Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

SOUS LA BANNIÈRE DE LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME, par Lu Xue

Sous la bannière de la « lutte contre le terrorisme », depuis 21 ans, les États-Unis exportent l’instabilité et pillent les ressources étrangères. Cet article publié dans Global Times, le tabloïd officiel du gouvernement chinois a un très grand mérite: celui de nous restituer le basculement du monde que nous sommes en train de vivre dans le véritable temps de l’accélération d’un changement révolutionnaire, celui-ci si l’on reprend Impérialisme stade suprême du capitalisme part de la mondialisation concurrentielle avec la révolution industrielle occidentale et ses guerres mondiales, l’apparition de l’URSS, la victoire sur le nazisme et avec la contrerévolution la destruction non seulement de l’URSS mais celle de fait de l’hégémonie occidentale à travers sa lutte contre le terrorisme. La Chine a la pensée des différents temps historiques et quand fascinés par ce qui se joue en Europe désormais, en Ukraine, nous subordonnons tels des stratèges en chambre la compréhension du basculement aux aléas d’une bataille réussie ou ratée, nous nous plions simplement à la temporalité des réseaux sociaux, celle qui peut nous faire regarder de ce qui demeure notre confort les atrocités de la guerre et des peuples pillés en distribuant les satisfécits sans savoir vers quoi nous sommes entraînés. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)

Publié: Sep 11, 2022 09:36 PM   Illustration : Liu Rui/GT

Illustration : Liu Rui/GT

Dimanche marque le 21e anniversaire des attentats du 11/9. Tout en respectant le deuil des victimes, on ne peut nier qu’une grande partie du monde au cours des deux dernières décennies a été touchée par les guerres de vengeance du gouvernement américain contre le terrorisme, et que de ce fait la situation mondiale n’en soit devenue que plus compliquée et chaotique.

Au cours des 21 dernières années, les États-Unis, sous la bannière de la « lutte contre le terrorisme », ont mené des guerres à l’étranger et causé d’énormes souffrances aux peuples d’autres pays. Les résultats sont là, les États-Unis n’ont pas seulement échoué à exporter leur « système démocratique » vers les pays du Moyen-Orient ou à éradiquer le terrorisme, mais chez eux, ils ont été confrontés à une montée de l’extrémisme dans les sphères politiques et sociales.

Il y a de l’ironie à un tel constat, étant donné la tendance des États-Unis à s’engager sans raison dans des agressions militaires et à rechercher obstinément l’hégémonie.

Les attentats du 11/9 ont été le prétexte de la soi-disant « guerre mondiale contre le terrorisme » des États-Unis. Au nom de la sécurité, Washington a brûlé la terre d’autres pays comme l’Irak et l’Afghanistan.

En « luttant contre le terrorisme » à l’étranger, le gouvernement américain a également prétendu promouvoir avec force la démocratie à l’américaine, ne faisant que provoquer de plus grands troubles et une crise des droits de l’homme dans ces pays.

D’autre part, partout où l’armée américaine va, elle cherche des opportunités pour obtenir des avantages matériels comme le contrôle des ressources locales.

Les États-Unis ont récemment intensifié leurs efforts pour voler le pétrole de la Syrie et, au fil des ans, Washington a renversé plusieurs gouvernements de la région qui ont résisté à leur hégémonie.

La guerre des États-Unis contre le terrorisme a été un échec complet – elle n’a pas réussi à faire en sorte que le peuple américain se sente plus en sécurité. Un bulletin conjoint du renseignement américain a averti que des groupes militants étrangers pourraient exploiter le 21e anniversaire du 11/9, un an après le retrait de l’armée américaine d’Afghanistan, pour inspirer des extrémistes violents locaux, selon Newsweek.

Au niveau national, un rapport publié en 2021 a révélé que 20 ans de guerres post-9/11 avaient coûté aux États-Unis environ 8 000 milliards de dollars. Au lieu de dépenser la somme pour améliorer les infrastructures et les moyens de subsistance des populations, résoudre les problèmes intérieurs et parvenir à la solidarité sociale, de telles sommes d’argent ont été utilisées pour déstabiliser le monde. Cela a altéré la confiance de nombreux Américains envers leur pays et a contribué à la division sociale et à la polarisation politique de ces dernières années aux États-Unis.

Dans ce contexte, des questions telles que les conflits ethniques et la violence armée sont devenues plus importantes. Pire encore, certaines forces extrémistes nationales ont progressivement gagné en influence. Prenez les attaques du Capitole le 6 janvier 2021 : les divisions partisanes poussées à l’extrême déchirent les États-Unis et nuisent à la population américaine.

Lorsque les États-Unis ont lancé la soi-disant guerre contre le terrorisme au Moyen-Orient, ils se sont également engagés dans une compétition géopolitique stratégique avec d’autres puissances de la région. La guerre des États-Unis contre le terrorisme ne vise en fait pas à lutter contre le terrorisme, mais à maintenir l’hégémonie américaine au Moyen-Orient et dans le reste du monde. Au lieu de réfléchir à la cause profonde des attaques terroristes, dans lesquelles la poursuite de l’hégémonie des États-Unis a joué un rôle majeur, les politiciens américains ont intensifié leurs pratiques hégémoniques, entraînant des sentiments négatifs à l’échelle mondiale envers les États-Unis, en particulier au Moyen-Orient.

Le vol du pétrole syrien par les États-Unis est un autre exemple de la façon dont les États-Unis ont recours à tous les moyens pour tirer bénéfice des opérations au Moyen-Orient. En fait, piller l’énergie d’autres pays est le véritable objectif des États-Unis. Le vol de pétrole en Syrie par les États-Unis a clairement exposé le véritable objectif de l’intervention militaire étrangère des États-Unis – le profit économique. Les États-Unis se présentent comme une sorte de « police mondiale », qui devient la source d’une grande partie de la tourmente et de la souffrance dans le monde. En raison de l’implication des États-Unis dans diverses parties du monde, des catastrophes humanitaires se sont produites dans différentes régions et de nombreux réfugiés errent encore pour trouver un foyer.

On peut conclure que les élites décisionnelles américaines ne s’intéressent ni au bien-être du peuple américain ni du peuple d’autres pays, et qu’elles ne sont certainement pas intéressées à promouvoir une véritable démocratie pour éradiquer la racine du terrorisme. Ce qui les intéresse vraiment, c’est de piller les ressources du monde entier sous le nom qu’ils choisissent, qu’il s’agisse de « démocratie », de « liberté » ou de « lutte contre le terrorisme ».

L’auteur est journaliste au Global Times. opinion@globaltimes.com.cn

Vues : 182

Suite de l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.