Des annonces inquiétantes en particulier concernant les famines potentielles touchant tous les continents sont faites en Occident. Vu le niveau de sous information qui est le notre, on sait vaguement que cela serait dû à la guerre en Ukraine, mais les mécanismes réels en demeurent opaques. Cet article détaille avec précision les raisons d’un tel drame qui montre à quel point l’Ukraine est victime du “tout export” favorable à l’enrichissement de certains mais qui asphyxie les peuples. En outre, la question de l’énergie est au coeur du basculement actuel du monde vers le multipolaire. Tout cela risque de s’opérer dans un contexte tel que les exodes, les crises sociales ne feront que croitre faute du choix d’une concertation collective et le choix du bellicisme pour conserver un sytème totalement dépassé. (note de danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
28 mars 2022, 10 h 42.
Photo : RIA Novosti
Texte : Nikolaï Storozhenko
https://vz.ru/world/2022/3/28/1150665.html
La crise alimentaire mondiale ne devrait pas logiquement toucher l’Ukraine, qui produit une grande partie des céréales de la planète. Or, il s’avère aujourd’hui que les autorités de Kiev ont pris une série de décisions, qui menacent la saison des semailles et même la préservation des ressources alimentaires disponibles dans le pays. Les Américains ne sont pas non plus pour rien dans cette affaire.
“Nous n’avons pas un problème de pénurie alimentaire, nous avons un problème de gouvernance”, a déclaré le président américain Joe Biden en 2020. “En ce qui concerne les pénuries alimentaires, c’est très réel”, a-t-il été forcé d’admettre deux ans plus tard.
Pas seulement pour lui personnellement, mais aussi son protectorat d’Europe de l’Est, l’Ukraine. Et il y a un vrai problème avec le gouvernement là-bas. “… 45% des familles s’inquiètent de trouver suffisamment de nourriture. Une personne sur cinq doit recourir à différents moyens pour surmonter la faim, notamment en réduisant le volume et le nombre de repas”, ces données ont déjà été annoncées par l’ONU.
L’opération militaire spéciale en cours en Ukraine n’en est qu’une des raisons. Et la pénurie alimentaire actuelle n’est rien par rapport à ce qui est à venir. Comme d’habitude, l’Ukraine se crée elle-même la plupart des problèmes.
Le ministère compte les pertes
Comme vous le savez, depuis le début de l’opération spéciale, un marathon télévisuel sans fin se déroule à la télévision ukrainienne. Le flot monotone de ce téléthon triomphaliste est parfois distrait par des choses vraiment importantes – comme la récente intervention du vice-ministre ukrainien de la politique agraire, Taras Vysotsky. Les principaux points de son discours sont les suivants :
La campagne de semis en Ukraine a débuté le 21 mars. Au 23 mars, 150 000 ha de cultures de printemps étaient semés (environ 1%). Les engrais sont disponibles, mais en quantité insuffisante (80 %). Même chiffre pour les semences, le pire concernant les produits phytosanitaires (60%).
Le ministre adjoint a déclaré qu’il y a un risque de perdre 20 à 30 % des semis et qu’il ne peut pas encore prédire la récolte. Selon lui, l’Ukraine n’est pas menacée de famine : en effet, elle exporte jusqu’à 80 % de ses récoltes, ce qui signifie que ceux qui auront des problèmes ne sont pas les Ukrainiens, mais les importateurs de produits alimentaires (jusqu’à 100 millions de personnes au Moyen-Orient et en Afrique). L’Ukraine peut perdre 7 milliards de dollars de recettes d’exportation et 20-25 milliards de hryvnias de taxes. Cependant, il s’agit des prix de l’année dernière.
Dans la suite du programme, les présentateurs et le fonctionnaire sont passés à des histoires à faire peur (les troupes russes détruisant des équipements, les troupes russes brûlant le blé mûr et autres bêtises), laissant un certain nombre de questions importantes sans réponse.
Le carburant
L’Ukraine est gravement dépendante des combustibles étrangers. Sans importations, de deux choses l’une : soit la saison des semailles avortera alors qu’elle vient à peine de commencer, soit tout le carburant ira aux agrariens et le reste du transport s’arrêtera.
Les importations de carburant en Ukraine en provenance de Russie et de Biélorussie ont cessé depuis le début des hostilités. Auparavant, l’Ukraine avait recours aux importations maritimes pendant la période de réparation des raffineries ou d’interruption de l’approvisionnement pour d’autres raisons. Aujourd’hui, c’est impossible : les ports sont bloqués, tandis que l’Ukraine elle-même a posé des mines en mer et qu’aucun armateur sain d’esprit n’importerait quoi que ce soit ici.
Dmitry Lyoshkin, propriétaire de la société de carburant Prime Group, dessine déjà de sombres perspectives. Selon lui, au cours des deux dernières semaines, les agriculteurs ont acheté la plupart des restes disponibles dans les dépôts de carburant. Notez qu’il s’agit d’un carburant “cher” (l’Ukraine a supprimé les droits d’accise sur les importations de carburant et réduit la TVA de 20 à 7 %). Pas aussi cher que dans l’UE, mais cela affectera sûrement les prix de la nouvelle récolte.
Il reste donc la frontière occidentale, qui pose de nombreux problèmes. D’abord, il y a une pénurie en Europe et c’est aussi cher. Deuxièmement, faire face à la demande ukrainienne actuelle est irréaliste : il n’y a pas d’approvisionnement de tels volumes à la frontière polono-ukrainienne, il n’y a pas assez de wagons adaptés. Il serait possible de transporter le carburant par la route, bien que cela coûte cher – mais il n’y a pas autant de chauffeurs et de camions citernes, sans compter les formalités bureaucratiques.
Enfin, la situation des agriculteurs est compliquée par les actions des troupes russes : récemment, les frappes sur les installations de stockage de carburant et de lubrifiants de l’armée ukrainienne sont devenues plus fréquentes. Et ici, le proverbe : “Plus un membre du Komsomol (l’armée) boit, moins un hooligan (un cultivateur) boit” est tout à fait approprié.
Si des solutions ne sont pas trouvées rapidement, l’expert prédit une perturbation de la saison des semailles en raison du déficit en carburant. Pour être plus précis, il y a déjà une pénurie (“…là où la limite est de 20 litres par personne, il y a des files de mamies qui font la queue avec des jerricans de la ferme la plus proche jusqu’à ce qu’elles assèchent la station-service”), la demande n’est tout simplement pas encore très importante.
Les stocks en magasin
L’Ukraine a connu des récoltes record de céréales ces dernières années et les gens y sont même habitués. Il y a dix ans à peine, rares étaient ceux qui croyaient aux propos du Premier ministre Mykola Azarov selon lesquels l’Ukraine porterait sa production brute à 100 millions de tonnes. L’année dernière, les agriculteurs ukrainiens ont récolté plus de 84 millions de tonnes de céréales et 22,6 millions de tonnes d’oléagineux. Le problème est que presque rien ne reste dans le pays.
En septembre 2021, le Comité des réserves d’État a déclaré que le niveau des réserves de céréales était inacceptablement bas. En outre, il s’est avéré que dans les entrepôts est stockée la récolte de céréales 1999-2018, bien que le maximum autorisé par les normes ukrainiennes de stockage est de seulement deux ans, après quoi les réserves doivent être mis en vente, libérant de l’espace pour l’achat de céréales de la nouvelle récolte.
“L’Agence nationale de réserve participe constamment aux scandales de corruption”, a admis une publication en ligne ukrainienne. Il faut ajouter que le terme ” constamment ” (à en juger par les années de récolte) décrit une période de temps des 20-25 dernières années. Mais il n’est pas nécessaire d’aller aussi loin.
Ce qui a été annoncé à l’automne dernier est la suite d’une histoire qui remonte à l’été 2020. À cette époque, la réserve d’État a découvert une perte de 2 700 ( !) wagons de céréales d’une valeur de près d’un milliard de hryvnias ( au prix de l’époque).
Mais l’histoire n’a pas eu beaucoup de suites. La Goszreserva [réserve d’État , NdT] a changé de directeur, et le gouvernement a raisonné de manière raisonnable : pour que l’on vole moins, il faut donner moins de raisons. Par conséquent, aucun fonds n’a été alloué à la réserve d’État pour actualiser les fonds l’année dernière.
Les fonctionnaires se sont offusqués : “Une telle situation avec la réserve matérielle de l’État peut aboutir à une situation où le gouvernement ne dispose d’aucune source pour fournir une aide à l’économie ukrainienne en cas d’urgence, ce qui constitue une menace potentielle pour la sécurité nationale de l’Ukraine”. Même si la véritable raison de ces signaux était probablement le désir de restaurer leurs revenus non officiels, ils avaient raison : une situation d’urgence est apparue et le gouvernement n’a aucune marge de manœuvre.
On se serrera la ceinture, mais on exportera
Dans cette situation, l’Ukraine devrait se réjouir qu’après le début de l’état d’urgence, la partie maritime du commerce extérieur de l’Ukraine ait été arrêtée pendant une longue période : les céréales sont restées dans les silos à grains et, conformément aux lois du temps de guerre, elles pourraient être prélevées au bénéfice de l’État. Moyennant une indemnisation.
Cependant, si le gouvernement travaille sur une telle option, il ne le fait pas publiquement. Dès le 18 mars, le ministre de l’agriculture Roman Leshchenko a déclaré que l’Ukraine étudiait les possibilités d’exporter des céréales via les ports roumains. Bien sûr, il ne s’agit pas que du ministre. Il suffit de voir qui a déposé des demandes d’exportation de céréales à travers le Danube vers la Roumanie et de là vers le marché mondial : les bureaux ukrainiens des sociétés américaines Bunge et Cargill. Le ministère prévoit également “…d’ouvrir au moins un port, et nous pourrons exporter jusqu’à 5 millions de tonnes par mois”. En d’autres termes, si l’Ukraine est menacée par une crise alimentaire, c’est précisément parce que les Américains exportent des céréales depuis le pays.
Certes, le ministère a tout de même réduit le volume d’exportation prévu pour la campagne 2021/22 de 59,2 millions de tonnes à 44 millions. Mais vous devez regarder de près la structure ici. Par exemple, le potentiel du blé a été réduit de façon insignifiante (de 22,5 à 18,3 millions de tonnes), et celui de l’orge de 300 000 tonnes seulement. La plupart des économies sont dues au maïs. La raison en est non seulement la pression très probable exercée sur l’Ukraine par les lobbyistes Bunge et Cargill, mais aussi le fait que plus de 80 % des exportations de blé prévues et 95 % des exportations d’orge avaient déjà été exportées en février.
À titre de comparaison, en Russie, où il n’y a pas de pénurie de carburant, d’engrais et de semences, où personne ne mine les champs et les routes, une interdiction temporaire d’exporter des céréales et du sucre a été imposée dès le 14 mars. L’Ukraine, cependant, ne semble être retenue d’une vente totale des stocks restants que par des ports hors service.
Et personne n’essaie même d’estimer à l’avance combien de millions d’hectares seront ensemencés, combien de céréales et de légumes seront récoltés, et de quels stocks l’Ukraine a besoin pour tenir jusqu’à la récolte de 2023.
Nous ne sommes pas en 1933, et personne ne risque de mourir de faim en Ukraine. Il est certain que les pays étrangers, et surtout la Russie, apporteront leur aide. Mais l’Ukraine elle-même fait tout son possible pour créer cette famine. Le même vice-ministre est plus enclin à compter les milliards de dollars et les hryvnias plutôt que les besoins alimentaires du pays.
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Xuan
Ukraine : L’autre “F” : l’effet d’entraînement de la crise alimentaire mondiale
Écrit par : Ye Dehao
2022-03-27 07:14:02
Date de la dernière mise à jour :2022-03-27 07:14
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Écrit par : Yeh De Ho
2022-03-27
Alors que la guerre en Ukraine entre dans son premier mois, la bataille risque de se poursuivre alors que les deux camps s’affrontent. En ce qui concerne l’impact matériel mondial de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les analystes internationaux se concentrent sur la dynamique des deux “F”, l’un étant le carburant (Fuel) et l’autre la nourriture (Food). Alors que les prix des carburants s’envolent, la crise alimentaire pourrait entraîner une instabilité politique dans de nombreux pays du monde.
Actuellement, l’Ukraine et la Russie, connues sous le nom de “grenier de l’Europe”, représentent ensemble 12 % du total des calories alimentaires dans le commerce mondial. La Russie est le premier exportateur de blé et l’Ukraine le cinquième, ce qui représente 27 % du commerce mondial total (chiffres de 2020). Les deux pays détiennent également une part importante des marchés alimentaires importants tels que le maïs, le canola, l’orge et les graines/huiles de tournesol, se classant parmi les premiers au monde.
L’impact immédiat de la guerre sur les exportations de céréales russes et ukrainiennes se situe à deux niveaux : premièrement, les céréales existantes sont bloquées dans les deux pays sans voies de transport appropriées, adéquates ou viables hors du pays ; et deuxièmement, les récoltes futures risquent de diminuer.
Il y a des aliments qui ne peuvent pas être expédiés
Premièrement, selon le ministère ukrainien de l’agriculture, 85 % des exportations de produits agricoles du pays dépendent du transport maritime. Or, les exportations maritimes de l’Ukraine dépendent principalement des routes de la mer d’Azov et de la mer Noire, et aujourd’hui, Mairupol, sur la mer d’Azov, est assiégée et bombardée par les Russes, sans eau ni électricité, tandis que parmi les villes portuaires situées à l’embouchure de la mer Noire, Kherson est tombée aux mains des forces russes. Parmi les villes portuaires situées à l’embouchure de la mer Noire, Kherson est tombée aux mains des Russes et Odessa est la principale cible de la prise russe, tous les ports étant inopérants, bien que l’infrastructure soit toujours en place.
En outre, depuis le début de la guerre, des navires de différents pays ont été touchés par des missiles en mer Noire. Ainsi, à la mi-mars, les autorités panaméennes ont déclaré que trois navires avaient été touchés par des missiles russes depuis le début de la guerre. En raison de ce risque élevé, les coûts d’assurance et les frais de transport ont augmenté de manière exponentielle, et il arrive même que les navires ne soient pas assurés. L’agence Reuters a rapporté le 19 mars que la compagnie maritime bangladaise cherchait à obtenir une indemnisation de 22,4 millions de dollars auprès de ses assureurs pour un tir de missile sur l’un de ses navires. L’Égypte, premier importateur mondial de blé, voit le blé ukrainien bloqué dans ses ports et ne peut être expédié.
Le transport maritime étant difficile, les chemins de fer vers la Roumanie, la Pologne et la Slovaquie constituent une solution de rechange. Le ministère ukrainien de l’agriculture, par exemple, affirme qu’entre 25 et 30 % des exportations de cultures sont détournées par la route. Cependant, le fret ferroviaire ne peut pas traiter le même volume et les spécifications soviétiques des chemins de fer ukrainiens diffèrent de celles de l’UE dans les pays voisins. Le coût du changement de train à la frontière augmente le prix à l’exportation de la récolte de 10 à 15 % supplémentaires. À un moment donné, si l’on considère uniquement les contrats à terme sur le blé, le prix a presque doublé depuis le début de l’année, un sommet qui n’avait pas été atteint depuis 2008.
Bien entendu, la culture russe, qui a également besoin d’utiliser la mer Noire comme plaque tournante pour le commerce mondial des céréales, est confrontée aux mêmes problèmes que l’Ukraine.
Les semailles comme les récoltes souffrent
Pire encore, si la guerre se poursuit, les problèmes d’approvisionnement alimentaire mondial ne découleront pas seulement des difficultés de transport, mais pourraient aussi entraîner directement une baisse des approvisionnements.
Selon les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Ukraine possède un tiers des terres noires fertiles du monde et 70 % des terres du pays sont également utilisées pour l’agriculture. Des pays comme la Chine, l’Inde, les Pays-Bas, le Moyen-Orient et l’Afrique dépendent tous de ses produits agricoles dans une mesure relativement ou absolument élevée.
La guerre risque toutefois d’entraîner une forte baisse de la production agricole ukrainienne. Pour le blé et l’orge (qui représentent respectivement 9 % et 11 % du commerce mondial), les semis sont achevés dès le mois d’octobre. Le problème est que l’Ukraine importe la plupart de ses engrais agricoles de Russie et de Biélorussie (respectivement premier et sixième exportateurs mondiaux d’engrais), et qu’en cas de guerre, même si les agriculteurs ukrainiens étaient prêts à se tourner vers ces “États ennemis” pour obtenir de l’aide, il serait difficile de s’approvisionner sous le feu de l’ennemi. La Russie a également annoncé un moratoire sur les exportations d’engrais au début du mois. Les agriculteurs de toute l’Ukraine ont désormais des difficultés à obtenir les engrais dont ils ont besoin. Cela entraînera une réduction du rendement des cultures.
Dans le même temps, bien que les autorités ukrainiennes aient exempté les travailleurs agricoles du service militaire, de nombreux travailleurs patriotes continuent de déposer leurs outils agricoles et de prendre les armes, ce qui entraîne une pénurie de main-d’œuvre agricole en Ukraine. En outre, le carburant nécessaire aux machines agricoles fait également cruellement défaut. Un questionnaire en ligne du gouvernement ukrainien a en effet révélé que les quelque 1 700 agriculteurs interrogés (15 % des terres arables du pays) n’ont pu obtenir en moyenne que 20 % du carburant dont ils avaient besoin.
Pour les graines de maïs et de tournesol, qui doivent être semées au printemps, il est encore plus probable que les semailles ne commenceront pas à cause de la guerre. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a prévenu que le conflit en Ukraine pourrait avoir pour conséquence que 30 % de ses terres agricoles ne soient ni semées ni récoltées cette année. Un agriculteur néerlandais en Ukraine, Kees Huizinga, a déclaré que le principal problème pour beaucoup de ses collègues est de savoir s’il faut planter ou non.
En termes de répartition des cultures en Ukraine, le blé, l’orge, les graines de tournesol et le maïs sont concentrés dans les régions les plus déchirées par la guerre, à l’est, au sud ou au nord de l’Ukraine, et si le conflit n’est pas résolu, ces champs pourraient également être détruits par les combats.
Bien que les agriculteurs russes n’aient pas à subir la pression directe de la guerre, la poursuite des sanctions occidentales, les difficultés de transport et les éventuels problèmes de financement du commerce alimentaire dus à l'”auto-sanction” des opérateurs pourraient également faire pression sur leur production. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a souligné qu’à moyen terme, la perte des marchés d’exportation aura un impact négatif sur les décisions de production des agriculteurs russes.
Au milieu de l’incertitude de la guerre, le protectionnisme est également de nouveau en hausse, la Russie, la Turquie, l’Argentine, la Hongrie, la Serbie, l’Égypte et d’autres pays ayant mis en œuvre ou se préparant à mettre en œuvre diverses interdictions d’exportation de denrées alimentaires, en plus de l’interdiction d’exportation de certaines cultures en raison de la guerre en Ukraine. Cela va encore resserrer l’offre mondiale.
Un choc mondial
Lorsque les exportations de céréales de la Russie et de l’Ukraine seront réduites, l’impact immédiat sera mondial. Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les cinq pays qui dépendent le plus de ces deux cultures en termes de blé, de maïs, de canola, d’orge et de graines/huiles de tournesol sont la Turquie (25 %), la Chine (23 %, dont 17,4 % pour l’Ukraine), l’Égypte (22,6 %), l’Inde (12 %) et les Pays-Bas (8,9 %).
Si l’on considère uniquement les exportations de blé, qui constituent la base de l’alimentation de base de nombreux pays de la région MENA, on constate que ces derniers sont particulièrement touchés. Par exemple, au Liban, qui connaît une crise économique depuis de nombreuses années, 80 % de ses importations de blé proviennent d’Ukraine et 15 % de Russie. À la suite de l’explosion du port de Beyrouth en 2020, les principaux silos à blé du pays ont été détruits, laissant le pays avec la capacité de stocker seulement un mois de blé. Alors que 80 % du pays vit déjà dans la pauvreté dans le contexte de la crise économique et que l’indice des prix alimentaires des Nations unies a déjà atteint un niveau record en février en raison de la reprise post-épidémique et des chaînes d’approvisionnement serrées, la guerre russo-ukrainienne devrait entraîner une nouvelle hausse de l’indice. Le gouvernement libanais, qui finançait les importations de blé, a montré qu’il ne pouvait plus se permettre d’acheter du blé à des prix plus élevés.
L’Égypte, le plus grand importateur de blé au monde, est un autre pays qui sera durement touché. Les subventions au pain, qui ont été fondamentales pour la stabilité politique de l’Égypte, ont bénéficié à 70 % de la population du pays, et le prix de 20 pièces de Aish Baladi à 1 EGP (qui équivaut aujourd’hui à 0,43 HK$) n’a pas changé depuis 1989 (lorsque 1 EGP équivalait à près de 8 HK$). Bien que le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi soit mécontent que le gouvernement consacre près de 1 % du PIB du pays aux subventions pour le pain et qu’il ait proposé l’an dernier de les supprimer, l’Égypte a déjà connu par le passé des troubles causés par des tentatives du gouvernement de supprimer les subventions pour le pain, et Sisi peut difficilement oublier que les prix élevés des denrées alimentaires ont été la toile de fond matérielle du printemps arabe, il ne prendra donc probablement pas l’initiative d’appliquer cette décision. Sisi ne prendra probablement pas l’initiative d’appliquer cette décision.
Bien que l’on estime que les pays d’Afrique du Nord disposent de réserves de blé suffisantes pour répondre à leurs besoins pendant six mois, si la guerre entre la Russie et l’Ukraine se poursuit, d’autres gouvernements d’Afrique du Nord, dont l’Égypte, pourraient être contraints de choisir entre l’instabilité financière et l’instabilité politique alors que les prix des denrées alimentaires continuent d’augmenter. En Tunisie, par exemple, berceau du printemps arabe, le président Kais Saied a perdu le pouvoir au parlement l’année dernière, a tenté de modifier la constitution et négocie actuellement une aide du Fonds monétaire international (FMI). La hausse des prix des denrées alimentaires entraînera une instabilité économique et politique.
En outre, les pays de la région, notamment le Yémen, la Syrie et la Libye, qui sont en guerre ou en proie à des troubles politiques depuis des années, sont également extrêmement dépendants des importations de denrées alimentaires en provenance de Russie et d’Ukraine. Les pays subsahariens, où les denrées alimentaires représentent près de 40 % du panier des prix à la consommation, seront également durement touchés en cette période de hausse des prix alimentaires.
David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, a averti que si les pays se concentrent sur l’Europe et ignorent l’impact de la situation entre la Russie et l’Ukraine sur les approvisionnements alimentaires mondiaux, ils se préparent à un scénario pire que “l’enfer”. Il a souligné que le plus grand fournisseur de denrées alimentaires du Programme alimentaire mondial est l’Ukraine, qui représente 9 % du total de ses achats alimentaires, et que s’il ne reçoit pas davantage de dons, il devra inévitablement réduire son aide à des pays comme le Yémen.
Certains pays africains et les pays les moins avancés sont dépendants de la Russie et de l’Ukraine pour leurs importations de blé. (CNUCED)
Dépendance de certains pays africains et des pays les moins avancés vis-à-vis des importations de blé en provenance de Russie et d’Ukraine. (CNUCED)
Difficile de voir une issue
Face à l’insuffisance de l’offre alimentaire en provenance de Russie et d’Ukraine, la capacité d’augmenter l’offre dans le monde est très limitée. Bien que l’UE ait annoncé sa politique de sécurité alimentaire le 23 mars, y compris des plans d’urgence permettant de planter sur des terres en jachère, la grande majorité du blé en Europe et aux États-Unis est en fait semée à l’automne, ce qui rend difficile l’augmentation des approvisionnements à court terme.
Pour aggraver les choses, la guerre entre la Russie et l’Ukraine affecte à la fois l’approvisionnement et les prix des carburants et des engrais, et la pression exercée sur les deux aura un impact négatif sur la production alimentaire mondiale. D’après les entretiens menés par Reuters avec des dizaines d’initiés du secteur sur tous les continents, tous ont exprimé leur inquiétude quant aux prix et à l’approvisionnement en engrais. (Comme la production d’engrais représente environ 1 à 2 % de la consommation mondiale d’énergie, les prix élevés des carburants sont également un facteur fondamental des prix élevés des engrais).
Par exemple, au Brésil, où la plupart de la potasse, qui représente près de 40 % des engrais utilisés, provient de Russie ou du Belarus, les agriculteurs du Mato Grosso, un important État agricole, ont déclaré à Reuters qu’ils allaient réduire leur utilisation d’engrais, ce qui devrait réduire leurs récoltes de 8 %. Dans des pays africains comme le Zimbabwe et le Kenya, les agriculteurs ont été contraints de passer au fumier parce qu’ils ne peuvent pas se permettre le prix élevé des engrais. Certains producteurs de maïs américains ont également décidé de réduire leurs superficies de près de la moitié, car les prix des engrais ont plus que triplé.
Dans un contexte d’approvisionnement alimentaire limité et de hausse des prix des carburants et des engrais, un changement dans l’utilisation des aliments pourrait être la solution. Actuellement, de nombreuses cultures sont effectivement utilisées comme aliments pour animaux ou comme biocarburant. Par exemple, entre 2018 et 2020, en moyenne un cinquième de la production mondiale de blé et plus de la moitié de la production de maïs seront utilisés comme aliments pour animaux, et près de 16 % de la production de maïs sera utilisée comme biocarburant. Ces cultures pourraient en fait être converties à des fins alimentaires si l’humanité devait connaître des pénuries alimentaires, bien que ce soit un jeu de la main gauche de la main droite et que cela ne ferait qu’augmenter les prix des autres céréales, de la viande et des carburants si les autres facteurs restent les mêmes.
Ainsi, sous la triple pression du carburant, des engrais et des denrées alimentaires dans la guerre russo-ukrainienne, le problème des prix élevés et des pénuries d’approvisionnement n’est qu’un simple cycle de cause à effet auto entretenu, qui a peu de chances d’être résolu si la guerre ne prend pas fin dans un avenir proche.
etoilerouge
Les bateaux ne st pas panameens mais sous pavillon panameens. Ce n’est pas pareil. l’Ukraine capitaliste fasciste a vu ses terres vendues à des entreprises américaines françaises allemandes. Colonisation de fait et ces salopards vendent sur la bourse de Chicago qui spécule à la hausse sur les céréales depuis 2ans au moins. Ce conflit a été voulu par l’imperialisme us et alliés. La France doit contrôler ses frontières, augmenter ses zones de culture par la destruction immédiate des gdes zones commerciales, se saisir des biens privés banques assurances , sortir de l’UE inféodée aux speculateurs de Chicago détruire tte mention en anglais sur notre territoire . Impossible sans un parti décidé populaire des travailleuses et travailleurs comprenant que patrons et élites les ont trahi jusqu’au trognon. la vie du peuple travailleur de France est en jeu ns avons le droit et le devoir de ns défendre.
Daniel Arias
S’il y a des causes matérielles à la baisse de production il y a également des causes politiques très nombreuses.
La crise ukrainienne en est une mais pas unique.
La nourriture est soumise à la spéculation mondiale, les craintes faisant augmenter les achats de précaution pour les pays dotés de moyens de stockage.
Les conflits régionaux et la corruption entravent le développement de l’indépendance alimentaire retardant le développement d’infrastructures routes, rails, centrales énergétiques, irrigations, système scolaire et sanitaire. Il suffit de regarder la politique d’éradication de la pauvreté en Chine pour comprendre ce qui manque.
Par ailleurs les agricultures subventionnées concurrencent les producteurs locaux et enrichissent les importateurs au détriment du paysan.
https://www.afrique-agriculture.org/articles/edito/pierre-precieuse
Dans cet article s’exprime la stupidité du capitalisme, la faute est renvoyée au paysan africain qui n’est pas assez compétitif. Comment le serait-il avec le retard d’infrastructures dont souffre l’Afrique ? Retards que seule la Chine contribue à combler actuellement.
La destruction des cultures vivrières locales est une réalité de longue date, les français ont introduit la riz d’Indochine pour concurrencer les cultures sénégalaises et rendre ce peuple dépendant.
A cela on peu opposer l’agroforesterie qui limite le besoin d’entrants et qui peut aussi directement nourrir et fournir du bois et des aliments pour l’élevage. Ce modèle agricole fut encouragé en Union Soviétique du temps de Staline.
Le modèle cubain d’agroécologie:
https://reporterre.net/Cuba-le-pays-ou-l-agroecologie-est-vraiment-appliquee
Objectif faim 0 de l’ONU:
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/hunger/
La concurrence des productions “rentables” contre les productions nourricières est une autre réalité: agrocarburants, élevage bovin de préférence.
En aquaculture pour produire un kilo de bar il faut 6 kilos de sardines, ces sardines sont excellentes pour la nutrition et faciles à conserver.
On pourrait également comparer la pression foncière de l’élevage bovin par rapport aux volailles et aux porcs. Les volailles pouvant produire des œufs également très nutritifs.
L’économie marchande va privilégier la valeur marchande le commerce et l’export au détriment de la valeur nutritive.
La pauvreté énergétique est un frein majeur au développement agricole.
L’exclusion des femmes de l’économie est aussi un facteur de sous développement.
Les infrastructure pour conserver les aliments et les transformer sont insuffisantes.
Les coopérations sud sud permettent de répondre à certains problèmes comme ici avec le Vietnam grand exportateur d’aliments vers l’Afrique, 2000 agronomes vietnamiens ont été envoyés en Afrique.
https://www.lecourrier.vn/vietnam-afrique-la-cooperation-bilaterale-dans-leconomie-sur-la-bonne-voie/921824.html
La sécurité juridique des investissements est un frein au développement de la coopération.
La lenteur des politiques de coopération ont peut être des explications autres que techniques ?
Les marchés lucratifs de l’ONU:
https://onu.delegfrance.org/Entreprises-les-marches-de-l-ONU
La domination des nations atlantistes sur l’Afrique sont aussi une cause de sous développement.
Combien d’infrastructures ont été développées en Afrique par les USA ou l’UE ?
Combien de ports, de gares, de routes, de centrales électrique ?
Sans compter le pillage des ressources qui nécessite le sous développement des peuples.
Parmi ces ressources des étudiants qui pourraient servir le développement de leurs pays.
Ce développement aurait compensé largement le coût des guerres et lancé un cercle vertueux de coopération. Les meilleures armes que les USA pourraient fabriquer sont des tracteurs et des machines industrielles pour l’agroalimentaire, mais cela ferait naître un nouveau concurrent qui n’a pas le droit d’exister à leurs côtés.
La cupidité maladive du capitalisme est le principal frein au développement harmonieux des peuples et à leur liberté.
L’Internationale communiste a toujours sa raison d’être et un grand rôle à jouer elle a besoin d’être organisée ; ce qui était encouragé par l’URSS qui osait intervenir politiquement et animait les PC du monde entier. La réserve de la Chine à ce sujet me pose un problème même si je pense comprendre sa position délicate dans l’ordre mondial.
Xuan
Ce n’est pas une position délicate par rapport à l’ordre mondial mais une position de principe.
D’abord la Chine Populaire s’applique les 5 principes de la coexistence pacifique, dont la non ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, ce qui explique beaucoup de choses qu’on lui a reprochées. C’est l’expérience de pays colonisé qui a conduit la Chine à rejeter toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures, et c’est un principe qu’elle avait défendu à Bandoeng.
Ensuite – mais les deux sont liés – le PCC dénie la notion de “parti père” pour lui-même, comme il l’avait contesté pour le PCUS dirigé par Khrouchtchev. Et c’est une conséquence de l’expérience du mouvement communiste international.
D’une part la révolution d’octobre avait désigné le PCUS comme un guide naturel pour la révolution mondiale, d’abord dans le rejet de la social-démocratie et ensuite dans la création des partis communistes.
D’autre part le développement de l’impérialisme et les révolutions de libération nationale ont entraîné deux stratégies différentes dans les pays capitalistes industrialisés et dans les colonies ou semi-colonies.
Et pour finir la controverse sino-soviétique après le 20e congrès du PCUS, la déstalinisation de Khrouchtchev et ses conceptions sur la coexistence pacifique, ont remis définitivement en question la notion de “parti père”.
Ce qui n’empêche pas le PCC d’avoir un avis propre sur les autres partis communistes, mais il n’est pas affiché.
Personnellement, je pense qu’il existe aussi une différence culturelle entre les pays européens et les pays du tiers monde. Et il existe dans certains partis une tendance à se poser en chef d’orchestre, à juger et condamner les autres, voire servir encore de référence théorique après s’être complètement effondré.
Samir Amin avait souhaité une nouvelle internationale, mais la situation ne le permet par maintenant.
Daniel Arias
Le discours public chinois propose un ordre mondial multilatéral avec le respect des organisations politiques de chaque pays et l’auto détermination des peuples, soit.
Mais qu’en est-il de l’autodétermination des peuples des USA ou de l’UE soumis à un lavage de cerveaux permanent et à un système électoral qui quel que soit le candidat représentera infine une minorité qui agira contre l’intérêt général et celui des peuples et pour le profit des oligarques.
Le cas des présidents français ou des USA est flagrant sur l’ensemble du corps électoral ils sont minoritaires et ont le support de la puissance financière et médiatique de la bourgeoisie maîtrisant ainsi les alliances politiques et en capacité de créer des rois venus de nulle part comme en France avec le cas Macron ou Zemmour purs produits marketing.
Sans compter l’influence étrangère en France sur le cours politique.
Des faire valoir de la démocratie sont bien présents Bernie Sanders qui ne va pas au bout de ses convictions en se présentant aux présidentielles et chez nous des sociaux libéraux nous faisant croire à la gauche alors qu’ils sont à droite du Général de Gaulle ce qui n’est pas rien.
Rajoutons le noyautage de la culture et du système éducatif de l’Université au collège en passant pas les corps intermédiaires syndicats partis y compris le PCF.
A l”université une enseignante a osé parler de la libération de l’Ukraine pendant la Grande Guerre Patriotique comme d’une occupation Soviétique.
Tout ceci remet en cause l’auto détermination des peuples.
Parmi ces nations certaines ont des tendances ou sont impérialistes, c’est factuel ou déclaré comme la Pologne, la Turquie, l’Allemagne de manière sournoise, la France qui tente de sauver son arrière cours et surtout l’Oncle Sam qui a des prétentions à gouverner le monde entier et les échanges commerciaux.
Ces faits là sont têtus et aujourd’hui frappent de nombreux pays, violemment comme la Russie en ce moment et indirectement la Chine déclarée première menace des USA.
Il ne peut pas y avoir de coexistence pacifique avec un pays impérialiste pas plus qu’avec des nazis.
Je n’ai aucun doute sur le pacifisme Chinois ou Russe mais les USA s’imposent dans toute leur force brute et sournoise à la fois. Seule la défaite des capitalismes impérialistes et du capitalisme lui même peuvent garantir la paix et la coexistence pacifique à laquelle la Chine nous appelle.
Nous avons probablement du mal à interpréter la pensée chinoise, comme il a été rappelé sur ce blog, mais les chinois n’auraient ils pas eux aussi du mal à interpréter la pensée impérialiste ?
Je ne le crois pas et la préparation de leur défense nationale ses dernières années montre bien qu’ils prennent en compte la menace de l’Empire et que comme les Russes ils préparent l’affrontement. Une option: que l’Empire pourrisse et se désagrège seul en faisant le moins de mal possible et en s’isolant de la communauté internationale. Des signaux plus ou moins faibles montrent que c’est le cas ; l’Empire réagira-t-il ?
Combien de temps l’UE résistera à la concurrence pour l’énergie si elle se comporte comme pendant le début de la pandémie ?
Les populations des ex pays socialistes ne verront-ils pas que les peuples peuvent résister et décider de leur avenir comme l’a montré le Donbass ? Mais ils n’ont pas de soutient extérieur comme la Russie en a joué le rôle et ont été vidés d’une grande partie de leurs forces vives.
Si l’on suit les déclarations chinoises a t ont la moindre chance de voir naître dans les pays atlantistes une voix forte contre l’impérialisme ? Oui elle s’exprime de manière embryonnaire comme ici ou dans certains média anglo saxons, mais elle n’a pas de poids elle n’a pas de relais public dans les formations politiques ou syndicales.
En Espagne la question impérialiste est débattue au sein du PCE mais n’est pas publique son dirigeant s’étant rangé derrière l’OTAN.
En Chine même la lutte des classes n’est d’ailleurs pas encore terminée.
Ils ont peut être raison d’être prudents et patients.
Même si on sens un agacement de plus en plus exprimé ce qui chez nous se traduit par un coup de gueule sachant que les chinois détestant perdre et faire perdre la face à leurs interlocuteurs.
Xuan
Notre longue marche est juste différente mais c’est aussi une longue marche, pour un parti digne de ce nom, pour une presse commune et des médias communs, pour des cellules d’entreprise, pour l’unification syndicale…