Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La logique de ce qui se passe en Russie et en Ukraine: débat sur la mobilisation et referendum

La manière dont les Etats-Unis jouent leur va-tout de puissance hégémonique en Russie est chaque jour plus évidente. Il est nécessaire après la débâcle afghane de démontrer qu’ils ne peuvent pas perdre et pour cela démanteler la Fédération de Russie comme ils ont procédé pour l’URSS. Parce que le but est la Chine et le monde multipolaire dont ils ne veulent à aucun prix, ce qui se joue en Ukraine est pour eux fondamental et ils le mènent par l’OTAN, l’UE. La Russie joue aussi sa survie, et on ne comprend pas le choix de la reconquête des terres russes, le référendum autrement. Nier l’adhésion réelle de cette partie au moins de la population ukrainienne à la patrie russe mais aussi soviétique est aussi absurde que nier l’existence en Russie même d’un soutien sur les buts et les moyens de résister à l’OTAN, sur la manière dont une opération aussi vitale a été menée à ce jour. Le déchaînement de propagande qui nous tien lieu d’information a bien du mal à présenter une logique autre qu’émotionnelle à ses propres investissements en faveur de la guerre (1) (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide de 457,5 millions de dollars à l’Ukraine pour financer les forces de l’ordre notamment la police, les garde-frontières et les policiers chargés d’enquêter sur les crimes de guerre. Comme par hasard se multiplient les fausses découvertes dignes de Timisoara sur des “charniers”. Quand on sait la manière dont les régiments néo-nazis se conduisent depuis près de dix ans dans le Donbass et plus généralement dans le sud-est de l’Ukraine on se dit que nous sommes réellement dans le deux poids, deux mesures. De surcroit, ce qui apparait dans le débat sur les buts et moyens de l’opération spéciale, c’est la critique non seulement sur le sous-équipement de l’armée, mais la manière dont ont été laissées des zones entières sans forces aguerries et sans mener véritablement la guerre qu’exigeait la présence de l’OTAN. C’est tout le sens des critiques du KPRF : “nous avons conscience des enjeux et de la manière dont on veut détruire la Russie et ce qui reste de l’URSS mais vu l’adversaire réel et ses buts, nous voulons nous battre dans des conditions qui soient celles de la victoire.”

“Nos envois d’équipements de protection, de matériel médical et de véhicules blindés ont nettement réduit le nombre de décès parmi les civils ukrainiens et leurs défenseurs”, a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en annonçant cette aide.

POURQUOI LE SILENCE SUR L’ADHESION REELLE AU REFERENDUM ?

Notons d’abord ce qu’est la zone soumise à referendum pour la Russie et singulièrement pour l’URSS. Le cœur même de la résistance, celle de 1920 comme celui de la deuxième guerre mondiale.

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le Donbass, cœur de la Russie (affiche de 1921)

Le peuple qui se presse en masse au referendum n’est pas celui des ukrainiens qui hantent les plateaux de télévision et qui témoignent d’une certaine aisance, il s’agit d’ouvriers, de paysans, de ceux qui ont fait les frais de la désovietisation mais qui demeurent le potentiel industriel de l’Ukraine. Sur la photo d’illustration de l’article, des ouvriers du chantier qui attendent l’urne à Marioupol

Ensuite il y a eu des observateurs (1) qui tous comme ici des Hongrois ont témoigné de la foule qui se pressait pour voter. Des anecdotes comme ce vieil homme handicapé qui tenait absolument à voter: “je ne veux pas mourir avant d’avoir enfin pu voter pour retrouver ma patrie”. Pour avoir voyagé et interviewé la population de ces régions, il ne s’agit pas de propagande, cela fait près de dix ans que ces gens-là résistent à l’opération menée par l’OTAN contre leurs sentiments d’appartenance, et le référendum l’a traduit.

100 observateurs de 40 pays regardent le référendum en Ukraine : Melitopol, Lougansk, Donetsk, Kherson, . dimanche 25 septembre 2022 (MB) voici ce qu’en disent les observateurs hongrois.

Plus d’une centaine d’observateurs de quarante pays surveillent le référendum en Ukraine, où la population décide si elle appartient à l’Ukraine ou à la Russie. Le deuxième jour du référendum de cinq jours, déjà 42,06 % des personnes habilitées à voter dans les quatre régions ont voté – a rapporté dimanche le journaliste du Cercle de paix hongrois.

Oui ou non au référendum, voulez-vous que le territoire (nommé d’après votre résidence) rejoigne la Russie ? 23-27 septembre. Lors du référendum tenu à Lougansk, le deuxième jour 45,86 % des électeurs ont voté, 55,05 % à Donetsk, 35,54 % à Zaporozhye et 31,79 % à Herszon.

Les citoyens ukrainiens qui se sont enfuis en Russie peuvent également voter dans les bureaux de vote établis sur le territoire russe. Selon les résultats du scrutin de sortie, l’écrasante majorité des votants ont voté pour rejoindre les quatre régions appartenant à l’Ukraine jusqu’à présent.

Selon des sources des législateurs russes, le parlement russe légaliserait l’annexion des quatre territoires le 30 septembre. Sur la base du vote, et au vu des résultats du référendum, une loi sera rédigée le 28 septembre lors d’une session extraordinaire sur leur inclusion.

Le référendum dure cinq jours parce que le public doit voter non pas seulement dans les salles de vote, mais aussi à partir d’un vote mobile. Les urnes trasparentes sont transportées par des civils et des soldats d’un site à l’autre, et de porte à porte, de sorte que l’armée ukrainienne ne puisse pas viser un point fixe et annuler le vote. Même dans ce cas, des tirs de canon ont été tirés sur des zones séparatistes.

Mais il est aussi arrivé qu’au milieu du référendum, les soldats ukrainiens se sont rendus et ont demandé à devenir citoyens russes. Le référendum dans les régions de l’est et du sud de l’Ukraine dure jusqu’à mardi. +++Voir plus : https://www.facebook.com/bekekor/posts/pfbid031KusHrrADD5GZYn33hFLwKvfhiLmWopA2ootKuN3f2vZMVVwJ8Vbb9QH5PV8HLxklPublié par : Cercle de paix hongroisCercle hongrois de paix/VKCercle hongrois de paix/FacebookCercle de paix hongrois / WordPress

(1) Je signale que l’espion du KGB qui hantait nos plateaux de télévision, LCI en particulier qui est sans doute le plus caricatural a fini par être écarté de cette chaîne. Sergueï Jirnov s’est expliqué sur son éviction de LCI chez le bouffon de Touche pas à mon poste. La chaîne d’information en continu du groupe TF1 l’a sanctionné, dans un premier temps, d’une mise en retrait de l’antenne de dix jours. La faute à une séquence au cours de laquelle Sergueï Jirnov a dérapé en qualifiant Vladimir Poutine de « fiotte » jugeant que c’était de l’homophobie, ainsi que son racisme (la manière dont il se bridait les yeux pour parler de la Chine). On notera le degré de dégénérescence de la télévision qui permet de tout dire sur le dirigeant d’une nation mais s’indigne du “sociétal”. Passée cette sanction, LCI n’a pas supporté que “l’expert” se rende sur le plateau de Touche pas à mon poste y voyant une concurrence à l’audimat entre chaînes, le tout assorti de crêpages de chignon entre des concurrents. En fait, on peut espérer au-delà de ces mœurs médiatiques qu’il y a eu la découverte de la mythomanie du personnage qui a fini par atterrir dans les bas fonds de touche pas à mon poste pour y protester de son éviction… Après les épouses nazies, les envoyés de l’OTAN, ce triste personnage dit qui a été sollicité pour cette campagne, ce sont ces gens-là que le secteur international du PCF de fait cautionne et face auxquels ni eux, ni la direction du PCF n’ose s’opposer dans “une gauche” à la dérive et dont on ne doit pas s’étonner qu’elles soient balayées dans les élections récentes partout en Europe. Mais des forces politiques qui en sont là quand la guerre est à nos portes auront beaucoup de mal à reconquérir l’estime de leurs concitoyens.

(2) Ceux-ci réservent bien des surprises: alors que le gouvernement sud-africain revendique la “neutralité” face au conflit en Ukraine, comme bien d’autres membre des Brics, cette neutralité ne signifie en aucun cas approbation des USA et de l’OTAN et c’est sans surprise que des membres de la branche jeunesse de l’ANC, le parti au pouvoir se sont rendus dans les territoires occupés et/ou libérés et ils ont loué avec enthousiasme l’organisation des référendums d’annexion par la Russie, révèle le Daily Maverick, le journal sud-africain. Cet organe de presse à lui seul comme mediapart mériterait une enquête sur ses véritables bailleurs de fond. Disons que son fondateur est un yougoslave opposant à Milesovic et au socialisme qui atterrit en Afrique du Sud et prétend fonder une presse “indépendante” organisant son lectorat en groupe de pression, le câble qui relie ce type de presse à des gens comme Soros est souvent évident.

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