Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

KPRF : l’ensemble du système électrique ukrainien est un héritage de l’URSS maudite par les néonazis.

https://kprf.ru/party-live/cknews/214858.html

Le premier vice-président du Comité central du KPRF, Youri Afonine, a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Russie-1. Cela a été l’occasion d’un certain nombre de précisions sur qui a fait quoi non seulement avant la chute de l’URSS mais depuis et la manière dont “la lutte contre le terrorisme” et ses “droits et devoirs d’ingérence” des occidentaux consistait simplement à feindre de combattre ses propres créatures pour détruire des pays entiers. Quand en Syrie, les Etats-Unis et leurs alliés ont rencontré de la résistance et alors que celle-ci ne fait que s’amplifier ils ont tenté et tentent maintenant de refaire l’histoire à leur manière en tablant sur le décérébrage historique de leurs propres populations. En tous les cas ce que dit Youri Afonine est factuellement difficilement niable de tel sorte que la propagande occidentale table seulement sur la censure et le “politiquement correct” que pas un média, je dis pas un, ne rompt. Les moins pire, les représentants du PCF parlent d’autre chose et disent des choses fort justes au plan interne sans jamais mettre en lumière et en question notre immersion dans l’UE et l’OTAN. On n’ose parler que de ce qui ne les met pas en cause, eux et leur maitre étasunien : la Palestine, l’Iran et les Kurdes… Et là on peut donner dans l’indignation morale sans la moindre perspective politique de situations qui méritent un autre traitement en particulier diplomatiques, comme l’Ukraine. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

Les médias occidentaux tentent d’introduire le terme “Alepoisation” pour décrire la nouvelle stratégie du commandement russe dans les opérations spéciales en Ukraine. Youri Afonine a noté qu’il serait beaucoup plus court et plus commode d’utiliser le terme “Mossoulisation” – du nom de la ville irakienne de Mossoul, qui en 2015-2016 a été presque entièrement anéantie par l’aviation et l’artillerie américaines. Mais non, ils ne veulent pas se souvenir de Mossoul. Et pourquoi pas la “dresdénisation” ? Du nom de la ville allemande de Dresde, détruite en février 1945 par l’aviation anglo-américaine avec des dizaines de milliers de civils. Mais non, ils n’en parlent pas non plus.

Qu’est-il arrivé à la ville syrienne d’Alep ? Elle a été détruite par la longue guerre urbaine de l’armée du gouvernement syrien contre les combattants terroristes, nous a rappelé Youri Viatcheslavovitch. Mais d’où venaient les terroristes ? Leur noyau a été envoyé en Syrie avec l’aide des services de renseignement occidentaux pour renverser le gouvernement légitime de Bachar el-Assad. Ces terroristes ont été recrutés à travers tout le Moyen-Orient par les services de renseignement occidentaux, élevés et entraînés depuis la guerre d’Afghanistan dans les années 1980, où ils ont été utilisés contre les soldats soviétiques et le gouvernement afghan. La destruction d’Alep est donc, elle aussi, largement sur la conscience de l’Occident.

La Russie ne bombarde pas des pâtés de maisons comme le font les Américains. Selon le premier vice-président du comité central du parti communiste, les troupes russes en Ukraine ont une stratégie fondamentalement différente. Nos militaires effectuent des frappes ciblées contre les infrastructures énergétiques, en poursuivant des objectifs purement militaires : arrêter les usines où sont produits et réparés les équipements qui tuent nos soldats, et endommager les routes utilisées pour acheminer ces équipements et ces armes sur le front. Lors de ces frappes, les victimes sont minimes et, le plus souvent, les gens souffrent des actions maladroites de la défense aérienne ukrainienne lorsque des débris de roquettes tombent sur des bâtiments résidentiels. Et le fait que la population se retrouve sans électricité est sur la conscience des dirigeants nazis de Kiev, qui refusent de négocier la paix.

Les accusations de l’armée russe d’avoir “aleppisé” les villes ukrainiennes sont donc aussi indéfendables que les accusations de bombardement de la centrale nucléaire de Zaporojié, a déclaré Youri Afonine. L’Occident a recommencé à raconter des histoires selon lesquelles les troupes russes qui contrôlent la centrale de Zaporojié seraient elles-mêmes en train de bombarder la centrale. En même temps, celle-ci est située sur le territoire qui est maintenant, selon la constitution, le territoire de la Russie. Et donc, les troupes russes tireraient sur la centrale nucléaire russe, qu’elles contrôlent. C’est absurde.

En outre, on insinue que la station n’est pas sûre parce que c’est une station soviétique. Mais aucune centrale nucléaire n’est destinée à être bombardée. Si vous commencez à frapper les centrales nucléaires avec des armes lourdes, alors toutes les centrales nucléaires du monde ne seront plus sûres. Après Fukushima, note Youri Afonine, les Américains feraient mieux de se taire sur les normes de sécurité nucléaire : la plupart des réacteurs de la centrale japonaise qui a provoqué l’énorme accident radiologique en 2011 ont été construits par General Electric. La centrale n’a pas survécu au tremblement de terre et au tsunami, bien que cela soit courant dans les conditions japonaises. Mais la centrale arménienne, construite sous l’URSS, a résisté sans aucune conséquence au plus fort tremblement de terre de Spitak en 1988. Quant à l’accident de Tchernobyl, les événements qui y ont conduit présentent de nombreux signes d’un sabotage délibéré : tous les circuits de sécurité du réacteur avaient été coupés et de nombreuses règles de son fonctionnement ont été violées. L’énergie nucléaire soviétique était donc au moins aussi sûre que l’énergie nucléaire américaine. Et si les Américains se soucient vraiment de la sécurité nucléaire maintenant, ils devraient faire une chose : interdire à leurs marionnettes de Kiev de tirer sur la centrale nucléaire de Zaporojié.

L’énergie nucléaire, ainsi que l’ensemble du secteur de l’électricité en Ukraine en général, est un héritage de l’Union soviétique. Mais certains Ukrainiens ont décidé de renoncer à leur liens fraternels, de maudire notre passé commun et de passer en Europe. Et qu’est-ce qui les attendait là-bas ? Il suffit de lire les manuels scolaires de Soros, que nous pouvons maintenant trouver dans les territoires libérés. Les programmes éducatifs ukrainiens, organisés selon les recettes occidentales, visent à sélectionner quelques talents, à leur apprendre à se dépasser pour devenir des professionnels en Occident, tandis que l’éducation de masse est abaissée au niveau le plus primitif – pour des bergers, c’est suffisant. Bon, d’accord, s’ils veulent être embauchés par des maîtres occidentaux, grand bien leur fasse. Notre tâche principale est maintenant de forcer le régime de Kiev à la paix, d’assurer la sécurité des territoires russes, notre peuple est uni dans ce sens et attend cela de nos militaires, a conclu Youri Afonine.

Vues : 397

Suite de l'article

3 Commentaires

  • comaguer
    comaguer

    La brève allusion à un sabotage à Tchernobyl mériterait un approfondissement car c’est un point capital de l’histoire de l’énergie nucléaire. Y a-t-il des sources accessibles en Russie ?
    Subsidiairement pourquoi le 24 Février l’armée russe s’est elle rendue immédiatement à Tchernobyl à l’autre extrémité du territoire ukrainien ? que cherchait elle ? qu’a-t-elle trouvé ?

    Répondre
    • Franck Marsal
      Franck Marsal

      C’est très compliqué à élucider. Ce qui est admis, c’est que la cause est humaine et la succession d’une longue série d’erreurs, de non respect des procédures. Un sabotage signifierait que ces erreurs et violations de procédures étaient intentionnels et non le fruit d’une incompétence ou d’un manque de contrôle, ce qui est particulièrement difficile à prouver. L’ingénieur en chef (Anatoli Dyatlov) qui supervisait l’essai qui a mal tourné est mort en 1995. Il a toujours déclaré pour sa part que la faute incombait à des erreurs de conception du réacteur.

      Répondre
  • Jean François Dron
    Jean François Dron

    Ce qu’il fallait démontrer !

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.