Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Guerre en Ukraine : dans le Donbass, la colère rentrée des habitants de Bakhmut qui contestent la stratégie ukrainienne

Voici parmi d’autres un article qui témoigne d’un léger bougé dans la propagande de guerre que nous subissons depuis des mois. Ne pas vouloir voir que l’Ukraine est un véritable désastre encouragé par l’occident, la corruption de ses “élites”, l’insécurité permanente de régiments sans fu ni loi torturant et massacrant son propre peuple après un coup d’Etat. Leur stratégie face aux Russes est d’utiliser les civils comme des boucliers, mener un combat de rue au coût maximal pour les pauvres gens qui n’ont pas les moyens de fuir, c’est ce qu’ils font depuis 2014 dans le Donbass, avec plus de 15000 morts . Les Ukrainiens, ceux du peuple, pas les quelques couches moyennes ayant survécu au système , veulent vivre en paix et ils iront vers qui leur assurera ce minimum. (note de danielle Bleitrach dans histoire et societe)

 Franceinfo 

A Bakhmut, dans le Donbass, les échanges de tirs d’artillerie font chaque jour de nouvelles victimes parmi les civils restés sur place et qui contestent la stratégie des forces ukrainiennes consistant notamment à positionner les canons aux abords des villes.© Fournis par franceinfo

À la sortie de Bakhmut, en Ukraine, dans le Donbass où les combats font rage, Sviéta traine un bidon de cinquante litres d’eau à l’aide d’un chariot à roulettes. Le bidon doit peser autant qu’elle. Elle vient de faire quatre kilomètres pour trouver un point d’eau potable.

“Dans notre village nous n’avons ni eau ni électricité, ni gaz, et cela depuis un mois, indique-t-elle. On est fatigués de tout ça. Nous avons les larmes aux yeux chaque jour parce qu’on a peur. C’est dangereux de rester chez soi mais nous ne pouvons pas non plus partir parce que nous avons une grand-mère paralysée à la maison.”

“Notre seul message : on veut la paix, on veut vivre comme avant, ne plus manquer de rien et retrouver du travail.”Sviéta

à franceinfo

À quelques kilomètres de là, la ville de Sievierodonetsk et sa ville jumelle de Lyssytchansk subissent le déluge de feux russe depuis plusieurs jours. Moscou a proposé la mise en place de corridors pour les civils.

Les habitants acceptent mal les canons aux abords de la ville

À Bakhmut, la paix paraît bien loin et les échanges de tirs d’artillerie font chaque jour de nouvelles victimes parmi les civils restés sur place. “Les tirs sont de plus en plus forts”, témoigne Natalia. Les artilleurs ukrainiens sont positionnés dans la ville et les habitants ont du mal à l’accepter. “Les combats dans les villes ne devraient pas exister : si les Russes nous tirent dessus c’est parce que les militaires ukrainiens sont positionnés ici, dans la ville”, poursuit Natalia.

“Ce sont surtout les civils qui sont touchés : ce n’est pas normal, ce n’est pas comme ça qu’on doit faire la guerre. Là on massacre le peuple. L’armée ukrainienne doit comprendre ça !”Natalia à france info

“Quand les combats se déroulent dans la ville, soupire, désespérée, Natalia, nos maisons sont touchées, les personnes âgées et les enfants sont tués et nous, nous ne pouvons aller nulle part… Dans cette situation, on ne comprend plus qui nous devons craindre. Tu ne sais pas d’où viennent les balles. Ce n’est pas écrit dessus. Et ça c’est terrible. Il y a des véhicules militaires ukrainiens à 200 ou 300 mètres et ça tape sans arrêt !”

Une colère rentrée et censurée

Natalia et son mari Vladimir sont en colère. Une colère rentrée que l’on censure, car il est difficile de prendre position contre son propre camp. “On a même peur de s’exprimer, déplore Natalia. Si quelqu’un l’apprend, ça peut être un problème. Je pourrais en dire plus mais c’est dangereux de dire un mot de trop.” Natalia et Vladimir ont eu le courage de témoigner. Beaucoup, à Bakhmut, préfèrent garder le silence. La peur du mot en trop, sans doute.

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1 Commentaire

  • Girard
    Girard

    Bonjour,
    Quelques articles évoquent cette situation de troupes et d’armes lourdes placées dans des lieux habits par des civils. Ces articles sont rares pourtant des associations dites des droits de l’homme s’en sont faites échos, sans trop insister par ailleurs.
    Une guerre propre , c’est quand même guère crédible alors il y la guerre et ces non dérapages mais résultantes de décisions stratégiques donc politiques. Les russes ont ouvert un couloir humanitaire, le président ukrainien en interdit l’accès, il y a quelques jours il était assuré qu’aucun civil n’était présent dans ce complexe chimique désormais ils seraient plus de 500 otages du pouvoir ukrainien. Le pouvoir ukrainien entend résister de cette manière, les civils devant, les militaires derrière et le gouvernement au loin.
    Dire que Zélinsky innove serait faire preuve d d’absence de mémoire, l’enrôlement des adolescents, l’utilisation des civils en boucliers ce n’est pas nouveauté dans des sociétés rongées par un capitalisme en phase de développement, impérialiste et ce même capitalisme aux abois, l’actuel.
    Hitler ne fut ni le premier, ni le dernier, relisez ou lisez Losurdo, entres autres…
    Au regard de l’histoire, les peuples feront toujours les frais de ces guerres, tant militaires, qu’économiques et sociales, conjuguées elles sont toutes l’apanage de ce que porte ce système, la destruction de tout, de tous, partout.

    Biden relance sur la table , il mise un milliard de plus, on nous assure que Poutine est malade, fou par contre Biden jouirait de toutes ses facultés…

    Hé bien, Biden est bien en état de marche, son industrie militaire se gave, l’Otan impose ses chars, ses avions sont à commander sans autre choix, le bruit des bottes retentit sur nombre de territoires de nations européennes en voie d’absorption liquidation, l’impérialisme américain en voie de déclin fait le choix du conflit armé celui là.
    Le Pape considère que la 3ème guerre mondiale est en route, il n’est pas le seul, le plus grave demeure que nombre de ceux qui en ont conscience se taisent ou approuvent.

    Bizarrement en France, en période électorale, chacun aurait pu penser que cet engrenage qui pourrait être fatal allait , être , pour le moins, un point sensible du débat politique.

    Certes la situation sociale appelle une mobilisation de tous les instants, certes le PCF et Roussel ont permis et même imposé que cela soit au coeur de la campagne, c’est un bel acquis mais…

    Les communistes ne le sont pleinement qu’à cette condition, agir au sein de la nation et développer une solidarité internationale militante visant à contrecarrer l’internationale du capital, brune autant que faire.

    Face à cette guerre mondiale ou pas mais en vue de son déroulement tout indique que c’est la direction prise par le monde des affaires et leurs gouvernements, leur UE, leur Otan.

    Le smic à 1923 Euros bruts, oui, la retraite à 60 ans à taux plein, oui, ce n’est pas le programme du Nupes d’ailleurs mais ce conflit mondialisé qui peut prétendre améliorer le niveau de vie de populations quand la guerre avalent les vies, les territoires, quand les budgets sont grevés, comme l’annonce Macron et le gouvernement allemand, de surarmement…

    Seul Mélenchon prétend, fils de Reagan, à la guerre atomique spatiale, là oui on atteint la folie, quelle connerie ce va t’en guerre… Mais l’armement existant suffit largement à en finir, définitivement, avec toutes vies.

    Les communistes ne tiennent dans l’immédiat qu’un bout de la chaîne, l’autre bout essentiel au combat émancipateur c’est la Paix, le désarmement nucléaire.

    Que faire d’un smic à 1923 Euros une fois irradié, quelle espérance de vie, une fois irradiée, quel bon steack frites, une fois irradié ?

    Là je parle de ceux qui auront survécu.

    Le PCF a disparu de ce combat, F Roussel n’arbore plus son machin au revers de la veste, le sujet n’est plus d’actualité semble t’il et pourtant… La Paix est le pendant de la justice sociale, de la transformation sociale, c’est cela se tirer une balle dans le pied.

    Faut-il rappeler que nombre de nations, de peuples qui n’ont rien à voir avec ce conflit pourraient demain en payer le prix, c’est cela l’équivalent de la prise d’otages des civils par Zélinsky, grandeur XXX.

    L’été est à là, y parler de paix est le moment idéal, à l’ombre un apéroussel et une pétition, un appel mondial, au moins celui des partis communistes et ouvriers dans cette Europe, chantier de l’impérialisme américain ou s’annonce un Plan Marshall, c’est original…

    Un canon Caesar c’est 6 millions de dollars, l’obus antichar à effet dirigé de 155mm, accrochez-vous, 28100 euros pièce en 2003,(rien trouvé de plus récent).

    À l’heure de fermetures de services publics, de classes, de postes, de maternités, d’austérité, la paix c’est alimenter, irriguer le programme des Jours heureux, taxer le capital, nationaliser oui, oui , oui et budgéter la paix et le désarmement pour répondre aux besoins de notre peuple.

    Le PCF pourrait mener cette bataille, la reine des batailles, celle du refus de l’anéantissement, il pourrait construire, dedans et hors du pays avec des forces de progrès, un rapport de forces.

    Progrès social et Paix, les deux bouts de la chaîne de l’émancipation humaine

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