Jean Luc Pocker, notre nouveau collaborateur nous présente ainsi sa traduction : Un autre article pris sur le Tehran Times qui vient documenter la vanité des illusions occidentales sur l’isolement de la Russie.
J’ai aussi travaillé pendant une période trop courte (12-16 mois) en Turquie au début du millénaire, juste avant que Erdogan ne devienne officiellement premier ministre. Les militaires était alors sur la défensive et n’ont pas réussi à tenir beaucoup plus longtemps les rênes du pouvoir. Mais à l’époque le processus d’adhésion à l’UE était un sujet d’importance, pour les deux bords. J’en discutais parfois avec certains de mes interlocuteurs en essayant modestement de leur représenter que la démarche, en plus d’être vouée à l’échec, était erronée dans ses fondements. Il était à l’évidence plus intéressant pour eux de chercher à capitaliser sur les échanges économiques alors en plein développement avec la Russie (d’où j’arrivais) et leur communauté de destin avec l’Iran pour former un bloc économique alternatif, dans une démarche de monde multipolaire. Il s’agissait bien sûr de vœux tout à fait gratuits à l’époque, mais c’est peut-être ce que nous voyons se développer aujourd’hui. D’accord, c’est de la géopolitique, et rien de tout ça ne nous rapproche d’une remise en cause de l’organisation capitaliste qui reste celle de tous les pays impliqués. Mais nous croyons tous les deux, je pense, qu’un monde multipolaire est préférable à un monde que la folie du néo-libéralisme occidental voudrait homogénéiser sous son hégémonie ! jean luc Picker
Tout à fait d’accord et ce d’autant plus que comme je l’ai souvent expliqué et annoncé dans un livre (les Etats-Unis de mal empire, ces leçons de résistance qui nous viennent du sud, Aden edition, 2004, traduit en espagnol par les éditions josé Marty de la Havane, 2006), grace à un rapport au sommet des non alignés présenté par Fidel Castro en 1983, j’avais été éclairée par ce grand visionnaire qu’était Fidel sur les nouveaux rapports sud-sud par rapport à la crise du capital. Nous y sommes. j’ajouterai que le paradoxe de ces routes qui sont impulsées à la fois par le gaz russe et les sanctions, mais aussi par la route de la soie chinoise est qu’Israël est aussi un axe de passage de cette dernière vers l’Afrique et que les Chinois et les Russes agissent de telle sorte qu’il y ait effectivement une autre alternative pacifique pour la coexistence Israélo-palestinienne, un autre moyen orient encore faut-il avoir le courage de mesurer les changements historiques qui se produisent et s’accélèrent. Ce dont Macron et son numéro d’arrogance colonialiste en Afrique n’a pas la moindre idée. (note de danielle Bleitrach,
Article par Ebrahim Fallahi
Publié dans Tehran Times 15 juillet 2022
https://www.tehrantimes.com/news/474677/INSTC-A-sanction-proof-route-with-great-economic-prospects
Il y a quelques jours la première cargaison Russe en route pour l’Inde est arrivé en Iran en suivant la route du CTINS. Près de 22 ans après le lancement de l’initiative, cette nouvelle démontre la viabilité de ce corridor de transit protégé des sanctions.
Le transport de marchandises suivant le CTINS est entré dans sa phase opérationnelle après le succès de la phase d’essai commencée en juin. Le test a vu une cargaison de bois à bord de 2 conteneurs de 40 pieds partir de St Pétersbourg et être déchargée dans le port de Nhava Sheva en Inde. Passant par le port d’Astrakhan dans le sud de la Russie puis les ports iraniens d’Anzali sur la mer Caspienne et de Bandar Abbas sur le Golfe Persique, le chargement est arrivé à bonne destination sur la côte Ouest de l’Inde début juillet.
Genèse du CTINS
L’idée de ce corridor multimode, utilisant voies maritimes, ferroviaires et routières pour le transport de marchandises entre l’Est de l’Europe et l’Asie du Sud a germé lors de discussions entre l’Iran, la Russie et l’Inde pendant la Conférence Europe Asie du Transport à Saint Pétersbourg le 12 septembre 2000, faisant suite a un accord préliminaire signé plus tôt en mai.
De nombreux pays ont ensuite manifesté leur intérêt pour le projet. A l’heure actuelle, les signataires formels comprennent la Turquie, l’Oman, la Syrie, la Biélorussie, l’Ukraine, le Tadjikistan, le Kirghizistan, le Kazakhstan, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, tandis que le Pakistan, le Turkménistan et l’Afghanistan ont exprimé leur intérêt pour être connecté au corridor.
Dans les premières années, le projet a évolué lentement, les pays concernés se concentrant sur l’amélioration des infrastructures destinées à supporter le corridor. Mais avec la signature en 2015 du traité de libre-échange au sein de l’Union Economique Eurasienne (EAEU), le programme a pris de la vitesse. Malheureusement, de nombreux facteurs extérieurs en ont ensuite de nouveau ralenti la mise en place. Les sanctions réimposées à l’Iran par les Etats-Unis, la stagnation économique globale, le conflit du haut Karabach et la pandémie se sont ligués contre lui.
L’intensification du conflit en Ukraine et surtout les sanctions internationales imposées à la Russie donnent maintenant une toute autre envergure à l’entreprise, exposant clairement l’intérêt vital et stratégique de cette alternative logistique au transport entre l’Est de l’Europe et l’Asie.
Utilité du CTINS
A l’évidence, le corridor offre une voie bien plus rapide, avec une optimisation du rapport qualité/prix. Mais il a un autre avantage capital aux yeux de tous les pays impliqués, et en premier lieu, bien sûr, la Russie et l’Iran placés sous le coup de sanctions états-uniennes : en évitant le passage par les eaux internationales et en particulier le canal de Suez, il se place à l’abri de telles mesures.
En termes de coûts, une étude récente de la Fédération des Associations de Transporteurs de l’Inde (FFFAI) estime que le CTINS « est 30% moins cher et 40% plus rapide que la route par le canal de Suez ».
Pour la partie iranienne, le corridor revêt une signification encore plus centrale étant donné sa démarche actuelle pour transformer son statut de partenaire préférentiel avec l’EAEU en participation à part entière à l’accord de libre-échange. C’est dans ce sens que la république islamique a pris les mesures qui s’imposaient pour développer les infrastructures nécessaires à l’implémentation du corridor sur terre comme sur mer. Avec 5 axes ferroviaires et routiers desservis par le corridor, l’impact sur les échanges internationaux sera majeur pour l’Iran.
Au début de ce mois, la Compagnie Maritime de la République Islamique d’Iran (IRISL) a annoncé avoir alloué 300 conteneurs au transport de marchandises entre la Russie et l’Inde. Ces conteneurs sont destinés à assurer la première phase du programme, en véhiculant des commodités russes à destination de l’Inde à travers le CTINS et la mer Caspienne : « Nos plans initiaux, pour la première phase, reposent sur 300 conteneurs qui transporteront des cargaisons vers la Russie. Si la demande augmente, nous augmenterons le contingent proportionnellement » ont-ils déclaré.
La mise en service du CITNS est une excellente nouvelle pour tous les pays impliqués. Dans le contexte des développements récents impactant le commerce international, il est essentiel pour tous les pays de l’accord de faire tout ce qui est nécessaire pour que cette route vitale reste ouverte et pour la développer encore plus avant.
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etoilerouge
Sous l’imperialisme capitaliste comme l’a démontré brillamment Lénine il ne peut y avoir concurrence comme ds la phase première du capitalisme. De ce fait et ss la pression permanente des nécessités de concentration des capitaux et conséquemment ‘abaissement du taux de profit tte solution des pays et peuples non impérialistes au sens de Lénine (5 conditions) seheurtent à celui ci. La guerre est la poursuite de la politique par d’autres moyens. Les blocus,les révolutions blanches oranges bleues quui ne changent rien ds l’ordre de la propriété donc des classes sociales,fausses solutions,vraies guerres sociales, st des moyens de l’imperialisme en dernier recours avant laguerre tt court. La géopolitique seule se heurtera à cette réalité. Les luttes pour le socialisme partout et au sein de l’empire st seules capables de renverser la table en faveur de la paix des échanges ts azimuths du respect des cultures de l’égalité et son long chemin social.