Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky limoge la procureure générale et le chef de la sécurité en raison de soupçons de trahison

Alors que les services britanniques sont obligés de désavouer les rumeurs concernant les diverses maladies dont serait affligé Poutine et que leurs équivalents US emettent une prudente réserve sur les coups d’Etat le menaçant, notre désinformation nationale poursuit sur sa lancée. A coup de néo-nazis, d’espion du KGB et de porte-parole de l’OTAN, épaulés par des spécialistes de la Russie qui haissent leur objet d’étude, ils continuent à diffuser leurs fake-news et à faire du pitre-Oligarque Zelensky le héros unanime d’un peuple épris d’indépendance. Mais bientôt il n’y aura plus que ces médias et Vincent Boulet, l’homme du secteur international du PCF, pour croire en pareil régime. Visiblement Zelensky lui-même n’y croit plus et ceux qui ont commandé le nettoyage sont probablement les Etats-Unis maitres réels du pays et dont Zelensky n’est que la marionnette. Notons que le chef de la sécurité est celui qui a réalisé le montage des panamas papers qui ont révélé la fortune mise à l’abri de Zelensky. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Franceinfo – Il y a 34 minRéagir|

La procureure générale, a notamment dirigé l’enquête sur les atrocités présumées commises au début de l’invasion par les forces russes dans la ville de Boutcha, banlieue au nord-ouest de Kiev.©

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a limogé dimanche 17 juillet la procureure générale Iryna Venediktova et le chef des services Ivan Bakanov de sécurité du pays en raison de soupçons de trahison de certains de leurs subordonnés au profit des Russes. Les autorités ukrainiennes enquêtent sur plus de 650 cas de soupçons de trahison de responsables locaux, dont 60 dans les zones occupées par les forces russes et prorusses, a expliqué le chef d’Etat lors d’une conférence de presse.

Il s’agit en fait de deux alliés très proches avec qui le président avait mené campagne pour son élection (rappellons que son programme promettait la paix avec la Russie et le Donbass et la lutte contre la corruption endémique).

C’est un véritable coup de tonnerre politique qui a eu lieu dimanche soir, à Kiev, avec la publication de deux décrets présidentiels, qui limogent Ivan Bakanov et Iryna Venediktova, respectivement numéro un du SBU, les services secrets, et du parquet national.

Ces deux décisions interviennent alors que l’État ukrainien semble en train de commencer le grand ménage dans ses services de renseignement et dans l’appareil judiciaire, où l’on dénombre des dizaines, voire des centaines de cas de trahison et de collaboration avec les services russes. Ce sauve qui peut illustre le caractère pour le moins fantaisiste des nouvelles qui nous parviennent sur l’est et le sud du pays et l’accueil réservé à l’armée russe.

Décisions en cascades

Volodymyr Zelensky a justifié ces décisions en déclarant que 651 procédures criminelles pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi avaient été engagées à l’encontre d’employés de ces deux institutions.

Ce week-end encore, un haut-responsable du département Crimée du SBU a été arrêté, accusé d’être un espion du FSB russe. Par ailleurs, l’exécutif rend le SBU responsable d’un sabotage de la défense du sud de l’Ukraine en février et du fait que des dizaines d’agents aient fait défection, notamment à Kherson, et soient passés à l’ennemi en territoire occupé. 

Ainsi, dans le décret qui limoge Bakanov, l’ami de jeunesse de Zelensky, son associé de toujours, la présidence dénonce un « manquement aux devoirs et obligations du poste, qui a causé la perte de vies humaines ».

van Bakanov est comme un frère pour Volodymyr Zelensky. Les deux hommes sont des amis proches depuis leur adolescence. Bakanov, juriste de formation, est devenu l’associé de Zelensky au sein de sa société de production audiovisuelle,

C’est aussi lui qui a monté le système de sociétés offshore du clan Zelensky, révélées l’an dernier dans les Pandora Papers. 

En 2019, lorsque Volodymyr Zelensky se lance dans l’aventure présidentielle, Ivan Bakanov devient un rouage incontournable de sa campagne : il est le créateur du parti politique « Serviteur du Peuple ». 

Aucune expérience dans le renseignement

Zelensky élu, c’est encore à Bakanov qu’il fait confiance en le nommant patron du SBU, les services secrets, alors que son ami d’enfance n’a aucune expérience dans le domaine. 

Résultat, le bilan de Bakanov à la tête des services secrets est extrêmement contrasté : selon plusieurs sources, il a fait preuve de dilettantisme et a délibérément saboté les nécessaires réformes du SBU. 

Les services sont pléthoriques, avec plus de 30 000 employés… ce qui les rend fortement perméables à la corruption et à l’influence russe. 

Ivan Bakanov a d’ailleurs nommé en 2020 des cadres du SBU qui se sont révélés être des agents double du FSB, notamment dans la région de Kherson : la responsabilité de la perte du sud du pays cet hiver pourrait être imputée à ses décisions.

Dans ce contexte de chasse aux taupes russes, Volodymyr Zelensky se voit forcé de sacrifier deux de ses plus proches alliés, qui ont accompagné son ascension politique en 2019.

La procureure générale, a notamment dirigé l’enquête sur les atrocités présumées commises au début de l’invasion par les forces russes dans la ville de Boutcha, banlieue au nord-ouest de Kiev, devenues aux yeux de l’Occident un symbole des “crimes de guerre” russes en Ukraine. Il faut rapprocher ces nouvelles de la découverte de la propagation de fausses nouvelles sur les supposés crimes russes de la part de la représentante de l’Ukraine à l’ONU.

“Un si grand nombre de crimes contre les fondations de la sécurité nationale et les liens établis entre des responsables ukrainiens en charge de l’application des lois et les services spéciaux russes posent des questions très sérieuses aux dirigeants concernés”, a déclaré Volodymyr Zelensky. “Chacune de ces questions recevra une réponse”, a-t-il ajouté en réitérant sa confiance en la victoire ukrainienne et ses appels de fond. Alors que beaucoup de responsables s’interrogent sur la manière dont l’envoi d’armes et de fonds sont détournés par la corruption ambiante.

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2 Commentaires

  • Girard
    Girard

    Bonjour,
    https://www.intelligenceonline.fr/renseignement-d-etat/2022/01/28/ivan-bakanov-le-producteur-de-sitcoms-devenu-maitre-espion,109729341-art

    Ce morceau d’article expose sans doute l’une des raisons de l’éviction de proches par Zélinsky.
    La guerre totale et jusqu’au bout contre la Russie, celle-là n’a réellement jamais cessé y compris de la contre révolution à l’Est.

    D’évidence , j’aime cette citation, qui paie les musiciens choisit la musique, Biden et , non pas le président bis de l’Ukraine, il en est le chef suprême. En début d’année les hommes du président Biden exigent une réforme du SBU, services secrets locaux

    Six mois plus tard, Zélinsky obtempère et va en sacrifier son meilleur poto, celui qui a sa petite affaire en Espagne, enfin petite, nul ne le sait, les comptes ne sont pas présentés, ni publics…

    Il va y avoir de bonnes âmes, les ténors de l’U.E pour y voir là un encouragement dans la lutte contre la corruption, condition pour accéder au saint des saints et le tout avec l’aval du charlatan en droits de l’homme, Mister Biden.

    Doux rêveurs, vrais menteurs, ces gens là se foutent de la corruption, ils la pratiquent selon le vieil adage, pendant les affaires les affaires continuent.
    Ils veulent nous jouer le capitalisme à visage humain, l’humain un petit peu mais pas trop, juste ce qu’il faut pour duper le péquin.

    Alors que vise Zélinsky, quelques heures après avoir annoncé qu’un million d’hommes allaient marcher triomphalement face aux missiles et aux chars. Un million d’hommes pour combien de cercueils, de familles anéanties et de plus, combien de “malgré nous” dans ce million qui, devant un pillage et une disparition du matériel militaire, devront peut-être se résoudre à la fronde et au lance-pierres. Si ce million de morts vivant doit exister, plaignons veuves et orphelins.

    Zélinsky révèle , sans doute et avant tout, que sa ligne otanesque ne fait plus l’unanimité pour peu qu’elle l’ait faite un jour, il s’est fait élire pour aller à la paix, n’est-ce pas…
    Possible également que la vérité soit bien moins plaisante, nombre de citoyens d’Ukraine et surtout du Donbass sont fatigués de cette guerre et pour beaucoup , ne peuvent compter que sur eux-mêmes tant l’état ukrainien croule sous la corruption et les a abandonnés bien avant le début du conflit d’ailleurs.

    De là, quelques reportages se font l’écho de population pro russe refusant de quitter les lieux, voulant y retourner, se sentant plus en sécurité avec l’agresseur à ses côtés, quand on parle la même langue, que l’on partage la même culture, que l’on a vécu en toute amitié et protégé par l’Union soviétique faudrait-il faire table rase…

    Biden veut que ça dure, d’abord l’industriel militaire le subventionne lui et ses campagnes et reclassements et un Biden qui ensuite l’actionnaire à travers l’industrie de mort et le comble de commandes.

    Biden ne veut pas la paix, ne veut pas négocier cela doit durer, affaiblir la Russie, menacer la Chine, l’Iran tout en s’agenouillant devant un roi mage du pétrole, tueur à ses heures.

    La crise du capitalisme particulièrement aux States est son corolaire, la guerre pour durer et empirer.

    Si Biden veut, l’Otan fait, si l’Otan ordonne, l’U.E suit et s’engouffre dans un piège mortel et ce et avant tout avec l’addition aux peuples en finale.

    Donc Biden dit à Zélinsky, “il y a des espions chez toi”, mais on peut penser également qu’il lui sussure à l’oreille, “si des gars de chez toi veulent négocier, il faut les châtier, là et maintenant”.

    Et le comédien, qui pourra toujours se réfugier dans son immobilier de luxe à Londres, apéro avec Boris à la clé, flingue son meilleur homme d’affaires, euh, camarade pardon.

    Les loups ne se bouffent pas entre eux mais quand vient la famine, si et là, cela semble bien se dessiner.

    Donc le Président des Etats-unis veut une réforme des services secrets, il s’agit, sans doute également du dernier hochet de Zélinsky, la dérussification.

    C’était déjà l’objet , en partie du Maidan, faire de l’ukrainien un bon petit européen, sans histoire, sans passé, sans avenir autre que soumis à l’ordre nouveau.

    Vous noterez au passage que la presse libre française nous a livré cette affaire qui illustre la souffrance du peuple russe, il n’y a plus de frites MAC.DO. C’était cela le goût de la liberté, ben merci…

    Biden purge enfin Zélinsky, pour l’instant il est encore utile mais si le million d’hommes et leurs lance-pierres ne peuvent changer la donne et faire durer le plaisir alors il doit bien y avoir un homme de l’ombre pour prendre la relève.

    Pendant ce temps, des ahuris veulent rebaptiser un texte de loi de Macron, politiques de bac à sable, politiques qui ne savent pas ou ne veulent pas savoir que d’ailleurs certains mots tuent.

    Un texte portant l’exigence de l’arrêt d’envois d’armes en Ukraine, la dénucléarisation militaire, l’urgence d’une sortie de l’Otan, la nécessité pour la France d’indépendance en tous domaines à commencer par sa politique extérieure avec , on s’en doute, une sortie de l’outil du capital, leur Union européenne.

    Pourquoi le PCF , ses députés sont -ils à ce point muets, ligotés par la Nupes et les alliances contre nature qui la composent , parce que ce n’est ni le jour ou l’heure, si souvent entendu le long de carrières militantes?
    Parce que le PCF est -il le seul parti sur Solidnet à n’y positionner aucun texte, aucune analyse politique, pourtant on y retrouve le KKE et KPRF, en désaccord mais ils sont là, communistes.

    Pendant ce temps la presse titre:

    “Emmanuel Macron va présenter une nouvelle loi de programmation militaire et repenser le dispositif en Afrique”.
    C’est la guerre, le ressort du capital, l’impérialisme repensé pour mieux écraser et piller.

    Et le PCF est muet.

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  • Xuan

    A noter : France TV info a aussi relevé cette mise au placard, et les commentaires des lecteurs sont de plus en plus nombreux à dénoncer Zélensky, son commanditaire et l’asservissement atlantiste de notre pays.
    Pour les impérialistes, l’affaire n’est pas rentable et il devient difficile de dissimuler.
    Vous avez raison de citer Vincent Boulet, la critique devrait être ciblée.

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