Bulletin COMAGUER n° 472
31 Mars 2022
Les communistes russes aux revendications officielles de dénazification et démilitarisation joignent la revendication de “désoccupation” des territoires proches. En effet, les Etats-Unis et les occidentaux ont placé à la tête des pays limitrophes et appartenant anciennement à l’URSS des dirigeants à leur solde, dont ils ont financé l’accession au pouvoir. Il y a eu une véritable politique de “cadres” de la part des USA et de l’UE parallèlement à la désagrégation de l’ex-URSS, qu’il s’agisse des oligarques ou des dirigeants politiques, ils ont été sélectionnés par exemple dans les réseaux sionistes mis en place pour le départ en ISRAËL ou à l’inverse des anciennes familles de collaborateurs nazis, mais également des individus recrutés en tant qu’étudiants des grandes écoles des Etats-Unis comme HARVARD et des cabinets de conseils juridiques financiers. Découvrir ainsi que la présidente de la GÉORGIE parle un excellent français et a pour rêve l’intégration à l’UE et surtout à l’OTAN s’explique si l’on suit sa biographie. (note de Danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)
(Portrait politique)
Cette affirmation étrange fait partie des biographies officielles de Madame Salomé
Zourabichvili telles qu’elles se retrouvent sur Wikipedia et d’autres sites très consultés.
Que Madame Zourabichivili soit aujourd’hui présidente de la République de Géorgie semble
bien attester de sa nationalité géorgienne, au moins depuis un certain temps.
Mais il ne fait pas de doute qu’elle est bien née en France en 1952 dans une famille de
l’aristocratie géorgienne ayant fui la nouvelle république soviétique instaurée en Géorgie en
- Elle est donc née d’une famille géorgienne exilée en France et le droit du sol a fait
d’elle une citoyenne française. Sa famille a-t-elle été naturalisée et quand ? Dés son arrivée
en France ? Plus tard ? Une véritable recherche dans les archives du Ministère de l’Intérieur
devrait apporter une réponse claire.
Ce qui est connu par contre c’est que d’autres membres de la famille Zourabichvili sont
venus en France après la première guerre mondiale. Il s’agit de descendants d’Ivan
Zourabichvili (1871-1942) député de la constituante géorgienne (1920-1921) et directeur des
chemins de fer géorgiens. Parmi eux : Georges Zourabichvili (1898-1944) et son frère Levan
(1906-1975).
Le premier est le père d’une personnalité française très connue puisqu’il s’agit de Mme
Hélène Carrière d’Encausse née en 1929, historienne et aujourd’hui secrétaire perpétuel de
l’Académie Française qui porte le nom de son mari Louis Carrère dit Carrère D’encausse né
en 1927. Georges Zourabichvili, installé en France dans les années vingt, disparait en 1944.
Voici ce que son petit fils Emmanuel Carrère dit de cette disparition ;
Dans son livre Un roman russe, Emmanuel Carrère lève un tabou familial en donnant des
détails sur son grand-père et sa disparition tragique :
« […] Mon grand-père maternel, Georges Zourabichvili, était un émigré géorgien,
arrivé en France au début des années 20 après des études en Allemagne. […] Les
deux dernières années de l’Occupation, à Bordeaux, il a travaillé comme interprète
pour les Allemands. À la Libération, des inconnus sont venus l’arrêter chez lui et l’ont
emmené. Ma mère avait 15 ans, mon oncle 8. Ils ne l’ont jamais revu. On n’a jamais
retrouvé son corps. Il n’a jamais été déclaré mort. Aucune tombe ne porte son nom.
Voici, c’est dit. Une fois dit, ce n’est pas grand-chose. Une tragédie, oui, mais une
tragédie banale, que je peux sans difficulté évoquer en privé. Le problème est que ce
n’est pas mon secret, mais celui de ma mère… »
Hélène Carrère d’Encausse est mentionnée dans les SOUVENIRS de l’écrivain d’extrême
droite Maurice Bardèche (page 250) : « De ces nouveaux venus, la plus attachante, la plus
inattendue était une jeune Géorgienne qui nous montra tant d’affection qu’elle nous fut
aussi chère, à Suzanne et à moi, que si elle elle était l’un de nos enfants.» Cité par Angelo
Rinaldi – L’Express, 11 mars 1993.
Ce qui semble indiquer que pendant l’occupation allemande elle était hébergée par la
famille Bardèche. A l’époque elle est encore apatride et n’obtiendra la nationalité française
qu’en 1950.
Sa cousine va elle aussi connaitre un destin exceptionnel. Mais beaucoup d’éléments
manquent dans sa biographie telle qu’il est possible de la reconstituer par des recherches
sur Internet D’une famille d’aristocrates aisés et cultivés comme sa cousine, elle fait ses
études à Sciences Po de 1969 à 1972 et de 1972 à 1974 à l’université Columbia à New-York.
Là elle sera élève d’un des grands maitres de la politique étrangère étasunienne Zbignew
Brzezinski qui est à l’époque président en exercice de la Commission Trilatérale.
De retour des Etats-Unis en 1974 elle entre directement au Ministère es Affaires étrangères.
Elle ne serait donc pas passée par l’ENA où se recrute la plupart des très hauts cadres du
Quai d’Orsay ou par un des concours très sélectifs qui recrutent pour certaines zones
géographiques. Elle n’est donc qu’une salariée contractuelle n’ayant pas passé un concours
d’entrée dans la fonction publique. Pourtant son ascension dans la diplomatie française est
très rapide. Quelques étapes : ambassade de France à Rome, représentation française à
l’ONU, ambassade de France à Washington (1984-1988) (Il faut souligner que les postes à
l’ambassade de France à Washington, la plus grosse ambassade de France à l’étranger, sont
très recherchés) puis au Tchad (1988-1990).
Et la voici en 1990 membre de la délégation diplomatique française permanente à l’OTAN.
ONU, Washington OTAN et la référence Brzezinski avec un tel parcours la porte est ouverte
pour entrer directement en 1996 au cabinet d’Hervé de Charrette ministre des affaires
étrangères des deux gouvernements Juppé de 1995 à 1997. Son ascension se poursuit : la
voici en 2001 au cabinet du premier ministre Dominique de Villepin au poste très important
de responsable des affaires internationales et stratégiques.
En Mars 2003 la géorgienne née en France retrouve la terre de ses ancêtres en qualité
d’ambassadeur de France à Tbilissi. Six mois pus tard éclate en Géorgie la révolution des
roses la première des révolutions de couleur conçue pars les Etats-Unis dans la périphérie de
la Russie. Cette diplomate qui connait tous les secrets de la politique otanienne se trouve
parfaitement adaptée à la nouvelle donne politique géorgienne. Elle sait que la Géorgie fait
partie d’une nouvelle organisation internationale créée ne 1997 le GUAM qui regroupe 4
anciennes républiques soviétiques Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan Moldavie et qui a été
constituée sous parrainage otano-étasunien pour organiser dans le camp occidental les
confins sud de la Russie. Cette alliance anti russe portera ses fruits puisque la Géorgie et
l’Ukraine seront en 2004 le théâtre de deux révolutions de couleur permettant de chasser du
pouvoir les dirigeants issus de la période soviétique Chevarnadze et Koutchma.
Elle est tellement adaptée à la nouvelle politique de Washington en Géorgie que lorsque
Chirac accueille à l’Elysée en mars 2004 le nouveau président Saakachvili, celui-ci n’hésite
pas à demander à ce que Salomé Zourabichvili qui assiste à la rencontre devienne son
ministre des affaires étrangères. Chirac accepte. Il fait ainsi plaisir aux Etats-Unis qui ont
manifesté un fort mécontentement à son encontre après le refus de la France de participer à
la guerre du Golfe et en même temps n’est pas mécontent de mettre un pied dans cette
zone troublée. Les révolutions de couleur viennent d’avoir lieu en Géorgie et en Ukraine
Mais Mme Zourabichivili, diplomate française connaissant de nombreux secrets d’Etat n’a
pas la nationalité géorgienne. Délicat pour un ministre… .
Ce petit problème administratif sera rapidement réglé par un décret spécial du président
géorgien. A ce nouveau poste elle va pouvoir développer une politique pro-étasunienne
pro-OTAN à laquelle elle est parfaitement préparée.
La voici en tout cas, et bien que Saakachvili l’ait limogée des 2005, définitivement intégrée à
la vie politique de son nouveau/ancien pays à laquelle elle va participer activement et dont
toutes les étapes et péripéties sont assez faciles à suivre dans ses biographies publiées.
La dernière, la plus connue, est l’élection présidentielle de 2018 qui la voit triompher au
second tour. Mais la Géorgie a modifié en 2017 sa constitution et est passée d’un régime
présidentiel à un régime parlementaire. Madame Zourabichvili devient donc présidente au
moment précis où les pouvoirs présidentiels ont été réduits au profit du parlement et du
gouvernement qui en est issu. La présidente n’a plus désormais qu’un rôle protocolaire.
Cependant ses profondes attaches Otano-étasuniennes la conduisent effectivement à suivre
de prés la crise ukrainienne qui s’approfondit après Maidan 2 (2014) et à tenter d’engager le
gouvernement géorgien dans un soutien résolu au gouvernement de Zelenski. Mais elle n’en
a plus le pouvoir et va se trouver en opposition avec le gouvernement géorgien qui tient à ne
pas s’associer aux nouvelles sanctions internationales contre la Russie.
Or le 14 Mars 2022 la Présidente est venue présenter à l’assemblée son discours annuel sur
l’état du pays vêtue aux couleurs ukrainiennes et accompagnée du chargé d’affaires
ukrainien à Tbilissi (L’ambassadeur d’Ukraine a en effet été rappelé par Kiev pour protester
contre l‘attitude de neutralité de la Géorgie dans le conflit) et pour aggraver son cas elle a
précisé que bravant l’interdiction écrite du gouvernement en date du 26 février de se rendre
en visite officielle à l’étranger pour en fait y défendre des positions anti russes elle avait
quand même effectué ses déplacements à Paris, Bruxelles, Berlin et Varsovie à titre
personnel et en utilisant son vaste – on l’a compris – réseau de relations . Elle a donc
gravement outrepassé ses pouvoirs en assumant son rôle d’agent de l’Otan et elle s’en est
glorifié publiquement.
Résultat : le gouvernement géorgien vient de déposer plainte contre elle
auprès de la Cour Constitutionnelle pour violation de la constitution.
L’onde de choc de l’opération militaire russe en Ukraine se propage.
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Daniel Arias
Que ceux qui sèment la division et la haine et ceux qui les supportent avec leur boutonnière de sang regardent cette vidéo:
A la recherche des disparus Mariupol Partick Lancaster:
https://youtu.be/4XopADw6m9U
Ces blessures ne se referment pas une fois la paix revenue elles se transmettent parfois aux générations suivantes.
L’exil, les racines perdues, les séparations familiales forcées, les retours impossibles ou interdits, les morts et les persécutés, c’est le prix que payent les réfugiés, les exilés de chaque conflit et leurs descendants.
Il faut l’avoir vécu pour le comprendre et n’avoir jamais souffert pour oser soutenir les criminels qui vivent de la guerre et du sang non seulement des soldats ce qui est déjà une horreur mais aussi des civils, des femmes, des anciens, des enfants, même leur cadavres sont abandonnés ou disparus ultime outrage à la dignité humaine.
L’espoir vit comme ici où dans cet enfer les moyens sont mis en commun pour secourir et réconforter.
Dans une semaine nous allons voter ; une action dérisoire face aux enjeux qui nous attendent ; spectateurs devant la catastrophe ; comme nos peuples furent spectateurs devant Wuhan.
Faut-il que ces horreurs se répètent tous les siècles dans l’indifférence et l’inaction ?
Nous ne savions pas ? Nous ne voulions pas ; dans notre confort relatif et vide de sens.
Incapable d’oser lutter contre l’exploiteur assoiffé de sang à la voracité sans limites qui nous achète avec des miettes et des désirs stupides. Incapable d’agir par peur de perdre cette vie misérable.
Le prix de la lâcheté est toujours la guerre.
Gourmel Michel
Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité du président démocrate Jimmy Carter (20 janvier 1977 – 20 janvier 1981) et partisan de longue date d’une stratégie agressive pour affirmer l’hégémonie US sur le globe, est décédé le 26 mai 2017 à l’âge de 89 ans. Durant son mandat de 4 ans dans l’administration Carter, Brzezinski fut impliqué dans un grand nombre d’opérations criminelles lancées par l’impérialisme US à travers le globe, du soutien au shah d’Iran dans sa tentative de noyer la Révolution iranienne dans le sang (chassé le 11 février 1979), au lancement d’une politique en Amérique du Sud qui déboucha sur de sanglantes campagnes contre-insurrectionnelles qui ont coûté la vie à des centaines de milliers de personnes. Incontestablement, toutefois, le pire de ces crimes est l’Afghanistan. La politique de Brzezinski trouvait sa source dans une haine farouche de la révolution, du socialisme et de l’Union soviétique.