Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Et si on parlait de choses sérieuses ? le panier de la ménagère…

Marianne voudrait que je profite de l’été pour ouvrir une rubrique cuisine dans notre blog. Elle sait à quel point le cinéma, la marche, les bavardages dans l’agora marseillaise, la nage et les petits plats issus de mes expéditions sur les marchés de Provence, font partie de mon quotidien au même titre que mes indignations face aux folies géostratégiques et à l’irresponsabilité des “élites” ou supposées telles. C’est parce que j’aime ce quotidien et le partager avec des gens “qui ont si peu de colère” qu’ils se détournent tant qu’ils le peuvent de ceux qui veulent être vus sur la photo et prétendent se distinguer des autres en appelant ça “la culture”. J’aimais le temps où ceux qui ont si peu de colère se sentaient forts tous ensemble, ils intervenaient et ils donnaient à la politique le réalisme poétique que l’on trouve chez Pasolini. Ils arrivaient presque à dompter le narcissisme des intellectuels, à les détourner de leur nombril et ils bénéficiaient d’un savoir jusqu’ici réservé aux rois et courtisans. Ils apportaient une vision inconnue et tout cela s’est dégradé avec Mitterrand, la cour a repris ses droits, le narcissisme avec… C’est devenu bavard, ennuyeux, “édifiant”… Alors que dans ce moment de rencontre, j’avais connu une manière de lier les âges de la vie, le subjectif, l’objectif, la lutte des classes et le bonheur d’une sieste d’été sous les pins odorants et le sel sur la peau après un bain, autant qu’une esthétique “élitaire pour tous”.

Chaque nation, chaque région apportait ses trésors et moi c’était un mélange d’Europe de l’est et de la méditerranée, cette civilisation pastorale, avec ses ports, ce monde dont je ne sais qui en parlant de la Grèce a dit que c’était des rois et des chèvres sur du marbre…

La cuisine que j’aime doit parler de cet art de faire avec le peu que l’on a. Alors si vous avez vous aussi des recettes, ne vous gênez pas pour les transmettre, c’est un peu comme pour les expositions, le cinéma, le plaisir c’est aussi d’en parler.

Aujourd’hui je vous propose des endives braisées au miel, au jus d’orange et aux crevettes.

Vous prenez des endives, moi je récupère celles que le marchand de légume vend à petit prix en ce moment, parce qu’elles ont trop poussé, et je les enlève de leur tronc amer, je les lave et recompose des paquets que je mets à braiser dans un peu d’huile d’olive.. D’abord à feu vif puis en baissant un peu. J’ajoute une grosse cuillerée à dessert de miel pour qu’elles soient caramélisées et quand elles sont à point je jette dessus le jus de deux petites oranges. L’une d’elle doit être bio puisque j’en prélève une partie de l’écorce que je taille en petits filets blanchis pendant 5 minutes dans l’eau bouillante, du sel et du poivre et qui viennent décorer le plat.

Vous pouvez servir l’ensemble que vous avez fait réduire ou le congeler. Dans tous les cas, pour compléter ce plat, vous pouvez acheter un sachet de crevettes congelées au curry que vous faites cuire (attention les crevettes doivent être rouges mais pas trop cuites) et vous mélangez le tout au moment de déguster. On peut aussi cuire à part dans une autre poêle, crevettes, gambas que l’on trouve, en les assaisonnant d’ail et de curry, de persil haché.

Par ailleurs, toujours dans le cadre de mes rapines de l’été je me suis préparée des quantités de sauce tomate, en raflant les tomates au rebut parce que trop mures mais pas corrompues… mon marchand de légumes qui travaille avec le local, m’en a livré un stock, trois cagettes et trois autres d’autres légumes en quantité, aubergines, courgettes, échalotes, oignons, pommes de terre, le tout pour 20 euros quand il a fermé pour huit jours. Je vous raconterai un autre jour la manière dont je les ai utilisés, tout ce que je puis vous en dire c’est que c’est bon et que c’est presque du régime.

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1 Commentaire

  • Girard
    Girard

    Non, non, non, l’endive est amère quand elle est de qualité, l’ajout de miel, de sauce soja permettent d’en limiter le ressenti pour qui n’apprécie pas l’amertume mais, comme nombre de produits, l’endive est amenée à être compatible avec tous les palais,toutes les cultures alimentaires. Il devrait y avoir un front de défense de l’endive en pleine terre…
    Sinon c’est l’été, le temps du taboulé dont voici une recette qui ne nage pas dans la semoule avec un goût authentique https://lemondeculinairedesamia.com/veritable-taboule-libanais/

    mais également plus près, le waterzoi de poissons, https://www.cuisinedenotreterroirfrancais.com/waterzoi-de-poisson.php, histoire de….

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