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Réserves américaines de pétrole : une chute deux fois plus grande que prévue

information fournie parBOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•03/06/2022 à 12:42
Cette spectaculaire baisse témoigne de l’étroitesse du marché et risque d’engendrer une nouvelle hausse du prix du pétrole. Cela est bénéfique pour les pays producteurs et pour la Russie en particulier qui continue à être le fournisseur le meilleur marché. Ceux qui font les frais de l’opération ce sont les consommateurs en particulier européen parce que ce que les gouvernants et les politiciens européens définissent comme une plus grande “souveraineté énergétique” face à la Russie s’avère être une soumission plus drastique aux Etats-Unis et ceci est particulièrement vrai de la part des pourfendeurs du nucléaire civil (qui n’ont rien semble-t-il contre une bonne petite troisième guerre mondiale nucléaire). (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont chuté beaucoup plus que prévu la semaine dernière tandis que les réserves stratégiques ont aussi fortement diminué, selon les chiffres publiés jeudi 2 juin par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Durant la semaine achevée le 27 mai, les stocks d’or noir ont diminué de 5,1 millions de barils , alors que les analystes attendaient un repli de 2,1 millions. Ils se sont établis à 414,7 millions, selon ces chiffres publiés avec un jour de retard pour cause de jour férié lundi aux Etats-Unis.

Dans le même temps, les réserves stratégiques de pétrole brut ont de nouveau fortement baissé, de 5,4 millions de barils durant la même période.

L’administration avait déjà puisé 6 millions de barils dans ces réserves la semaine précédente alors que le président américain Joe Biden a décidé d’utiliser massivement les réserves stratégiques pour tenter de soulager les prix.

Des réserves au plus bas depuis 21 ans

Depuis septembre, elles ont fondu de plus de presque 90 millions de barils. Elles se situent actuellement à leur plus bas niveau depuis 21 ans.

Quant aux stocks d’essence, ils sont ressortis inférieurs de 700.000 barils à ceux de la semaine précédente, une diminution supérieure aux 100.000 barils anticipés par les analyses.

Les réserves de produits distillés (fioul, gasoil) ont également reculé de 500.000 barils alors que les prévisions misaient sur un gonflement de ces stocks.

“Une combinaison d’exportations plus fortes et d’importations plus faibles a encouragé un prélèvement solide sur les stocks de brut en plus du transfert de 5,4 millions de barils de réserves stratégiques vers les stocks commerciaux”, a indiqué Matt Smith, analyste pour Kpler.

“Les stocks d’essence ont aussi affiché une baisse alors que la demande a augmenté malgré des prix records à la pompe”, a souligné l’expert.

La production américaine de brut est restée stable à 11,9 millions de barils par jour. La demande, sur une moyenne de quatre semaines, s’élève à 19,5 millions de barils par jour, de 3% supérieure à ce qu’elle était il y a un an.

Le taux d’utilisation des capacités de raffinage restait élevé à 92,6% contre 93,2%, la semaine d’avant qui était son plus haut niveau depuis décembre 2019, avant la pandémie.

Alors qu’ils étaient orientés à la baisse après l’annonce par l’Opep+ d’une accélération de la production de 648.000 barils par jour les mois d’été, les cours du brut sont repartis à la hausse avec la publication des stocks.

Devant cette forte diminution des réserves qui témoigne de l’étroitesse du marché, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août gagnait 1,26% à 117,73 dollars tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en juillet, prenait lui 1,53% à 117,03 dollars.

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4 Commentaires

  • etoilerouge
    etoilerouge

    En gros les usa font tout absolument tout pour forcer la hausse des prix du pétrole engendrant ensuite celle du gaz et des cultures céréalières diverses dépendantes intrants origine pétrolière ou gazière. L’embargo contre la Russie n’est pas contre la guerre mais pour provoquer l’inflation et l’écrasement des peuples usa UE et pays pauvres en les enrolant par ces conséquences ds laguerre contre Russie puis chine tt en volant violemment les peuples à eux soumis

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    • FrJ
      FrJ

      N.B. Je me permets, trouvant ce commentaire digne que l’on s’y arrête, de le reformuler quelque peu (ce qui ne signifie pas que le commentaire a été mal écrit, puisque je crois l’avoir compris, et l’avoir mieux compris en le récrivant).

      “En gros, les Etats-Unis d’Amérique font tout, absolument tout, pour forcer la hausse des prix du pétrole ; engendrant ensuite celle des prix du gaz et des cultures céréalières, ayant des répercutions en chaîne sur tout élément d’origine pétrolière ou gazière entrant dans un processus de production (“intrants”). L’embargo contre la Russie n’est pas contre la guerre mais pour provoquer l’inflation et l’écrasement des peuples (aussi bien ceux des Etats-Unis d’Amérique, de l’Union Européenne, que des pays pauvres), en les enrôlant par ces pressions économiques exercles sur eux dans la guerre contre Russie, puis de la Chine, tout en volant violemment les peuples à eux soumis”

      Cela dit, bien entendu, tout cela reste hypothétique à mes yeux. “Erstens kommt es anders, und zweitens als man denkt”, est dit proverbialement en Allemagne. — Commentaire général : Site intéressant, bien fait. Beau travail.

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Le prix du pétrole importé calcul avec un déflateur de PIB (base 1970, prix calculé sans tenir compte de l’inflation).
    https://data.oecd.org/fr/energy/prix-du-petrole-brut-a-l-importation.htm

    Un tableau des prix du pétrole moyens depuis 1970 avec les causes
    https://www.thebalance.com/oil-price-history-3306200#toc-oil-prices-by-year-average-high-low-and-events

    Vous pourrez remarquer que la baisse spéculaire de 2020 à 37$ le baril ne s’est pas traduite par une baisse à la pompe contrairement à la hausse.
    Pour l’instant les estimations pour 2022(q1) sont à $94.68, c’est à dire un peu au dessus de la hausse due à la crise financière de 2008 et moins qu’en 2011 2012.
    Les prix à la pompe eux n’ont jamais monté aussi vite et sans corrélation avec les hausses précédentes et les cours du pétrole brut.

    Un début d’explication par ici:
    https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/prix-de-lessence-la-guerre-en-ukraine-ravit-les-actionnaires/ar-AAXk5X5
    La marge brute de raffinage explose passant de 29€ en février à 156€ en Avril.
    Mais c’est la faute aux vilains russes qui sont sortis de swift et se sont sanctionnés eux-même !
    Si l’industrie pétrolière française était totalement nationalisée soit cette marge serait restée constante soit les excédents auraient servi la France au lieu des actionnaires.

    Un cours d’économie par le professeur V.Poutine (sous-titres FR):
    https://youtu.be/WgroF4eTZVo
    Source chaîne de télé Россия censurée en UE.
    Il faut croire que les écoles du KGB étaient d’un sacré bon niveau ainsi que le système scolaire et social soviétique qui ont fait d’un enfant quasi délinquant un président d’une grande puissance.

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  • Xuan

    La guerre des matières premières et la vie chère ont été parfaitement assumées par l’économiste vert-de-gris Sandrine Rousseau, représentante de la NUPES,
    ce matin aux « 4 vérités » [à 6’28], où elle était questionnée par Thomas Sotto :

    « Emmanuel Macron a des paroles fortes qui ne sont pas traduites dans les actes. On l’a vu avec l’embargo avec le gaz russe qui aurait été un moyen très important d’augmenter le rapport de force avec la Russie et qui finalement n’a pas été utilisé. Il sera peut-être utilisé dans les mois qui viennent, on verra, et donc aujourd’hui il faut mettre des mesures sur la table. Par exemple on ne peut pas attaquer l’Europe comme le fait la Russie et que si on le fait alors il faudra en payer les conséquences et en l’occurrence les conséquences économiques sur la Russie sont trop faibles par rapport à l’enjeu.
    – La France ne soutient pas assez l’Ukraine ?
    Oui je trouve, oui.
    – Qu’est-ce que vous feriez de plus ?
    Eh bien je pense que le gaz est un sujet vraiment au cœur du conflit
    – Il se joue au niveau européen
    Oui, mais la France n’a pas montré l’exemple plus que les autres. C’est-à-dire que la France ne s’est pas passée de gaz russe dans des temps extrêmement courts. Pour le faire il aurait fallu faire appel à la population en demandant des efforts à la population mais c’était aussi sauver l’Europe. Il y avait quand même un enjeu. »

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