Cuba fait l’unanimité non seulement des communistes et des progressistes mais des hommes et des femmes de bonne volonté. Cette initiative russe pour célébrer la naissance de Fidel Castro nous permet de mesurer la tendresse particulière vouée à “l’île de la liberté” et qui a survécu à la fin de l’URSS, fait partie de cet héritage révolutionnaire et humaniste. Le portrait que l’ambassadeur de Cuba en Russie Julio Garmendia Peña brosse de Fidel Castro n’est pas simple hagiographie, il correspond à l’attitude vécue jour après jour par tous ceux qui connaissent Cuba, l’ont approché de près ou de loin. C’est même ce qui est le plus bouleversant à Cuba, la manière dont sont nés en osmose avec son peuple des leaders de cette taille, un collectif de direction basé sur le respect mutuel, celui des petites gens avec une aspiration au savoir, à la création, le tout avec modestie, sans paranoïa. Cuba pour beaucoup d’entre nous quand ils doutent des êtres humains, de la possibilité de vaincre les égoïsmes, les haines, les stupidités vaniteuses qui vont avec peut se dire comme un Cubain “soy Fidel” et reprendre pied dans la dignité de la condition humaine (Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
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Le 13 août 1926 est la date de naissance de Fidel Castro Ruz. La veille de cette date, une vidéoconférence consacrée au 96e anniversaire de la naissance du futur commandant de la révolution cubaine a été diffusée en direct sur la chaîne Internet Europe for Cuba.
Parmi les participants figuraient Julio Garmendia Peña, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Cuba auprès de la Fédération de Russie, Dmitri Novikov, vice-président du Comité central du KPRF, premier vice-président de la Commission des affaires internationales de la Douma d’État, Atilio Boron, directeur du Centre d’études européennes et latino-américaines de Buenos Aires et lauréat de l’UNESCO, Egor Lidovsky, directeur du Centre culturel latino-américain Hugo Chavez, Alexandre Garlamenko, chercheur principal du Centre d’études politiques de l’Institut d’Amérique latine de l’Académie des sciences de Russie, ainsi que d’autres défenseurs de l’amitié avec Cuba.
La réunion a débuté par le visionnage de photos et de séquences vidéo de la province cubaine de Matanzas, où un incendie massif s’est déclaré dans une base de stockage de produits pétroliers le 5 août, suite à un impact de foudre. Des dizaines de personnes ont été blessées et il y a eu des décès à la suite de cette incident. Les autorités ont dû procéder à une évacuation massive de la zone sinistrée. Les participants au programme ont exprimé leurs condoléances et leur soutien au peuple cubain.
L’ambassadeur de la République de Cuba auprès de la Fédération de Russie, Julio Garmendia Peña, a adressé un discours de bienvenue à l’assistance. Il a prononcé un discours sur les qualités de la personnalité de Fidel Castro, qui ont fait du commandant un personnage d’importance mondiale. En particulier, il a noté :
“Fidel comprenait bien ce que cela signifiait d’être ensemble. Lorsque la révolution cubaine a triomphé, la société était divisée en dizaines de partis, et la tâche importante était de réaliser l’unité du pays. Une qualité importante de la personnalité de Fidel était sa capacité à élaborer les bonnes stratégies et tactiques pour atteindre les objectifs de la révolution cubaine et assurer l’unité de la société cubaine. Le comandante était convaincu que la solidarité n’était pas un outil, mais une nécessité vitale.
Fidel était modeste et totalement désintéressé dans ce qu’il faisait. Il rejetait les approches standardisées, les attaques ad hominem et les conflits de personnes dans son style de direction. Fidel a toujours cherché à être exemplaire dans la manière dont les choses doivent être faites. Il croyait qu’il était impossible de demander aux autres de faire des choses qu’il ne ferait pas lui-même.
Une autre qualité de la personnalité de Fidel était sa constance. Les déclarations qu’il a faites au début de sa carrière politique et celles qu’il a faites des décennies plus tard, dans les années 1990 et 2000, étaient exactement les mêmes. Il défendait toujours les mêmes idées.
Une qualité importante de la personnalité de Fidel était sa sincérité. Le comandante était toujours du côté de la vérité. Il croyait que la véracité, l’honnêteté d’un leader, est son arme principale, une condition nécessaire à la crédibilité du parti et du peuple. Tout au long de sa vie, Fidel n’a jamais eu recours au mensonge et à la tromperie. Il était toujours sincère, aussi honnête et ouvert que possible.
Une autre qualité faisait de Fidel un leader : il pensait qu’un leader devait toujours apprendre quelque chose de nouveau, devait toujours apprendre et grandir intellectuellement.
Fidel n’a jamais baissé les bras ni admis l’échec, il allait toujours de l’avant. Il disait que tant qu’il y avait de la force, toute défaite pouvait être transformée en victoire. L’inflexibilité de Fidel a été soulignée à tout moment et dans toutes les situations.
En conclusion de son discours, Julio Garmendia Peña a déclaré que les actes et les pensées de Fidel étaient le reflet de sa vaste expérience d’homme d’État et de révolutionnaire, qui a su faire de ses rêves une réalité.
Le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, premier vice-président du Comité des affaires étrangères de la Douma d’État, coordinateur du groupe parlementaire sur l’amitié entre la Russie et Cuba, Dmitri Novikov, a évoqué les perspectives de renforcement des relations russo-cubaines et l’importance de l’héritage de Fidel Castro. Voici le texte de son discours.
Renforcer sans cesse notre coopération
Chers camarades ! Chers amis !
Je voudrais commencer mon intervention par des mots de condoléances adressés au peuple cubain frère à propos de la grande catastrophe d’origine humaine survenue dans la province de Matanzas et de ses conséquences tragiques. Le Président du Comité Central du KPRF Guennadi Ziouganov a envoyé à cette occasion un télégramme au Président de la République de Cuba et au Premier Secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba, le camarade Díaz-Canel. Les communistes russes et des millions de citoyens de notre pays pleurent avec les parents et amis des disparus, et souhaitent un prompt rétablissement à toutes les victimes !
Nous, représentants du Parti communiste de la Fédération de Russie, sommes convaincus que cet événement peut et doit susciter un élan important pour intensifier la coopération avec Cuba et lui fournir l’assistance nécessaire. Personnellement, je suis convaincu que cela ne peut pas être uniquement du domaine de la charité, cela ne peut pas être réduit à la collecte de dons volontaires de la part des citoyens russes. Nous considérons que cette question revêt une importance nationale. Afin de résoudre le problème du renforcement de l’aide à la République de Cuba, le KPRF utilisera toutes ses possibilités politiques, notre travail parlementaire et notre influence sur les autorités gouvernementales russes.
La République de Cuba est un partenaire fiable et de longue date de la Fédération de Russie. Cette relation spéciale remonte à la période soviétique et, en tant que communiste, j’en suis très fier. Aujourd’hui, nos pays appartiennent à des systèmes socio-économiques et socio-politiques différents. Mais malgré cela, nous avons les mêmes positions sur un large éventail de questions internationales, sur la plupart des problèmes de politique mondiale. Les peuples de Cuba et de Russie ont des sentiments traditionnels d’amitié, de fraternité et de grande sympathie mutuelle l’un envers l’autre. C’est notre grande richesse commune.
Pendant longtemps, le gouvernement de la République de Cuba a assuré son développement national face à de sévères sanctions économiques. L’instigateur des sanctions est bien connu. Ce sont les États-Unis d’Amérique. L’insistance de Washington à imposer un embargo à Cuba est en totale contradiction avec les normes bien établies du droit international. Ils violent directement les principes universellement acceptés de l’humanisme et des droits de l’homme.
Nous, communistes russes, sommes profondément convaincus que la signification de l’expérience de la République de Cuba dans son opposition aux sanctions est extrêmement importante. Cette expérience mérite non seulement un profond respect mais aussi une étude des plus minutieuses. L’expérience de La Havane en matière de lutte contre le diktat impérialiste peut être très utile pour toute une série de pays du monde moderne. Et la Russie, qui fait aujourd’hui face à une pression de sanctions à grande échelle de la part de l’Occident, ne fait pas exception.
Les raisons de l’agressivité croissante des États-Unis et de leurs alliés du bloc militaro-politique de l’OTAN nous sont bien connues. Comme l’ont souligné à maintes reprises K. Marx, Lénine, Staline, Castro et d’autres grands révolutionnaires, les crises sont une caractéristique inhérente au capitalisme. Aujourd’hui, on assiste à une exacerbation de la crise systémique. Elle multiplie toutes les contradictions et les défauts d’un système socio-économique donné. Très souvent, les principaux États capitalistes cherchent une issue à la crise en déclenchant des guerres, des conflits et toutes sortes de provocations.
Une fois de plus, nous sommes convaincus que l’analyse marxiste n’est pas du tout obsolète. Les traits caractéristiques de l’impérialisme se manifestent encore aujourd’hui dans toute leur force. Une fois de plus, nous voyons comment les puissantes puissances capitalistes tentent d’exporter leurs propres problèmes causés par l’aggravation de la crise économique. Ils déclenchent des conflits et des guerres dans le monde entier à cette fin.
C’est ainsi que le KPRF et les autres partis marxistes du monde évaluent la situation sur la planète. Cela a été confirmé il y a quelques jours lors du Forum des partis marxistes du monde organisé à l’initiative du Parti communiste chinois. Plus de 100 partis de différents pays y ont participé. Lors de la cérémonie d’ouverture, les salutations ont été lues par Xi Jinping, Secrétaire général du Comité central du PCC, Nguyen Phu Trong, Secrétaire général du Comité central du PCV, et Miguel Diaz-Canel, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba. Le président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, G.A. Ziouganov, s’est adressé au Forum sur les questions d’actualité du développement du mouvement communiste international et des activités du Parti communiste de Cuba.
Notre parti est favorable à l’élargissement et au renforcement des liens fraternels entre la Russie et Cuba, entre les peuples et les gouvernements de nos deux pays. C’est de cela que nous procédons toujours et dans tous les cas. Nous insistons sur ce point à toutes les tribunes publiques et politiques, lors des discussions à la Douma d’État, dans les forums internationaux et dans les médias, lorsque nous discutons des priorités de la politique étrangère de la Fédération de Russie, de la stratégie de développement de notre pays et de ses actions sur la scène internationale.
Notre parti insiste sur l’intensification de la coopération tous azimuts et du partenariat global entre la Russie et Cuba. Cela profitera aux peuples de nos deux pays et au monde entier. C’est pourquoi le KPRF considère qu’il est extrêmement important d’élargir les mesures de soutien économique et financier global de la République de Cuba. Tout aussi important est le renforcement de la coopération entre Moscou et La Havane dans des domaines tels que la culture, la coopération humanitaire en général, la politique d’information, la défense et la sécurité.
Le monde d’aujourd’hui est de plus en plus instable et fragile. L’impérialisme américain agressif est le principal responsable des menaces croissantes qui pèsent sur notre planète. Washington insiste pour maintenir et renforcer son hégémonie sur la scène internationale contre les intérêts des autres pays et peuples. Avec ses mains sales et collantes, il tente depuis des décennies d’étrangler le socialisme sur l’île de la Liberté. Il cherche à priver Cuba de son indépendance et de sa souveraineté d’État. Il rêve de priver le peuple cubain des droits et libertés conquis lors de la Révolution menée par Fidel Castro et ses compagnons d’armes. Les impérialistes américains espèrent restaurer le capitalisme et imposer un système néo-colonial au pays. Ils aspirent à ramener Cuba à la pire des époques, dans l’esprit de la dictature de Batista. Le blocus économique, le chantage politique, les dénonciations, le soutien à la contre-révolution extérieure, les tentatives de saper de l’intérieur l’unité et la stabilité de la société cubaine sont autant de moyens utilisés pour atteindre ces sinistres objectifs.
Année après année, tous les plans destructeurs échouent grâce à la fermeté du peuple cubain, à la fermeté de la direction politique du pays et au travail continu de Fidel Castro. Mais le courage de Cuba ne remplace pas la nécessité d’une solidarité internationale à son égard. Aujourd’hui, le KPRF se prépare à célébrer dignement le 100e anniversaire de l’Union des républiques socialistes soviétiques. Nous attachons une grande importance à la tenue d’une réunion internationale début décembre pour commémorer le centenaire de cet événement historique. Nous poursuivons la pratique que nous avons entamée dans le cadre de la préparation du 100e anniversaire de la Grande Révolution d’Octobre. 132 délégations étrangères se sont alors rendues à Leningrad-Saint-Pétersbourg et à Moscou pour célébrer ensemble le centenaire de la révolution socialiste en Russie. Je suis convaincu que, comme en 2017, tous les participants à la réunion internationale marquant le 100e anniversaire de l’Union des républiques socialistes soviétiques exprimeront leur solidarité avec le peuple et le Parti communiste de Cuba – avec tous ceux qui contribuent à la construction du socialisme sur l’île de la Liberté.
Aujourd’hui, les forces armées russes combattent le fascisme et le régime colonial établi par les États-Unis en Ukraine. Washington se prépare à cette situation depuis la destruction de l’URSS et a obtenu un succès particulier avec le coup d’État de 2014 à Kiev. Les principaux objectifs de cette opération militaire spéciale sont la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine. Mais nous comprenons que cela ne peut être réalisé sans soustraire le peuple ukrainien frère de la sphère d’influence des impérialistes américains. L’expérience de nombreux pays du monde l’a prouvé. L’expérience de Cuba l’a également prouvé. Depuis la Révolution, son peuple n’a pas cessé la lutte contre l’impérialisme américain et c’est seulement cela qui a permis au pays de garder sa souveraineté.
Je suis convaincu que l’expérience historique des relations entre la Russie et Cuba a une grande valeur durable pour nos peuples. Son adaptation aux réalités modernes nous permettra d’atteindre de nouveaux horizons d’interaction, de garantir notre indépendance et de remporter de nouveaux succès en étroite coopération avec d’autres pays d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique – ceux qui tiennent vraiment à leur souveraineté.
Dans la lutte pour la liberté, l’indépendance et la justice sociale, le rôle des symboles est crucial. L’un des plus importants en Russie est la bannière rouge de la victoire, hissée au-dessus du Reichstag vaincu en mai 1945. Parmi les symboles particuliers figurent les images lumineuses des combattants de la paix, du progrès social et du socialisme : Lénine, Staline, nos remarquables chefs militaires, scientifiques, pionniers de l’espace, enterrés près du mur du Kremlin.
Parmi les grandes personnalités de l’ère moderne se détache une figure frappante, puissante, géante, celle de Fidel Castro, le commandant immortel de la révolution cubaine. Son image inspire la jeunesse russe avancée à s’opposer au fascisme et à l’impérialisme, à lutter pour la justice sociale, pour la paix et la véritable égalité, pour la transformation socialiste de la société. Les meilleurs représentants de cette jeunesse sont réunis autour du Parti communiste de la Fédération de Russie. Il y a un mois, le Plénum du Comité central du KPRF a discuté de l’aggravation de la crise systémique du capitalisme et des tâches du Parti dans la lutte pour la renaissance socialiste de notre Patrie.
J’ai réfléchi plus d’une fois à la force de notre mouvement, à nos héros, à nos grands prédécesseurs – tous ceux qui ont lutté pour la transformation sociale du monde. Je pense qu’il s’agit d’une force d’âme, d’un courage particulier, d’une capacité d’empathie, d’une disposition à l’abnégation, mais aussi d’une vivacité intellectuelle et d’une profondeur de jugement philosophique qui soutiennent chaque décision.
Bien entendu, toutes ces qualités sont pleinement caractéristiques des héros de la révolution cubaine. Dans ce contexte, je me souviens de notre rencontre, avec Ivan Melnikov, avec le Comandante Raul Castro. Elle a eu lieu il y a plusieurs années à Cuba. Nous célébrions le 1er mai à La Havane, lors d’une manifestation de masse, suivie de la remise du prix Lénine du Comité central du KPRF au camarade Raúl. Nous avons ensuite eu un entretien très intéressant, au cours duquel il a fait preuve d’une connaissance étonnante de l’histoire de la Russie, y compris de la question ukrainienne, et non seulement de la période de l’URSS, mais aussi de l’époque de Catherine la Grande et d’autres périodes. Tout cela était important et agréable à entendre. Cette conversation a été pour moi une preuve de plus de la profondeur de la pensée et de la justesse des conclusions qui guident nos camarades à Cuba.
J’insiste sur le fait qu’aucun autre mouvement politique n’a été capable de donner à l’humanité des héros, des philosophes aussi profonds et des héros aussi réels que notre mouvement communiste. Parmi eux, Karl Marx et Vladimir Lénine, Ernst Thaelmann et Georgi Dimitrov, Ho Chi Minh et Ernesto Che Guevara. Et, bien sûr, le camarade Fidel Castro Ruz occupe une place particulière.
La vie, la lutte et l’œuvre de Fidel Castro ont une signification durable dans le mouvement communiste mondial. Je suis certain que les résultats, la nature et l’essence de cette activité continueront à montrer la voie vers un monde juste, vers une société sans guerres et sans exploitation capitaliste, pour des millions de personnes.
Lors de la conférence organisée à l’occasion du 96e anniversaire de la naissance de Fidel Castro, les participants ont convenu que l’influence de sa personnalité géante se fait clairement sentir dans le monde entier. Elle se reflète dans la croissance du sentiment de gauche en Amérique latine et ailleurs, dans la grande autorité de l’île de la Liberté, dans les bénéfices toujours plus évidents des principes du socialisme. L’étoile de Fidel Castro continue d’éclairer le chemin vers la vraie liberté, l’indépendance et le triomphe de la justice.
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