Il y a un texte de Marx qui décrit la pensée despotique et il l’identifie – à tort ou à raison – avec Napoléon regardant son armée s’enfoncer dans les eaux glacées de la Berezina et comparant les soldats, l’armement à des grenouilles tentant de sauter hors du fleuve et des plaques en train de fondre… Ce qui est sûr c’est que cette comptabilité, la gaffe de l’invraisemblable aristocrate allemande totalement corrompue et incapable et les discussions européennes autour du nombre de morts font songer à cette condamnation par Marx de la pensée despotique. Ignoble jeu de la propagande pour continuer à alimenter la guerre… On croirait entendre le chant de la mère courage “le printemps vient la neige fond, quand je leur aurai rempli les tripes, laisse-les crever moi je m’en fous bien!” chante la cantinière durant la guerre de trente ans, la mère Allemagne qui croit nourrir ses enfants par la guerre… Ursula n’est même pas la mère courage mais une grotesque et mondaine créature qui appartient aux marchands d’armes et défend leurs intérêts jusqu’au dernier Ukrainien, comme Macron, comme Biden, comme tous ceux qui se taisent sur cette propagande infâme qui nous invente des victoires pour mieux tuer encore et ériger un rempart de cadavres face à leur pouvoir insupportable. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
https://svpressa.ru/war21/article/354189/
L’Occident insiste : il y a déjà entre 100 000 et 402 000 morts dans les rangs de l’AFU. Kiev ment effrontément : mais non, c’est des dizaines de fois moins !
Les échelons supérieurs du gouvernement de Kiev sont en proie à une grave panique politique depuis plusieurs jours. Ils essaient fébrilement mais ne parviennent pas à trouver comment réagir au soudain coup de poignard dans le dos reçu de Bruxelles.
Le 30 novembre, rappelons-le, la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, manifestement sans coordination préalable avec l’Ukraine, a soudainement ressenti le besoin de lâcher que depuis le 24 février 2022, l’AFU avait perdu 100 000 soldats et officiers au front. Ce chiffre est environ dix fois supérieur aux données régulièrement annoncées officiellement par les dirigeants ukrainiens eux-mêmes à ce sujet.
Désemparé, Kiev a instantanément réagi dans une rare et très effrayante discorde. Le ton a été donné par Dmitry Spivak, un politologue bien connu dans les milieux locaux : “Seule Ursula elle-même sait où elle a obtenu ces chiffres farfelus. En fait, la CE a-t-elle l’autorité pour dire de telles choses ? Je ne pense pas”.
Son collègue de Kiev, un fugitif de Crimée et diplômé du Royal College of Defence Studies (Londres, UK) Taras Berezovets a exprimé sa version : “Ces chiffres de la Commission européenne vont maintenant certainement provoquer un scandale. Auparavant, les données sur les pertes en Ukraine n’étaient pas officiellement annoncées. Je pense que la chef de la CE a confondu les données – elle voulait dire que plus de 100 000 civils et 20 000 militaires sont morts”.
Dana Spinant, directrice de la communication politique à la Commission européenne, a tenté au moins d’étouffer la tempête politique qui s’était déclenchée instantanément en Occident aussi. Elle a expliqué qu’elle ne parlait pas des civils, mais des 100 000 soldats ukrainiens qui étaient déjà tombés. Mais, nous assure Spinant, sa “patronne” faisait référence en réalité non seulement aux soldats et officiers ukrainiens morts mais aussi aux blessés.
Toutefois, ce chiffre reste étonnamment élevé par rapport aux estimations précédentes des pertes subies par les dirigeants ukrainiens.
Ainsi, il est maintenant clair, même pour le dernier cuisinier de la capitale du “pays indépendant”, que quelqu’un a complètement menti sur la profondeur des flots de sang ukrainien qui ont déjà été versés. Qui exactement ?
Insister sur le fait que c’est Ursula von der Leyen qui avait une forte migraine ce jour-là ? Cependant, qui sait comment Ursula, fidèle jusqu’à cette semaine, prendra-t-elle ce camouflet ? Et à long terme, comment l’Europe, jusqu’ici alliée de l’Ukraine, réagira-t-elle ?
Ou bien Zelensky se repentira-t-il devant ses compatriotes, qu’il a trompés à plusieurs reprises sur les pertes de guerre ? Donnant ainsi une pleine légitimité aux nouvelles données effrayantes de la Commission européenne ?
Ce serait absolument un coup de massue qui viendrait s’ajouter aux morts de l’AFU qui tombent déjà toutes les heures et toutes les minutes sous les obus, les bombes et les mines russes. Leur moral face à l’ampleur nationale du mensonge et de l’hypocrisie serait réduit en poussière. En conséquence, le front ukrainien, déjà à bout de souffle, s’effondrerait en plusieurs endroits sous les attaques croissantes des Russes.
Et Kiev, désemparée, ne sait plus où donner de la tête. Les chiffres mutuellement exclusifs de ses propres pertes jaillissent du pied du trône présidentiel dans la capitale ukrainienne comme d’une corne d’abondance.
Le 1er décembre, le conseiller du chef du bureau présidentiel, Mikhail Podolyak, a tenté de donner son interprétation de l’incident sur l’antenne de Channel 24 : “Sans aucun doute, Mme Ursula s’est trompée – c’est évident… Nous avons des estimations officielles de l’état-major général, qui sont exprimées par le commandant en chef suprême. Elles donnent entre 10.000 et 12.500 et 13.000 victimes.
Mais c’est alors qu’entre en scène Oleksiy Arestovich, le conseiller du chef du bureau du président ukrainien. Et a dit qu’il aurait voulu garder ce chiffre secret, mais que puisque “quelqu’un s’est trompé”, il devrait annoncer le nombre réel de soldats tués en Ukraine – et notamment 10 000 personnes.
C’est-à-dire que, selon ses données, l’Ukraine a perdu au moins un quart de soldats de moins au front que ce que même le conseiller du bureau présidentiel admet.
Dans ce contexte, il convient de rappeler la déclaration faite en août par le chef de l’AFU, le général Valeriy Zaluzhniy, selon laquelle les pertes irrémédiables des troupes qui lui étaient subordonnées ne s’élevaient à cette époque qu’à 9 000 soldats et officiers. Mais les Russes auraient eu plusieurs fois ce nombre.
Général, vous êtes vraiment un sacré baratineur, ou alors les politiciens vous font-ils passer pour tel ! En effet, si on prend vos informations au pied de la lettre, cela signifie qu’au cours des mois de septembre, octobre et novembre derniers, vos troupes qui ont subi des bombardements et des tirs incessants sont comme les fabuleux Bûcherons de Fer – les nuages d’éclats d’obus et de balles russes ne faisaient que rebondir sur eux, impuissants. En effet, si l’on en croit Zaluzhny, au cours de la période considérée, seules 300 personnes en moyenne par mois (selon Arestovich) ont été rayées de manière permanente des rangs de l’AFU. Ou maximum 1300 (selon Podolyak).
Et ce, malgré le fait que la direction dite de Bakhmout sur le seul front a été qualifiée de “boucherie sanglante” pour les militaires ukrainiens dans le monde entier depuis plusieurs semaines maintenant. Comme l’admet même Kiev, le ratio des pièces d’artillerie sur cette section du front est aujourd’hui de 9 contre 1 en faveur de la Russie. En même temps, Bakhmout lui-même est situé dans une vallée ouverte à tout observateur. Elle s’est ainsi transformée en un gigantesque “mortier” mortel dans lequel de plus en plus de brigades et de bataillons de l’AFU sont réduits en poussière et en cendres.
Voici ce que rapportent les journalistes du New York Times, basé aux États-Unis, depuis la ville en question : “Les soldats ukrainiens affirment que les bombardements du côté russe sont d’une force sans précédent. Ils disent que la ligne de front ressemble maintenant à un paysage lunaire boueux… Les soldats ukrainiens blessés sont emmenés hors de la ville par centaines…”
La Russie a transformé Bakhmout en un “trou noir” gourmand en ressources pour Kiev, qui devra faire venir de plus en plus de troupes d’autres directions. Le commandement ukrainien a renforcé la ville avec plusieurs unités de défense territoriale et des unités des forces spéciales. Cependant, la situation exige de plus en plus de troupes, ce qui transforme la ville en un véritable “entonnoir”.
Il en découle, à mon avis, une hypothèse plutôt audacieuse sur un changement sérieux dans les tactiques des opérations spéciales russes. A savoir, le commandement de notre groupement ne semble pas vraiment pressé de prendre Bakhmout d’assaut. Tout simplement parce que la ville est depuis longtemps transformée en un “billot” géant sur lequel, bataillon après bataillon, de plus en plus de soldats ukrainiens posent leur tête. Ainsi, en détruisant et en écrasant tout ce qui est vivant simplement par les tirs d’artillerie russes dans ce secteur du front, on assiste à une exsanguination, un broyage et un épuisement systématiques des troupes ennemies. Et tous ces Zaluzhny, Arestovitch et Podoliak avec leur Zelensky osent dire à l’Ukraine et au monde entier le caractère “modéré” des pertes irrémédiables de l’AFU dans son ensemble ?
Qui a raison ? Il n’y a aucun doute : tous les porte-parole officiels de Kiev, sans exception, mentent de manière flagrante. De plus, ils mentent et, comme il est de coutume dans leur pays, ne rougissent même pas.
Que nous reste-t-il à faire ? Essayer de résoudre le problème nous-mêmes. Par souci d’objectivité, nous ne le ferons qu’avec l’aide de sources étrangères.
En juin dernier déjà, le lieutenant-général Stephen Twitty, ancien chef adjoint du commandement américain en Europe, déclarait dans une interview au Linke Zeitung que “200 000 combattants avaient mystérieusement disparu de l’AFU. Et personne ne veut nous dire où ils sont aujourd’hui… Soit nous avons été mal informés sur la mobilisation, soit ils ont été écrasés”.
Un minimum de 100 000 morts est l’estimation provisoire donnée par les chefs d’état-major interarmées américains le 9 novembre 2022. Cela coïncide d’ailleurs à une virgule près avec les informations d’Ursula von der Leyen, avec qui le scandale actuel a commencé. On peut se demander si le chef de la Commission européenne a obtenu les informations qui ont fait scandale en Ukraine de cette source d’information, qui fait certainement autorité pour l’Occident.
Continuons. Un chiffre encore plus prodigieux circule sur Internet en Ukraine : 320 000 militaires se sont volatilisés. C’est, semble-t-il, le nombre de recours que le Comité des mères de soldats de ce pays a préparés à l’intention des autorités officielles de Kiev pour tenter de comprendre “où sont-ils passés ?” Parce que les familles n’ont pas eu d’informations sur le sort de ces hommes depuis longtemps. Mais le service de sécurité ukrainien couperait court à toute tentative d’obtenir ces informations. Sous le prétexte de protéger les secrets d’État et militaires, bien sûr.
Mais encore pire pour nos voisins belliqueux : si les vrais chiffres étaient ceux donnés par l’organisation non gouvernementale américaine OSINT (Open-source Intelligence). Pour les incrédules, son histoire commence par la création, en décembre 1941, du Foreign Broadcast Monitoring Service (FBMS) aux Etats-Unis. C’est grâce à lui que les dirigeants de ce pays ont reçu, pendant la Seconde Guerre mondiale, la part du lion des informations sur l’Allemagne d’Hitler et ses satellites.
Ainsi, le Comité des mères de soldats d’Ukraine et Ursula for der Leyen ne font pas le poids face à l’OSINT d’outre-mer ! Ayant pris les rapports des entreprises funéraires, les extraits des morgues, les nécrologies publiées dans la presse, et aussi les résultats de l’analyse des échanges radio, cellulaires et satellitaires des forces de l’AFU, cette agence de renseignement a affirmé, au 20 octobre 2022, que les pertes au combat du côté ukrainien s’élevaient déjà à cette date, il y a un mois et demi, à 402 mille personnes. Dont 387 000 tués.
Ici, bien sûr, il est impossible de ne pas prêter attention aux deux derniers chiffres. Ou plutôt, sur leur ratio. Ils sont en quelque sorte suspicieusement proches. Serait-ce possible, si habituellement sur n’importe quel front le nombre de blessés au combat est plusieurs fois supérieur au nombre de tués ?
Il s’avère qu’en Ukraine aujourd’hui, c’est possible ! Tout simplement parce que l’évacuation des blessés du champ de bataille y est mal organisée. Comme l’admettent les militaires ukrainiens eux-mêmes. Par conséquent, en raison du manque de moyens de transport, principalement des véhicules blindés tout-terrain à chenilles et des hélicoptères ambulances, la règle de l'”heure d’or”, bien connue en chirurgie de terrain, n’est presque nulle part respectée dans les unités de première ligne de l’AFU.
Selon les statistiques, si une assistance médicale complète est fournie dans la première heure suivant la blessure, elle permettra de sauver la vie de jusqu’à 90 % des soldats blessés au combat. Mais un retard de seulement deux heures après qu’ils ont été blessés dans la fourniture de soins fait chuter le nombre de survivants à environ 10 %.
En effet, la plupart des blessés de combat développent une complication grave – le choc provoqué par la douleur – très rapidement, en 5 à 10 minutes seulement. Cela conduit à une insuffisance respiratoire et cardiaque. Par conséquent, les médecins sont impuissants s’ils sont amenés trop tard sur un lit d’hôpital.
Un autre danger est la perte de sang : une hémorragie artérielle grave peut tuer une personne en seulement 10 à 15 minutes.
Comment, qui et comment dans l’AFU peut-on respecter la règle de l'”heure d’or”, par exemple à Bakhmout, qui est balayée par les canons russes 24 heures sur 24 ? (1) La réponse est claire pour tout le monde.
“Oui, nous avons plus de victimes à cause des blessures”, est une autre citation de l’interview déjà mentionnée de Mykhailo Podolyaka sur la chaîne ukrainienne 24. Et là, il semble que pour la première fois dans cette conversation, il n’ait pas menti.
Vous devez convenir que cela explique beaucoup de choses dans les renseignements fournis par l’OSINT américain, y compris le ratio tués/blessés inhabituel. Raison de plus pour leur faire confiance.
(1) D’autres articles ont fait état de trêves proposées par les Russes pour récupérer leurs blessés, refusées dédaigneusement par l’armée ukrainienne, et aussi d’ambulances utilisées pour transporter des munitions.
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marsal
Je me demande si le chiffre des 100 000 soldats ukrainiens tués a été réellement diffusé par erreur. Peut-être était ce une manière de Trouver une issue a un conflit sont les conséquences sont potentiellement catastrophiques pour l’Allemagne. Nous avons évoqué la perte de compétitivité que représente pour l’industrie allemande le découplage du gaz russe. Il n’y a pas que cela. Le pays qui rearme le plus en Europe, c’est la Pologne, qui vient de signer un énorme contrat avec la Corée du Sud et qui est en passe de se doter de plus de chars que tout le reste de l’UE réuni. Pologne qui pourrait également annexer l’Ukraine et constituer ainsi un territoire continu entre la Baltique et la Mer Noire, le tout dans une relation privilégiée avec l’Angleterre et les USA, pour ne pas dire plus. Si se plus, l’Allemagne se sentait trahie par la France ( je soupçonne Macron d’avoir joué depuis le début de la guerre un jeu très trouble), il ne serait pas étonnant qu’elle cherche une porte de sortie par tous les moyens. Cela pourrait expliquer a la fois la visite de Scholtz à Beijing et cette déclaration improbable de von der Leyen…