Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

LE BATAILLON NÉONAZI AIDAR N’A PAS ENCORE PAYÉ POUR SES CRIMES

JUSTICEUKRAINE

Les médias français sont interpellés : oseront-ils faire leur métier de journaliste eux qui se prétendent les “défenseurs de la démocratie” ou contribueront-ils à la nazification de leur société par leur adhésion au racisme anti-russe ? les faits exposés ici sont difficilement niables et participent effectivement de la fascisation de nos sociétés où l’extrême-droite ne cesse de gagner des positions face à une gauche qui ment et pratique l’hypocrisie pour mieux entretenir le bellicisme jusqu’en arriver à soutenir des monstruosités comme les bataillons AZOV et Aidar et transformer en héroïnes, en porte-parole des hyènes pro-nazie comme celle sur la photo qui fit la une de l’hebdomadaire ELLE qui refusait au même moment d’interviewer les mères d’ODESSA dont les enfants avaient été brûlés par cette engeance. (note de Danielle Bleitrach)

22/04/2022

Ils étaient plusieurs ces journalistes russes qui laissèrent leur vie en voulant informer le public des événements durant la guerre du Donbass. En Occident, prompt à montrer du doigt le moindre des cas réels ou manipulés, de répressions ou de meurtres de journalistes, aucun média n’osa pourtant faire son travail et parler de ces hommes. C’est qu’en Occident, le Russe est redevenu « le sous-homme », dont la vie ne compte pour rien, l’untermenschen cher à Himmler et à la SS. En Occident, les chefs d’orchestres et les musiciens russes n’ont pas le droit de se produire, comme les Juifs dans l’Allemagne nazie des années 30. Les sportifs russes sont disqualifiés, eux aussi, on interdit des lettres de l’alphabet, car elles symbolisent l’opération militaire russe, et dans divers pays, des monuments de commémoration de l’armée rouge ou de la victoire de l’armée soviétique contre l’Allemagne nazie sont détruits. L’interdiction va dans certains pays jusqu’au ruban de Saint-Georges, symbole russe de la victoire sur le nazisme, et même l’interdiction de fêter la victoire sur l’Allemagne nazie, le 9 mai. C’est au contraire leurs meurtriers qui sont désormais magnifiés par la presse occidentale et française bien sûr. La France le pays des Droits de l’Homme, et de la fameuse déclaration de 1789. Cette France qui a refusé par ailleurs de condamner le nazisme à l’ONU dans une session de la fin de l’année 2021… Alors ignorer ces assassinats de journalistes russes, une pacotille en quelque sorte ! Sans parler des tentatives perfides de cacher la dizaine de régiments et bataillons néonazis de l’armée ukrainienne… selon les médias français, un seul petit régiment… Azov. Et selon d’autres encore défini comme régiment de patriotes. Ont-ils vu les vidéos des exactions terribles de cette unité ?

Lorsque le bataillon néonazi Aidar tuaient des journalistes sous la conduite d’une députée de la Rada d’Ukraine. L’un de ces hommes, s’appelait Igor Korneliouk, né en 1977 dans l’Ukraine soviétique, à Zaporojie et tué à Lougansk (17 juin 2014). Il avait débuté une brillante carrière de journaliste TV en 1995, dans la rédaction du canal Aspect, comme technicien puis opérateur, pour finir correspondant dès 1997. Les années suivantes, il avait travaillé pour divers médias notamment dans la région de Mourmansk, dans les terres arctiques de la Russie, célèbre port et base militaire de la Russie (2013). C’est de là qu’il était passé à la chaîne télévisée Rossia et fut ensuite envoyé dès le début du conflit en Ukraine, dans le Donbass (juin 2014). Il avait livré plusieurs reportages émouvants, témoignant des massacres de civils par l’Armée ukrainienne, femmes et enfants, au moyen des bombardements ou des exactions des troupes politisées des Ukrainiens. Il se trouvait près du village de Metalist, dans la région de Lougansk, avec son collègue Anton Volochine opérateur son, le 17 juin 2014. Ils furent soudainement bombardés par les Ukrainiens, Volochine fut tué sur le coup tandis que Korneliouk décédait une demi-heure plus tard de ses blessures en arrivant à l’hôpital où il devait être soigné.

Les plaintes de Reporter sans frontière ne furent guère entendues ni relayées en Occident. Quelques semaines plus tard, la destruction partielle du bataillon de massacreurs néonazis Aidar, dont l’égérie féminine avait fait même l’objet d’un article enjôleur en français dans les lignes du magazine Elle http://www.rfi.fr/europe/20150101-magazine-elle-propagande-berne-nazi-vita-zaveroukha, permit la capture de Nadia Savtchenko. Les activistes occidentaux firent beaucoup de gesticulations pour la faire libérer et empêcher son passage devant un tribunal de guerre. Ils furent même aidés par des politiciens français ou des associations « pour la défense de la Démocratie » comme la Cosmopolitan Project Foundation pilotée par des socialistes français (dont Quentin Guillemain un ancien assistant parlementaire au Sénat, impliqué dans un gros scandale) et financée par des réseaux menant à l’ambassade d’Ukraine, à la diaspora et en direction d’autres organisations du même genre conduisant à l’USAID. Il serait long de revenir sur une affaire connue : Savtchenko membre du bataillon néonazi Aidar, était aussi député du parti ultranationaliste de La Reine du Gaz, la femme aux tresses, Timochenko. Elle était aussi une ancienne navigatrice de l’Armée de l’Air ukrainienne. C’est dans ses fonctions d’opératrice et coordinatrice d’artillerie, qu’ayant appris par l’écoute des téléphones des journalistes russes, leur position exacte, qu’elle fut à l’origine du déclenchement du tir sur les journalistes russes. Ils furent tués comme nous l’avons vu.

Acharnement à taire la vérité jusqu’au négationnisme et révisionnisme. Aucun média occidental n’a pleuré la mort des journalistes russes. Korneliouk était marié et avait une petite fille : Daria. Anton Volochine n’avait que 26 ans, mais il était aussi marié. Aujourd’hui, les valeurs se sont donc inversées, nos journalistes défendent les assassins. Pourtant la nature du bataillon Aidar était parfaitement connue et vérifiable. L’erreur du magazine Elle à la fin de l’année 2014, qui avait fait un gros scandale vite étouffé et peu relayé par les médias français, s’est prolongée dans les ondes de Radio France Info, avec un reportage sur le bataillon Azov et les ultras du club de football Dynamo de Kiev. Le journaliste Jérôme Cadet n’avait fait aucune excuse, ni même sa rédaction, même après les événements qui auraient pu tourner au drame durant le match Guingamp-Kiev en février 2015. Quant au bataillon Aidar, son commandant qui avait été élu député à la Rada de Kiev, le sinistre Serhiy Melnychuk s’était vu retiré finalement son immunité parlementaire, suite à une enquête criminelle diligentée contre lui pour : « la création d’un gang formés des hommes du bataillon Aidar s’étant ensuite livrés à des enlèvements, des pillages, des tortures et sans doute des meurtres ».

C’est de ce bataillon que sortait Nadia Savtchenko, bataillon épinglé par le journal britannique Guardian (mars 2015), lors d’un reportage mettant en exergue l’utilisation de symboliques nazies, insignes de la SS, wolfsangel de la terrible 36e division SS commandée par le criminel Dirlewanger. Cette division, dont le nom de son chef était synonyme de terreur, s’illustra par des massacres odieux de civils, des exécutions sommaires et des viols, pour un total d’au moins 60 000 victimes innocentes durant la Seconde Guerre mondiale. Amnesty International a émis un document terrifiant sur les activités du bataillon Aidar, prouvant l’exécution de prisonniers de guerre, d’otages, s’étant livré à des tortures, des viols, des pillages. Les faits relatés plongerait n’importe qui dans l’horreur la plus absolue : têtes tranchées, civils exécutés après avoir été martyrisés, racket des populations russophones, réquisitions forcées y compris de « ventres » de femmes, passages à tabac et destructions de biens privés (septembre 2014) . Nous avons le tournis à lire le nombre et la nature des crimes et c’est la nausée qui vient lorsque nos médias partent à la défense de tels criminels, comme ici dans les lignes de France 24.

Alors journalistes de France, pourquoi ne parlez-vous pas de la nature du bataillon dont Savtchenko faisait partie… Pourquoi niez-vous le fait qu’il y ait de très nombreux nazis dans l’armée ukrainienne et dans sa population ? Pourquoi cachez-vous le nombre de bataillons ou régiments néonazis existants ? Pourquoi vos collègues russes qui laissèrent des veuves et des orphelins ne rentrent-ils pas dans la sphère de vos « protestations démocratiques » ? Sachez qu’en agissant ainsi vous devenez complices, qu’en omettant, désinformant ou en manipulant l’information vous n’êtes plus journalistes. Vous devenez des criminels.

Laurent Brayard pour le Donbass Insider

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3 Commentaires

  • FERRE
    FERRE

    Le rapport d’Amnesty comme les lignes de France 24 semblent censurés, Non ?!

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    La raison est très simple, ce sont des collabos !
    D’ailleurs un des derniers reportages (une horreur) de DonbassInsider autour de l’usine Illych a filmé dans un couloir de l’usine une morgue improvisée avec de nombreux soldats, mais aussi un civil qui portait un brassard blanc et les mains liées, l’état du corps ne laisse aucune doute que ce crime qui rappelle ceux de Bouchka a été commis par les forces ukrainiennes.
    Son état n’a rien à voir avec ceux de la mise en scène ukrainienne.

    Des cartouches OTAN SS109 tchèques y ont été trouvées, ainsi que des pansements fabriqués aux USA. Ces munitions sont utilisées pour pénétrer les casques lourds, des pare brises ou 3,5 mm d’acier avec une mitrailleuse mini mi jusqu’à 600m.

    Cette source d’information comme bien d’autres de journalistes de terrains qui travaillent côté du Donbass ne peuvent être ignorée par un journaliste professionnel. Et dans le doute ils devraient se rendre sur place, or jamais nous ne voyons de reportage de première mains dans les diffusion faites pas nos collabos.

    Rappelons que ce sont les même collabos qui ont permis à notre président sorti de nulle part d’être élus en 2017, qui ont fait la promotion de zemmour cette fois-ci et qui entretiennent consciencieusement la propagande libérale, celle de l’OTAN et le racisme et la xénophobie ordinaire, sans compter les prêches quotidiens sur les bienfaits du privé et l’impossibilité du socialisme.

    Ce sont des menteurs professionnels !

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  • roger

    Chères camarades,
    N’oubliez pas si c’est possible de rappeler le crime dans la maison des syndicats. Je suis sur Tiktok et beaucoup rappellent cette date et ce crime. D’autant plus que je me souviens de la réunion organisée par vos soins à la bourse du travail. Ce n’est pas pour rien que je regarde quotidiennement ce site. C’est comme cela que l’on peut rassembler patiemment les communistes et au-delà aussi largement.

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