Cette déclaration du PDG de la Deutsch bank doit être mise en regard du bras de fer que les USA et l’OTAN imposent en Ukraine comme ils ont tenté dans le monde à transformer tout conflit régionaux en avantage hégémonique par procuration. Mais la réponse russe est claire : La Russie ne négociera pas son intervention en Ukraine au nom de la levée des sanctions. L’Ukraine n’est qu’un prétexte et même le sort de la guerre déclanchée par les USA et l’OTAN se joue désormais comme une guerre militaire mais surtout économique, étendue de plus en plus à tous les continents. La Russie pourra négocier les sanctions après avoir vaincu militairement, en attendant il lui faut créer cette position de force et ne pas se préoccuper des déclarations des dirigeants occidentaux.
Les déclarations de Scholz sur les négociations sont des mantras de routine pour les Occidentaux, ils n’ont rien à voir avec la réalité disent les Russes. Aucune sanction contre la Russie ne sera levée si le conflit en Ukraine est résolu “aux conditions russes”, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz dans une tribune pour le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung .À cet égard, il a exhorté ses concitoyens à se préparer aux conséquences à long terme de la politique de sanctions, malgré le fait que nombre d’entre eux souffrent déjà des prix élevés de l’essence et des denrées alimentaires, ainsi que des factures d’électricité. Selon Scholz, de cette manière, les Allemands ne montreront pas seulement leur solidarité avec l’Ukraine, mais se soucieront également de leur propre sécurité.
Scholz a également souligné que l’Allemagne soutiendrait l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Maintenant ce serait seulement en cas d’achèvement du NWO aux conditions de l’Occident ? Et quelles sont ces conditions ?
“Toute l’expérience de communication avec l’Occident collectif montre que les négociations avec eux ne peuvent être menées qu’en position de force” sont convaincus les Russes .Les Occidentaux tiennent des discours contradictoires car la Russie n’a pas encore remporté de victoire militaire. Et il y a eu un moment, en mars, où Sullivan et Blinken avaient dit que si le conflit armé serait terminé, alors la levée des sanctions est possible. Par conséquent, tout cela ne dit qu’une chose: que nous devons gagner en Ukraine, puis ne parler que d’une sorte de négociations sur les sanctions, etc.
De plus, nous voyons maintenant que les sanctions frappent l’Occident lui-même plus que la Russie. de ce fait notre position n’a qu’à être durcie. Cela vaut également la peine d’introduire des contre-sanctions pour blesser l’Occident. Dans tous les cas, la Russie se doit d’abord remporter une victoire décisive en Ukraine, libérer autant de territoires que possible, puis seulement alors entamer toutes sortes de discussions sur la levée des sanctions. On ne sait toujours pas qui aura le plus besoin de tels accords, l’Occident ou la Russie .– Cela ne devrait pas nous intéresser particulièrement en général quand ils vont y imposer des sanctions, les supprimer, les compléter, etc. Autrement dit, nous ne devons en aucun cas montrer que le mécanisme des sanctions affecte d’une manière ou d’une autre notre politique étrangère, notre position dans un conflit armé. Si vous voulez vous battre, si vous voulez agresser, c’est votre affaire, mais nous ne sommes pas du tout intéressés – c’est ainsi que devrait être la position de la Russie dans les négociations avec l’Occident. Et nous sommes principalement intéressés par le résultat de l’opération spéciale – afin qu’elle se termine comme la Russie en a besoin. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Photo : Petr Kovalev / TASS:
Par Jennifer Mertens
Publié le Mercredi 7 septembre 2022 à 21:00 •
Pour le PDG de la Deutsche Bank, Christian Sewing, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis en lumière les dangers d’une dépendance trop forte à l’égard de pays ou de régions individuels.
Invité au sommet bancaire du Handelsblatt à Francfort, le PDG de la Deutsche Bank a fait part de ses inquiétudes concernant l’économie allemande. Selon lui, la récession dans le pays est désormais inévitable et résulte en grande partie de la trop forte dépendance du pays à l’égard de certains pays et régions du monde.
La mondialisation perturbée
Il a en effet souligné que la guerre en Ukraine avait « détruit un certain nombre de certitudes », notamment celles sur lesquelles reposait le système économique mondial des dernières années. La mondialisation doit en effet être remise en question à la lumière des tensions géopolitiques majeures actuelles, notamment celles entre l’Ukraine et la Russie, bien entendu, mais également entre la Chine et les États-Unis.
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Baptiste Lambert, rédacteur en chef Business AM (FR)
« En ce qui concerne les dépendances, nous devons également faire face à la question délicate de savoir comment traiter avec la Chine. Son isolement croissant et ses tensions croissantes, en particulier entre la Chine et les États-Unis, représentent un risque considérable pour l’Allemagne », a déclaré Christian Sewing. D’ailleurs, pour le PDG, la Chine est devenue une « pierre angulaire » de l’économie allemande, et c’est bien ça le problème.
Des tensions qui ne devraient d’ailleurs pas s’apaiser avant un moment, de sorte que les perturbations des chaines de valeur et d’approvisionnement mondiales, de même que le goulet d’étranglement au sein du marché du travail et de la pénurie de gaz et d’électricité qui contribue fortement à l’inflation dans la zone euro devraient se poursuivre, elles aussi, durant un moment. Même prédiction pour les pressions sur l’économie allemande.
La Chine représente environ 8% des exportations allemandes et 12% des importations, a rappelé le PDG. Le contexte actuel a également montré combien les chaines d’approvisionnement allemandes étaient dépendantes de la Russie.
Une récession inévitable
C’est en raison de la mondialisation et de cette dépendance à des pays étrangers que l’économie allemande ne pourra échapper à la récession, a indiqué le PDG. « Nous ne pourrons plus éviter une récession en Allemagne. Pourtant, nous pensons que notre économie est suffisamment résiliente pour bien faire face à cette récession – à condition que les banques centrales agissent rapidement et de manière décisive maintenant », soutient-il.
Certes, de nombreuses personnes disposent encore d’économies réalisées durant la pandémie de coronavirus pour faire face à la flambée des prix, alors que les entreprises restent « suffisamment financées » elles aussi. « Mais plus l’inflation reste élevée longtemps, plus la tension est grande et plus le potentiel de conflit social est élevé », a-t-il ajouté.
Remédier à cela demandera des changements fondamentaux, tant pour se défaire de la Chine que de l’énergie russe, comme l’a souligné le PDG.
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