Ce bannissement de Pouchkine à peine dénoncé ici et présenté comme le résultat de “l’invasion” a commencé bien avant. Il fallait faire de la place pour les “héros” ukrainiens, depuis les cosaques auteurs de pogromes sanglants jusqu’aux collaborateurs des nazis qui ont suivi la même ligne antisémite. Sous prétexte de défendre “l’ukrainien” que ne parlaient pas même les non russes de l’est, le russe étant la langue commune de toutes les minorités en Ukraine, on a créé les conditions pour que l’anglais devienne la langue commune, comme en Europe, et on a inventé une histoire et un patrimoine intellectuel ukrainien fait de mythes et de légendes obscurantistes toutes basées sur la haine de la Russie et une pseudo supériorité raciale ukrainienne sur non seulement les Russes et les juifs, mais toutes les autres minorités, hongroises, moldaves, etc… Et voilà ce qu’excusent les médias, les “intellectuels” français sous le prétexte que Zelenski et quelques autres oligarques corrompus seraient juifs, mais c’est la même vision identitaire d’extrême-droite que Zemmour, une telle dérive n’est pas une excuse c’est une horreur complémentaire de ce régime dont les dirigeants ont accompli leur horreur sous la protection de régiments nazis. C’est ce que nous avions vu dès 2014 qui nous avait effrayées et le réflexe à “l’invasion” était un programme déjà à l’œuvre et qui explique la révolte du Donbass, mais déjà ces faites bénéficiaient de la complicité de TOUS les médias et forces politiques occidentales. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Article rédigé par
Fabien MagnenouFrance TélévisionsPublié le 02/07/2022 07:03Mis à jour le 02/07/2022 18:35 Temps de lecture : 7 min.
Les autorités ukrainiennes militent pour une “dérussification” du pays, avec une remise en cause des figures artistiques et intellectuelles héritées de l’empire russe et de l’époque soviétique. L’écrivain du XIXe siècle Alexandre Pouchkine illustre ces déchirures.
Quand un poète tombe de son piédestal, c’est rarement au sens littéral. Fin avril, pourtant, l’équipe municipale de Tchernihiv (Ukraine) a sorti les grands moyens pour faire payer sa “dette” au poète Alexandre Pouchkine, génie littéraire du XIXe siècle. Le 30 avril, un buste à son effigie a été retiré du parc où il trônait depuis cent-vingt-deux ans. L’auteur d’Eugène Onéguine est parti rejoindre l’arrière-cour du musée local d’histoire, en compagnie de personnages de l’époque soviétique. L’auteur est donc condamné à l’anonymat, lui qui avait connu l’Ukraine quelques années, au cours d’un exil (1820-1826) imposé par le tsar Alexandre Ier.
Des scènes similaires ont été observées dans les villes de Mykolayiv, Moukatchevo et Zabolotiv, à la faveur d’un mouvement de “dérussification”, consécutif à l’invasion du pays. “Nous n’avons pas le choix : tout ce qui est russe doit être démantelé”, a quant à lui déclaré le maire de Ternopil en guise d’adieu au poète. A Oujhorod, c’est également le conseil municipal* qui a scellé le sort d’Alexandre Pouchkine et descellé sa statue. Profitant d’une vague ressemblance avec Joe Dassin, un inconnu s’était déjà attaqué au génie en inscrivant sur ce buste le nom du chanteur franco-américain. Le message adressé au poète est clair : qu’il aille donc siffler là-haut sur la colline. Et loin, si possible.
A ce jour, une dizaine de statues de l’écrivain ont déjà été retirées à travers le pays, selon la BBC (lien en russe), qui a recensé plus largement 80 destructions de monuments, la plupart à l’effigie d’officiers de l’époque soviétique ou tsariste. Le “Pouchkinopad” emprunte la voie du “Léninopad”, ce mouvement qui avait couché plusieurs centaines de statues de Lénine après l’indépendance du pays (1991). Ces démolitions s’étaient poursuivies après la révolution ukrainienne, dans le cadre des lois de “décommunisation” adoptées sous la présidence de Petro Porochenko (2014-2019).
Cette révolte culturelle est également topographique. Dans la grande ville de Kharkiv, capitale culturelle de l’Ukraine, le conseil régional a décidé de renommer* le Théâtre dramatique de l’Académie russe Pouchkine afin de “de débarrasser l’espace public des récits de propagande”. Quelque 200 noms de lieux seront bientôt remplacés par la mairie, tandis que le sort du boulevard Pouchkine n’est pas encore tout à fait tranché. Au total, l’Ukraine compte environ une centaine de rues au nom du poète. Et autant de débats locaux sur le bien-fondé de cette “cancel culture” à la sauce ukrainienne.
Sus aux vecteurs culturels de l’identité russe
Quelles sont donc les accusations qui pèsent sur Alexandre Pouchkine, acteur posthume du conflit ? Un programme a été mis en ligne sur le réseau social Telegram – “Mais qu’est-ce que Pouchkine vous a fait ?” – pour fournir automatiquement des arguments justifiant de rebaptiser les rues aux noms russes. Dans le cas du poète, l’objet du courroux est une glorification des “agressions commises par Pierre le Grand contre les nations voisines”, dans un passage du poème Poltava (1828) composé à la gloire du tsar.
A rebours des romantiques occidentaux, il est également accusé d’avoir livré un portrait peu glorieux d’Ivan Mazeppa, héros des Cosaques, alliés à la Suède pour tenter d’obtenir l’indépendance de l’Ukraine en 1709. “Lorsque Pouchkine les a décrits (…) comme sanglants et cruels, ce n’était que la version du XIXe siècle du récit de propagande actuel sur les prétendus nazis ukrainiens”, résume le philosophe Volodymyr Yermolenko dans Foreign Policy (lien en anglais).
Aux yeux des experts ukrainiens, Alexandre Pouchkine ne serait plus qu’un pâle succédané de ses contemporains occidentaux. Le regard tourné vers l’Ouest, les intellectuels vantent en conséquence les mérites artistiques du poète romantique britannique Lord Byron, jugé bien supérieur. Et tant pis si Pouchkine a subi l’exil, connu la censure et condamné le tsarisme à de nombreuses reprises. Au point, d’ailleurs, d’avoir revu sa position initiale sur Pierre le Grand dans Le Cavalier de bronze.
“La culture russe est un instrument terrible d’asservissement”, affirme notamment le philosophe ukrainien Vakhtang Kebuladze, dans un entretien à la radio Hromadske*. Au point de considérer Vladimir Poutine comme “un produit de l’impérialisme russe et de cette tradition littéraire qui va de Pouchkine à nos jours”. Les grands classiques russes doivent désormais expier leur appartenance à cet empire fantasmé, dont l’Ukraine cherche à s’arracher. “Les poèmes de Pouchkine peuvent être une arme”, déclarait dans une interview* l’actrice Olesya Zkurakovskaya, pourtant bercée par ses écrits.
Les bibliothèques et l’édition en ligne de mire
En parallèle, le ministère de la Culture et de la Politique d’information prépare des règlements à l’attention des bibliothèques publiques et scolaires, afin d’opérer le retrait des œuvres concernées dans l’ordre suivant : livres prorusses, livres russes parus après 1991, puis classiques. Conçue comme un rejet global du “monde russe” et de ses figures, la “dérussification” doit accompagner la prise de conscience d’une identité nationale, comme l’exprime le ministre Oleksandr Tkachenko à la BBC (en russe) :
“Nous parlons maintenant d’une guerre d’identité pour le peuple ukrainien. Et le principal facteur de cette identité est la culture.”
Quelque 100 millions d’ouvrages sont concernés au total, selon l’estimation d’Oleksandra Koval, directrice de l’Institut ukrainien du livre (UBI). Pouchkine et Dostoïevski “ont jeté les bases d’un ‘monde russe’ et d’une forme de messianisme”, justifie-t-elle auprès de l’agence Interfax-Ukraine*. “Bercés par ces récits depuis l’enfance, les gens pensent que la mission du peuple russe (…) est de sauver le monde contre son gré.” Selon elle, ces livres doivent donc rester cantonnés aux bibliothèques universitaires et de recherche, afin d’“étudier les racines du totalitarisme”.
L’ensemble des auteurs classiques de langue russe est donc désormais sur la sellette, de Léon Tolstoï à Fiodor Dostoïevski, en passant par Mikhaïl Boulgakov, enfant de Kiev qui a pourtant souffert de la censure soviétique toute sa vie. Rares exceptions : Nicolas Gogol, que se disputent les deux pays, et Taras Chevtchenko, maître du romantisme ukrainien.
Cette “dérussification” ne s’arrête pas là. Le 19 juin, le Parlement ukrainien a adopté une loi* interdisant l’importation et la vente de livres imprimés en Russie. Il sera également interdit* de diffuser dans l’espace public ukrainien de la musique composée par des artistes ayant obtenu la citoyenneté russe après la chute de l’URSS, en 1991. Les musiciens concernés pourront toutefois demander une autorisation de diffusion aux autorités ukrainiennes, à condition d’avoir publiquement condamné la guerre. Ces textes attendent la signature du président Volodymyr Zelensky pour entrer en vigueur.
Un groupe d’experts a aussi proposé au ministère de l’Education de modifier les programmes scolaires de collège et de lycée en littérature ukrainienne et étrangère, en supprimant l’enseignement obligatoire des auteurs russes et biélorusses. “Comment expliquer aux enfants qu’il est nécessaire d’étudier la littérature de ce ‘monde’ qui nous est apporté par le feu et l’épée ?” justifie la députée Nataliya Pipa*. “Etudiez plutôt les œuvres de Charlotte Brontë, Jane Austen, Joseph Conrad et Victor Hugo”, ont recommandé ces experts.
L’élue dénonce également le poids trop important des auteurs russes dans le programme de littérature étrangère : quatre écrivains sur sept pour la première moitié du XXe siècle.
Un appauvrissement de la culture ?
“Le ressentiment à l’égard du russe n’est pas né avec la guerre de 2022, ni même en 2014 avec le conflit dans le Donbass”, souligne de son côté le linguiste Nicolas Tournadre, dans une tribune parue dans Le Monde (article réservé aux abonnés). “Du temps des tsars, l’ukrainien était déjà interdit et méprisé. Quoi qu’il en soit, il est clair que la présente guerre aura des conséquences durables sur l’usage du russe et du surzhyk [mélange d’ukrainien et de russe] dans ce pays.” Le spécialiste évoque un “mouvement de rejet compréhensible” de la littérature russe, mais regrette également un “appauvrissement considérable pour les Ukrainiens”.
Ces mises en garde sont rares en Ukraine, mais elles existent. Malgré des pressions pour effacer la mémoire du célèbre poète, le maire d’Odessa refuse pour le moment de renommer la rue Pouchkine, située près de l’hôtel de ville. “Odessa est la capitale interculturelle de l’Ukraine et je suis préoccupé par la montée de la haine contre tout ce qui est russe”, a justifié l’élu russophone au New York Times (lien en anglais). Le conseiller présidentiel Oleksiy Arestovytch a, lui, suscité la polémique quand il a déclaré* que l’Ukraine devait conserver sa diversité, afin de ne pas devenir “un grand pays avec une petite culture”.
* Les liens suivis d’un astérisque sont en ukrainien.
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Daniel Arias
Le nationalisme ukrainien ne craint pas les contradictions.
Aujourd’hui ils acceptent le soutient de la Pologne que les bandéristes ont allègrement massacré avec une brutalité rare.
Leur légende les ramenant à l’État de Kiev ne devrait pas leur permettre de revendiquer ni le Donbass ni la Crimée, mais plutôt la Biélorussie, une partie de la Pologne et jusqu’à la région de Leningrad.
Ils se proclament des Cosaques qui ont également combattu la domination de la noblesse Polonaise et ont même cherché la protection du Tsar, garantissant à ces paysans en fuite une protection contre la Pologne en trouvant refuge dans le territoire moscovite. D’ailleurs Bohdan Khmelnitski a du s’allier avec les Tatars de Crimée pour vaincre en Galicie.
L’Ukraine est ensuite partagée entre la Pologne et la Russie qui contrôlera la rive gauche du Dniepr et la région de Kiev, le reste sera ensuite attaqué par les Ottomans puis par les Autrichiens. La population fuit vers la zone russe où la paix est garantie au XVIIIe.
La tentative d’indépendance de Mazeppa en alliance avec la Suède sera un échec à Poltava, il s’exilera en pays tatars.
L’essor économique de l’Ukraine au XIXe est du à la Russie, des tentatives nationalistes apparaissent. Seul la Galicie peut enseigner en primaire en langue ukrainienne, mais cette région est sous domination de l’aristocratie polonaise.
La révolution de 1905 permet un renforcement du mouvement national ukrainien, ici encore avec l’aide des révolutionnaires de tout l’empire Russe et les prémices de l’Union Soviétique.
Grouchevski pourra siéger à la première Rada centrale grâce à la révolution d’Octobre 17 l’Ukraine verra deux républiques à l’Est une soviétique tenue par le Bolcheviks à l’Ouest la République Populaire qui souhaite l’indépendance et dont les grandes villes seront conquises par les Bolcheviques en Janvier 18. La Rada signera une paix séparée avec l’Allemagne, les Allemands occupent l’Ukraine en Avril 18 jusqu’à la défaite allemande puis viendra l’indépendance avec Petlioura qui sera rapidement occupée par la Pologne et la Roumanie.
Le premier véritable État ukrainien est soviétique en 1922 où pour la première fois l’ukrainien sera langue officielle est pourra être enseigné sur tout le territoire. L’URSS cherchera à éviter le chauvinisme Russe et le nationalisme ukrainien.
Le journaliste fait un contre sens historique Poutchkine n’a pas été envoyé en exil en Ukraine mais à Iekaterinoslav, actuelle Dnipro, à cette époque cette ville est Russe.
L’Histoire de l’Ukraine montre surtout qu’elle est sur une longue période intimement mêlée à la Russie, bien plus qu’à l’occident européen. Qu’à chaque étape vers son indépendance elle le doit à la Russie et à surtout à l’URSS elle leur doit la quasi totalité du développement économique. Les autres puissances européennes n’ont fait que l’exploiter pour leur propre compte.
L’indépendance de l’Ukraine par rapport à la Russie n’est que propagande sans fondement historique ou social.
Il est lamentable que des journalistes censés connaître leur sujet ne sachent pas se documenter et soient de parfais ignare en histoire.
La paix et le progrès pour l’Ukraine sont socialistes avant l’effondrement vers le capitalisme.
https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Ukraine_histoire/187635
https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Bogdan_ou_Bohdan_Khmelnitski/127419
https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Ivan_Stepanovitch_Mazepa/132472