Marianne me dit face à mon enthousiasme pour le discours papal: “mefie-toi, nous sommes dans un temps où certains esprits ne voient qu’un point de leurs combats et dans ce cas il y aura certainement des gens pour te reprocher d’approuver un discours contre l’avortement.” Elle n’a pas tort… Il y a une tendance incontestable de l’époque à ne voir que ce que l’actualité la plus immédiate désigne, un effet loupe qui va avec ce que je critique par ailleurs, une absence de curisosité pour ce que l’on ne perçoit même plus quelle que soit l’importance du fait. Pourtant, entre nous si un pape était pour l’avortement, il n’y aurait plus de pape, plus d’église et ouvrir le dialogue avec lui doit se faire pour lui comme pour les autres religieux sur la base de la laïcité . Tout ce que l’on peut faire devant l’affirmation que le foetus est une personne, c’est lui répondre ce que Fidel Castro a dit à Jean Paul II: “vous et moi sommes mal placés pour légiférer dans ce domaine, nous pourrions utilement demander leur avis aux femmes cubaines”. Je suis sure que Raoul a su dire la même chose à François.
Cela dit la remarque de Marianne est judicieuse, beaucoup de gens sont ainsi, peut-être cela fait partie du basculement vers une autre civilisation, nous avons quitté l’ère Gutenberg pour entrer dans le monde du digital, des selfies, des posts de trois lignes et des techniques du pire des management appliqué à la politique. Le vocabulaire et la perception de l’espace et du temps se raréfie alors même que l’espèce humaine accède à l’univers et à une découverte de plus en plus profonde de ses mystères. Comment traduire des algorithmes, des équations ?… la contradiction forces productives/ rapports de production se traduit par cette incapacité peut-être temporaire, peut-être définitive pour les êtres humains, la jeunesse, à penser leur intervention citoyenne, l’amplification de leur culture, ils en sont arrivés à des sortes d’enfermement et l’incapacité à comprendre tout ce qu’il y a d’étonnant dans le reste despropos du pape et d’entendre cette parole pour son intelligence, sa profondeur. Il y a chez eux une incontestable aspiration à autre chose et on l’enferme dans l’impuissance, les mots ne sont plus là pour dire mais pour exaspérer les divisions, les concurrences. Ils ne sont pas plus bêtes, il sont seulement plus démunis pour agir.
Je ne découvre pas le phénomène, ma vie n’a été que confrontation avec ce phénomène, moi dont on disait enfant “elle est dans le même train et pas le même wagon”… Depuis l’enfance j’éprouve une solitude étrange, je me passionne pour des choses pour lesquelles ceux qui m’entourent n’ont pas le moindre intérêt, j’accumule un savoir sur ce qui me parait essentiel et je suis de plus en plus entourée de gens qui n’ont aucune curiosité du moins sur les sujets qui suscitent la mienne. Jadis les communistes étaient ceux qui avaient le plus d’appétence pour la culture, pas tous mais il régnait dans le parti un besoin de savoir qui rejoignait mon éternelle curiosité. C’était français mais on retrouvait ce besoin de comprendre sur toute la planète, le continent communiste, puis il est devenu archipel et des pans entiers des exigences politiques se sont noyés. Cette classe ouvrière que Marx vantait dans la lutte des classes en France, a été remplacée par des bobos à qui a été laissé la consommation et les moeurs jusqu’au dérisoire…
Bref la relation au monde réel s’est de plus en plus raréfié et je m’interroge sur ce que nous avons encore en commun, il m’arrive même de réagir avec une colère totalement inutile. Je n’attends rien me concernant de ce monde politique tel qu’il est.
Dans ce blog, il y a des gens de mon espèce et je m’en contente, je n’ai nul désir d’aller ailleurs y subir le coup de pied de l’âne puisque que la mutation s’est assorti d’une tartufferie dans laquelle on avait la détestable habitude de suivre l’idéologie dominante celle de la classe du même nom, et ceux qui se croyaient malins avait l’habitude de calomnier en m’interdisant par censure de protester, il fallait me soumettre à la rumeur et aux ragots pour être moderne et bien sur je ne suis pas la seule.
Il y a plus ceux qui se rapprochent de mes opinions, non seulement se sont habitués à ce que l’on traite ainsi de la base au sommet des gens qui n’ont rien fait et ils s’étonnent de mon obstination à trouver ça insupportable. Ils font de la politique et au nom de l’unité et du rapport de forces se demandent pourquoi on proteste d’être aussi mal traités. Ils ne voient même pas qu’à à force de négliger toutes solidarités dans ce domaine avec ceux qui résistent, ils se retrouvent dans le pays comme dans les partis avec les plus réactionnaires. Impossible de leur faire entendre qu’ils s’affaiblissent eux-mêmes en choisissant de calmer leur droite, devenue elle-même extrême.
A chaque avanie subie, je m’interroge sur cette étrange obstination, la mienne à refuser cet ordre qui détermine cd qui est “raison” et ce qui ne l’est pas. Il y a bien sur la base, le besoin de justice sociale mais il y a plus. J’ai abouti à l’idée que ce qui reste est chez moi la conscience que tout ce qui m’intéresse, le cinéma, la littérature, la peinture, l’histoire et même l’origine de l’univers n’a de sens que parce qu’il y a des êtres humains, tout ce que j’aime s’effondre sans eux. Et il ne s’agit pas d’individus éclairés, mais de l’espèce, donc je m’obstine alors que parfois le mépris m’envahit en me demandant qui peut encore défendre les masses,’ l’espèce, empêcher l’abrutissement, le conformisme…
Mais au nom de cela les mauvais traitements que je dois subir depuis trente ans deviennent de plus en plus lourds, injustes et stupides, il y a de moins en moins de partage et c’est pourquoi tout à coup, moi la mécréante qui est incapable d’imaginer la moindre survie après ma mort, je suis touchée par ce que dit ce pape, qui lui est ailleurs, le porte voix non seulement des chrétiens mais de son église ce qui n’est pas rien.
Il y a dans l’art de retirer des institutions le meilleur de leurs apports en s’émancipant de leurs pesanteurs inutiles qui sont l’apanage de certains esprits et qui rendent leurs remarques précieuses, c’est une manière d’ancrage qui est peut-être celle qui ouvre un espace.
1)Le pape parle de Raoul Castro et du peuple cubain; oui! ce pape, qui n’a jamais même frequenté la théologie de la libération et que l’on a soupçonné de sympathie pour la terrible dictature argentine, sait voir encore de la périphérie… De là où la domination occidentale se révèle pour ce qu’elle est: complètement hors temps, hors sujet et l’injustice envers Cuba en est la manifestation la plus intolérable. Parce que ce peuple et ses dirigeants sont exceptionnels, dénué de la moindre paranoïa, cherchant non la concurrence, la malveillance mais le travailler ensemble pour le meilleur et sans confondre coupables et innocents. Il sent bien comme je le sens que par la manière dont le capital traite ceux qui n’ont rien et le partagent, il perd le droit à l’hégémonie. La longévité de l’institution église qui est sa mission, la manière dont elle a survécu à différents mode de production confère à son regard une certaine profondeur… comme d’être issu de la périphérie, celle qui a subi les colonisations.
2)le pape dit qu’il y a des êtres humains qui, au-delà des idéologies, alors que celles-ci subissent l’épreuve des faits, se conduisent mieux que d’autres. De toute façon, précise-t-il, il faut tabler sur ce qui peut exister de meilleur ou de moins pire parce que les temps sont très graves et que le pessimisme est un luxe que personne ne peut se permettre, il faut retrouver les gens de bonne volonté, soi-même partout faire le peu qu’on peut faire en ce sens. Oui à la fin d’une vie quand le corps s’épuise, on mesure mieux ce presque rien auquel chacun est contraint et dans des temps qui raréfie l’impact des individus, ont acquiert une certaine sagesse, être épicurien c’est savoir la joie de la jeunesse et la paix de la sagesse quand l’hiver est là. On sait alors que les individus excèdent leurs opinions et que certains se conduisent humainement et d’autres non quelle que soit l’idéologie proclamée. Surtout dans un temps où les dites idéologies s’affirment incapables de saisir le grand basculement historique que nous vivons et qui nous englobe de son inconnu.
3)et enfin, surtout nous sommes entrés dans une autre période historique, nous devons changer de lunettes, pour le meilleur mais aussi pour le pire parce que nous avons perdu la conscience de la guerre. En disant cela il dit quelque chose d’assez proche de ce que répète Ziouganov : notre époque, les jeunes générations ignorent la guerre, elles ont perdu la conscience de ce plus jamais ça que l’on répétait à la fin du nazisme, malheureusement il faut un rappel… peut-être pour empêcher le pire… C’est cette urgence du rappel qui a fait choisir à ce dirigeant communiste russe, qui comme le pape a voué sa vie au maintien d’ une institution, à l’urss lui fait choisir de soutenir le refus de la Russie de l’avancée belliqueuse de l’OTAN derrière un régime corrompu qui vante les héros nazis. Mais que ce soit Ziouganov et le pape, chacun à sa manière dit que l’on ne peut pas se contenter d’une guerre de rappel, il faut changer. Il y a ceux qui ont conscience de ce changement et il y a ceux qui freinent des quatre fers pour que rien ne bouge, les convergences ne sont alors que de surface.
OUi nous sommes dans une autre époque, un grand bouleversement, la chute de l’occident, avec de beaux restes puis il y a ces clichés extraordinaires dont je ne perçois que quelques possibles. et il faut non pas seulement détruire mais conserver y compris avec les USA. Ecouter Cuba, la Chine, qui jamais ne confondent ce que peut ce peuple américain et la politique de leurs trusts.
Comme nous tous j’ai le plus grand mal à mesurer ce que nous révèlent ces clichés de la nasa, le concept lui-même m’échappe partiellement. Mais ce qui est extraordinaire c’est que ces clichés qui ont tant d’importance pour l’avenir ne font que remonter de plus en plus haut vers l’origine. Pas de boule de cristal mais le sens est dit par la mémoire que la lumière conserve… Nous accédons à un champ profond de l’Univers, dont certaines galaxies sont âgées de plus de 13 milliards d’années. “Ces images sont extraordinaires, avec une profondeur et une finesse des détails encore jamais obtenues avec les précédents observatoires terrestres et spatiaux, comme le Hubble. Les premiers résultats montrent une sensibilité remarquable, de l’ordre de 6 à 10 fois plus importante qu’auparavant. Cela permet soit d’observer, enfin, des objets très lointains comme des galaxies primordiales, soit de mieux voir des objets plus proches de nous mais très faiblement lumineux, comme des étoiles ou planètes en formation. je sais que de par le monde des milliers de scientifiques vont se jeter sur une image, explorer les possibles que représente cette interpréation de la connaissance de la naissance de l’univers, parce que ce n’est pas une image mais déjà une traduction du temps et du spectre de la lumière… un moment où se confirment les visions théoriques les plus audacieuses, d’autres vont naître qui laissent espèrer au moins deux possibles, celui d’une énergie sans déchet, un nucléaire que l’expérience d’iter et d’autres laissent entrevoir.
Il y a autre chose, encore plus mystérieux que cette révélation de l’origine :
Le James Webb Telescope a récemment braqué ses miroirs et instruments vers une exoplanète qui n’a aucun semblable dans le Système solaire. Son objectif était d’analyser la composition de son atmosphère. Au terme de ces travaux, les chercheurs ont capturé la signature distincte de l’eau, ainsi que des preuves de nuages et de brume. L’observation est la plus détaillée du genre à ce jour, démontrant la capacité sans précédent de l’observatoire à analyser des atmosphères extraterrestres à des centaines d’années-lumière.
Les premières campagnes scientifiques du James Webb Telescope vont enfin pouvoir commencer. Les astronomes utiliseront l’observatoire pour sonder les profondeurs de l’Univers, mais pas que. Certaines équipes de chercheurs prévoient en effet d’utiliser les capacités du JWT pour analyser les compositions atmosphériques de plusieurs exoplanètes. Pour déduire ces compositions, l’observatoire utilisera une technique appelée spectroscopie de transmissions.
Cela n’a l’air de rien mais derrière ces explorations il y a la multiplicité des planètes susceptibles d’accueillir la vie et témoignant par une forme de pollution de l’existence de celle-ci. Nous ne sommes pas seuls à représenter la vie et cela va peut-être nous en donner une autre conception.
Je suis plus que jamais convaincue qu’à la mort de chaque individu sa conscience disparait à jamais avec cette poussière d’étoiles dont nous et toute c hose vivante a été à l’origine ejectée, mais dans le même temps l’espèce capable de connaitre et d’avancer dans cet univers est en train de vivre quelque chose de comparable à ce qu’a représenté la conscience que nous tournions autour du soleil, que nous n’étions pas le centre de l’Univers, aucun dieu à notre image et la terre était elle-même finie, close, cela coïncidait avec le capitalisme. Cette espèce est notre unique survie et en même temps elle est univers et c’est cette conscience qu’il nous faut retrouver et que nous avions approché avec le serment anti-nazi: plus jamais ça. C’est cette conscience qui me fait chercher une issue… Nous nous sauverons ensemble et je mourrai rassurée par cette affirmation collective, il me semble que le pape quand il décrit la manière dont son corps cède dit la même chose et que notre transcendence est paradoxalement de même nature. Je retrouve ce matérialisme de Marx, celui qui ne s’est pas contenté de nier l’idéalisme mais l’a intégré, dépassé, comme dans certains tableaux de Rembrandt, il n’y a que la matière mais celle-ci est inépuisable et ses mystères suscitent l’imagination à l’infini. Comme Marx qui fit sa thèse sur le déterminisme de Démocrite, mais aussi sur Epicure, celui qui savait être heureux sans excès, ce pape là aussi tire de la vieillesse et de ses limites un retour à Epicure (1)
Il faut faire le peu que l’on peut faire et ignorer le reste parce que cela fait mal inutilement.
danielle Bleitrach
(1)
« Être heureux, c’est laisser vivre la créature qui vit en chacun de nous, libre, joyeuse et simple. Vous avez la maturité de pouvoir dire : ” j’ai fait des erreurs”. C’est avoir le courage de dire que je suis désolé. C’est avoir le sens de dire “j’ai besoin de toi”. C’est avoir la capacité de dire “je t’aime”. Que votre vie devienne un jardin d’opportunités de bonheur… qu’au printemps il soit un amoureux de la joie et en hiver un amoureux de la sagesse.”Et quand vous faites une erreur, recommencez à zéro. Parce que seulement alors tu seras amoureux de la vie. Vous découvrirez qu’être heureux ce n’est pas avoir une vie parfaite. Mais utiliser les larmes pour irriguer la tolérance. Utilisez vos défaites pour entraîner votre patience.« Utilisez vos erreurs avec la sérénité du sculpteur. Utilisez la douleur pour vous connecter au plaisir. Utilisez les obstacles pour ouvrir les fenêtres de l’intelligence. Ne jamais abandonner… Surtout n’abandonne jamais les gens qui t’aiment. N’abandonnez jamais d’être heureux, car la vie est un spectacle incroyable. “. disc ours papal.
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Broussaudier
La sagesse de la matérialiste… dialectique.
Merci pour ces belles pensées du matin qui accompagnent mon petit déjeuner.
Xuan
Bonjour Danielle,
La confusion d’ailleurs entretenue entre le vrai et le faux, ce qui est principal et ce qui en dépend, nous appelle à rechercher la vérité dans les faits, la contradiction principale et l’aspect dominant dans des conditions données.
La contradiction principale est comme la boucle qui doit être tirée pour démêler le fil de pêche embrouillé dans une branche.
Il nous faut réapprendre à utiliser le matérialisme dialectique.
Dans le cas de Cuba, le combat contre l’obscurantisme patriarcal dépend avant tout du maintien du socialisme et de l’indépendance, face à une superpuissance qui dénie le droit à l’avortement pour les nord américaines elles-mêmes.
Soutenir Cuba contre les USA contribue à l’émancipation des femmes cubaines, y compris si c’est la parole d’un pape.
Girard
Bonjour,
Sur la question du droit à l’avortement il n’est pas inutile de rappeler que le PCF y fut particulièrement opposé, y compris à celui du droit à la contraception.
En 1956, le PCF s’oppose à un projet de loi autorisant le doit à la contraception, C’est seulement en 1965, qu’enfin le PCF en accepte l’idée.
Et puis sur un autre sujet….
Jacques Duclos: “« Comment vous, pédérastes, avez-vous le culot de venir nous poser des questions ? Allez-vous faire soigner. Les femmes françaises sont saines ; le PCF est sain ; les hommes sont faits pour aimer les femmes. »
Pour avoir adhéré au PCF le dimanche qui suivit son décès, je dois dire que la découverte de cette position me laissât totalement insensible.
Étant un peu rebelle, j’ai cotoyé le groupe Vermersch, oui du Nord je suis, et là j’eus un premier tilt, “la contraception c’est pour empêcher la classe ouvrière d’avoir des enfants”, je concède que
je ne saisissais pas…
Moi qui avait capté,en douce, une conversation de ma mère et tantes dur les avortements clandestins subis et réalisés, le malaise…
Nous avions un journal de cellule de quartier, 4 pages avec de la pub. Je collectais un peu auprès de commerçants locaux, deux frères, marchands de meubles étaient interdits à la fréquentation, réputés homosexuels, le parti disait pas d’argent de ces gens là.
Enfin Fidel a tout dit, que les femmes décident, que les concernés soient au coeur de la réflexion est une chose, que ceux ci soient les décideurs en est sans doute une meilleure.
Donc à Cuba c’est une avancée historique pour l’ensemble des droits et en cela, l’exemplarité vient déjà de la forme du débat , de la consultation, populaire en un mot, les concernés qui sont le coeur du processus.
À Cuba, un chirurgien qui nous servait d’accompagnateur, fils d’un dirigeant du parti, avec cet humour dévastateur durant tout le séjour et en français, disait nous sommes des machistes léninistes, histoire de poser le débat d’une certaine manière.
L’église catholique à Cuba, je ne connais pas ses positions sur ces sujets mais ce qui m’avait interpellé à l’époque, 2009, c’était ce regard qu’elle portait sur l’avancée de l’individualisme dans la société, une inquiétude profonde quant à l’avenir de la société cubaine si l’idéologie du renoncement et du repli sur soi devait l’emporter.
Danielle Bleitrach soulignait dans un autre article, si je ne me trompe, qu’en Amérique latine, les diverses élections gagnées à gauche portaient des projets de progrès social mais que sur le plan des questions dites sociétales demeurait des contradictions fortes.
Des amis militants pour et au Nicaragua me racontaient qu’avec une population très croyante, Ortega lu-même idéologiquement plutôt réfractaire, la société l’est elle totalement.
Il en va à l’égal dans nombre de pays de ce continent, alors l’église réactionnaire, ses courants, celui de la théologie de la Libération semble toujours couver sous les cendres ou, en tous les cas, a marqué durablement le mouvement social.
L’évolution des églises ou leur régression sont manifestes par exemple aux USA, là où la hiérarchie catholique applaudit à toute atteinte aux droits des femmes et par capillarité à ceux de l’espèce humaine, c’est une église en crise, minée par les violences sexuelles, c’est, de fait, un portrait vivant de ce qu’engendre l’idéologie de la classe dominante.
De retour du Laos, interpellé par le bouddhisme, je découvre que, là également, des courants traversent cette croyance, en bref, dans toute église se livre d’une certaine manière un combat idéologique.
Le Pape démontre au moins une chose, il n’est pas un partisan de l’embargo, ce n’est pas un tenant des Croisades actualisées, ce n’est pas Macron, ni Biden.
C’est appréciable même si nous savons que sa parole est bien malmenée par les divers clergés, une forme de luttes internes face à un monde qui court à sa perte.
Le discours est celui de l’urgence, comment ne pas le partager en cet aspect ?
Danielle livre un texte qui interpelle sur l’infiniment petit que nous sommes, si d’autres mondes, sous d’autres formes, loin, très loin, il est probable qu’ils ne ressemblent en rien à ce que nous pouvons même imaginer.
Cela pourrait et va certainement alimenter des peurs, celle de l’inconnu, du pas comme nous, cela va nourrir des églises, des sectes…
Durant ce laps de temps pour rédiger ces lignes, combien sont morts de soif au Yémen, sous les bombes, dans les tranchées en Ukraine, combien ?!
Le fascisme est toujours fécond, Bandera doit être réhabilité disent 80 % des ukrainiens du Sud en 2021, la proportion est inverse au Donbass.
Oui la Paix maintenant et avec qui veut la porter!
admin5319
girard tu es dans l’à peu près et tu dis des bêtises : non le PCF, jeanette en tête n’a pas été opposé à l’avortement, mais au planning des naissances ce qui n’est pas plus glorieux.. J’ai écrit “libres et égales” pour Gisèle Moreau sous sa dictée et nous avons beaucoup ri devant certaines affirmations péremptoires y compris Gayssot prétendant avoir démontré la nécessité de l’éducation sexuelle en renvoyant à une simple affirmation de sa part: “il faut l’éducation sexuelle”. Gayssot était déjà à l’avant garde du trafic intellectuel d’aujourd’hui, ne rien démontrer mais juger et on ne peut le faire que si l’on accepte l’idéologie dominante qui valide tout et son contraire.
Nous avons travaillé tous les textes du parti sur la question et tu aurais intérêt à le faire avant de sortir de ton domaine de compétence. Il s’agit d’un des travers de l’époque. Quand je relis les textes du parti, il en est de très besogneux comme ceux de jeanette feraillant avec le planning familial mais il y avait toujours une argumentation. Aujourd’hui nous sommes avec la mutation passés à l’autocitation, des affirmations preremptoires sur le juste et l’injuste, des arguments d’autorité qui se référent à la fonction ce qu’on appelait “le culte de la personnalité” comme dans le cas de melenchon ou celui déjà cité de Gayssot, nous avons eu une brochette d’autorités de ce type, de Robert Hue à pierre laurent, sans parler des sous fifres locaux… Ils ne font que reproduire ce qu’est le notable, celui qui jouit de l’appareil et des fortunes du capital, tous les leaders politiques, mais ils utilisent également la foi en ses dirigeants que le parti avait inculqué à ses membres, une sorte de partage de la décision.
On affirme tout et son contraire avec comme seule validation que c’est ce qui est dit et répété par d’autres forces d’autorité tout aussi contestables. La censure dont je suis victime et qui s’étend désormais jusqu’àu médiocre site de iann brossat, à l<'humanité et à toute publication fait partie de cette absence de réflexion. Les procès staliniens par rapport à cette imbécilité sont un niveau supérieur de ladémocratie par rapport aux moeurs des dirigeants politiques qui se considérent comme des "démocrates", au moins l'individu connait l'accusation dont on l'accable... Là c'est la rumeur et chacun s'engage à la diffuser pour être accepté.. Le système est stupéfiant et il a massacré des milliers d'individus c'est pourquoi nous ne pouvons pas nous permettre d'en répéter les vices. Sur le reste je suis assez d'accord et j'ai eu envie de répondre à Xuan sur la contradiction principale et celle qui en dépend que ce qui pour certains est secondaire pour d'autres est de la souffrance à l'état pur. Je suis également d'accord que l'inconnu alimente les peurs et c'est pour cela que je suis comme Marx si amateur du de rerum naturae de Lucrèce dans lequel Marx a puisé l'essentiel de sa connaissance de démocrite et Epicure, mais notre ami jean salem a fort bien parlé de tout cela... Bref Alain, ce qui reste communiste dans des communistes comme toi c'est cette dimension de classe qui est espérance et non crainte.. Un combattant à l'assaut du ciel... un communiste pas un individu qui a pour ambition à trente ans de jouir d'une rente sénatoriale ...