Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

KPRF : Nous devons compter sur nos propres forces, comme ils le font dans la Chine socialiste.

Ne rien attendre des changements internes électoraux à l’impérialisme occidental, mais atteindre “la libération par nos propres moyens”, pas de sauveur suprême… C’est la voie choisie par la Chine, il ne s’agit pas d’attendre le salut de celle-ci mais de faire comme elle : compter sur nos propres forces de paix, de justice et d’antifascisme: les communistes et le peuple… russe. Tiens, j’allais écrire Français.. (note de danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/214648.html

Le premier vice-président du Comité central du KPRF, Youri Afonine, a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Russie-1.

L’un des sujets de discussion dans le studio était le résultat des élections du Congrès américain. Youri Afonine a noté que la politique américaine est comme un pendule : il y a deux partis, et les sympathies des électeurs oscillent d’un côté et de l’autre. Si un président d’un parti est élu, après la moitié de son mandat, ils se lassent et votent pour l’autre parti lors des élections au Congrès. Cependant, rien ne change fondamentalement, car les deux partis sont étroitement liés aux grandes entreprises et mènent des politiques dans leur intérêt. Certains experts de notre pays s’attendaient à ce qu’une victoire des Républicains profite à la Russie, car ils allaient réduire l’aide militaire à l’Ukraine. Youri Viacheslavovich nous a exhorté à ne pas nous faire d’illusions sur un changement sérieux de la politique américaine. Il a rappelé les paroles de l’Internationale : “Personne ne nous donnera la délivrance – ni Dieu, ni tsar, ni héros. Nous atteindrons la libération par nos propres moyens !” [Traduction mot-à-mot de la version russe, NdT]. La Russie a entamé une lutte pour sa libération de la dépendance semi-coloniale de l’impérialisme occidental dans laquelle elle s’est retrouvée après la destruction de l’URSS. Et aucun républicain ne nous aidera dans cette libération.

Ces mots tirés de l’hymne de tous les travailleurs sont bien connus en Chine socialiste, a déclaré le premier vice-président du Comité central du KPRF. En Occident, le port d’un uniforme militaire par Xi Jinping et sa visite d’unités militaires ont récemment fait grand bruit – un présage qu’une guerre est sur le point d’éclater à Taïwan. Youri Viacheslavovich a exprimé des doutes quant à la volonté de la Chine de résoudre par la force la question du retour de Taiwan dans un avenir proche. Les Chinois font des plans à long terme, les préparent soigneusement et les mettent en œuvre calmement, étape par étape. Lorsque l’Union soviétique a été détruite, les Chinois ont étudié notre expérience tragique pendant de nombreuses années pour éviter de commettre des erreurs similaires. Il ne fait aucun doute que la Chine tirera de nombreux enseignements importants de la confrontation actuelle avec l’Occident.

Cette guerre a montré qu’il y a trois éléments essentiels à la victoire. La première c’est l’idéologie, et la Chine s’en tire bien, a déclaré Yuri Afonin. Sous Hu Jintao, il y avait des tendances pro-occidentales et une corruption croissante, mais Xi a éradiqué tout cela, et maintenant l’unité idéologique interne est ferme et inébranlable. Le deuxième pilier est la force économique. La Chine affiche depuis de nombreuses années un taux de développement élevé, et aujourd’hui le PIB chinois dépasse de 20 % le PIB américain en parité de pouvoir d’achat. La dépendance de l’économie chinoise vis-à-vis des marchés étrangers diminue progressivement : en 2006, les recettes d’exportation de la Chine représentaient 36 % de son PIB, alors qu’elles n’en représentent plus que 20 %. Il est vrai que la part des exportations dans le PIB des États-Unis ne représente que 10 %.

Et enfin, la troisième composante essentielle à la victoire est la puissance militaire. Pékin est bien conscient que Taïwan a été prise à la Chine grâce aux efforts des États-Unis, et Washington défendra Taïwan, y compris par des moyens militaires. La Chine est-elle prête pour une telle confrontation ? Jusqu’à présent, le budget militaire de la Chine était trois fois inférieur à celui des États-Unis. Mais le PCC, lors de son 20e congrès, a défini un vaste programme sur plusieurs années pour renforcer les forces armées chinoises. Lorsque ce programme sera accompli, l’Occident pourra constater que sa machine militaire n’est plus capable de faire face à l’armée chinoise modernisée, et la question de Taïwan pourrait bien être résolue pacifiquement. En outre, au fil des ans, Taïwan aura déjà perdu une grande partie de son importance en tant que l’un des principaux fabricants de semi-conducteurs au monde : les États-Unis délocalisent leur production et la Chine développe également activement son industrie des semi-conducteurs. La Chine n’a donc pas besoin de s’engager dans un conflit militaire maintenant ; dans quelques années, elle pourra récupérer Taïwan sans guerre, simplement en suivant patiemment ses plans. Tout comme Hong Kong et Macao, Taïwan peut à nouveau faire partie de la Chine, tout en conservant son modèle économique pour une longue période. Mais son retour ne fait aucun doute, et ce sera une nouvelle victoire pour le socialisme chinois.

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