L’Europe tout entière s’engage de plus en plus profondément dans la guerre par procuration en Ukraine, et en devient elle-même un troufion embourbé dans un marécage, un peu comme ces policiers allemands face aux verts de gris de Lutzerath. Les 1000 milliards de dollars de hausse des coûts de l’énergie, induite par le blocus européen et l’achat forcé de gaz de schiste, sont la première douloureuse dont les conséquences sont subies par le peuple. Tandis que Total Energie a lui doublé ses bénéfices en assurant le transport. A l’autre bout de la terre le Japon vise la troisième place des dépenses militaires. « Le Japon a oublié son pacifisme qui le protégeait. Oublié aussi Hiroshima et Nagasaki. Oublié qui a commis ces massacres et qui l’entraîne sur la voie guerrière » écrit Common Dreams. « Les fabricants d’armes américains vont profiter du renforcement militaire de 320 milliards de dollars du Japon ». Comme le dit Xuan, l’unité de ce camp qui nous mène inexorablement vers la guerre est l’unité des contraires et le fond de ce choix de la guerre qui fait murir les contradictions parce qu’elle est lutte des classes y compris au sein des rivalités inter-impérialistes, le partage du gâteau à des niveaux inconnus et dans le même temps aggravation des conditions de l’exploitation. (note de Xuan, traduction de Danielle Bleitrach, histoire et société)
Il existe un risque d’un nouveau décalage au sein de l’OTAN sur les dépenses militaires des États membres, estime la télévision allemande (1). Nous vivons une période de vaches maigres et l’Europe est au bord de la récession.
Les gouvernements signent de nombreux engagements qu’ils ne pourraient pas tenir même s’ils le voulaient. La France est le premier pays à sombrer dans une crise profonde, notamment avec les dépenses pour les retraites et dans les rues du Royaume-Uni, les manifestations et les protestations sont quotidiennes.
Les sondages montrent que les Européens ne soutiennent pas une solution militaire à la guerre d’Ukraine parce qu’ils ne peuvent pas se le permettre. Ils ne peuvent pas non plus se permettre les dépenses militaires croissantes de l’OTAN.
Mais le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, vit dans son propre nuage. Il dit que d’ici 2024, tous les partenaires auront atteint l’objectif d’allouer au moins 2% de leur PIB à la défense et que certains sont déterminés à faire de cet objectif un minimum, toujours sous prétexte de la guerre d’Ukraine.
En 2014, les dirigeants des pays de l’OTAN ont convenu, lors d’un sommet au pays de Galles, de fixer un objectif de dépenses militaires de 2 % du PIB pour chaque pays membre. Ce pourcentage n’est pas contraignant, mais un objectif à atteindre. En fait, tous les pays ne l’ont pas atteint, comme le Canada et la Belgique. Dans une situation de récession économique, il leur sera difficile d’y parvenir.
En 2014, trois partenaires ont consacré au moins 2 % de leur PIB à la défense. Au cours du premier semestre de l’année dernière, neuf l’ont fait. Mais les contributions de plusieurs membres sont bien inférieures au niveau de 2%.
Les principaux États d’Europe occidentale sont les plus réticents à augmenter les dépenses militaires car cela nécessite une augmentation des impôts et une réduction des prestations sociales à un moment où les manifestations envahissent les rues. Un collectif de 36 organisations belges a écrit au Premier ministre Alexander De Croo pour lui demander de ne pas augmenter le budget de la défense. « Voulez-vous être loyal envers l’OTAN ou voulez-vous être loyal envers votre peuple ? » demandent-ils.
En février de l’année dernière, lors du discours sur le financement de l’armée, le chancelier Scholz a annoncé : « Désormais, nous investirons chaque année plus de 2 % du produit intérieur brut dans notre défense. » C’est un mensonge. L’Allemagne a systématiquement manqué l’objectif de 2 % de dépenses militaires (2).
L’inverse est vrai pour les pays baltes, qui sont les chiens de poche les plus fidèles de l’OTAN. Les 2% semblent peu. Plus tôt cet hiver, à la suite de pourparlers à Riga, ils ont annoncé leur intention d’augmenter les dépenses militaires à 3% du PIB dans les années à venir.
La Pologne est un État qui se militarise rapidement. Il veut former l’armée la plus puissante de l’Union européenne. Le gouvernement va augmenter les effectifs de l’armée polonaise. Si à la fin de l’année dernière, elle comptait 164 000 soldats, le plan est d’atteindre 300 000, dont 250 000 seraient affectés à l’armée professionnelle et 50 000 aux forces de défense territoriale.
En plus de ces pays de l’Est, en juin 2021, six membres du bloc – les États-Unis, le Royaume-Uni, la Croatie, la Grèce, la Roumanie et la France – sont prêts non seulement à maintenir, mais même à dépasser le niveau des dépenses militaires de 2% du PIB.
Au printemps dernier, le débat interne a été ouvert. L’objectif de l’OTAN est de parvenir à un consensus lors du prochain sommet ordinaire, qui se tiendra dans la capitale lituanienne, Vilnius, les 11 et 12 juillet.
Jusqu’à présent, l’année dernière, les entreprises qui se livrent au trafic d’armes ont obtenu de grands succès commerciaux : augmentation des ventes, des bénéfices et des prix maximaux sur les bourses mondiales.
Il est temps d’investir dans la guerre.
(1) https://www.tagesschau.de/ausland/europa/nato-verteidigung-ausgaben-stoltenberg-101.html
(2) https://www.rnd.de/politik/2-prozent-ziel-der-nato-kritik-an-scholz-weil-nach-zeitenwende-rede-keine-taten-folgten-UIJL4MFWCRCRHKE64H37Y43FGY.html
Petit rappel… en forme d’anniversaire…
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Daniel Arias
La chaîne Youtube dans cet article est une pépite avec de nombreuses chansons et le rappel que les Allemands ont aussi connu une Révolution et un puissant front antifasciste.
Bon rappel que que le marché de la mort est juteux: ces deux dernières années les bénéfices énormes sont allés chez big pharma au prix de millions de morts, chez les spéculateurs profiteurs de guerre, alimentation, énergie, armement, propagande et chez beaucoup de chiens du capital.
La lutte des classe est une lutte à mort contre la bourgeoisie, ils ne sont pas réformables.
ROTTEN FRONT !
Olivier MONTULET
Ajoutons que le Japon s’enflamme aussi et veut augmenter de façon importante ses dépenses militaires, abandonnant (sans raison objective) sa politique pacifiste (relativement, mais prétendue) en cours depuis sa reddition mettant fin à la guerre du Pacifique. Partout, on affute les armes et les spoliateurs de richesses réunis à Davos incitent à fond cette politique qui leur est favorable.
Ce résultat est la disparition en politique en occident d’homme sensé, c’est-à-dire que la disparition de politiciens ayant connu la Seconde Guerre mondiale a fait émerger des incultes ignorants de l’histoire et de ces leçons. Les occidentaux ne cessent de cultiver l’arrogance de ceux qui ont toujours raison tout seuls et qui sont persuadés d’avoir les plus grosses et d’être invincibles. État en réalité des impuissants qui n’ont aucune autorité et ont perdu toutes mesures, car englouties dans leur narcissisme pathologique. Pantins idiots qui gouvernent ce qu’ils appellent une démocratie alors qu’ils n’ont que faire des citoyens et que leurs actions suicidaires s’opposent à tous, absolument tout, les intérêts de leurs administrés. Action que les médiats serviles vendent sans sourcilier à un peuple endormi peut en appétit de mettre en cause les dictats de leurs maîtres. La démocratie occidentale, à savoir le libéralisme, se définit comme suit : travaille (fais-toi exploiter), consomme et endors-toi sans rien dire, mais, sache que tu es en démocratie et que les autres sont sous régimes autoritaires (et si l’on te dit le contraire, c’est des fake news qu’il t’est défendu d’écouter).
Olivier MONTULET
Des divisions au sein de l’OTAN : Si peu… Le bellicisme les réunis et les bons sentiments idiots (irrationnels) et baveux des citoyens leur y fait adhérer.
admin5319
Les Français et les Britanniques et leur mission civilisatrice …
Il n’y a pas qu’en matière coloniale ou dans la livraison des chars à l’Ukraine, que la France et la grande Bretagne se partagent la mission civilisatrice… et ce jusque dans les détails…
Prenez ce geste si raffiné du majeur tendu vers on imagine le fondement de l’adversaire… dit le doigt d’honneur qui prouve vers quoi tendait “l’honneur” savez-vous son origine ?
ce geste est apparu pendant la guerre de 116 ans (1337 – 1453), entre les Français et les Britanniques.
-Avant la bataille de Crécy (Crécy, nord de la France, 26.08. 1346), Philippe VI de France, ordonna à ses chevaliers de couper le majeur de la main de tous les Anglais qui seraient pris après la victoire, afin qu’ils ne puissent plus jamais utiliser l’arc.
– Après la bataille, les Anglais victorieux ont triomphé, ils ont montré au Français captif leur majeur comme symbole de victoire.
Quelle fierté dans cette obstinée compétition des droits de l’homme à emmerder son voisin… et même beaucoup plus loin.
Le chef de la diplomatie britannique James Cleverly a justifié ce mardi l’envoi de chars à l’Ukraine afin d’aider le pays “à repousser” les Russes dans l’est et le sud du pays, tandis que les Etats-Unis ont laissé entendre qu’une nouvelle aide militaire américaine était en vue. “Le message que nous envoyons (au président russe Vladimir) Poutine (…) c’est que nous nous sommes engagés à défendre les Ukrainiens jusqu’à leur victoire”, a-t-il dit lors d’un déplacement à Washington en parlant d’un “impératif moral”.
“Ce que Poutine doit comprendre, c’est que nous aurons l’endurance stratégique pour rester avec eux jusqu’à ce que la tâche soit accomplie et que la meilleure chose qu’il puisse faire pour préserver les vies de ses propres soldats, c’est de le reconnaître”, a ajouté James Cleverly, qui s’exprimait devant le Center for Strategic and International Studies.
“Cela coûte tellement plus cher en vies humaines et en argent si nous laissons cette guerre traîner en longueur”, a-t-il encore dit.
Ce à quoi les Russes leur ont répondu par un doigt d’honneur… et ça risque de continuer longtemps…
danielle Bleitrach