Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Je ne suis d’accord avec personne dit cet ami grec(1)

hier un ami grec m’a téléphoné et je reproduis ici ce qu’il m’a dit

je suis seul mais je prends mes responsabilité et je dis ce que je crois juste, je ne peux pas faire comme ceux nombreux qui savent que j’ai raison et qui par discipline de parti restent silencieux… pour la première fois je ne suis pas d’accord avec le KKE. Oui Poutine a eu raison d’aller affronter le fascisme ukrainien et l’OTAN. Il ne pouvait pas faire autrement… Et ceux qui jouent à dénoncer les deux impérialismes sont condamnés à renforcer l’OTAN et l’impérialisme sur son déclin.

Il a ajouté, je ne veux pas dire que je suis d’accord avec Poutine, je ne suis d’accord avec personne, parfois je me dis que je ne suis plus d’accord avec moi-même. Mais ce que je sais c’est que toi Danielle qui en prend plein la gueule depuis plus de trente ans, j’ai envie seulement d’en prendre plein la gueule à tes côtés, je revendique cet honneur de communiste. Si des communistes français en particulier ces faux culs des Bouches du Rhône que je connais bien (il a jadis milité dans cette fédération) veulent que je le leur dise de vive voix tu peux leur donner mes coordonnées.

Il a ajouté “ce qui se rapproche le plus de ce que je pense c’est le texte sur les travailleurs italiens lançant la grève contre la guerre” que tu as publié dans ton blog.

Mon ami grec, sache qu’il est plus facile d’être un communiste grec qu’un Français même si certains “sociaux démocrates français” retrouvent les vertus du KKE pur excuser leur trahison, le parti communiste grec et le syndicat PAME s’oppose au transfert d’armes à l’Ukraine et ne cède rien sur l’OTAN, alors que nos liquidateurs et autres fans de la social démocratie en sont comme Melenchon leur héros à approuver l’envoi des canons César et l’ineffable Vincent Boulet au nom du PCF à proclamer le droit des ukrainiens à avoir des régiments nazis et recevoir les armes de l’OTAN, il les supplie simlement d’avoir la getillesse de tolérer les communiste, de ne pas les torturer… On ne saurait être plus minables (1).

voilà des témoignages comme ça j’en reçois des nombreux, de France et d’ailleurs… A côté de ceux et celles qui m’expliquent que je n’ai pas le sens du collectif pour le plus souvent préserver la droite, les vendus et sacrifier depuis tant d’années ceux qui ont tenté de résister… En nous sacrifiant nous, ils commettent une injustice mais visiblement ils s’en moquent d’être injustes mais il y a pire: ils donnent de plus en plus de force à la collaboration de classe jusqu’à ce que mort s’en suive.

Je suis plus qu’eux convaincue de la nécessité d’un parti communiste et de ne pas jouer la politique du pire, mais je sais aussi que le peuple français ne pardonnera jamais à ceux qui sont en train de les mener dans la pire des aventures, la guerre et le fascisme, par lâcheté plus encore que par incurie théorique et politique, cette débâcle intellectuelle et militante entretenue depuis tant d’années.

Danielle Bleitrach

(1) illustration : photo: comment Churchill écrasa la résistance grecque en 1944 en se servant des anciens nazis et en criminalisant les communistes. Les partisans de la Grèce avaient combattu aux côtés de la Grande-Bretagne contre les nazis, libérant une grande partie de leur pays. Le 8 mai 1945, les successeurs de Hitler signèrent la capitulation de l’Allemagne. À ce stade, la Grèce était déjà libérée depuis six mois. Pendant plus de trois ans, le peuple grec avait mené une résistance de masse contre les occupants fascistes – les Italiens, les Bulgares et surtout les Allemands – au cours de laquelle il avait fait preuve d’un courage héroïque face à une terreur sans bornes. Pourtant, une nouvelle terreur commençait à frapper le pays ; car tandis que les collaborateurs [des nazis] conservaient leurs postes à la tête de l’armée, de la police et des organismes du pouvoir d’État, les partisans étaient à nouveau persécutés, déportés et exécutés. Pendant de longues années, jusqu’en 1974, la résistance grecque a été présentée comme une entreprise criminelle par les gouvernements successifs. Si la Résistance a finalement été reconnue en 1982, elle ne fait toujours l’objet d’aucune commémoration officielle et il a fallu la force du KKE pour refuser de céder et conserver cette mémoire vivante, aujourd’hui la répression est repartie de plus belle et c’est pour cela que l’on peut être en désaccord avec la KKE mais personne n’osera lui donner des leçons d’antifascisme. Ils n’ont rien à voir avec les liquidateurs du PCF, les Vincent Boulet, ceux qui ont utilisé l’appareil du PCF pour trahir la classe ouvrière et renforcer les nazis et l’OTAN.

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