Pierre Laurent et les siens publient aujourd’hui une base alternative qu’ils opposent à la base commune, publiera, publiera pas voilà qui est fait et entre nous singulièrement bâclé, il y a là beaucoup de hâte et l’art de s’engouffrer dans une voie qui vient d’ailleurs, la jonction se réalise mais elle n’aide pas à clarifier. Les raisons d’une telle publication? C’est néanmoins, nous en faisons le pari, une bonne chose, parce que ce texte malgré sa nullité assumée, aidera peut-être le parti et l’équipe qui a eu le courage du 38e Congrès à mener enfin le débat qui n’a été que trop longtemps évité. Parce que ce texte qui est intellectuellement et politiquement d’une rare indigence a l’immense mérite de nous montrer jusqu’où ces gens veulent mener la liquidation, la manière dont ils n’ont jamais admis ce 38e congrès et comment ils n’ont jamais arrêté au niveau des positions qu’on leur a laissées de torpiller tout espoir de renouveau. Ce texte à la limite du grotesque tant l’emphase masque mal l’abandon en rase campagne, est cependant un choix de tomber les masques auquel il faut se préparer en se renforçant. Fabien Roussel a jusqu’ici choisi de représenter l’unité du parti, et son renouveau, les deux positions étant souvent difficiles à mener ensemble face à une telle déstabilisation, désormais nous pouvons et il peut donner un sens plein et entier à ce renforcement unitaire.
Aujourd’hui l’Humanité, notre journal, va jusqu’au bout de la patiente réécriture de l’histoire et de son abandon volontaire de tout ce qui a fait l’identité communiste en publiant ce texte sous le titre grotesque « Urgence de communisme » et l’attaque est clairement dirigée d’abord contre la tentative de recréer le parti communiste et la tentative d »autonomie. Comme le souligne Xuan :
Il faut lire page 13 le « bilan » des présidentielles pour mesurer la papelardise achevée des liquidateurs, quand on sait qu’eux-mêmes ont ouvertement saboté la candidature de Roussel et soutenu Mélenchon, c’est à la fois misérable et insultant :
« Le débat existe parmi les communistes sur les causes de notre affaiblissement. L’absence de candidat lors des présidentielles de 2012 et 2017 fait partie des hypothèses avancées. De ce point de vue la candidature de Fabien Roussel, qui a incontestablement gagné en notoriété, entamerait donc notre retour. Aujourd’hui, force est de constater que cet objectif n’est pas atteint. Personne ne nie que dans un régime hyper-présidentialisé comme le nôtre, la visibilité d’une telle campagne joue un rôle important. Mais les causes de notre affaiblissement historique sont plus profondes. »
Mais les causes de notre affaiblissement historique sont plus profondes.
Sur ce plan là on peut s’entendre mais notons qu’ainsi avancées elles évitent soigneusement de faire le bilan de ce qu’ont fait du PCF ces gens-là… Ils ont eu tout pouvoir y compris de censurer, de diffamer tous ceux qui ne s’inclinaient pas devant leur liquidation. Mais de cela il ne doit pas être question, un FAIT de plus qui sera occulté pour démontrer qu’il n’y a pas d’issue. De la même manière qu’ils n’ont cessé de mettre des bâtons dans les roues dans la candidature de Fabien Roussel, comme dans l’activité du parti, en particulier le retour vers le monde du travail, des débats débouchant vers l’action… Combien de lieux où le parti n’est même plus convoqué mais où on s’aprête avec quelques âmes mortes de la liquidation d’appuyer l’opération? Pas si évident au regard des signataires, il n’y a là que les contestataires mondains, pas tous… Le parti a malgré eux avancé et cela ne peut qu’aller dans le sens d’un refus de ce genre de manoeuvre…
Mais la candidature de Roussel, l’opération d’aujourd’hui sur « l’urgence du communisme » repose sur une remise en cause fondamentale et le fond le projet est clairement d’enterrer le socialisme, de retourner à la IIe Internationale, celle de toutes les trahisons, y compris comme aujourd’hui l’adhésion à la guerre et se ranger dans le camp de l’OTAN. D’où le gros de l’affaire l’attaque en règle de toutes les expériences socialistes à commencer par l’union soviétique. C’est là-dessus que depuis plus de trente ans il font porter tous leurs efforts, là où ils ont marqué le plus de points, ce qu’ils pensent donc être leur point fort, celui d’où partira tout le reste.
Ce projet-là est celui qu’ici nous dénonçons et avoir pactisé avec ces gens-là a découragé beaucoup d’entre nous, ils ont grignoté partout où ils pouvaient la bonne volonté des communistes, pour mieux les convaincre que tout était inutile… pour les inviter à quoi ?
Ne partons pas de la défense pourtant indispensable du socialisme, mais voyons d’abord en toute justice ce que ces gens proposent pour « le grand remplacement », le bradage constant de toutes nos luttes, de toute notre histoire et pire encore de ce qui surgit dans le monde ?
Il y a dans le projet qu’ils prétendent substituer au socialisme, à ce qui est en train de surgir dans le monde, quelque chose du dérisoire de la caricature que présentent les crêpages de chignon au sein de la NUPES et de l’effondrement d’un mouvement qui n’a jamais été que des ambitions déchaînées autour d’une personnalité social démocrate au radicalisme affiché. Nous sommes bien retournés à l’ère des Frossard même si les Marcel Cachin, les Jacques Duclos, les Thorez se font encore attendre, si la volonté de les ménager a fait perdre beaucoup de temps. Mais voyons d’abord leurs propositions et quel que soit le vide de l’affaire, une analyse de texte reste nécessaire.
Un texte bâclé au point que je ne sais toujours pas à la dixième page ce qu’est le communisme dont il est pourtant abondamment question. Et je sais encore moins comment accéder à cette chose si proche et si lointaine. Avec qui et comment… Il y a bien la jeunesse qui piétinerait d’impatience et là j’ai éprouvé quelque perplexité. Jugez-en plutôt, il s’agit d’un début du troisième paragraphe, sur les six résumant les traits principaux de la démonstration pour nous convaincre que le communisme est déjà là. Les deux premiers paragraphes témoignaient d’une légitime agitation devant les périls du moment et le fait que notre planète est dévastée, d’accord. Ce propos inquiétant mais consensuel débouchait sur une rassurante affirmation le capitalisme est mis en question… Bonne nouvelle mais par qui ?
Et là suit un paragraphe, qui est d’une construction obscure mais qui compense ce manque de clarté par un enthousiasme qui fait plaisir à voir.
Jugez-en plutôt selon les rédacteurs du texte : « Un mouvement de conscience mondiale se répand à la vitesse phénoménale des réseaux sociaux. Les scientifiques ont sonné l’alerte devant ce péril mortel pour l’humanité. En réponse, une mobilisation jamais vue de la jeunesse met progressivement en mouvement toute la société. «
Construction obscure, fallait-il faire vite ? : Quel est le péril mortel ? le mouvement de conscience et sa rapidité excessive ? se sont-ils relus ?
Ce texte est construit de telle manière qu’il prête à ces confusions, puisqu’en général il pousse les périls jusqu’à un certain point mais il bat en retraite lorsqu’on s’approche du concret et que cela risque de devenir sérieux, quand on se dit par exemple qu’il faut un parti, aller porter le fer dans l’entreprise dans les quartiers populaires, contraindre par des mesures énergiques comme les nationalisations cette chose à rendre gorge. L’emphase sert à éviter les périls de la lutte des classes. Aussi il fallait que l’émotion dramatique que soulèvent les périls débouche immédiatement sur « le mouvement de conscience mondiale qui se répand à la vitesse des réseaux sociaux » pour que ce communisme-là se termine prosaïquement quelques pages plus avant devant une urne et quelque accord électoral, la seule chose que ces gens-là ont jamais été capables de produire, la lutte des places et les reniements en cascade y compris devant la guerre.
Le style amphigourique a une fonction : faire oublier qu’il témoigne d’une aspiration moins au succès qu’à l’apparence du succès pour éviter la bataille pourtant indispensable puisque ce sont des choses très concrètes dans lesquelles chacun est désormais contraints, l’emploi, le pouvoir d’achat, tout ce que la candidature de Roussel avait justement aidé à mettre à l’ordre du jour et qui présente un danger tel pour le capital qu’il faut qu’il envoie sa troupe se démasquer. Est-ce que cette haute ambition à laquelle nous sommes invités à participer sans qu’il soit jamais esquissé la moindre voie d’accès, ne dit pas assez clairement que ces gens là depuis plus de trente ans visiblement ne peuvent ni ne veulent rien faire, puisqu’ils évitent soigneusement tout ce qui de près ou de loin pourrait être stratégie, proposition concrète. Donc celui qui ne veut rien faire inventera n’importe quoi pour masquer son impuissance ? Et leur référence au communisme n’est que cela et rien d’autre ? Beaucoup de bruits pour rien, il est temps de renvoyer la fanfare, lisez ce texte et dites-nous jusqu’où et jusqu’à quand il peut faire illusion ?
« Toutes les dominations qui rendent la vie insupportable à l’immense majorité, à celles et ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, sont questionnées. Cela fait jonction sous nos yeux avec l’autre phénomène de ce début de siècle : la mobilisation des femmes pour abattre la domination masculine millénaire que le capitalisme entretient comme pierre angulaire de son système d’exploitation. Tous ces combats, qui mettent en cause le capitalisme et les systèmes de dominations, font de nouveau du communisme une question brûlante. Ils nous appellent à nous adapter à cette situation nouvelle, à changer notre manière de concevoir notre projet, notre façon d’agir dans la société. Cela d’autant plus que des forces ultraréactionnaires sont elles aussi à l’œuvre pour entraver et détourner l’émancipation recherchée. Une lutte acharnée décidera de l’issue de cette crise planétaire. Ce contexte exceptionnel doit faire de notre congrès un moment d’analyse renouvelée et d’innovation communiste. Car une chose est certaine : les convulsions du monde sont telles que la situation ne restera pas en l’état. Communistes, nous voulons être actrices et acteurs de ce moment historique.«
Sublime n’est-ce pas!
Le seul ennui c’est qu’au fil d’une telle prose qui se poursuit pendant quelques pages, on ne sait toujours pas ce qu’est le communisme pourtant si souvent évoqué pas plus d’ailleurs que les dominations, l’adversaire en train d’être vaincu, je subodore qu’incapable et surtout peu désireux de vaincre un ennemi aussi puissant il faut l’affaiblir en parole. Nous avons largué le Que faire? L’impérialisme stade suprême du capitalisme, comme la lutte victorieuse contre le nazisme, les mouvements de libération nationale, toutes les révolutions, et même tout ce qui a permis les conquêtes de la libération de la France, depuis notre indépendance énergétique jusqu’à toute notre protection sociale, et enfin l’on découvre l’adversaire de « ce mouvement de conscience mondiale qui se répand à la vitesse phénoménale des réseaux sociaux » : le Capitalocène…
OUI LE CAPITALOCENE...
Certains d’entre vous ignorent ce qu’est cet animal-là? Allons, faites un effort… Vous savez vaguement ce qu’est l’anthropocène, en matière de concept on fait mieux, le flou accompagne nécessairement l’emphase et nous voici retombé de Marx en gadget anglo-saxon, il s’agit d’un « phénomène » qui renvoie au péril mortel précédemment cité, celui qui détruit la planète malgré « le mouvement de conscience mondiale qui se répand à la vitesse phénoménale des réseaux sociaux ».
Soyons justes, par rapport à l’anthropocène, le capitalocène témoigne au moins étymologiquement d’un progrès dans « la prise de conscience ». Ce n’est pas une mauvaise idée de passer de l’être humain comme responsable des dérèglements environnementaux à la mise en cause du capitalisme comme véritable cause. En tous les cas c’est le moins que l’on puisse attendre du fait que le communisme en tant que mouvement de conscience se répand à une telle vitesse… Sauf que le capitalisme en question est aussi vague que le communisme, certes il est question de profit mais pas de valeur liée à l’exploitation du travail, non c’est le capitalisme industriel avec au centre du profit, les valeurs d’échange que l’on obtient avec les énergies fossiles. Honnêtement je m’interroge jusqu’à quand une telle escroquerie intellectuelle aura-t-elle droit de cité dans le parti qui fut celui des plus grands intellectuels et artistes… Veuillez me pardonner d’ainsi m’éloigner apparemment du politique, mais dans la manière dont ces gens-là traitaient Louis Aragon j’avais prévu jusqu’où ils iraient dans la réhabilitation du conformisme et du sentencieux sous couvert de fausses audaces et références de cuistres. Cette bouillie conceptuelle qu’ils prétendent substituer au marxisme, au léninisme, à tout un véritable débat théorie pratique aujourd’hui à l’ordre du jour nous a rendu risibles dans le mouvement communiste international, comme elle montre de la « gauche à l’assemblée nationale » le spectacle de divisions sans fin autour de microscopiques ambitions.
Par un miracle stupéfiant que seule de telles confusions entre les causes et les effets, tous deux communisme et capitalisme, dans leur influence réciproque perdent leurs caractère distinctifs, ce qui est tout exprès conçu pour éviter la question du socialisme par exemple mais tout programme, toute disposition immédiate… Mais qu’allait-ils faire dans pareille galère ?
Ce que dit ce terme de CAPITALOCENE en dehors de la volonté d’en mettre plein la vue avec un pédantisme affiché, est que communisme comme le capital de ces gens-là de est en fait tombé en capilotade, c’est-à-dire qu’ils ne sont plus l’un et l’autre qu’un « un ragôut formé de restes ». Face à la réalité du soutien à ceux qui tels qu’ils sont s’estiment toujours parfaitement habilités à dominer ou à exploiter, parce que comme l’avait montré Marx exploiter et dominer ne sont qu’une seule et même idée, cette mise en capilotade des concepts, il faut donner encore et toujours plus d’importance à ce qui en a peu et cacher là où est la fragilité réelle. Pendant que l’on cherche la pierre philosophale de l’idéal transformé en caprice, le capital lui bat déjà monnaie… je parodie Marx et la lutte des classes en France en affirmant cela à propos de ce CAPITALOCENE qui comme le char de l’etat de monsieur Prudhomme navigue sur un volan.
Dans le CAPITALOCENE quand on parle de climat, d’énergies fossiles, il n’est plus besoin de chercher à savoir les responsabilités dans le coulage de notre industrie nucléaire… Et miracle encore plus stupéfiant on peut parler de paix sans mettre en cause l’OTAN, il suffit que « l’infâme » Poutine soit bien l’héritier de l’échec du socialisme soviétique ce qui le renvoie au meilleur des cas dos à dos avec Biden…
Après un tel miracle étonnez-vous qu’il n’y ait plus qu’à se mettre à genoux « Saints accords électoraux de sommet priez pour nous! » Enterrons le socialisme pour la NUPES.
Nous serions, cela est dit et répété à défaut d’être démontré devant la chute historique du capitalisme, plus rien ne peut le sauver, inutile d’envisager le socialisme où il faudrait en effet s’opposer au capitalisme financier et oser des contraintes, un rapport de forces, toutes chose que ce galimatias nous évite soigneusement grâce à ce mouvement de conscience mondiale qui se répand à la vitesse phénoménale des réseaux sociaux, quel besoin d’un parti… Mais nous voilà emporté dans ce tumulte, plus c’est creux plus c’est bruyant, pour créer l’illusion du mouvement. Vous remarquerez qu’après un tel envol on se demande pourquoi surgissent tout à coup des forces réactionnaires tapies dans l’ombre, peut-être pour inciter au vote utile et à des accords de sommet pour les prochaines européennes ?
Parce que ne vous faites pas d’illusion, il y a de la part de ces gens-là un changement de stratégie depuis celle menée au 38e congrès et après, la déstabilisation permanente, l’inertie, les trahisons au milieu d’une campagne électorale difficile, la volonté de trainer le plus loin possible les abandons sur l’histoire du parti autant que les questions internationales, pour mieux remettre en cause le choix de Fabien Roussel tout axer sur le retour vers le monde du travail et sur la souveraineté française. Travailler à la marge en profitant de l’état du parti autant que de son aspiration à l’unité.
Mais là, la question ne peut pas être évitée :
« Le débat existe parmi les communistes sur les causes de notre affaiblissement. L’absence de candidat lors des présidentielles de 2012 et 2017 fait partie des hypothèses avancées. De ce point de vue la candidature de Fabien Roussel, qui a incontestablement gagné en notoriété, entamerait donc notre retour. Aujourd’hui, force est de constater que cet objectif n’est pas atteint. Personne ne nie que dans un régime hyper-présidentialisé comme le nôtre, la visibilité d’une telle campagne joue un rôle important. Mais les causes de notre affaiblissement historique sont plus profondes. »
Puis s’ensuit une attaque en règle du socialisme, celui de hier, mais aussi d’aujourd’hui et cette attaque montre que les conférences de Patrick le Hyaric, les dérives quotidiennes de l’Humanité avaient un sens. Et nous sommes bien obligés de nous demander lequel puisque tout ce texte ne pose que cette question-là et derrière le propos emphatique de l’urgence du communisme de dénoncer le choix du congrès de Tours et de rejoindre la NUPES, et au-delà l’union sacrée.
Profiter comme Frossard en son temps de l’événement, en l’occurrence les législatives anticipées, ou tout autre élection pour en finir avec l’existence d’un groupe communiste, quitte à aggraver la débâcle de toute la gauche, mais l’enjeu qui demeure d’en finir avec le PCF demeure central. La propostion de Fabien Roussel d’un débat unitaire sur les retraites que nous avons approuvé était déjà une alternative qui répondait sur le fond à ces manoeuvres, de bonne façon meilleure que de les suivre dans leur adhésion à l’OTAN et leur soutien à toutes les dérives de l’UE. Le fond est qu’ils peuvent faire des dégâts mais que le temps ne joue pas pour eux et ils ne peuvent le laisser jouer en leur défaveur. C’est au pied du mur que l’on voit qui construit et qui détruit, et ils sont au pied du mur.
Franchement était-il besoin de se compter et pourquoi faire ? Sur un texte qui évite soigneusement le Que faire ? et auquel il manque pas mal de signatures. Qu’est-ce qui leur a été refusé pour qu’ils tentent pareille sortie du bois? Pourquoi sont-ils eux et l’Humanité obligés de tomber les masques, c’est la seule question que devant pareil texte j’ai envie de me poser. Ont-ils si peur, je parle de ceux qui les encouragent à ainsi se dévoiler, de ce qui dans le contexte de ce qui est en train de réellement bouger au niveau de la planète, ce double mouvement celui d’un monde multipolaire avec une impulsion anti-néocoloniale venue du sud et dans lequel la Chine socialiste joue un rôle central, et celui de la classe ouvrière, des couches populaires, dénonçant l’exploitation et la guerre fasse effectivement jonction sur des choix concrets ? Ont-ils peur de la France, oui et j’ai envie de défendre ce point de vue-là. Dans l’impérialisme en crise, dans ce capitalisme, dans ce recours à la guerre, la France, notre parti communiste n’est pas là où on le croit. Et il y a là une espérance que ces gens-là veulent étouffer.
Il est bon que ce texte ait surgi, cela peut éviter ce qui s’est fait au dernier congrès et qui menaçait celui-ci : feindre un unanimisme pour vider la base commune de toute portée réellement transformatrice, tenter à partir de là de conserver les postes de responsabilité dans lesquels on pratiquera les jeux de faction à commencer par l’inertie et les activités de dévoiement, les confusions dont ce texte est l’illustration. Depuis le 38 e congrès, pourquoi le cacher, le parti a été ainsi lesté de ce poids et il est bon qu’il apparaisse pour ce qu’il est mais ne nous faisons pas d’illusion ces gens-là cherchent la scission, la fin d’un groupe communiste y compris si se présente une dissolution de l’Assemblée nationale anticipée. Quelquefois il faut réactiver les leçons de l’histoire, c’est ce que nous avons fait ici en refusant de taire ce vote invraisemblable en faveur de l’OTAN et les conditions politiques dans lesquelles il intervenait : nous l’avons comparé au départ de Frossard sous couvert d’unanimité nationale, alors que Duclos, Gabriel Péri, Marcel Cachin et bien d’autres qui créeront le parti étaient arrêtés pour avoir osé fraterniser avec le parti communiste allemand, le prolongement du choix du congrès de Tours.
Nous savions dès le 38 e congrès que tout allait se jouer sur le « socialisme » et sur la poursuite ou non de la liquidation de hier mais aussi d’aujourd’hui de cette question. Ce blog n’a été conçu que pour fournir des arguments dans ce débat là. Nous y voici et il est heureux qu’enfin les masques tombent. C’est à cause de cette échéance là que nous n’avons cessé de soutenir Fabien Roussel, le courage dont il faisait preuve même si nous savions qu’il était impossible que les choses demeurent en état, il a su apparaître comme le garant de l’unité du parti et c’était la seule position qui était peut-être juste. Désormais il va falloir convaincre, et faire que ces gens-là s’ils veulent partir emportent avec eux le moins possible et même sur ce plan là que l’on sache enfin où on en est.
Le grand avantage de ce texte c’est qu’il oblige à travailler la base commune sur des point essentiels que celle-ci avait cru pouvoir éviter dans un unanimisme de surface que fort heureusement cette bande a elle même dénoncé pour montrer jusqu’où sous couvert de communisme va la liquidation.
Ne nous acharnons pas sur ce cadavre mais en revanche mettons tous nos efforts sur ce que nous avons à construire ensemble et préparons nous à de nouveaux coups de force de leur part . Par parenthèse, il n’y a pas que les militants communistes encartés qui sont invités à se positionner et à en finir avec leurs propres ambiguités. Certains « radicaux » vont-ils poursuivre leur critique du PCF pour dans le fond , avec à peu près la même emphase creuse, comme ils l’ont fait jusqu’ici aboutir aux mêmes choix, celui de la NUPES, Melenchon contre Roussel, au nom de ce qu’était devenu le parti aux mains de ces gens-là? Ou chacun choisira-t-il cette indispensable clarification et l’existence du parti dont nous avons tous, la classe ouvrière, les couches populaires, la jeunesse, notre pays une si grande nécessité… Au-delà du vide des mots choisissons les FAITS.
danielle Bleitrach
PS. le séisme qu’a été le vote de la résolution 390 par les députés communistes doit être analysé pour éviter les fausses manoeuvres. Beaucoup de cmarades signent des interpellations et des demandes d’explication , ils n’ont pas tort mais il faut aussi faire attention: en utilsant l’événement (la possible dissolution de l’Assemblée nationale) et aussi le manque d’intérêt de nos camarades pour l’international et l’histoire du communisme, ils ont réussi ce coup de maitre de la résolution 390 (pendant que la NUPES s’abstenait, ce qui revient au même), et ils ont réussi à affaiblir ce faisant l’équipe qui a mené le 38 e congrès et le renouveau du parti. S’ils osent ce texte qui prouve que les chiens sont lâchés et ils le font pour deux raisons. La première est que tant au plan international qu’en France, il est impossible de continuer logtemps masqués, ensuite parce qu’ils ont réussi à mouiller Roussel dans cette affaire, et d’autres comme la cocarde et ils espèrent bénéficier des doutes.
Donc comme je vous y invite depuis le début il faut sauver le soldat Roussel sur lequel ils vont faire porter tous leurs coups. Je ne sais pas si Roussel et Chassaigne résisteront à la pression mais aujourd”hui on ne peut pas les confondre avec ces gens-là, leur préoccupation concernant l’avenir d’un groupe communiste autant que de mener à bien une lutte contre le 49.3 par un referendum en mobilisant la gauche est légitime, donc il faut bien axer la demande d’explication et dénoncer avant tout ceux qui empêchent la mise en oeuvre, le débat nécessaire et qui comme dans le moment « Frossard » ont déjà décidé d’une scission.
d’ailleurs c’est cette situation qui se profile depuis les résultats contrastées du 38e congrès, plus l’absence de majorité à l’assemblée nationale et enfin les effets du choix de la guerre derrière l’OTAN et les USA, qui me font opérer un tri entre ceux qui jouent les “radicaux” et en fait sont sur les mêmes choix que les liquidateurs : en finir avec le PCF et soutenir Melenchon et ceux qui veulent un parti communiste. Pour le moment il faut en rester là et pour que mon analyse soit plus complète, il faudrait que je vous explique le rôle spécifique de la France… tel que je le vois.
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Pedrito
Je suis un peu loin de mon ordi ces temps ci, mais que ces – TES – lectures me font toujours autant de bien. Merci Danièle, et félices fiestas à toi et celles et ceux que tu aimes
Toni De Gennaro
Merci Danielle. Et bien voila qui a le mérite d’être clair. OUI, les masques tombent, mais pas TOUS et la vigilance est encore plus d’actualité, ils ne lâcherons rien, leurs intérêts ne sont pas les nôtres. Alors relayons, éclairons, débattons, pas en avril dès maintenant, avec les camarades pour ne pas se faire voler ce congrès. Demain soir en réunion de notre secteur, nous demanderons au National, par une pétition, des explications sur la forfaiture du vote de la commission 390, de la censure … mais pas que.
Les opportunistes, les liquidateurs du Parti ça suffit, prenons nos responsabilités. Ils ne représentent plus rien mais possèdent beaucoup, reprenons nos outils. Epurer pour régénérer.
admin5319
le séisme qu’a été le vote de la résolution 390 par les députés communistes doit être analysé pour éviter les fausses manoeuvres. Beaucoup de cmarades signent des interpellations et des demandes d’explication , ils n’ont pas tort mais il faut aussi faire attention: en utilsant l’événement (la possible dissolution de l’Assemblée nationale) et aussi le manque d’intérêt de nos camarades pour l’international et l’histoire du communisme, ils ont réussi ce coup de maitre de la résolution 390 (pendant que la NUPES s’abstenait, ce qui revient au même), et ils ont réussi à affaiblir ce faisant l’équipe qui a mené le 38 e congrès et le renouveau du parti. S’ils osent ce texte qui prouve que les chiens sont lâchés et ils le font pour deux raisons. La première est que tant au plan international qu’en France, il est impossible de continuer logtemps masqués, ensuite parce qu’ils ont réussi à mouiller Roussel dans cette affaire, et d’autres comme la cocarde et ils espèrent bénéficier des doutes.
Donc, comme je vous y invite depuis le début, il faut sauver le soldat Roussel sur lequel ils vont faire porter tous leurs coups. Je ne sais pas si Roussel et Chassaigne résisteront à la pression mais aujourd”hui on ne peut pas les confondre avec ces gens-là, leur préoccupation concernant l’avenir d’un groupe communiste autant que de mener à bien une lutte contre le 49.3 par un referendum en mobilisant la gauche est légitime, donc il faut bien axer la demande d’explication et dénoncer avant tout ceux qui empêchent la mise en oeuvre, le débat nécessaire et qui comme dans le moment « Frossard » ont déjà décidé d’une scission.
d’ailleurs c’est cette situation qui se profile depuis les résultats contrastées du 38e congrès, plus l’absence de majorité à l’assemblée nationale et enfin les effets du choix de la guerre derrière l’OTAN et les USA, qui me font opérer un tri entre ceux qui jouent les « radicaux » et en fait sont sur les mêmes choix que les liquidateurs : en finir avec le PCF et soutenir Melenchon et ceux qui veulent un parti communiste. Pour le moment il faut en rester là et pour que mon analyse soit plus complète, il faudrait que je vous explique le rôle spécifique de la France… tel que je le vois.
michel MICHEL
Daniel Arias
Liquidation persistante.
Le capitalisme contesté, oui mais par qui ?
Penser que le communisme préparerait la suite du capitalisme de manière déterminée et inéluctable est une erreur.
Pauwels a nommé la Grande Guerre: la Grande Guerre des Classes ; celle qui donnera naissance aux soviets et aux conseils ouvriers en Allemagne. Deux expériences révolutionnaires un succès et un grave échec.
Mais aussi celle qui engendrera l’autre face le fascisme dont les revendications sociales sont aussi présentent pour tromper les peuples dans le désarrois.
L’option fasciste peut temporairement prendre le relais du capitalisme en instaurant une répression violente et une destruction des fruits des conquêtes sociales et même du capital si nécessaire.
Un replis nationaliste baissant fortement les salaires reste possible et est déjà entamé de longue date avec la casse du droit du travail et du salaire minimum.
L’idéologie « d’écologistes décroissants » permettant de faire accepter cette sobriété heureuse et les sacrifices des travailleurs.
Si l’on s’en tient aux discours dominants l’extrême droite aussi revendique la défense des petits contre les gros. Un peu comme le député Peu qui défend le petit propriétaire qui vit aux dépends de ses locataires en demandant une garantie des loyers pour les propriétaires.
La France unie de l’exploiteur et de l’exploité, rengaine social démocrate et du syndicalisme réformiste.
Les lieux de la mobilisation populaire sont pour les liquidateurs les réseaux sociaux, les pétitions en ligne, même les manifs en ligne et bientôt sur le Metavers. La lutte dans les machines à cash du grand capital.
Hier la lutte était portée dans les grandes entreprises, dans les ateliers ou dans les puits de mine. Aujourd’hui a quelques exceptions près ces ateliers sont partis à l’Est, dans des pays qui se sont libérés de ce « faux communisme » comme déjà Trotsky le soutenais en pleine monté des forces de l’Axe. Les mines sont fermées. Il reste encore quelques rares endroits de concentration de travailleurs les CHU et les établissement de l’éducation nationale ; ces derniers étant acquis au réformisme.
Aujourd’hui les populations qui supportent le plus la crise sont dans les banlieues HLM et dans le péri urbain ; loin des lieux où les liquidateurs concentrent leurs efforts. S’il ne faut pas négliger le travail en entreprise et la reprise de contrôle de la CGT, la forte précarité implique un travail de porte à porte aux pieds des immeubles.
Une part non négligeable de la population est aussi investie dans l’associatif mais pour des actions très partielles sans vue générale des causes des problèmes à résoudre, défense de l’hôpital, banques alimentaires, aide aux migrants,… Il y a de bonnes âmes qui s’épuisent à écoper le Titanic. Ce sont ces bonnes âmes aussi que nos liquidateurs cherchent à séduire avec extension aux lobbies aux préoccupations sociétales. Les liquidateurs veulent être à la mode, aimés des caciques de tous bords.
Unité et division.
S’il faut chercher l’unité indispensable de ceux qui luttent et d’une part des masses il faut aussi diviser quand c’est nécessaire quand certains persistent malgré les remarques des camarades dans non pas le réformisme mais la liquidation, car il s’agit bien de cela, quand on milite pour l’effacement du Parti aux Présidentielles, rare moment d’expression massive du Parti.
La place des liquidateurs est dehors du Parti, ceux-là sont irrécupérables, ils doivent être expulsés par un mouvement de la base du PCF si celle-ci peut reprendre conscience de leurs actes.
Les liquidateurs de l’Histoire.
Avec les Trotskistes, les Verts de gris, les socio libéraux, le centre, la droite même extrême, ces anti communistes actifs condamnent le camarade de fer Stalin et l’Union Soviétiques : héros en Chine et en Russie nous devons aux communistes soviétiques de ne plus vivre dans le IIIème Reich écrasé par l’héroïque Armée Rouge ; c’est à cette victoire et seulement à cela que nous devons la mise en pratique d’une part du programme du CNR.
Ces liquidateurs reprennent sans critique le rapport du traître Kroutchov et la plupart des discours entendus chez tous les acteurs de la chasse aux sorcières des USA aux dictatures fascistes post seconde guerre mondiale.
Oui ils pratiquent une chasse au sorcière active dans les fédérations ce qui est bien plus grave que d’être un simple naïf ou idiot influencé par l’ennemi. Cette façon d’agir porte un nom COLLABORATION.
Les Pays Communistes ont tous libéré les minorités « dominées »: les juifs, les femmes, les minorités nationales et même tous les ukrainiens.
L’indépendance économique des femmes et leur rôles dans la société en à fait l’égal des hommes leur offrant les soins spécifiques aux femmes, le droit au divorce, l’enseignement de masse, le premier ministre femme au monde, la première femme dans l’espace et au-delà des ces icônes la libération de toutes les femmes et leur participation active à la construction soviétique.
Oui l’URSS était le communisme en construction que ces liquidateurs contestent car les liquidateurs soviétiques sous Staline après une très longue patience ont été jugés, dans des procès comme ceux qu’ils étaient des traîtres.
Ces liquidateurs sont les mêmes qui soutiennent le gouvernement nazi qui exécute sans procès ou leur grand allié qui rase la Yougoslavie, l’Irak ou la Libye.
Il me semble qu’en interne les communistes doivent mener un procès dans les règles à ces anti communistes.
Il faut se débarrasser de ces entraves persistantes ; le dossier est suffisamment chargé entre incompétence et activité délibérée.
Berthe Poggiale Avidor
Merci Camarade Arias. Vous m’avez remis un peu de baume au coeur.
daniel GENDRE
Le Président ; La parole est à la défense…
L’avocat ; Merci M. le Président !
Certes, mes clients ont tué leur père et leur mère, mais enfin M. le Président, vous ne pouvez tout de même pas condamner des orphelins !
Rouge Trégor
La liste des premiers signataires est parlante. Toutes et tous des liquidateurs qui ne souhaitent que la peau de Rossel et la disparition-fusion du PCF dans cette NUPES créature de Mélenchon et béquille du capitalisme.
Dans cette liste on retrouve les animateurs du courant des refondateurs (Printemps du communisme lors du dernier congrès), des élus nationaux et locaux (Marie-Hélène Aimable, Stéphane Peu, Elsa Faucillon, Patrice Leclerc, Nicolas Sansu, etc.), des dirigeants actuels du PCF (Pierre Laurent, Patrick Le Hyaric, Lydia Samarbakhsh, etc.), des tenants idéologiques du « communisme déjà là » (Bernard Friot, Bernard Vasseur), des personnes au parcours politique qui tournent en fonction du sens du vent comme François Jacquar …
Tiens, il manque MGB !
Reitnomud Sined
Salut
Regarde bien MGB y est en bonne place entre Marc Brynhole, et Robert Clément,
Fraternellement
Xuan
« L’urgence » mérite notre attention à plusieurs titres.
D’abord il fait l’objet je crois d’une polémique soutenue et virulente, et c’est parfaitement légitime parce qu’il n’est rien d’autre que l’expression de la bourgeoisie dans le PCF.
Malgré ses dénégations et son « communisme » rabâché jusqu’à la nausée, il est parfaitement hypocrite, il dissimule la responsabilité de ses auteurs dans l’effondrement du PCF, leur duplicité dans les dernières élections, il recopie tout l’argumentaire de l’anticommunisme, et il n’a pas d’autre finalité que de noyer l’avant-garde révolutionnaire dans les mouvements spontanés de la petite-bourgeoisie et les calculs réactionnaires de la social-démocratie.
Ce qui veut dire en français ordinaire que la critique de « l’urgence » devrait aboutir à écarter ses auteurs de toute position de direction, ce qui avait été négligé au précédent congrès.
Ensuite, il présente l’intérêt d’éclaircir le débat sur la différence entre communisme et socialisme, tandis que ce dernier est absent de la « base commune ».
« L’urgence» reprend donc les accusations anticommunistes contre le socialisme réalisé en URSS et ne prend même pas la peine de citer l’expérience du socialisme en Chine, à Cuba, au Vietnam et en Corée du Nord. La « base commune » n’en parle pas non plus d’ailleurs.
Par un curieux mimétisme la notion erronée de « parti père » est devenue le droit pour certains partis communistes – qui n’ont jamais renversé le capitalisme – de s’ériger en « parti père » à leur tour, et de faire le bilan du socialisme en URSS à la place des principaux intéressés : les communistes russes.
Notre pays détient dans ce domaine des donneurs de leçon une pole position.
Jamais les bilans du parti frère russe sur sa propre action ne sont cités, ne parlons même pas des autres pays socialistes, ni des trois bilans autocritiques du parti communiste chinois en 1949, en 1981 et fin 2021.
En guise de bilan ce sont les gazettes impérialistes qui donnent le ton dans la condamnation du socialisme à la peine capitale, après un jugement aussi expéditif que le procès des Ceausescu.
Pourquoi écarter cette question de principe de la transition du socialisme au communisme ? Pourquoi stigmatiser « l’étatisme » de l’expérience soviétique ?
On notera que « L’urgence » a pompé la VIe république dans le programme de Mélenchon et dénoncé «l’hyper-présidentialisme», calqué sur le «pouvoir personnel» inventé par Mitterrand. Autant dire que la dictature de classe de la bourgeoisie est hors sujet. D’ailleurs s’il est question de « dictature capitaliste » dans la base commune, ce mot ne figure nulle part dans « L’urgence ».
Pourquoi parler de dictature quand il ne s’agit que de « logique » ?
Pas de dictature de la bourgeoisie = pas de dictature du prolétariat
La dictature du prolétariat est une leçon payée au prix du sang par le mouvement communiste, et d’abord dans notre pays par la Commune de Paris.
Les jours heureux ne verront jamais la lumière sans imposer ni loi ni contrainte au CAC 40, c’est la dictature du prolétariat. Et progressivement elle devra aussi s’imposer à tous les capitalistes puis à tout le patronat, et ce jusqu’à la disparition du patronat et du salariat, jusqu’à la disparition des classes.
Sans état socialiste et sans dictature du prolétariat, la chanson
« …planification démocratique pour orienter l’appareil productif vers la satisfaction des besoins, et non plus la maximisation des profits », …« La promotion de nouveaux services publics étendus, concernant notamment toutes les entreprises ou les activités mettant en jeu la souveraineté du pays ou l’accès aux droits et aux biens communs fondamentaux….Un développement inédit de l’économie sociale et solidaire… La redistribution du pouvoir dans les grandes entreprises, qui doivent cesser d’être la propriété lucrative d’actionnaires…La création d’un secteur public bancaire et financier, et des critères nouveaux de financement par les institutions bancaires et financières… »
n’est qu’une berceuse pour les nouveau-nés.
Rouge Trégor
« Entre la société capitaliste et la société communiste se place la période de transformation révolutionnaire de l’une en l’autre, à quoi correspond une période de transition politique, où l’État ne peut être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat »
Marx dans la Critique du programme de Gotha.
Cette période de transition ne peut être que ce que nous appelons le socialisme, plus ou moins longue suivant l’action contre-révolutionnaire de la bourgeoise nationale et/ou internationale.
Girard
Friot a encore changé de camp… Il n’est cas unique car rappelez-vous ces embrassades en bord d’estrade envers F Roussel, de Laurent et toute la clique; Les baisers de la mort peut-on dire et le drame qui se joue tien, pour partie, au fait que F Roussel et les députés communistes aient cédé sur toute la ligne concernant l’Ukraine et l’Otan car le vote n’est, de fait, que dans une continuité.
Oui les camarades les plus radicaux dont je pense être, sont révoltés et le disent mais il est un peu singulier de le reprocher, qui est fautif, qui a déroulé le tapis rouge sang à l’Otan en se ralliant au pouvoir, n’inversons pas les responsabilités s’il vous plaît.
Le risque de scission est permanent mais, là aussi,elle a déjà eu lieu puisque des centaines de milliers de militants sont partis dans la nature essentiellement et qu’aujourd’hui, il est quasiment impossible d’avoir d’une région à une autre, d’un département à un autre etc, un même parti communiste avec des positions similaires et si possible, de classe.
La scission a déjà eu lieu entre militants et élus dans bien de cas, ils font ce qu’ils veulent, ne rendent compte de rien et on s’interroge mais comment avons-nous perdu autant de sièges, de villes etc… Pourquoi un militant devrait militer pour même sur le podium un individu qui lui dira merci le dimanche soir pour oublier jusqu’à son existence dès le lundi matin.
Quid des élus , certes à écoute de leurs électeurs mais à celle des militants par ailleurs un peu électeurs également pour ceux qui ont le droit de voter…
La scission est faite, il y a eux, il y a nous et il y a un appareil à prendre, moins de chaises dont la bataille encore plus féroce et pendant ce temps là, la bourgeoisie ne risque guère d’être hantée.
Y a t’il eu uN deal entre les mutants et le groupe de F Roussel pour les voir tous unis lors de la présidentielle ou tout simplement devant l’engagement enthousiaste des militants, ces mutants ont-ils su faire dos rond ?
Venant de F Roussel reste une démarche complexe de vouloir maintenir l’unité du parti, unité toute factice et éviter l’éclatement, certainement mais pas que…
L’unité passe par la cohésion idéologique, en ce sens incontournable, c’est F Roussel, sans doute, de par sa propre construction, qui a donné du grain à moudre aux liquidateurs et la question de fond demeure lancinante, avons-nous en perspective un congrès qui, encore au nom du maintien de l’unité, sera bique et bouc, stérile et paralysant ou les militants vont-ils conforter une avancée de plus sur un contenu de classe, révolutionnaire ?
À ce jour la base commune est votée par 58% du CN, un CN dont on peut se demander légitimement si ce dernier représente réellement le corps militant tant nombre d’organisations ne se réunissent plus et que des dirigeants s’exonèrent des consultations.
Un texte a émergé il y a quelques semaines, c’est quand même terrible ces textes qui figent la vie de notre organisation, des tendances organisées, des secteurs vampirisés mais c’est la règle quand on rompt avec le centralisme démocratique, le bordel fait loi.
Des camarades ont mis en débat leur texte à l’initiative notamment de la section de Vénissieux, il est, de loin, celui qui va ou tente d’aller au fond des choses avec une analyse de classe, marxiste.
De fait un texte pour peser même si il reste bien en deça sur la question de l a sortie du carcan austéritaire qu’est l’Union patronal, l’U.E.
Sur le texte de Laurent et autres, ce texte n’est pas nécessairement bâclé, il est l’expression de la faiblesse idéologique de ses initiateurs plutôt à mon sens.
Comme le souligne mon camarade Michel Michel de Meuse, Regards abonde et là nous avons peut-être une autre regard, de communistes par contre , sur ce qui se trame…
Autain nous fait un caca nerveux depuis des semaines, en même temps qu l’article de Regards, une interview, elle muscle ses petits bras pour la présidentielle et là, je pense que le puzzle apparait complet.
Autain, les ex communistes unitaires, Leclerc de Genevilliers, cette bande qui a servi de marchepied à Mélenchon cherche un nouveau champion, un peu plus généreux envers ses légitimes serviteurs. Ils pondent un texte qui pourrait séduire de bout en bout, ils sont communistes, anti-communistes, demandez , vous serez servi et nous rejoignons là , souvenez-vous il y a quelques mois, Autain, encore elle, et son idée d’un truc fourre tout, partis, mouvements, associations et syndicats , le tout cornaqué par une FI dont le mode de fonctionnement semble source de quelques tensions sur lesquelles nos brillants stratèges entendent sans doute surfer.
Le rêve d’un certain parti unique, réformiste, travailliste, avec un mode de fonctionnement permettant toutes les avanies et un flou politique permettant toutes les circonvolutions dont JLM est un éminent exemple formateur de cet esprit, le social démocrate.
Notons que tous se retrouvent pour tenter d’amarrer les orgas syndicales en s’y substituant, ces gens n’ont pas compris ou n veulent pas comprendre que la lutte de classe est dans l’entreprise bien plus qu’à l’Assemblée mais demeure l’esprit commun: brider le mouvement ouvrier, chacun comprendra au profit de quelle classe sociale…
Ils ont gardé la vieille maison et Laurent veut y passer un coup de Ripolin mais le vieux reste du ce qu’il est, vermoulu.
Un imprévu vient cependant gripper le tout, la Nupes est un machin qui, chaque jour, perd de son intérêt pour peu qu’elle en ait eu.
La FI les enchaîne, démontre que sa prétendue influence ne tient que par des institutions taillées par le capital et ses logiques serviteurs, il en va de même pour l’U.E, bien sûr.
Les sondages l’attestent, dissolution, Rassemblement national, si le PCF peut penser conserver un groupe, à quel prix, on notera d’ailleurs qu’il a déjà perdu ce groupe en 68 et qu’il l’a regagné par les luttes et l’engagement militant, soit dit en passant…
Donc la FI pourrait y laisser des plumes, le PS en profiter pour s’externaliser ainsi que les Verts qui ont voté, en commun, la criminalisation du communisme et son pendant, le soutien sans faille à l’Otan, à la guerre, au capital.
Le besoin d’un parti communiste sur des bases de classe est évident, partout dans le monde, là où ils sont au pouvoir, là où ils peuvent le conquérir, là où ils sont moteurs des résistances populaires.
Le congrès risque donc de n’être qu’une entente avec des compromis virant à la compromission avec les liquidateurs qui pourtant, tout en renforçant leur offensive qui n’a jamais cessé ont du mouron à se faire, la Nupes se désagrège, les alliés potentiels genre Tsipras ont rejoint l’Internationale socialiste pendant que nombre de partis communistes et ouvriers s’engagent dans un front commun naissant a, de là des divergences.
Le texte de la base commune ne peut-être tiré que sur sa droite si le texte des camarades de Vénissieux et autres n’est pas l’objet d’un bon résultat. C’est difficile à dire mais la base commune, même amendée n’est pas de nature à trancher et de fait, ne pas trancher c’est persévérer à nier ce que la campagne des Jours heureux a apporté comme souffle, comme cohésion politique, comme retour pour le PCF a son rôle historique de parti du socialisme.
Fabien Roussel est à Cuba, reçu par son Président et ses dirigeants, comment signer ce fameux texte de la Havane pour dynamiter le tout quelques semaines après à l’Assemblée, c’est là l’expression d’une certaine déshérence, peut-être le reflet des luttes internes et du restons-unis…
Si la scission doit se faire, qu’elle se fasse, comment y échapper, à quel prix, je ne suis pas certain que le corps militant suivrait une Autain, une Faucillon, pas certain que ce corps militant ne quitterait pas la maison mais certain que la seule piste de continuer le 38ème congrès, à mon sens, passe par la cellule, le lieu de travail, la cité populaire et l’engagement dans toutes les luttes sociales et internationales.
Rouge Trégor
« Friot a encore changé de camp… «
Non il a toujours été dans le camp de ceux qui évacuent la question du socialisme avec son « communisme déjà là.
Je l’ai interpellé lors d’une conférence où il rappelle (c’est sa marotte) que la sécurité sociale et le statut de la Fonction publique ce sont du « communisme déjà là ». Lui faisant remarquer que la situation en 1945 n’était pas là même qu’aujourd’hui (un PCF à 25% et une URSS victorieuse), il a d’un revers de main rejeter cette remarque et affirmer qu’au contraire la situation est bien plus favorable de nos jours (c’était en 2019 ou 2020) et qu’il suffit d’avoir la volonté pour que Macron et le capitalisme soient battus.
C’est un grand illusionniste qui soit dit en passant est dans la même section que Pierre Laurent.
Xuan
J’ai vu cet individu dans une conférence CGT organisée au début de la lutte contre la réforme des retraites. Son ton suffisant m’a tout de suite averti.
Quand il s’est vanté d’avoir conservé à la retraite son salaire de privilégié et présenté ça comme un communisme déjà là, il a commencé à me gonfler.
Quand il a raconté que nos retraites sont justifiées parce que les salariés participent à la vie sociale, je me suis demandé s’il voulait vendre des pointeuses pour les potagers des retraités.
Et ce type-là fait des conférences !…
Reitnomud Sined
Critique critique de l’Urgence communiste
2e projet de base commune
aux discutions du 39e congrès du Parti Communiste Français
Version courte :
Pour résumer, ce texte projette une visée du Capitalisme à visage humain.
Version plus élaborée.
Une sorte de melting-pot des « socialistes utopiques » du 19e siècle
sur déclinaison de méritocratie, de « Bonne gestion », d’esprit libre, équitable et bien sûr suintant le paternalisme de tous ses pores.
Retour vers le passé : Nous voilà échoués au familistère de Guise dans l’Univers des poêles Godin.
Au cœur d’une fresque siennoise (en Italie) d’Ambrogio Lorenzetti du « bon gouvernement » peinte au 14e siècle.
La protection des biens communs, le sens du travail, la jeunesse, la reconnaissance de la tâche paysanne, et pour finir la sororité (j’y ai découvert ce terme que je ne connaissais pas)
« La France porte plainte contre le déclassement territorial » ; « Les femmes veulent mettre à bas le patriarcat », etc.
Superbe verbiage !
Pétain revu et corrigé, à peine modernisé. L’État Français 2.0
Ce texte transpire l’haleine bourgeoise de l’esprit des Lumières emboucané des ambitions étriquées de la notabilité de province qui confierait la Gendarmerie du Monde Libre aux saltimbanques de plateaux.
Version un peu plus longue.
Cette base commune 2.0 affirme in fine que si nos Jean Valjean d’aujourd’hui sont dans la mouise, c’est toujours de la responsabilité du terrible Staline, mort il y aura bientôt 70 ans.
Et bien sûr cette fixation sur le « vilain russe », le « slave sauvage » responsable de tous les maux et périls de la Terre.
Elle s’affirme comme chantre de la Paix impériale pour aussitôt certifier qu’ils restent résolus à faire la guerre (sans la déclarer) à qui conteste leur hégémonie philosophique, culturelle et économique.
L’Ukraine !
Il n’existe pas de traité d’alliance ni d’entraide entre l’Ukraine et la France. Ce conflit est une guerre civile. Comment la base commune peut-elle prendre parti pour un belligérant dans une guerre qui n’est pas celle de la France, avaliser la fourniture d’armes, de logistique, avouée et inavouée à l’un des camps sans s’attendre à un quelconque retour de bâton ?
Le Parti Communiste Français souhaite-t-il que la France déclare la guerre à la Russie ?
Telle est la véritable question derrière toutes les gesticulations de plateaux !
Voilà se profiler l’épigone de la Légion des Volontaires Français contre le bolchévisme du Parti Populaire Français de Jacques Doriot.
Cette proposition de base commune est d’ailleurs d’un anti-soviétisme viscéral ; d’un antistalinisme de bacs à sable ; d’un atlantisme de révérence.
D’ailleurs le texte affirme péremptoire « Nous mènerons à bien ce travail. » ! (La révision de l’Histoire bien sûr)
Après l’insulte graveleuse, la génuflexion courtisane devant les nombreuses conquêtes sociales d’après guerre, comme la Sécurité Sociale, EDF, etc. Mises en place par ces mêmes infréquentables staliniens qui sont hypocritement reniés aujourd’hui. Mais hélas admirablement adoubées par une part importante de la population.
En contrepartie, ce texte décline à l’infini les grandes orgues du DJ de la Danse de la pluie, de la féminitude tyrannisée et des bienfaits du cyclisme périurbain.
Il pleurniche à souhait devant le spectre d’une extrême droite médiatisée qui détourne à qui mieux mieux les drapeaux d’antan et régente avec un certain succès une jachère populaire délaissée depuis bien trop longtemps.
Au passage, cette base commune prépare déjà habilement le désistement « républicain » des prochains scrutins.
Seule déclaration intéressante : La France doit quitter l’OTAN
tout en restant malgré tout un coalisé de l’atlantisme.
Le Parti Communiste Français souhaite œuvrer une énième fois pour une resucée de la Gauche Plurielle, Union de la Gauche…
Quant au travail, aux usines, à l’industrie, ce sont les grands absents de cette base commune.
Pas un mot sur les délocalisations, sur la désindustrialisation, sur les productions, sur la cession des secteurs phares de l’ancienne gloire de l’économie française, aviation, marine, automobile, ferroviaire, informatique, énergies, chimie, machine-outil, etc. Morne plaine !
Adieu Concorde, Caravelle, Breguet, Chausson, Berliet, Alstom, Caseneuve, Beaulieu, Sidérurgie, Métallurgie, Pneumatiques…
Porca Miséria !
Par contre, le calendrier électoral des dix prochaines années est clairement établi ; dates, enjeux…
Pour bien faire comprendre à qui veut postuler pour une place dans la pyramide de la corruption ménagère, quelle couleuvre il va devoir être consentant à avaler ! Et sans rechigner…
Gamélard un jour, gamélard toujours !
Bonnes Fêtes à tous
Hasta la Victoria Siempre
Reitnomud Sined
Fédération de Paris
20ème arrondissement