L’appel des communistes russes contre la folie nucléaire devrait être lu à la fête de l’Humanité, Ziouganov y aurait toute sa place sur la grande scène et je n’ai aucune confiance en ceux qui prétendent dédier la fête de l’Humanité à la paix et qui censurent une telle voix pour mieux en fait sans doute comme certains “boulets” l’ont toujours fait récolter le prix de leur forfaiture en inventant que les victimes de l’OTAN menacent “nos libertés”. Macron ne dit rien d’autre… N’acceptez plus cette censure et de vous faire dévoyer votre désir de paix par ceux qui le font depuis tant d’années… Commencez par exiger de savoir ce que disent réellement les communistes et dénoncez la censure pour que la paix devienne enfin la revendication des masses. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
https://kprf.ru/party-live/cknews/212735.html
Le 22 août, le président du comité central du KPRF et chef de la faction du KPRF à la Douma d’État, Guennadi Ziouganov, s’est adressé aux journalistes à la Douma d’État.
– Il y a quatre jours, j’ai publié une déclaration intitulée “Arrêter le terrorisme d’État des Banderistes ! La société attend une action décisive de la part des autorités russes”. Il s’agissait de notre 21e déclaration sur des questions liées à la sécurité de notre pays et à la situation sur le terrain dans notre chère Ukraine.
Lors de notre 18e Congrès du Parti, nous avons lancé un appel à l’ensemble de la population. Y compris l’Union des partis communistes de l’UCP-PCUS, qui comprend le parti communiste d’Ukraine. Nous étions tous préoccupés par le fait que les nazis et les Banderistes, sous la direction de la CIA américaine, avaient pris le pouvoir en Ukraine et déclenchaient maintenant une grande guerre. Avant tout, une guerre contre le monde russe. Contre le peuple travailleur. Contre l’amitié et la cohésion de toute notre grande histoire.
Suite à mon appel, il y a eu une réaction immédiate du président de la Douma d’État, Viatcheslav Volodine. Aujourd’hui, les dirigeants des partis de la Douma se sont réunis pour une assemblée. Nous avons convenu de tenir une autre réunion jeudi prochain, au cours de laquelle nous envisagerons une déclaration officielle sur ce sujet. Les instructions pertinentes ont été données à tous les principaux comités spécialisés de la Douma d’État pour qu’ils travaillent en profondeur sur ce sujet. Dans le même temps, des ordres ont été donnés pour tenir des consultations avec tous les ministères, départements, y compris les organismes chargés de l’application de la loi.
Le président Poutine en a également été informé. Le président de la Douma d’État, Viatcheslav Volodine, lui a parlé. En fait, cette préoccupation est partagée par l’ensemble de la société.
En tant qu’être humain et en tant que soldat ayant servi trois ans dans des missions spéciales de reconnaissance pour combattre les armes nucléaires, chimiques et bactériologiques, j’ai la légitimité pour le faire. J’ai dû travailler sur des sites particulièrement dangereux. Y compris l’extinction d’un incendie qui s’est déclaré pendant l’accident de Tchernobyl. J’ai dû recevoir les premiers blessés brûlés et enterrer ceux qui étaient eux-mêmes irradiés. Pour eux, nous avons creusé des tombes deux mètres plus profondes que d’habitude.
C’est pourquoi j’ai peut-être une conscience plus aiguë de ce problème que d’autres. Ceux qui bombardent la centrale nucléaire de Zaporojié sont, à mon avis, soit des fous, soit des personnes totalement inconscientes des conséquences.
Permettez-moi de vous rappeler qu’il y a eu trois accidents majeurs ces dernières années. La première a eu lieu en Pennsylvanie, en Amérique. Ensuite [après Tcheronbyl], il y a eu l’accident nucléaire de Fukushima au Japon, causé par un tsunami. Sur les quatre unités, trois ont été déconnectées du refroidissement. Donc elles n’ont pas explosé, mais elles ont fondu. Les Japonais déversent des déchets radioactifs depuis 11 ans maintenant. Et ils vont le faire pendant environ 20 ans.
Il y a trois usines comme celle de Zaporojié dans le monde. Il y a Fukushima, et une similaire en Amérique. C’est pourquoi ceux qui bombardent Zaporojié doivent réaliser qu’il y a un risque d’accident à l’échelle planétaire. Pas ukrainienne ni même européenne, mais planétaire. Nous devons tout faire pour dissuader ces fous et forcer l’exécution des mesures de sécurité.
Je suis satisfait que le secrétaire général des Nations unies, M. Guterres, soit venu participer à des pourparlers. Je suis également satisfait qu’une réunion du Conseil de sécurité soit prévue pour après-demain. Mais j’ai été surpris par sa déclaration selon laquelle l’Ukraine n’a rien à voir avec cela. En fait, l’armée ukrainienne bombarde l’usine, qui est exploitée principalement par des Ukrainiens, et nos gars protègent l’usine des bandits.
Les mesures de sécurité nucléaire sont bien définies et bien connues. Elles doivent être strictement respectées. Les opérateurs des centrales nucléaires sont formés pendant une très longue période. Pour être placé au tableau de contrôle, vous devez avoir au moins 10 ans d’expérience. Les opérateurs ont deux cents instruments sous les yeux. Ils doivent réagir rapidement à tout changement dans le panneau de contrôle.
C’est pourquoi j’insiste pour que tous les services impliqués dans ces événements, qui sont impliqués dans le conflit, soient conscients des conséquences possibles d’un accident nucléaire. Et les conséquences pourraient être absolument catastrophiques. Nous devons prendre les mesures nécessaires ensemble.
Je suis personnellement satisfait de la discussion d’aujourd’hui à la Douma d’État. Tout le monde a reçu les instructions nécessaires. Des consultations ont eu lieu avec les ministères et les agences. Le Président soutient toutes nos mesures et efforts majeurs. Jeudi prochain, à 15 heures, le Conseil de la Douma d’État se réunira pour adopter la déclaration correspondante et approuver la procédure.
Mais en même temps, je voudrais attirer votre attention sur un point particulier. L’opération militaire et politique qui se déroule en Ukraine depuis le 24 février a des objectifs cruciaux. D’abord et avant tout, sécuriser la République et le Donbass. Et cela exige un effort énorme de la part de l’ensemble de l’appareil d’État et une coordination de tous les ministères, services et départements. Par conséquent, nous soutenons nos soldats et nos officiers dans toute la mesure du possible. Nous insistons pour que les efforts visant à endiguer le nazisme et le banderisme en Ukraine soient triplés.
L’Ukraine ne compte que cinq centrales nucléaires (y compris Tchernobyl), dont quatre sont en activité. Mais à Tchernobyl, le quatrième bloc a explosé.
La centrale nucléaire de Zaporojié subit actuellement des frappes. Il y a 15 réacteurs nucléaires au total là-bas. Ils sont tous de notre fabrication. La célèbre usine Izhorsk et les gens de Leningrad les ont fabriqués. C’est pourquoi toute la chaîne des processus d’entretien, de réparation et de sécurité est prescrite par les normes soviétiques et doit être strictement suivie, quelles que soient les autorités en place à Kiev. La sûreté nucléaire est dictée par toute l’histoire de l’industrie nucléaire. Il ne peut y avoir aucune déviation par rapport aux normes établies. Et ces réglementations sont extrêmement strictes et rigoureuses.
Lorsque l’académicien Valery Legasov a rendu compte aux Nations unies et au public des causes de l’accident de Tchernobyl, il a déclaré ce qui suit : “La raison de l’accident de Tchernobyl est que ceux qui ont exploité cette centrale ne se sont pas appuyés sur Tolstoï et Dostoïevski, mais sur les épaules de technocrates comme eux. Leur niveau moral et culturel ne correspondait pas à la complexité de l’objet géré”.
À mon avis, le niveau moral et culturel de ceux qui siègent aujourd’hui à Kiev, qui y donnent des consultations, non seulement ne correspond pas à cet objet, mais ne correspond à rien du tout. Par conséquent, les dirigeants de notre pays, le Conseil de sécurité de la Russie, les dirigeants des pays européens doivent impérativement utiliser toutes les mesures (y compris militaires et politiques) contre les gens qui donnent les ordres, qui font parvenir les armes là-bas et envoient les obus. Ils les envoient contre eux-mêmes. Ça va très mal se terminer. Et alors ils ne sauront plus quoi faire.
À un moment donné, une grande guerre nucléaire était dans l’air pendant la crise des missiles de Cuba : les Américains avaient déjà préparé tout un paquet de bombes nucléaires. Ils s’apprêtaient à frapper 50 de nos plus grandes villes avec des bombes nucléaires. Après cela, ils avaient l’intention de nous dicter leur diplomatie nucléaire. Du genre, rendez-vous, les mains en l’air ! Et écoutez ce qu’on vous dit et ce qu’on vous commande.
Puis notre pays a déployé ses missiles à Cuba, qui menaçaient le territoire américain. Après cela, les États-Unis ont été contraints de négocier avec nous. En conséquence, les Américains retirent leurs missiles de Turquie et d’Italie. Et nous avons retiré nos missiles de Cuba.
Mais c’était des gens importants qui comprenaient ce qu’ils faisaient. Ils étaient en charge de la sécurité mondiale. Ils avaient aussi une particularité. Ils avaient tous combattu pendant la guerre. Tous ! Ils avaient une expérience personnelle de la guerre. Ils avaient compris les conséquences de la guerre. Ils avaient également assisté à des essais d’armes nucléaires.
Une fois, nous avons lâché une bombe nucléaire à trois phases sur la Nouvelle Zemble. Cette bombe avait un rendement de 50 millions de tonnes de TNT. L’onde de choc a fait trois fois le tour du globe. Elle a fait fondre tous les équipements qui se trouvaient dans un rayon de 30 kilomètres. Les vitres des fenêtres ont volé à des centaines de kilomètres. C’est à ça que ressemble une explosion nucléaire. Après ces essais nucléaires, l’humanité est revenue à la raison et a signé un certain nombre d’accords.
Une explosion nucléaire sale vous prendra des années à nettoyer. Et vous serez incapables d’en supporter les conséquences. Vous n’aurez pas assez de masques à gaz ou d’autres équipements de protection.
L’homme est composé à 80% d’eau. Mais les radiations vont complètement détruire votre corps et vous allez pourrir vivant. Et il n’y aura personne à qui demander pitié. Un tank protège 10 à 12 fois contre les radiations, mais vous ne resterez pas assis dans un tank tout le temps.
J’ai beaucoup de famille en Ukraine. Ma femme est de là-bas. Je connais très bien l’Ukraine. Mon père a défendu et combattu pour Odessa. Mon oncle (le frère aîné de mon père) est enterré en Ukraine. Trois autres de mes cousins sont enterrés là.
Donc, une fois de plus, je veux faire appel à toutes les personnes sobres d’esprit. Y compris dans l’Ukraine fraternelle. Faisons des efforts communs pour arrêter cette folie. Même Hitler n’a pas donné l’ordre d’utiliser des armes chimiques lorsque nous avons pris d’assaut Berlin.
Nous devons obliger les personnes impliquées dans ces provocations à prendre des mesures draconiennes !
Arrêtez cette folie nucléaire !
Vues : 451