Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Nouvelle aide de l’UE à l’Ukraine: un robinet financier qui risque d’avoir un coût politique

La popularité du régime ukrainien auprès des dirigeants européens n’a d’égal qu’au meilleur des cas l’indifférence grandissante des peuples d’Europe, quand ce n’est pas un début d’hostilité face à l’arrogance exigeante des dits ukrainiens et l’interrogation sur le coût d’une telle opération pour des gens que l’on soupçonne de penser avant tout à s’enrichir personnellement. Nous avons ressenti hier dans cette journée des associations marseillaise le peu de popularité de ce soutien -qui a culminé dans le récent voyage du maire à Kiev-, alors même que la population marseillaise s’estime abandonnée et cette impopularité atteignant son maximum chez les Français d’origine algérienne… Quand l’association ukrainienne présente dans la journée a exhibé des enfants en train de chanter, le podium était complètement déserté, seuls une dizaine maximum de parents était autour alors que tout le périmètre associatif était traversée par une foule curieuse… Et la guerre irresponsable des dirigeants européens, les armes, l’argent déversé à flot a toute chance de se heurter à une impopularité grandissante. il est frappant de voir combien la percée ukrainienne récente ne suscite que peu de triomphalisme dans nos médias, comme si la conscience de l’entrée officielle en guerre de l’UE en était effectivement la conséquence, et bien sur le caractère “imprevoyant” de Poutine, mais n’est ce pas aussi et surtout la fragilité de l’irresponsabilité européenne ? La manière dont peuvent se réjouir nos marchands d’armes qui vont renouveler les stocks, mais aussi la volonté d’une presse liée à leurs intérêts de nous faire continuer sur cette voie suicidaire… (note de danielle Bleitrach pour histoire et societe)

RFI – Hier à 14:57Réagir|44

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Les 27 ministres des Finances de l’Union européenne sont réunis ces vendredi et samedi à Prague. Dès le début de leur réunion, ils ont décidé d’une nouvelle aide macro-financière de 5 milliards d’euros en faveur de l’Ukraine, et spécifiquement en faveur des services de l’État. Des aides qui ont un coût financier mais aussi politique pour de nombreux gouvernements européens.Des drapeaux ukrainiens flottent aux côtés de drapeaux de l’UE à l’extérieur du Parlement européen à Strasbourg, le 8 mars 2022.© AFP – FREDERICK FLORIN

Ces cinq milliards d’euros, versés sous forme de prêts à l’Ukraine, sont destinés au fonctionnement au jour le jour de l’État ukrainien, aux administrations, aux écoles, aux hôpitaux, etc. Cette somme fait partie de l’enveloppe de 9 milliards d’euros décidée par l’Union européenne en mai. Un milliard a déjà été versé en juillet et les ministres veulent encore débloquer les trois milliards restants lors de leur prochaine réunion.

« L’Ukraine doit gagner cette guerre: elle doit recouvrer la liberté et l’indépendance pour lesquelles elle se bat avec tant de courage. L’UE continuera à apporter toute sa contribution pour que cela advienne: la solidarité prévaudra, et la paix reviendra », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. 

Après la dernière aide américaine, annoncée jeudi, les Européens ne veulent pas être de reste et veulent absolument maintenir leur soutien à l’Ukraine car la mobilisation internationale ne doit pas faiblir. Ces cinq milliards d’euros constituent donc un prêt, mais certains en Europe se demandent si, en temps de crise, les gouvernements et l’UE vont pouvoir maintenir ouvert le robinet financier.

Conséquences politiques

À Prague par exemple, la population a fait sentir son mécontentement. Quelque 70 000 manifestants ont défilé dans la capitale pour protester contre la hausse des prix de l’énergie, contre l’Union européenne et l’Otan. Au lendemaint de l’échec du vote d’une motion de censure, ils ont accusé le gouvernement de s’intéresser davantage à l’Ukraine qu’à la République tchèque, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet.

L’idée de garder l’argent pour les Européens d’abord et la rhétorique pacifiste ont des chances de progresser encore lorsque les citoyens de l’UE n’auront plus les moyens de se chauffer cet hiver. Et ce symptôme pourrait s’amplifier avec la percée annoncée de l’extrême-droite aux législatives suédoises ce dimanche et italiennes le 25 septembre.

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