Le parti communiste russe sur l’Opération spéciale en Ukraine

En complément de ce que nous dévoilons par ailleurs de l’attitude des USA qui désormais ne s’embarrassent plus de diplomatie pour dire leur domination, le représentant du parti communiste table sur les exigences de paix et de souveraineté des peuples y compris européens pour refuser une telle aliénation. Il est un fait que nos peuples sont aliénés qu’il n’existe plus de parti communiste capable de faire le lien entre la souveraineté nationale, la paix et le panier de la ménagère et qu’à la limite c’est l’extrême-droite qui semble dévoyer ses exigences dans le racisme, mais on ne sort pas de l’idéologie par l’idéologie, c’est par les luttes contre l’exploitation, contre la mal vie que l’on a désormais des chances de survie mais le chemin risque d’être dramatique faute de cette vision, l’étroitesse, la stupidité des jeux politiciens étant le meilleur atout de toutes les dominations (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/210264.html

28 avril 2022

Youri Afonine, vice-président du KPRF, sur Russie 1 : Il faut absolument arrêter de cacher le Mausolée pendant les fêtes de mai.

Le sujet de la discussion était l’opération militaire spéciale en Ukraine et les événements connexes.

Youri Afonine a déclaré que les cercles dirigeants américains font tout leur possible pour prolonger le conflit en Ukraine. Un conflit prolongé est une mine d’or pour les sociétés d’armement américaines, qui, à l’époque soviétique, étaient à juste titre appelées sociétés de la mort. Les grandes entreprises sont prêtes à sacrifier la vie de milliers, voire de millions de personnes, uniquement pour s’enrichir le plus possible.

Le dirigeant communiste a souligné que ce sont les Etats-Unis qui ont préparé et entraîné l’Ukraine dans ce conflit. Mais, bien sûr, Washington avait un autre scénario en tête : une attaque des formations armées ukrainiennes contre la DNR et la LNR, suivie d’une tentative de déplacement des hostilités vers le territoire russe. Mais nous n’avons pas permis qu’un tel scénario se produise. Cependant, l’évolution actuelle est également utilisée par Washington pour faire tourner à plein régime le complexe militaro-industriel américain. Et aux États-Unis, tant les démocrates que les républicains défendent les intérêts du complexe militaro-industriel. Créer des opportunités maximales pour l’enrichissement du commerce de l’armement est un objectif clé de toute puissance américaine.

Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a déclaré que si les États-Unis tiraient certainement profit du conflit en Ukraine, ils avaient également subi un sérieux revers. Washington n’a pas réussi à assurer l’isolement mondial de la Russie, à créer une coalition mondiale anti-russe. C’est notre grand succès sur le plan diplomatique. Pourquoi les États-Unis ont-ils échoué ? Parce que le monde change et que beaucoup d’États sur la planète ne supportent plus la domination américaine.

Une autre raison de cet échec de l’Occident est la dégradation de son élite politique. A titre d’exemple, Youri Afonine a cité la visite d’un groupe de sénateurs américains en Serbie. Avant le voyage, les sénateurs doivent avoir reçu des informations du département d’État, du Pentagone et de la CIA. Mais de nombreux hommes politiques occidentaux sont aujourd’hui apparemment incapables de ne pas dévoiler ce qu’on leur a dit en privé lors d’événements publics. Le sénateur américain Chris Murphy, lors de cette visite à Belgrade, a déclaré publiquement que si la Serbie veut rejoindre l’Union européenne, elle doit en fait renoncer à ses liens avec la Russie et la Chine. La question est de savoir ce que les États-Unis ont à voir avec l’UE. Techniquement, rien du tout. Mais le sénateur désinvolte a en fait diffusé dans le monde entier des informations scandaleuses selon lesquelles ce sont les États-Unis qui décident qui doit faire partie de l’Union européenne et qui ne doit pas en faire partie. Plus des sénateurs américains de ce type voyageront dans le monde, plus la politique américaine sera rejetée.

Youri Afonine a souligné que la démarche des sénateurs américains en Serbie démontre une fois de plus que l’Occident est en guerre contre la Russie et la Chine en même temps. Mais cela montre que nous avons besoin du partenariat stratégique le plus large avec la Chine socialiste. Et pas seulement le développement du commerce. Il est impératif de comprendre la Chine en profondeur. Nous avons l’Institut d’études orientales de l’Académie des sciences de Russie. Mais nous devons sérieusement renforcer ce domaine. Ce centre de recherche devrait surpasser l’Institut des États-Unis et du Canada et l’Institut d’Europe de l’Académie des sciences de Russie en termes de capacité et de nombre de spécialistes. C’est un choix oriental de la politique étrangère et de la coopération économique qui devient essentiel pour la Russie.

Commentant l’opération militaire spéciale en Ukraine, le premier vice-président du Comité central du KPRF a déclaré : aujourd’hui, dans les médias et sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes expriment leur impatience, exigeant un rythme plus élevé de l’opération. Mais nous devons comprendre que l’essentiel est de minimiser les pertes de nos soldats et aussi de sauver la vie de la population civile de l’Ukraine, d’autant plus que les combats se déroulent actuellement principalement dans l’est et le sud de l’Ukraine, où la population russophone est absolument prédominante. Le régime de Kiev, quant à lui, est totalement indifférent au sort des habitants et des villes de l’est et du sud de l’Ukraine, d’où sa tactique consistant à utiliser ses citoyens comme boucliers humains et à placer l’artillerie directement dans les zones résidentielles urbaines. Mais nous ne pouvons pas et ne voulons pas agir de la sorte.

Bien sûr, a déclaré Youri Afonine, les conclusions nécessaires seront tirées de l’opération spéciale. Nos forces armées et le complexe militaro-industriel doivent être renforcés encore davantage. Nous devrions écouter certains experts militaires, notamment le général Shamanov, qui suggèrent d’augmenter les effectifs de l’armée russe.

Youriy Viatcheslavovitch a déclaré : la date à laquelle l’opération militaire spéciale prendra fin n’a pas vraiment d’importance : le 9 mai ou le 24 juin – l’anniversaire du défilé de la Victoire de 1945, même si, bien sûr, il serait bon de jeter ce jour-là les bannières des nazis ukrainiens au pied du Mausolée, comme on jetait autrefois les bannières des fascistes allemands. Mais l’opération peut aussi se terminer plus tard, l’essentiel étant d’atteindre tous les objectifs fixés.

Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a souligné que pour vaincre le nazisme renaissant, qui a été nourri par l’ensemble de la puissance occidentale, nous avons besoin de l’unité de tout le pays, de toute la société, la même unité que pendant la Grande Guerre patriotique. Et pour parvenir à cette unité, nous devons organiser nos fêtes au plus haut niveau – le 1er mai, la parade de la victoire, la parade du “Régiment immortel”. Et, bien sûr, sans la mise à l’écart du Mausolée de Lénine.