JE ME SOUHAITE UN BON ANNIVERSAIRE ET BONNE CONTINUATION A CE QUE NOUS AVONS ENTREPRIS

Cette photo date de 2005, alors que Viktor DEDAJ (à droite), grâce à l’aide de J.EGIDO ‘à gauche, nous publiions notre livre (Cuba est une île) dans sa traduction espagnole à Barcelone. J’avais donc 67 ans. Nous avons choisi des chemins un peu différents, mais il est resté notre anti-impérialisme et notre amour pour Cuba… L’absence totale de mesquinerie, le don comme un cadeau magnifique, pas le don de ce qu’on a en trop disent les Cubains, non le don du peu qu’on a. Et d’une vie il reste cette définition du communisme. Mais sans idéalisme, sans jusqu’au boutisme, avec la conscience de qui est l’ennemi. Alors voilà, je fête cet anniversaire de mes 84 ans ce week end avec Andrei Dutslev et Maria, dans un décor que Maria s’emploie à rendre toujours plus harmonieux tandis que je cuisine et Andrei prépare une conférence pour Moscou.

Mais ce n’est pas de cela dont je veux vous parler, encore que ce ne soit pas si éloigné puisque être communiste et sacrifier tout à un idéal peut vous créer ce simple bonheur d’amitiés, de fidélité à soi-même jusqu’à un âge disons avancé.

En contrepoint je veux vous parler de ce qui se dit dans ce blog et en particulier de la part des plus jeunes d’entre nous.

Baran, comme il le dit lui-même n’a pas le background d’autres intervenants de ce qui s’est constitué autour d’histoire et societe. Par parenthèse, il est intéressant de voir que la majorité d’entre nous ont voté pour Fabien et Roussel et failli ne pas le faire au même moment, celui disons de la “cocarde” même s’ils étaient critiques dès le départ comme Jean Claude Delaunay. c’est la discussion collective qui existe ici qui a favorisé un choix qui n’était exigé de personne. “Un pari pascalien” dit Baran, essayons de voir la nature de ce pari: pour changer de société, il faut un parti (je résume), la preuve est faite que la rupture avec le PCF n’engendre que des groupuscules en concurrence les uns avec les autres et se mettant in fine au service d’un MELENCHON et nous sommes un certain nombre à considérer que ce que porte ce dernier dérive de plus en plus vers le communautarisme, une écologie opportuniste, et même de l’anticommunisme portant ses coups en priorité contre le partenaire communiste plutôt que contre le capital, tout en étant également convaincus que le dialogue doit être maintenu mais que celui-ci ne sera productif que si les communistes ont de forts points d’ancrages, et au-delà des exigences du rapport des forces des législatives immédiat.

Nous n’avons rien à regretter, je crois par rapport à ce que nous sommes et cherchons. j’ai reçu par ailleurs de nombreuses lettres de camarades certains sont des jeunes qui se sont engagés et comme ils n’ont pas visiblement souhaité les publier ici, je ne les citerai pas, tous se situent dans un Congrès de rupture. Si elles étaient publiées, nous verrions alors le parallélisme de leur réflexion, y compris avec Baran. Tous disent ce que le blog leur apporte parce qu’ils n’ont jamais connu la formation que le PCF donnait à ses adhérents, une formation qui était tout sauf un endoctrinement pur et simple. Ils me disent pour certains que si je ne peux plus mener ce travail de webmaster dans histoireetsociete, ils sont prêts à s’investir.

Le résultat de cette campagne est tout sauf une démission et on peut le mettre au crédit d’une décision dont FABIEN ROUSSEL a été le pivot à savoir enfin une candidature communiste qui a plus contribué aux prises de conscience de tous que toutes les contestations de ces dernières années. Ce n’était pas facile et il a tenu bon, je ne saurais trop vous conseiller d’agir dans ce domaine en communiste. A la fin d’une bataille, surtout quand celle-ci n’est pas achevée, un communiste ne cherche pas des boucs-émissaires à ses frustrations, il assume le caractère collectif et celui qui le symbolise. L’autocritique nécessaire est d’un tout autre niveau, sur le fond, c’est ce qui distingue un communiste d’un social démocrate et que nous pouvons préparer ici. Nous les anciens qui savons cette loi communiste de la responsabilité collective nous devons la transmettre aux jeunes et distinguer le fond dans lequel nous sommes tous impliqués des procès trop facile a ceux que la bataille a porté en avant. Mélenchon au titre de ses nombreuses erreurs n’a jamais rien compris à ce qu’était un militant communiste, souvenez- vous de la manière dont à une fête de l’Humanité il a dit à un militant communiste “Tu es un militant, alors tu es discipliné : tu obéis”… C’est une vision de social démocrate de ce qu’est un militant, c’est certes un soldat discipliné mais d’un nouveau genre il doit avoir compris. Comme me le disait mon compagnon Pascal quand j’ai été élue membre du Comité central : “on ne dirige pas les communistes comme les autres, ce sont tous des chefs”.

Je ne suis plus membre de ce parti et beaucoup en portent la responsabilité mais moi aussi, donc je ne préparerai pas le congrès avec eux, mais dans ce temps où la bataille électorale se poursuit et où il faut commencer à envisager un bilan je vous adresse les conseils d’une aïeule qui n’ignore pas que ce qui doit être créé est inusité.

danielle Bleitrach