Dmitry Novikov à la TV russe a félicité tout le pays pour le Jour de la Victoire et déclaré que grâce aux idées de gauche, la Russie a beaucoup d’amis.

Si nos médias ne craignent pas de prétendre nous faire pleurer sur le régiment AZOV et ses pareils (qui bien que selon eux “dénazifiés” s’obstinent par une aimable superstition à porter des insignes nazis), transformer ces brutes qui ont depuis dix ans fait régner la terreur et savent donc qu’elles n’ont rien à attendre à la sortie du bunker dans lequel visiblement des instructeurs mercenaires de l’OTAN, des laboratoires bactériologiques sont accumulés, les Russes savent ce qu’il en est. Même ceux qui sont opposés à Poutine, voire à la guerre ne se font aucune illusion. Comme le décrit ici avec sa finesse habituelle le communiste Novikov, si ZELENSKY qui a choisi de parler au nom de cette racaille jusqu’au boutiste invite le chancelier allemand quel est le sens d’une telle invitation le 8 mai ? Enfin pour l’essentiel Novikov démontre que pour amplifier son audience internationale c’est à gauche que la Russie doit s’adresser, nous partageons bien sûr cette analyse et la gauche doit prendre ses responsabilités, d’ailleurs partout dans le monde y compris en Allemagne et en France dès hier le 8 mai ont eu lieu des manifestations du souvenir et de paix, refusant l’envoi d’armes en Ukraine. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/tv/210488.html

8 mai 2022

Pour tenter de retarder l’heure de leur effondrement, les autorités ukrainiennes spéculent sur les symboles sacrés du peuple soviétique et tentent d’impliquer les dirigeants occidentaux dans ces jeux. Cette question a été discutée dans l’émission de la Première chaîne Vremya Pokazet [Le Temps nous le montrera, NdT], à laquelle a participé Dmitri Novikov, vice-président du Comité central du KPRF.

Jusqu’à récemment, le régime de Kiev entrait en rage à la moindre mention des exploits de l’ère soviétique et parlait avec mépris des réalisations de son passé commun avec la Russie. Et voilà que Vladimir Zelensky invite le chancelier allemand Olaf Scholz à se rendre en Ukraine le 9 mai. Il est précisé qu’il s’agira d'”une démarche politique très forte”. Cependant, Kiev n’en a pas précisé la signification exacte, observant que tout le monde le sait.

Dmitry Novikov a souligné qu’une explication aussi vague de la proposition laisse beaucoup de place à l’interprétation : “Si M. Scholz accepte une invitation et vient en Ukraine, les Allemands ont toutes les raisons de se demander de quel côté de l’histoire se trouve M. Scholz. Du côté de ceux qui ont autrefois promu le nazisme et représenté les forces nazies ? Ou ceux qui, même dans l’Allemagne nazie, ont combattu le nazisme tout en se dissimilant ? Donc, en fait, Zelensky entraîne Scholz dans un jeu très dangereux”.

Selon Dmitri Georgievich, il y a quelque temps, il était encore possible de dire que le côté très – sombre – de l’histoire est symbolisé par certains partis nationalistes ukrainiens, des organisations nationalistes et autres ordures. “Et maintenant, ils ont un leader. Après quelques hésitations, il a lui-même décidé qu’il serait le chef de ces forces. Et c’est M. Zelensky. Il s’est définitivement rangé du côté brun de l’histoire et tente d’entraîner Scholz dans ses jeux politiques. Que peuvent-ils célébrer le 9 mai ? Que peut célébrer Azov le 9 mai ?” – a demandé le vice-président du comité central du KPRF.

Comme l’a souligné Dmitry Novikov, la référence spéculative à une date aussi sacrée que le Jour de la Victoire n’est pas seulement une tentative de réviser notre histoire commune, dans laquelle les soldats de l’Armée rouge ont hissé le drapeau rouge au-dessus du Reichstag, mais aussi une tentative de “rejouer” ce qui s’est déjà produit, de “tourner la roue de l’histoire” à l’envers.

Dans ces circonstances, le pape François a fait une déclaration plutôt audacieuse. Selon lui, les actions de la Russie en Ukraine pourraient avoir été provoquées par “l’aboiement de l’OTAN à la porte de la Russie”. Dmitry Novikov a appelé à un examen plus approfondi de ces mots, soulignant que tout le monde n’a pas encore pleinement compris leur profondeur et leurs implications. Il a rappelé que de nombreuses discussions sur la position de la Russie dans la guerre de l’information ont eu lieu dans le studio de la Première chaîne et dans d’autres programmes politiques : “Les experts étaient divisés en deux. Certains ont dit que nous avions perdu la guerre de l’information en Occident. D’autres ont affirmé que nous n’étions même pas autorisés à y participer, et que par conséquent la question ne se posait pas”.

Mais ni l’un ni l’autre n’est tout à fait juste, selon Novikov, car la guerre de l’information dans la société moderne ne se limite pas aux actions de certaines forces politiques et étatiques et de leurs propagandistes. Il s’agit également de l’autodétermination des personnes, des citoyens, des sociétés, de leur auto-organisation, de la formation de leurs opinions : “Tant en Europe occidentale qu’en Amérique latine, et parmi tous les fidèles du Pape, il y a eu pas mal de gens à qui ces paroles ont dû parvenir aux oreilles. Et il est bien possible qu’ils les reprendront à leur compte. A savoir que ce qui arrive à la Russie est injuste, dangereux pour le monde entier et pour tel ou tel pays en particulier – petits et grands, européens et latino-américains… Il y a donc beaucoup plus de sympathisants de la Russie sur la planète, surtout parmi la gauche, que nous ne le soupçonnons.”

Les participants au programme ont discuté de la fourniture par l’Occident d’énormes sommes d’argent et d’armements à l’Ukraine. Le représentant du Parti communiste a appelé à une évaluation correcte de ce qui se passe. Selon lui, l’aide occidentale n’est qu’une auge dans laquelle les élites occidentales peuvent puiser. “Ces milliards, ils se les attribuent à eux-mêmes”, a expliqué Dmitry Novikov.

Avant de conclure l’émission, le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a adressé ses félicitations aux téléspectateurs. Dmitry G. Novikov a déclaré : “Le 9 mai est une fête importante, grande et lumineuse. Rappelons sa signification et félicitons tout le monde ! Et saluons aussi la génération des anciens combattants, ceux qui sont encore en vie. Sans oublier la génération des vétérans du travail qui ont reconstruit notre pays. La génération des enfants de la guerre. Saluons-les tous – non seulement en Russie, mais aussi en Ukraine, au Belarus, en Asie centrale. Vénérons aussi le grand-père de Zelensky, qui a été trahi par son petit-fils. Rendons hommage à tous ceux qui ont apporté cette grande victoire tant attendue et qui nous permettent de vivre, de lutter, de travailler et d’espérer aujourd’hui, de porter l’espoir d’un avenir meilleur.