Kollontaï est une des figures du communisme et du féminisme, et de la liberté dans la fidélité. Elle est née à Saint-Pétersbourg le premier avril 1872, elle appartient à une famille aristocratique, libérale et hors norme. Sa mère, Alexandra Massalina, a quitté son premier mari pour vivre sa passion avec le général Domontovitch. Après de longues années d’ostracisme, ils ont pu se marier, et Alexandra est leur enfant. À 20 ans, Alexandra épouse Vladimir Kollontaï. Ils auront un seul enfant, Micha. Trois ans plus tard, soutenue par ses parents, y compris sur le plan financier, Alexandra Kollontaï quitte son époux et s’installe à Zürich, où elle étudie l’économie politique, l’expérience de la misère du peuple décrite dans le texte et la passion intellectuelle en font une marxiste. Le mode de vie très libre de la camarade Kollontaï influence ses idées politiques en matière de droit des femmes, statut de la famille, avortement et même prostitution. Jamais elle ne trahira son engagement, cette fidélité relève de sa quête de l’absolu et est confortée par ses errances à travers la planète puisqu’elle servira l’URSS en tant que diplomate. Elle meurt en 1952, à Moscou, quelques mois avant Staline avec qui l’entente aura été sans faille. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
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Le vendredi 1er avril 2022, dans l’après-midi, la branche régionale de la ville de Moscou de l’Union panrusse des femmes “Espoir de la Russie” a organisé une cérémonie de dépôt de fleurs sur la tombe d’Alexandra Mikhailovna Kollontai, dirigeante et diplomate soviétique exceptionnelle, au cimetière de Novodevichy, à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance. Le dépôt de fleurs s’est déroulé en présence de membres du Conseil politique de l’Union panrusse de la jeunesse “Espoir pour la Russie”, dirigé par sa responsable Yulia Mikhailova, de résidents de Moscou, de communistes et de militants du Komsomol de la capitale, ainsi que de militantes du mouvement des femmes. Une visite de la nécropole de Novodevichy a également eu lieu, se terminant par la visite à la tombe de Zoya Kosmodemyanskaya.
Service de presse du Comité de la ville de Moscou du KPRF
2022-04-02 08:32
Yulia Borisovna Mikhailova
Lors de la cérémonie de dépôt de gerbe sur la tombe de Kollontai, G. Zmievskoï, membre du Présidium du Conseil central de RUSO*, a parlé de la vie et de l’œuvre de l’éminente révolutionnaire et dirigeante de l’État soviétique. En outre, le chef du département de la propagande du Comité central du KPRF, L. V. Voznesenskaya, a dit quelques mots sur le travail diplomatique de Kollontai et ses activités en tant que commissaire du peuple sur les questions sociales. La cérémonie de dépôt de fleurs a été conclue par Y. B. Mikhailova, présidente de la branche régionale de Moscou de “Espoir de la Russie”, qui s’est attachée à livrer des informations sur Kollontai en tant qu’organisatrice du mouvement international des femmes. Les participants ont déposé des fleurs au monument d’Alexandra Kollontai.
A.M. Kollontai a vécu une vie vraiment pleine et entière, où tout était réuni : une enfance et une jeunesse paisibles, une excellente éducation, l’amour, le mariage et la maternité, la lutte politique et révolutionnaire, une carrière étatique et diplomatique réussie, une vieillesse digne et la préservation de sa mémoire. Fille d’un général tsariste, elle est devenue une révolutionnaire, la plus proche collaboratrice du leader du prolétariat mondial Lénine, la première femme ministre et la première femme diplomate.
Malgré ses conditions de vie aisées, le chemin vers la révolution parcouru par Alexandra Kollontai a été constant et réfléchi, comme elle l’a écrit dans ses mémoires. L’impulsion de cette décision a été un épisode avec la découverte d’un enfant mort dans les baraquements des ouvriers de la manufacture Krenmholm à Narva, où elle (Alexandra Kollontai) est venue par hasard pendant le voyage d’affaires de son mari. Elle a été choquée par la banalité de la mort d’un bébé pour son entourage, alors que les enfants jouaient par terre, juste à côté du corps, sous la surveillance d’une nounou de six ans, qui a expliqué simplement : “Il leur arrive de mourir au milieu de la journée. Le soir, une tata viendra nettoyer”. C’est alors que la future révolutionnaire, dont le fils avait le même âge que l’enfant malheureux, a commencé une vie différente, nouvelle.
La génération d’Alexandra Kollontai a vécu une vie difficile, pleine d’épreuves, de tragédies et de difficultés, mais le destin l’a préservée tout au long de sa vie. Elle a été l’une des premières à adhérer au POSDR, et avant cela, elle a apporté une aide pratique à l'”Union pour la lutte pour la libération de la classe ouvrière”. À toutes les étapes de la lutte, la “question des femmes” était sa principale préoccupation. Pendant la révolution de 1905, elle a soutenu les femmes et en 1910, avec Clara Zetkin et Rosa Luxemburg, elle a rendu possible la célébration de la Journée de solidarité des femmes dans la lutte pour leurs droits. La contribution la plus importante de Kollontai est son ouvrage “Société et maternité”, une volumineuse étude sociologique rédigée à la veille de la révolution par la faction sociale-démocrate à la Douma d’État, qui proposait des normes juridiques constituant la base de la première loi soviétique sur la protection sociale.
Dans le premier gouvernement de la jeune république soviétique, immédiatement après la grande révolution d’octobre, Lénine a offert à Alexandra Kollontai le poste de commissaire du peuple à la protection sociale, commissaire aux affaires sociales. Et ce dans un pays où il y avait des soldats mutilés, des malades et des blessés, et un demi-million d’enfants livrés à eux-mêmes. Elle a créé un département spécial pour la protection des mères et des nourrissons sous l’égide du Commissariat du peuple. Grâce à ses efforts, les travailleuses se sont vues garantir la possibilité de donner naissance à un enfant dans un environnement sain, de l’allaiter et de s’en occuper pendant les premières semaines de sa vie. Parallèlement, l’organisation de crèches et de consultations médicales pour les mères et les bébés a commencé. Les mères et futures mères ont légalement droit à une réduction du temps de travail, à l’interdiction du travail nuisible et pénible, et les mères se voient garantir une allocation lorsqu’elles s’occupent de leur enfant. Il y a un siècle, une telle politique était une véritable “révolution de la famille” sans équivalent dans le monde. Pour la première fois, la protection de la maternité et de l’enfance est devenue une responsabilité de l’État, véritablement sociale, plutôt qu’un service de pure forme.
Pourtant, la véritable reconnaissance et la renommée mondiale attendaient Alexandra Kollontai dans le domaine diplomatique, lorsque le premier pays soviétique du monde a dû vivre et agir dans un environnement international hostile. Grâce à sa longue expérience des contacts avec les sociaux-démocrates en Europe et aux États-Unis, ainsi qu’à sa participation au Comintern, à sa bonne éducation, à sa connaissance de plusieurs langues européennes, à son éducation et à ses antécédents, elle s’est acquittée avec succès de sa difficile tâche. Par son exemple personnel, elle a démontré au monde entier la capacité d’une femme à assumer les responsabilités publiques, politiques et sociales les plus exigeantes. Elle a décrit ses expériences en détail dans ses “Journaux diplomatiques”, qui couvrent la période allant de 1922 aux années 1940. Elle a souhaité qu’ils soient publiés à l’occasion de son centenaire en 1972. Malheureusement, cela n’a pas été fait. Et combien cette expérience serait utile maintenant ! Surtout aujourd’hui, dans les négociations avec les représentants de l’Ukraine.
Le romantisme et les idées révolutionnaires dont Alexandra Kollontai s’est imprégnée dans sa jeunesse, elle les a conservés jusqu’à sa mort. Elle a fidèlement servi le peuple, les travailleurs, et a lutté pour les droits et les intérêts des femmes et des enfants, pour l’avenir de sa grande patrie. Cela restera à jamais dans le cœur et l’âme des descendants reconnaissants.
* RUSO – L’organisation publique panrusse “Scientifiques russes d’orientation socialiste” (SROS, ou RUSO selon l’acronyme russe, NdT), a été créée en 1994 à l’initiative de scientifiques marxistes-léninistes. RUSO réunit de nombreux scientifiques d’orientation socialiste – des représentants de pratiquement toutes les branches de la science. Les succursales de RUSO opèrent dans 76 régions.
Les principales tâches de RUSO :
– étude de l’expérience historique, de la société moderne, de la compréhension créative et du développement de la théorie du socialisme ;
– mener un travail éducatif par la propagande écrite et orale de l’idéologie communiste parmi les masses, la formation d’une vision du monde socialiste, l’illumination et le ralliement des citoyens pour lutter pour la démocratie et la justice sociale, pour la réorganisation socialiste de la société, en tenant compte de l’expérience et des leçons de l’histoire du socialisme et les réalités d’aujourd’hui.
Dans le domaine des activités théoriques et éducatives, les tâches de la RUSO sont le plus étroitement conformes aux buts et objectifs des communistes, aux intérêts des travailleurs.
Pendant l’existence de l’organisation, les scientifiques russes d’orientation socialiste ont publié un nombre important d’ouvrages scientifiques dans la capitale et les régions de Russie : des dizaines de collections collectives d’articles scientifiques, de livres d’auteur et de brochures ; publié des centaines d’articles dans des journaux et des magazines sur des problèmes d’actualité de la théorie et de la pratique du socialisme, du mouvement ouvrier et communiste, sur l’expérience historique de la construction socialiste en URSS et les leçons de l’histoire, les causes et les conséquences de sa défaite temporaire en URSS et dans un certain nombre d’autres pays.
Les activités de RUSO sont menées conformément à la Charte.
Site Web de RUSO : csruso.ru
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