Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Liban : le navire accusé par Kiev de transporter du blé volé est arrivé en Syrie

Kiev dans ses diktats habituels, son arrogance, son refus de négocier et son art de faire payer à son propre peuple les profits de ses oligarques sous parapluie nord américain est de moins en moins crédible, y compris aux USA. La saisie du navire accusé par le régime ukrainien de contenir du blé volé par la Russie dans les zones occupées aura duré moins de cinq jours et la levée se sera faite sans un mot d’explication. Le bateau est reparti du Liban vers la Syrie.La morale de l’histoire c’est que de plus en plus tout le monde s’en fout autant que du premier milliard de nancy Pelosi et que c’est une bonne chose de ne plus se préoccuper de ces braillards bellicistes qui sont en train de se prendre une raclée, simplement il ne faut plus leur accorder les moyens de la guerre. (note de danielle Bleitrach)

La saisie du navire syrien accusé par Kiev de contenir du blé ukrainien volé par la Russie dans les zones occupées en Ukraine n’aura duré que 5 jours au Liban. Il a quitté Tripoli pour la Syrie ce jeudi. Sans explications particulières des autorités libanaises, le Laodicée a été autorisé à repartir. La décision a provoqué la colère de Kiev qui y voit un encouragement pour la Russie à spolier les denrées agricoles ukrainiennes. Mais ce que ne dit pas Kiev, c’est la manière dont le peuple ukrainien a été spolié de ses terres qui sont désormais possédées par de grandes sociétés occidentales et avec l’aide d’oligarques ukrainiens en sortent la profuction sans le moindre profit et le Liban lui-même la proie depuis pas mal de temps d’intérêts déchaînés n’ignore pas à qui ils ont comme interlocuteurs réels.

Des inspecteurs turcs vérifient une cargaison de blé exportée depuis l'Ukraine vers le Bosphore.
Des inspecteurs turcs vérifient une cargaison de blé exportée depuis l’Ukraine vers le Bosphore. (Crédits : Reuters)

L’agence officielle libanaise ANI rapporte que le navire nommé Laodicée avait  « quitté jeudi le port de Tripoli au Liban à 8H00 du matin » après décision de la justice libanaise et du port de Tripoli.

Les accusations contre ce bateau provenaient directement de l’ambassade ukrainienne au Liban qui affirmait que le bateau a été chargé depuis une région ukrainienne occupée par l’Armée russe. Les diplomates ukrainiens disent avoir des preuves de ces méfaits.

Averti par les Ukrainiens et des pays occidentaux, le procureur libanais Ghassan Oueidat avait décidé samedi de saisir le Laodicée et avait diligenté une enquête sur son parcours et sa marchandise. Cependant, dès samedi, des fonctionnaires libanais avaient fait état de la conformité  des documents présentés par les marins du navire.

Déception de Kiev

Kiev s’est déclarée « déçue » par la décision des autorités libanaises qui, selon la diplomatie de Kiev, incite la Russie à « poursuivre en toute impunité le vol dans le sud de l’Ukraine temporairement occupé ».

« Nous appelons la partie libanaise à annuler sa décision (…) et à prendre des mesures pour empêcher de nouvelles tentatives d’utiliser le Liban pour expédier du grain ukrainien volé (…) L’Ukraine a toujours fait des efforts pour soutenir la sécurité alimentaire du Liban, étant parmi les premiers exportateurs de produits agricoles vers ce pays en 2021 », s’est exprimé le ministère ukrainien dans un communiqué.

Il serait d’autant plus crédibles s’ils n’avaient pas livrés leurs propres terres au grands trusts de l’agroalimentaires etatsuniens et européens et si le peuple ukrainien n’en était pas spolié..

Trois multinationales américaines ont acheté 17 millions d’hectares de terres arables en UkraineÀ titre de comparaison, l’Italie compte 16,7 millions d’hectares de terres agricoles. Donc 3 entreprises américaines Les États-Unis ont acheté une superficie cultivée plus grande que dans toute l’Italie. En outre, il s’agit de plus de la moitié de toutes les terres disponibles pour la culture en Ukraine.Les sociétés ayant des capitaux américains impliquées dans l’achat sont Monsanto, Cargill et Dupont. Parmi les principaux actionnaires de ces sociétés figurent Blackstone, Blackrock et Vanguard.

. Les Russes en revanche qui ont eux-mêmes leurs propres oligarques sont contraints pour rendre crédible leur opération spéciale de restituer les profits des ventes sous forme d’équpements et de rec onstruction. Un autre fait qui rend peu crédible la protestation de Kiev est le fait que l’on découvre que ce qui est le plus dangereux pour le transport du blé par voie maritime est la manière dont les Ukrainiens ont mis des mines dans toute la mer noire.

Moscou utilise les céréales et le gaz pour dénoncer l’absurdité des sanctions

Depuis le début du conflit, l’Ukraine dénonce avec constance la politique russe de spoliation des denrées agricoles et la destruction d’infrastructures cruciales au stockage ou à l’exportation de céréales comme des silos alors qu’eux mêmes bombardent les zones conquises par les Russes, des silos voir plus dangereux encore. Entre 20 et 25 millions de tonnes de céréales ukrainiennes stagnent encore dans les ports ukrainiens sous blocus de la marine russe disent-ils mais on découvre qu’en fait le blocus naval tient aux mines intallées par les Ukrainiens et la difficulté liées aux sanctions qui si elles ne concernent pas officiellement les céréales en fait rendent impossibles toute transaction. Une situation qui contribue à faire flamber les cours des céréales et menace de famine des millions de personnes dans le monde arabe et en Afrique, tout en privant Kiev de recettes vitales, estimées à 10 milliards d’euros pour ce stock total. Les Russes ont des débouchés potentiels mais les ukrainiens n’en ont pas et cela touche directement le portefeuille des oligarques et des grandes multinationales.

Néanmoins, un accord signé le 22 juillet entre Russes, Turcs et Ukrainiens prévoit une reprise des exportations de céréales ukrainiennes par des couloirs maritimes en mer Noire. Le trafic céréalier depuis l’Ukraine est toutefois loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant-guerre. Les premiers navires quittent au compte-goutte les quelques ports ukrainiens autorisés dans un climat de grande tension tant la côte ukrainienne est devenue dangereuse grâce en grande partie aux ukrainiens et à leurs alliés de l’OTAN comme le soulignent les Russes qui affirment respecter les termes de l’accord.

(Avec AFP)

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