Ce dessin ci-dessous que nous empruntons à Viktor Dedaj est à peine caricatural quand nous le confrontons au propos de Blinken sur le même sujet… L’ethique puritaine et l’esprit du capitalisme à la rescousse de la divine providence on sait à quel point les Etats-Unis sont pris dans cette religiosité et ce qu’elle leur permet d’aveuglement sur leur propre méfaits, mais la question est de savoir sur quelles bases les élites européennes, le scepticisme français s’accommode de telles pitreries? Au delà du grotesque criminel des dites élites nous publions cet article du très officiel Global Times dans lequel la Chine -qui quoiqu’en disent les plus imbéciles des imbéciles de nos commentateurs n’a pas les mêmes cécités volontaires – décrit froidement ce que ces hypocrites etatsuniens sont disposés à faire non seulement de l’Ukraine mais du continent européen. (note de danielle Bleitrach)
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rappelé l’évidence en déclarant que la destruction mystérieuse des pipelines Nord Stream, qui n’a certainement pas été effectuée par les États-Unis, profitera aux États-Unis et nuira à la Russie. Il a également souligné (et nous sommes sûrs qu’il s’agit d’une coïncidence miraculeuse) qu’à la suite de ce sabotage, les États-Unis sont devenus “le principal fournisseur de GNL à l’Europe”.Eh bien, c’était vraiment gentil de la part de Vladimir Poutine de faire sauter son propre gazoduc avec son propre gaz, au prix de milliards, afin d’offrir aux Américains une si grande opportunité. Et les gens pensent qu’il n’est pas très gentil.”
Entre nous il faut être aussi bigot que le dit Blinken pour oser faire allusion à la divine providence dans cette affaire mais on s’interroge sur ce qui fait de la quasi totalité des élites françaises des connards capables de proclamer leur haine de Poutine dans un consensus touchant en validant par leur silence les Etats-Unis et l’OTAN, encore un effet de “la providence” qui a mis à la tête des partis politiques et de la presse française pareilles carpettes… Etonnez vous après cela du désaveu infligé par notre peuple rationnel à ces politiciens, l’abstention massive et même le vote à l’extrême-droite (on n’a pas encore essayé ceux-là) , j’en suis moi même à me dire que la gauche a certes quelques vendus à la quête de leurs seuls intérêts mais elle jouit aussi d’un maximum de crétins à la courte vue et là c’est pire, la méchanceté, l’égoisme, on en sort quelquefois, la bêtise jamais… Et là le doute vous saisit : pourquoi imaginer que le peuple français après tant d’années de pédagogie de la démission vaille mieux que ses dirigeants ?
Les Etats-Unis ne voient pas l’Ukraine comme un allié de l’OTAN mais comme un réservoir de chair à canon
Publié le 2 octobre 2022 par Global Times traduit par Jean luc Picker pour histoireetsociete
https://www.globaltimes.cn/page/202210/1276526.shtml
Le président ukrainien , Volodymyr Zelensky a annoncé vendredi qu’il soumettait une candidature d’admission rapide à L’OTAN, mais la demande n’a pas été reçue avec beaucoup d’enthousiasme par les Etats-Unis. Jake Sullivan, Conseiller à la Sécurité Nationale des Etats-Unis a répondu que le « moment n’était pas venu » d’accorder le statut de membre de l’alliance à l’Ukraine et que « la candidature devrait être reconsidérée plus tard ». Le message sous-jacent est que les Etats-Unis n’ont pas besoin de l’Ukraine dans l’alliance, mais ont besoin de l’Ukraine, plutôt que des autres membres de l’OTAN pour leur combat contre la Russie.
Pour clarifier le message, Sullivan à ajouté que, selon lui, la meilleure façon d’aider l’Ukraine est de lui apporter l’aide dont elle a besoin « sur le terrain ». Samedi, Zelensky a remercié le président des Etats-Unis d’avoir signé une aide de plus de 12 milliards supplémentaires pour l’Ukraine.
Les USA n’ont pas l’intention de tarir leur assistance stratégique pour l’Ukraine. Mais c’est autre chose d’inclure ce pays dans l’OTAN. Les Etats-Unis n’ont pas fini d’exploiter la valeur de l’Ukraine comme pion sacrificiel sur l’échiquier. Tant que la Russie n’aura pas été épuisée par la guerre, ils ne ressentiront pas le besoin de mettre fin à la crise et continueront à instrumentaliser l’Ukraine.
En fait, tout ce qui intéresse Washington c’est l’architecture de sécurité qu’il a mise en place en Europe au cours des 30 dernières années, à la suite de l’effondrement de l’Union Soviétique. On s’en convaincra en réalisant que, alors que l’OTAN et l’Ukraine sont universellement présentés comme des partenaires indéfectibles, l’Ukraine est la seule à saigner, littéralement.
Si aujourd’hui n’est pas le bon moment pour considérer l’admission de l’Ukraine dans l’OTAN, quand sera-t-il temps ? L’OTAN a des critères bien précis pour admettre de nouveaux membres, dont la clause exigeant des candidats qu’ils aient réglé pacifiquement les disputes territoriales ou ethniques les concernant. Mais depuis bien longtemps, l’Ukraine est engluée dans un conflit ethnique à domicile. Pire, ce conflit a dégénéré en guerre ouverte.
Il serait naïf de croire que le temps viendra une fois la guerre terminée. En dehors du fait qu’il est peu probable qu’elle se termine rapidement, les standards de l’OTAN visent à assurer que tout nouveau membre apporte un avantage supplémentaire plutôt qu’un fardeau. Il faudra à l’Ukraine qu’elle attende d’être devenue un pays stable, prospère et sans conflits en cours à l’intérieur comme à l’extérieur, pour pouvoir déposer de façon réaliste une nouvelle candidature d’admission.
Pourtant, les analystes envisagent un scénario alternatif : L’OTAN pourrait bien accorder finalement à l’Ukraine le statut de membre de façon rapide dans le cas où une guerre directe entre l’OTAN et la Russie seerait déclarée. Dans ce cas, l’OTAN serait disposé à inclure rapidement de nouveaux membres s’ils sont capables de fournir des forces pour la ligne de front. Là encore, il s’agit d’utiliser l’Ukraine au mieux. Ce scénario a peu de chances de se produire, mais s’il devait se présenter, tous les pays européens trembleraient devant la menace d’une guerre nucléaire. Et dans ce cas, il n’y aura de sécurité ni pour l’Ukraine, ni pour le reste du monde.
Au lieu de travailler à mettre fin au conflit, Washington a, avec persistance, continuellement attisé le brasier. « l’Amérique est totalement préparée à défendre avec nos alliés de l’OTAN chaque pouce du territoire de l’alliance. Chaque pouce » a réaffirmé Biden ce vendredi. Il n’a probablement pas réalisé l’ironie de ses paroles lorsqu’il insiste sur le « chaque pouce ». Pourtant, on se souvient de la promesse de James Baker, secrétaire d’état de l’époque, quand il assurait Mikhail Gorbachev que l’OTAN ne s’étendrait « pas d’un pouce » à l’est.
Pour éviter toute confusion, la posture de dur de Biden n’inclut pas l’Ukraine. Il parlait du territoire de l’OTAN. Et la dernière candidature en date de l’Ukraine vient encore d’être refusée. Ceci dit, la rhétorique de Biden sert à s’assurer que le conflit sur le territoire européen brûle le plus longtemps possible, permettant aux Etats Unis d’être le vainqueur final. Pour l’Ukraine, il faudra qu’elle se contente des armes et de l’assistance que les US voudront bien lui fournir et qu’elle se batte jusqu’à la fin.
Alors que le monde s’inquiète de voir le conflit échapper à tout contrôle, l’Ukraine s’imagine qu’elle pourra se sortir de ce bourbier en rejoignant l’OTAN. « Nous sommes des alliés de facto… L’Ukraine demande à ce que cela soit reconnu de jure » s’est lamenté Zelensky. Mais ce n’est pas l’avis des Etats-Unis. Tout ce qu’ils veulent, c’est que l’Ukraine soit de facto de la chair à canon, point.
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