Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le nouvel ambassadeur russe pour le Burkina Faso annonce le renforcement de la coopération

Ce qui nous permet de découvrir le nouveau premier ministre du Burkina Faso : avocat au barreau du Burkina, maitre Apollinaire Kyelem Joachimson de Tambela est titulaire d’un doctorat en droit. Enseignant chercheur, il a dispensé des cours à l’université de Ouagadougou, à l’École nationale d’administration et de la magistrature et au Canada. Auteur de plusieurs publications de référence dont Thomas Sankara et la Révolution : une expérience de développement autocentré, cet ancien membre des Comités de défense de la révolution soutient que la révolution est la seule voie de l’émergence du Burkina Faso. À Nice où il était étudiant, il avait créé et animé le Comité de défense de la Révolution, avec certains camarades. Le tout-nouveau Premier ministre burkinabè est le président du Centre de recherche internationale et stratégique. Un centre orienté vers les relations internationales et la géostratégie. Incontestablement les relations entre l’Afrique et la Russie bénéficient de ce que nous avions pu constater : les relations existant entre le personnel diplomatique russe qui restait “soviétique” et certaines aspirations révolutionnaires, soit des anciens partis communistes, soit de mouvements de jeunes sont à la base des contacts de l’Afrique francophone en plein rejet de la France. Là aussi, les catastrophes qu’ont pu représenter les règnes pro-atlantistes de Sarkozy, Hollande et Macron, montrent une Afrique en pleine évolution. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Article de RFI • 

Entré en fonction en septembre dernier à Abidjan, le nouvel ambassadeur russe pour la Côte d’Ivoire, représentant la Russie aussi pour le Burkina Faso, s’est rendu pour la première fois à Ouagadougou cette semaine. Il a été reçu jeudi par le chef du gouvernement de la transition, maitre Apollinaire Kyelem de Tambela. Ils ont parlé du renforcement des relations entre leurs pays au niveau de la coopération militaire, commerciale et diplomatique. Puis l’ambassadeur Alexey Saltykov a été invité à la télévision nationale pour apporter des précisions.

Pour l’ambassadeur russe, les relations entre son pays et le Burkina Faso se portaient déjà bien. « Dans le domaine de l’éducation la Russie accorde des bourses aux étudiants burkinabè, et quatre-vingt-dix militaires stagiaires sont en formation actuellement en Russie », a-t-il déclaré.   

À la question de savoir si Moscou est prêt à jouer le rôle de principal allié de Ouagadougou dans la lutte contre le terrorisme, Alexey Saltykov a joué la carte de la prudence. « Nous allons attendre les initiatives concrètes de la partie burkinabè », a-t-il répondu, « c’est peut-être trop tôt de donner une réponse à l’heure actuelle. »

Sur le plan commercial, l’ambassadeur russe propose une réflexion sur le commerce direct entre son pays et le Burkina Faso, sans intermédiaires, c’est-à-dire sans certaines sociétés multinationales. « Je suis sûr que la Russie pourrait être un pays fournisseur de pétrole au Burkina Faso. C’est une question à discuter entre les deux gouvernements », souligne-t-il. 

En retour, Alexey Saltykov, qui réside à Abidjan mais dont la circonscription englobe également le Burkina Faso, précise que la Russie aura besoin d’un soutien diplomatique ferme de la part de ses partenaires africains.   

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