Cette conférence préparée trois jours avant sa tenue, ce qui est pure folie, m’a permis de m’interroger – et j’en remercie les organisateurs – sur le type de dialogue que l’on peut aujourd’hui envisager avec un public français curieux et bienveillant mais qui ignore pour la plupart tout du sujet traité. Un public qui reçoit sur la Chine des informations aux antipodes du projet pédagogique déployé ici sur les courants historiques de la pensée politique chinoise : il s’agit donc d’une formation citoyenne, qui privilégie le dialogue plutôt que la guerre et donc d’une conception de l’éducation à la vie politique par la connaissance des autres civilisations, dans le cadre de la mondialisation. Avec l’hypothèse de base d’une université populaire que la politique nécessitait des jugements éclairés, un dialogue public, une dissidence, un échange critique, une discrimination judicieuse et la capacité de discerner la vérité des mensonges. Il est probable que les lecteurs de ce blog ne découvriront rien qu’ils ne sachent déjà mais je crois pourtant que cette modeste intervention et la manière dont elle a été accueillie – le dialogue s’est poursuivi à l’apéro pendant deux heures – autour de l’urgence de cette confrontation des points de vue et des faits, la souffrance que représentait pour un Français l’interdiction de tout débat alors même que la situation pesait de plus en plus sur leur vie quotidienne. Pourtant la conférence avait multiplié les points de vue provocateurs mais s’était bien gardée d’aborder les aspects polémiques actuels. Ceux-ci se sont imposés dans le débat mais sur un autre terrain et il a été autant question de la citoyenneté française que de la citoyenneté chinoise. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Voici le lien ers la vidéo de la conférence que tu as donnée à l’UPOPhttps://www.youtube.com/watch?v=_vPIid43sCQ
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Michel BEYER
Je viens de finir l’écoute de la video. Je la résume avec une de tes dernières phrases: un monde qu’il nous faut connaître. je rajouterais « SE COMPRENDRE ».
Oh !!! Stupeur, dans mon journal local ce matin, j’apprends qu’une association est crée pour vaincre l’illettrisme. Dans notre beau pays, parfois donneur de leçons, nous en sommes à ce point. En Chine, si j’ai bien lu certains écrits, notamment ceux de JC DELAUNAY, les rapports sont quasiment inversés en comparaison des chiffres de 1949. Pareil pour la pauvreté.
Puisque les Ouighours servent souvent d’alibi pour attaquer le gouvernement chinois, quelle était la situation en 1949? Combien de langues et dialectes existent au Singkian? Il faut se comprendre, et pour se comprendre il y a la nécessité de trouver un langage commun.
Dans la même idée, combien de langues et dialectes sont parlées dans toute la Chine.
Comment vaincre l’illettrisme, comment vaincre la pauvreté sans un minimum d’uniformisation. Je n’aime pas trop ce mot, mais je n’en trouve pas d’autres. En Bretagne, plusieurs écrivains ont écrit sur les difficultés de l’école publique pour apprendre le français avant 1914.
J’ai hâte d’entendre la nouvelle conférence.
Daniel Arias
Merci ! Je me suis régalé et suis sorti moins bête après avoir visionné cette vidéo.
On reste sur sa faim mais vu le sujet une vie ne suffirait pas.
J’ai été impressionné par le système d’écriture chinois dont le signe est commun et pas la prononciation ce qui m’a fait penser à l’Europe où chez nous ont a fait exactement l’inverse des mots qui souvent se prononcent presque pareil mais s’écrivent différemment.
téléphone, телефон, Telefon, telephone, teléfono, τηλέφωνο.
J’ignorais l’histoire du changement de signes coréens.
En informatique pour que toutes les machines et les logiciels du monde communiquent nous développons des protocoles communs comme le http ’Hypertext Transfer Protocol pour que le Web soit vraiment international, là encore les échanges et le commerce amènent la normalisation.
Une constante semble être à l’œuvre pour assurer un développement avoir un État centralisé la Chine le démontre depuis des siècles et toujours avec la Chine communiste, la France de Colbert au Commissariat Général au Plan, l’URSS, Cuba, RPDC, Vietnam. Tous ces pays ont connu ou connaissent encore des périodes de développement extraordinaire.
En France depuis l’abandon du rôle majeur de l’État et de la planification c’est la déroute, là où les politiques de décentralisation et d’autonomie ne remplacent pas l’efficacité de l’administration centrale.
Un moyen de régler les problèmes est là l’État avec des éléments de comparaison historiques et géographiques où nous pouvons juger de l’efficacité du plus ou moins d’État.
Maintenant il reste à le faire comprendre aux électeurs et aux révolutionnaires.
CGTN Comment mieux se comprendre ? Xu Bo :
https://youtu.be/bAKaBgHQyzY