juquin. Est-ce que cela remet en cause son travail au ministère?
      Jack Ralite a été ministre de la Santé A-t-il failli dans son rôle? Non, bien sur! Au moment du Covid, nous aurions eu bien besoin d’un ministre de cette envergure. Je crois qu’il souhaitait le ministère de la Culture. Pas de chance pour lui,le beau”jacquot” Lang postulait aussi à ce poste.
      Charles Fiterman était ministre des transports. L’Etat de grâce réclamé pour les salariés n’était pas l’affaire des patrons du transport. Rappelons-nous les grandes grèves qu’il a eu à se coltiner. Lui aussi a fait son travail, en communiste à l’époque. sa vie, après c’est une autre histoire.

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Régis de Castelnau insiste avec raison sur l’ancrage ouvrier du PCF et leur soif d’apprendre, apprendre, apprendre.

    Je crois que lorsque j’ai adhéré au PCF c’est ce qui m’a le plus impressionné, pouvoir côtoyer des ouvriers, certains munis simplement d’un CAP, capables de discuter avec des titulaires de doctorat, des chercheurs de sujets nécessitant une grande culture, curieux les uns des autres, un lieux d’échange formidable.

    Les liquidateurs tapent sur Fabien Roussel et Usul tape sur Marchais avec l’aide des mêmes alliés le PS, les pseudo Trotskistes et les vrais amis de la bourgeoisie, les opportunistes du grand théâtre démocratique.

    Si Georges Marchais n’avait pas besoin de faire populaire il incarnait les ouvriers en lutte ; mon père bien vieux aujourd’hui se souvient encore avec fierté quand il assurait la garde du camarade Marchais à la Maison du Peuple. Marchais est le dernier symbole des ouvriers en lutte non pas seulement pour préserver des acquis mais pour prendre le pouvoir, un dirigeant dont les interventions marquent.

    Fabien Roussel sans avoir le talent de Marchais représente son retour vers ce peuple que les bourgeois veulent maintenir dans le silence et qui n’ont que de la drogue à leur proposer, curieux ils coïncident avec Coluche qui avait toutes les antennes, ce luron sympathique qui parfois fume du akik devant son père prolo alcoolique biens sûr. Il a tenu sa promesse: pas de grand soir mais la soupe populaire comme horizon indépassable.

    Le bien manger, la convivialité autour d’une grillade, de bonnes écoles pour leurs mômes, des gages d’escalier ou des entrées de lycée débarrassées des vendeurs de drogue fournie par milliers de tonnes par un ami des bourgeois monarque et Commandeur des Croyants.

    Peu importe si Abdel, l’ami (virtuel) de ces bobos, se prend un coup de poignard ou une balle d’AK47 pour un territoire sur le marché du joint si cool. Usul il te laisse pas un petit goût de sang dans les lèvres ce putain de joint ? Peu importe il connaît pas la mère d’Abdel, peu importe le consommateur ne risque rien, il ira jamais faire 6 mois de taule la tête dans un chiotte et une chambre pour 4.

    Régis de Castelnau a bien raison quand il dit le mépris de classe, il est là partout chez les alliés de nos élus et chez les amis des liquidateurs, l’arrogance d’Usul, la stupidité de la guerre contre le barbecue de ces gens si propres sur eux qui roulent dans des véhicules électriques faits avec le sang des mineurs de métaux précieux, le mépris du Président normal qui parle des sans dents et fait la promotion de son successeur éthéré qui trouve un emploi de l’autre côté de la rue.

    Ces cas sont certes extrêmes, mais ce mépris et cette arrogance ruisselle aussi sur des couches inférieures retombant sans cesse sur les plus modestes, les plus précaires.

    Mépris venant du sympathisant de droite bien sûr mais aussi de gauche et comble de l’horreur même parmi certains enseignants incapables de comprendre ce que vivent les enfants des plus modestes, leur accès limité à la culture, des parents qui n’ont pas la chance d’avoir déjà eut accès aux codes quand il ont la chance d’avoir accès à la langue.

    L’Éducation Nationale a des mérites indiscutables mais elle est aussi une formidable machine à classer les jeunes: lycée général, lycée professionnel, écoles d’ingénieurs sélectives, université et puis le reste. Hiérarchie imposée par le diplôme puis la place dans la production et la consommation. Il faut mériter.

    Dans ce contexte effectivement il peut y avoir complexe d’infériorité, déjà inculqué par le système éducatif et le marché du travail ; le professeur marque bien qui a le savoir et qui ne l’a pas.

    Il me semble que dans les Partis Communistes si ce complexe ne disparaît pas, la relation de l’intellectuel au travailleur est bien plus saine: il est normal de reconnaître la valeur du travail intellectuel que fournit un chercheur pendant des années, toute une carriére, ou le génie d’un poête qui a consacré sa vie à son art. Il y a aussi cette volonté de transmettre les connaissances avec rigueur et bienveillance.

    Tant que ce lien régulier entre intellectuel et travailleur existe effectivement dans leur rencontre physique, qui ne peut se faire qu’au sein d’un Parti Communiste, l’enrichissement mutuel persiste et le groupe se renforce s’assure dans la marche à suivre ; que le lien disparaisse et les uns s’envolent dans l’idéalisme et les seconds dans les brumes.

    Cette même sénatrice était venue lors d’une réunion des sections d’entreprises de ma région pour nous expliquer comment mener la lutte en entreprise elle était la parfaite illustration de la déconnexion de cette cadre du Parti avec les militants de base en activité professionnelle.

    Je crois nécessaire et salutaire l’autorité de celui qui connaît, du savant mais cela exige de lui quand il est communiste de grandes qualités a commencer par l’honnêteté envers les militants qui lui accordent la confiance et qui eux ont conscience qu’ils seront en première ligne face à la répression patronale multiforme.

    Mais ce qui est le plus dévastateur est le manque de respect, le mépris qui conduit les travailleurs à l’abstention de plus en plus massive, à la défiance envers les syndicats, à la démobilisation quand la parole est trahie, quand le sens de l’engagement et du militantisme sont détournés de leur but.

    Dans l’offre politique et le cirque médiatique les bouffons sont légion et ne font plus rire.
    Il reste une grande place vide à occuper que nos concurrents ne peuvent nous prendre celle du retour vers les méprisés et les exploités: ceux qui n’ont plus rien à perdre que leurs chaînes.

    Oublions une bonne fois pour toutes les alliances avec nos ennemis et allons vers ceux qui nous attendent les idées claires et déterminés.

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    • Broussaudier
      Broussaudier

      Je suis bien d’accord avec ce que dit Régis de Castelnau sur le PCF de la fin des années 70 et début 80. Cela est conforme à ce que je sais par ailleurs. Ce que dit Loïc Chaigneau est également très pertinent. Mais je suis un peu ennuyé par ces témoignages… Régis de Castelnau dit publiquement, en avril 2022, qu’il votera Lepen. Comment fait on pour passer de Marchais à Lepen, quand bien même s’agit il de la fille, quand bien même le nom du parti à changer? Bon sang! Quel projet porte le RN?
      Loïc Chaigneau se répand sur une chaîne internet d’extrême droite “valeurs actuelles” et y insulte Fabien Roussel. Il se dit pourtant lui même membre du pcf.

      Nous vivons vraiment une époque de grande confusion. Il faudrait comprendre cette confusion, l’analyser si possible. Il s’agit d’en sortir par le haut. C’est le moment de repasser par la théorie. Par le sérieux de la théorie. Et ce que cela implique comme modestie. A son procès, en 1934, face aux nazis, Dimitrov disait que les contre révolutions sont les parenthèses de l’histoire. Cette contre révolution qui dure depuis les années 80 touche à sa fin. Le vent se lève à nouveau. C’est cela sans doute qui crée toute cette confusion.
      C’est de la théorie révolutionnaire adapter à notre époque et des luttes sociales qui existent déjà partout que naîtront les justes mots d’ordre, rassembleurs et explosifs. Les bolcheviks, et Lénine en tout premier, avaient cette capacité à trouver les bons mots d’ordre, qui faisaient mouches. Roussel n’est certes pas Lénine, mais il me semble qu’il pourrait très bien faire écho aux mots d’ordres révolutionnaires ici en France. Il nous faut trouver ces mots.

      Pour les plus jeunes qui ne comprennent plus rien à rien, c’est vital.

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      • Daniel Arias
        Daniel Arias

        Pas évident de retrouver le choix de Régis de Castelnau: un seul tweet le 14 avril 2022.
        (En note vous trouverez la requête utilisée pour mes recherches.)

        La seule trace: une réponse énigmatique à un certain lucas qui trouvait con de voter MLP si l’on est de gauche mais tout aussi con de voter Macron.

        “Et voter MLP quand on est communiste, on peut ? 😎
        Outing cet après-midi.”

        Dans cette discussion on y trouve notre Usul appelant à voter Macron pour sauver la République.

        C’est le site frontpopulaire qui vient en tête lorsque l’on recherche à vérifier cette information ce qui est impossible à vérifier facilement l’accès à l’article complet est soumis à inscription.

        Par contre Régis de Castelnau propose parfois en référence le site frontpopulaire d’Onfray.

        Tout comme L Chaigneau ils semblent parfois s’engager dans voies sans issues. D’ailleurs il s’agit là d’initiatives individuelles et non le fruit d’un travail collectif au sein du PCF.
        Pour Chaigneau dans un mystérieux institut qui fait commerce de sa philosophie.

        Il semblerait que pour eux tenter une union des souverainistes pourrait faire bouger les lignes et nous sortir des prises avec l’impérialisme.

        D’autres se perdent dans des unions de la gauche qui vont exactement dans la même impasse.
        Mais dans ce cas cette union est élaborée par le collectif des directions du Parti.
        Dans quelle mesure reflète t elle les décisions collectives.

        Cette impasse est promue par ceux qui la finance, ceux qui entretiennent les prestidigitateurs de la solution miracle. À ces parleurs correspondent les black blocs provocateurs et fils de bourgeois ou idiots et d’autres radicaux qui voudraient envoyer les rebelles au hachoir avant d’avoir organisé les forces et établit un rapport de forces favorable.

        Leurs points commun à tous est l’anticommunisme.

        Comme hier le fascisme était la réponse antisocialiste.

        Nous sommes parfois étonnés que certains à gauche puissent finir séduits par l’extrême droite.

        Robert O. Paxton a écrit un livre “Le fascisme en action” où le fascisme n’est pas analysé au travers de leurs chefs et de leurs discours mais à travers les actes et leurs soutiens.

        Les discours fascistes ne sont pas toujours la caricature d’un Hitler hurlant, mais ils sont là pour séduire et capter l’attention de leur cible marketing comme on dirait aujourd’hui.
        Le RN vise les votes du petit bourgeois et du prolétaire blanc.
        Leurs promesses ne sont là que pour séduire ce peuple perdu face à l’exploitation capitaliste et ils lui fourniront les discours qu’ils attendent, mais en laissant toujours aux commandes les grands bourgeois ; surtout quand ceux-ci leur apportent un soutien financier et les relations nécessaires pour satisfaire leur arrivisme et opportunisme comme en témoigne le parcours du socialiste Benito Mussolini qui fondera les fraternités de combats le 19 mars 1919 à Milan dans les bureaux du Cercle des intérêts industriels et commerciaux de Milan. Les réseaux industriels, administratifs et diplomatiques nécessaires eux sont fournit par la grande bourgeoisie.

        L’extrême droite imitera le discours socialiste mais en le simplifiant et en invitant à ne pas chercher à approfondir, nul besoin d’éducation populaire, il suffit d’écouter la Vérité relative du chef et le bon sens populaire ; l’antimarxisme en application.

        Elle a aussi ses constantes l’appel à la violence, à la haine, à l’esthétisation de la mort et de la guerre, une base identitaire construite sur des mythes et certainement pas sur une base de classe même si elle se revendique anticapitaliste.

        Ce discours anticapitaliste et anti élites, populiste ne sert que de concurrence aux socialistes ; une fois au pouvoir les actions sont l’opposé des promesses: le maintien de l’ordre social par l’élimination des opposants et l’intensification de l’exploitation tout en privant les masses de leurs droits de vote.

        C’est dans ce discours concurrent au socialisme qu’il présente un danger quand il est soutenu par la grande bourgeoisie pour le financement de ses milices. Il représente d’autant plus un danger que la lutte à gauche se portera exclusivement sur le pouvoir d’achat, des revendications syndicales ou sociétales. Le fascisme repose sur le syndicalisme national comme la phalage en Espagne ou en Italie.

        Les fascistes ne pourrons venir nous chercher dans la lutte contre le capitalisme et tout le capitalisme, gros et petits, dans la dénonciation et la démonstration des actions des alliés de la grande bourgeoisie que sont tous les partis autres que communistes. Si nous voulons dénoncer les liens des fascistes avec la grande bourgeoisie il faudra également dénoncer ceux des sociaux libéraux et des groupuscules gauchistes et autres inventions.

        Pour rendre possible le retour du fascisme doit être effacée ou salie toute mémoire des luttes ouvrières ou d’émancipation: la Terreur révolutionnaire française, le Stalinisme, les Communistes espagnols à Barcelone, la collaboration des partis communistes suite au Pacte Germano Soviétique, Prague, les moudjahidins contre les soviétiques, Tien’anmen ; tout sera exploité par tous les Partis non communistes sans exception et même malheureusement relayé en interne. Les partis de gauche menant la lutte anticommuniste la plus efficace, l’idéal étant de trouver un furet de gauche Chicago boy.

        Cette Union Sacrée multicolore a pour fonction principale de maintenir l’ordre social capitalise et d’épuiser les efforts des communistes vers le socialisme.

        L’extrême droite est aussi une réponse à la démocratisation des institutions et au suffrage universel comme le constatait déjà Engels:

        “Mais en utilisant ainsi efficacement le suffrage universel le prolétariat avait mis en œuvre une méthode de lutte toute nouvelle et elle se développa rapidement. On trouva que les institutions d’État où s’organise la domination de la bourgeoisie fournissent encore des possibilités d’utilisation nouvelles qui permettent à la classe ouvrière de combattre ces mêmes institutions d’État. On participa aux élections aux différentes Diètes, aux conseils municipaux, aux conseils de prud’hommes, on disputa à la bourgeoisie chaque poste dont une partie suffisante du prolétariat participait à la désignation du titulaire. Et c’est ainsi que la bourgeoisie et le gouvernement en arrivèrent à avoir plus peur de l’action légale que de l’action illégale du Parti ouvrier, des succès des élections que de ceux de la rébellion.” Engels introduction à “la lutte des classes en France” [de K.Marx]

        Un peu plus loin Engels viendra à l’évidence que la bourgeoisie devra face à la montée socialiste en venir à supprimer la légalité du vote. Ce qui est le cas dans les gouvernements fascistes et plus intelligemment fait en vidant la substance du vote, la souveraineté populaire mise sous tutelle d’une superstructure anti démocratique: Dollar, UE, Euro, métropolisation, étatisation par un gouvernement bourgeois des institutions des travailleurs comme la sécu.

        Si les ouvriers ne sont pas à l’abris de tels égarements il est à noter que souvent nous avons affaire à des personnes élevées dans des milieux bourgeois ou petits bourgeois.

        Les égarements plus ou moins sincères de certains camarades et des travailleurs sont le résultat de l’affaiblissement d’abord théorique puis organisationnel du PCF.

        Priorité à l’organisation et à la formation pour le Parti au prochain congrès sinon c’est avancer avec une voiture aux roues carrées.

        https://twitter.com/search?q=mlp%20(from%3AR_DeCastelnau)%20until%3A2022-04-30%20since%3A2022-03-15&src=typed_query

        https://twitter.com/R_DeCastelnau/status/1514578626674663424

        Engels introduction à “la lutte des classes en France” [de K.Marx]

        https://www.marxists.org/francais/engels/works/1895/03/fe18950306.htm

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          • Nicolas
            Nicolas

            Les arguments de Mr de Castelnau pour justifier son vote en faveur de l’extrême droite sont pauvres, on les retrouve sur son site “Vu du droit”.

          • admin5319
            admin5319

            il faut que les choses soient claires, Regis de castelnau intervient ici de belle manière non pour nous inciter à voter mais pour apporter le témoignage d’un acteur d’une époque. et à ce titre le fait qu’il ait un jour appelé FN ne nous intéresse pas sur le propos ce qui a été dit une fois sur le sujet me parait suffisant et ne doit pas occulter la question essentielle qui est celle de l’alliance entre intellectuels et classe ouvrière à travers le parti.. .

          • Smiley
            Smiley

            Ce qui manque au fascisme aujourd’hui et c est tant mieux est la séduction intellectuelle qu il exerçait sur une partie importante des élites entre les deux guerres en ne s’appuyant pas uniquement sur un discours de haine (anti bolchevisme antisemitisme colonialisme racisme militarisme ne le distinguaient pas idéologiquement de la droite traditionnelle de l époque , la distinction se faisant sur les méthodes dans ces domaines là)
            Pour séduire Ezra Pound Hergé Drieu La Rochelle Ramon Fernandez De Jouvenel Duverger Marinetti et tant d autres il fallait autre chose : vitalisme, dandysme, anti impérialisme ( celui des autres ) victimisation (les nations prolétaires, les genocides réels ou supposés)
            Ni le RN ni Zemmour ne font recettes pour l instant chez les intellectuels et l extrême droite s appuie sur des faux rebelles comme Onfray , va chercher ses théoriciens dans la gauche souverainiste et rôde autour des communistes .

          • Franck marsal
            Franck marsal

            Je te trouve bien optimiste, Smiley. Je ne suis pas un expert de l’extrême droite des années 30, mais je crois que l’impérialisme aujourd’hui est capable de susciter les mouvements néo fascistes quand et là où il en éprouve le besoin.

          • Girard
            Girard

            L’extrême-droite ne ferait pas recette chez les intellectuels, au fait ça commence où un intellectuel parce que dans ma vie courante, des profs, des enseignants, dans ce que je lis chez des écrivains ou “philosophes” ben me semblent pas vraiment à l’abri… Pour rappel en terme d’élections, les ouvriers et employés s’abstiennent à près de 55% donc ces pas intellectuels, enfin à ce que je dois comprendre, ne sont pas si mauvais, ni acquis au fascisme montant.

          • Smiley
            Smiley

            Peut être optimiste oui et c est pour cela que j écris ‘pour l instant ‘ mais ces mouvements sont souvent dissimulés et les intellectuels (désolé je n ai pas d autres mots) qui les soutiennent sont ds le déni et non pas dans l affirmation d une idéologie partagée
            Ex BHL soutient les nazis ukrainiens et Lettons en disant qu il n y en a pas .
            Mais il est possible Frank Marsal que les mouvements politiques n aient plus besoin aujourd’hui de gens pour les penser. D ou la médiocrité des politiciens et des gens qui les suivent.

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