Aragon 1933 : une main tendue à Céline avant la noyade
Ce texte magnifique et il s’en trouve d’autres tout aussi lucides à foison dans Aragon journaliste (Les annales de la Société des Amis d’Aragon et Elsa Triolet, éditions Delga) publié par Delga qui décidément auront représenté dans notre débâcle actuelle un point d’ancrage irremplaçable. En 1933, il s’agit d’une période de confusion comparable à la nôtre dans laquelle la France, ses élites politiques et artistiques se noient… le masque de la noyée de la Seine (1) a non seulement alimenté la longue rêverie d’Aurélien et la trahison qui rend l’amour de Bérénice impossible, mais on pouvait voir ce masque exposé en 1981, Mitterrand président, dans l’appartement de la rue de Varenne à proximité d’un “autel” édifié à Georges Marchais, son livre le défi démocratique. Aragon avait coutume de rassembler sur une table des objets, des œuvres d’art qui disaient son état d’esprit politique du moment comme il agrafait avec des punaises rouges au milieu de chef d’œuvre des photos et cartes postales. Peut-être était-ce sa manière de répondre à la proclamation de Hegel sur “l’art appartenant au passé (devenu la mort de l’art) symbolisé par le musée”, ce qui est passé devient futur par la transmutation de classe puisque l’art a … Lire la suite de Aragon 1933 : une main tendue à Céline avant la noyade
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