Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Selon le New york Times: il y a de l’eau dans le gaz entre Kiev et Washington…

Il me semble que chaque français devrait entendre ce que dit ce speaker cubain de prensa latina, mais peut-être certains ont du mal à percevoir l’espagnol, une langue proche… à savoir comment l’un des éditorialistes les plus célèbres des Etats-Unis Thomas Friedman considère que le torchon brûle entre Zelensky et Biden. Ce dernier qui visiblement ne tient plus ses troupes (voir l’expédition catastrophique de Nancy Pelosi) à plus que des doutes sur l’intérêt de l’opération ukrainienne, même si les élections de mi-mandat l’obligent à poursuivre sur la ligne adoptée, il faut faire savoir que Biden et une aile “responsable” du parti démocrate n’est pas complétement irréaliste.

Le chroniqueur du New York Times Thomas Friedman a écrit lundi qu’il existe une « profonde méfiance » entre le président Biden et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et que la Maison Blanche est très préoccupée par le leadership du pays.

« La guerre en Ukraine n’est pas terminée. Et en privé, les responsables américains sont beaucoup plus préoccupés par le leadership de l’Ukraine qu’ils ne le laissent entendre. Il y a une profonde méfiance entre la Maison Blanche et le président ukrainien Volodymyr [Zelensky] – beaucoup plus que ce qui a été rapporté », a écrit Friedman.

Friedman, en mai, a qualifié l’Ukraine de « marbrée par la corruption » et a ajouté : « Mon sentiment est que l’équipe Biden marche beaucoup plus sur la corde raide avec Zelensky qu’il n’y paraît à l’œil nu – voulant faire tout son possible pour s’assurer qu’il gagne cette guerre, mais le faisant d’une manière qui maintient encore une certaine distance entre nous et les dirigeants ukrainiens ».

La manière dont Zelensky et les siens veulent toujours plus d’argent et d’armes sans que l’on sache réellement ni ce qu’ils en font, ni ce qu’ils cherchent exactement commence à inquiéter une partie du capital américain. Le rapport qualité prix n’y est pas et loin d’emboîter le pas de la croisade made in USA, l’ensemble du monde non occidental réclame une position de non aligné et ne cache pas au niveau des peuples sa sympathie pour les Russes, voire plus grave encore sa confiance dans la Chine. Les alliés européens sont en pleine débandade face à la crise énergétique et au coût des sanctions.

Thomas Loren Friedman, né le 20 juillet 1953 à Saint Louis Park (Minnesota), est un journaliste américain, auteur et triple lauréat du prix Pulitzer. Il est actuellement éditorialiste au New York Times, dans lequel ses tribunes bi hebdomadaires ont pour principal sujet les affaires étrangères. Friedman milite pour une solution de compromis dans le conflit israélo-palestinien, la modernisation du monde arabe, l’environnement et la mondialisation. Ses ouvrages analysent de nombreux aspects de politique internationale d’un point de vue centriste et considéré comme “progressiste” sur le spectre politique américain, mais ce qui rend ses contributions très intéressantes c’est le fait qu’il est en fait une des expressions les plus audacieuses de l’etablissement américain. Son progressisme, nous préférons faire état de sa lucidité, qui peut le pousser à discuter avec Fidel Castro, doit être nuancé à la fois par son appui inconditionnel à Israël et par exemple la manière dont il a « publié une tribune appelant à chasser la France du Conseil de sécurité des Nations unies parce qu’elle avait eu le toupet de s’opposer aux États-Unis sur un sujet d’une telle importance » (L’intervention américaine en Irak) (Penser le xxe siècle, p. 407). Pour Noam Chomsky, Friedman est le « porte-parole du secrétariat d’État au New York Times » Ce genre de remarque sur le siège de la France au conseil de sécurité est une tradition portée jadis par Roosvelt et maintenu depuis qui rappelle à la France qu’elle a obtenu son siège parce que les véritables vainqueurs de la deuxième guerre mondiale (ils oublient de dire que c’est sous pression de Staline) leur ont accordé un strapontin et que toute velléité d’indépendance doit être réprimée… C’est peu dire qu’aujourd’hui Macron a perdu partout toute crédibilité et son ultime tentative de maintenir l’Afrique dans son positionnement néo-colonial pour le profit des USA a montré là aussi à quel point il n’avait plus rien à offrir, tout en lui faisant définitivement perdre son rôle de médiateur aux yeux des Russes, même Zelensky préfère les Chinois.

Donc les Cubains qui sont très attentifs à cette prise de position “officieuse” soulignent ce que nous disons de la situation de Zelensky qui de fait est en train de se prendre une raclée maison et qui terrorisé par les néo-nazis radicaux de son propre camp (shooté à mort prétendent les mauvaises langues), en est réduit comme les créatures qui le représentent sur les plateaux de télévision français, à dire n’importe quoi et à toujours plus pousser vers la guerre, y compris nucléaire.

La plupart des dirigeants, dans le sillage des USA savent à qui ils ont affaire et le camouflet du Mercosur refusant de l’entendre, l’Afrique, le Moyen Orient et même la Turquie qui joue toujours un jeu à plusieurs bandes entre l’OTAN et ses adversaires l’ignorent… Il y a la raclée militaire, un pays en faillite totale avec des sangsues qui en veulent toujours plus, la preuve une fois de plus après le désastre afghan et autres, de l’impuissance de l’armada etasunienne, mais ce qui se profile est plus grave encore: la fin de l’hégémonie du dollar. Si l’on tient compte de la rencontre Erdogan-Poutine hier à Sotchi, on constate que le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan sont convenus de procéder à une partie des règlements des importations de gaz russes en roubles, rapporte vendredi l’agence de presse russe Interfax, citant le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak. Les deux chefs d’Etat ont également décidé de développer leur coopération dans les secteurs des transports, de l’agriculture et de la construction, a rapporté l’agence TASS. Ils ont par ailleurs souligné l’importance d’assurer la mise en oeuvre de l’accord sur la reprise des exportations de céréales russes, ajoute TASS, citant un communiqué commun des deux dirigeants.

Ce qui est mis en oeuvre est une tout autre conception des relations internationales, derrière l’intervention russe en Ukraine est proposé un nouveau modèle de relations internationales où se multiplient les négociations essentiellement régionales. On ne prétend pas tout régler mais on cherche les points d’accord, les avantages réciproques et on adopte un partenariat qui répond aux problèmes les plus urgents.

Les Etats-Unis savent bien qu’ils sont en train de perdre cette guerre-là et que le monde glisse inexorablement vers un autre mode de relations…

Dans un tel contexte tout peut arriver et même le pire, comme à Hiroshima qui aurait pu, aurait dû être évité: Une fois de plus je vais oser vous dire, ce dont personne n’ose vous prévenir : il est possible que ce que l’on sait de Zelensky, la manière dont on le sait drogué à mort, cocainomane presqu’autant que l’ex-président de la Géorgie Saakachvili, terrorisé par un entourage d’extrême-droite armé, qui hier manifestait à Kiev en soutien aux néo-nazis d’Azov, paranoïaque sur son propre entourage, n’ai pas atteint l’irresponsabilité totale, mais il est possible que Zelensky et l’Ukraine soit une grenade dégoupillée à côté d’une centrale nucléaire et personne ne peut en prendre le risque. Après le rapport d’Amnesty international quand lors d’une allocution diffusée ce vendredi sur les réseaux sociaux, le président ukrainien dénonce les agissements de l’armée russe en les accusant de réaliser des frappes près d’un réacteur de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, la plus grande d’Europe. Et que les Russes nettement moins fous que ces gens là dénoncent les radicaux terroristes ukrainiens, il faudrait s’interroger au moins sur vers où tout cela nous mène…

L’appel pathétique aux dirigeants chinois de Zélensky et Porochenko disent assez le fiasco de l’opération ukrainienne comme celle de Taiwan et l’état réel de ceux à qui comme Ben Laden et les autres le capital occidental prétend faire mener des guerres par procuration…

Jusqu’à quand les partis politiques français se feront-ils complices de cette farce qui risque de tourner à la tragédie de plus en plus ?

Danielle Bleitrach

Illustration: c’est déjà l’invraisemblable Nancy Pelosi qui a présenté la “créature” des USA à la chambre des représentants. Hier nous avons expliqué les “affaires” du couple Pelosi, mais avec cette démocrate les scandales sont quotidiens et ils témoignent tous du caractère hors sol et privilégié de cette “élite” démocrate. Biden qui malgré les frasques de son fils Hunter, et sa participation à toutes les entreprises douteuses ukrainiennes, joue au contraire une proximité avec la communauté noire et la classe ouvrière a perdu pied dans toutes les réformes en faveur des couches populaires.

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