Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’industrie automobile chinoise ne permettra plus à l’Occident de revenir en Russie, par Konstantin Olshansky

Ce que l’Empire céleste a à offrir à nos automobilistes. Cet article prend tout son relief tandis que les vertueux partisans des bonnes œuvres de l’OTAN à la JADOT sont prêts à relayer les appels de ZELENSKI à boycotter RENAULT et autres entreprises… Mais tout le monde s’en fout de leur boycott, et cet appel à se tirer une balle dans le pied pour que l’OTAN ait un arsenal nucléaire à la frontière de la Russie, comme dans d’autres lieux d’encerclement est contredite par le rôle de la Chine dans la loi du marché. Le monde a changé et ceux qui comme JADOT et les siens sont prêts à la fois à contraindre l’humanité à la famine et les couches populaires françaises à se faire chauffer des crêpes sur un feu de bois par fantasme antinucléaire civil mais sont tellement nombrilistes des valeurs occidentales de bobos qu’ils sont prêts à appuyer l’usage par l’OTAN du nucléaire militaire sont de vrais dangers pour le futur qui se dessine sous nos yeux. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://svpressa.ru/auto/article/328828/

Les entreprises chinoises peuvent prendre le contrôle du marché automobile russe, qui a été “nettoyé” des marques occidentales du jour au lendemain. La qualité des voitures fabriquées en Chine est depuis longtemps comparable à celle de l’Europe, mais le coût est beaucoup plus faible. Il y a déjà plus de 50 constructeurs automobiles en Chine aujourd’hui, de sorte que le marché est saturé de tous les modèles possibles – des motos aux camions.

Les ventes de voitures chinoises ont déjà doublé.

La part des voitures chinoises sur le marché russe a augmenté de 7 % au début de cette année, selon les calculs de l’agence Autostat. En outre, la part des Chinois n’a cessé de croître, alors que l’ensemble du marché russe est en baisse ces dernières années. En 2021, près de 116 000 voitures chinoises ont été vendues en Russie, soit deux fois plus qu’en 2020. Et rien qu’en janvier, plus de 10 000 voitures chinoises supplémentaires ont été vendues en Russie.

En outre, les marques occidentales sont depuis longtemps confrontées à des problèmes qui ne font que s’aggraver aujourd’hui : pénurie mondiale de composants et temps d’arrêt dans les plus grandes usines. Avant même le début de cette année, Avtostat prévoyait un déficit de 10 à 15% de voitures sur le marché russe.

La fermeture forcée de grandes usines annoncée par les constructeurs opérant en Russie (Nissan, Toyota, KIA, Hyundai) n’a fait qu’exacerber la tendance qui se dessinait depuis longtemps. La deuxième tendance – la croissance des ventes de voitures chinoises – est également ancienne.

Les constructeurs automobiles chinois élargissent depuis longtemps leur gamme de modèles pour le marché russe et développent leur réseau de concessionnaires. Et même si les voitures chinoises (tout comme les voitures européennes, américaines, sud-coréennes ou japonaises) vont augmenter dans un contexte de dévaluation du rouble, les prix s’avéreront toujours préférables à ceux de la concurrence.

Le “premier amour” venu de Chine se répand dans le monde entier.

L’expression “voiture chinoise” n’a pas une connotation négative depuis longtemps. La voiture chinoise la plus vendue en Russie est la Haval Jolion, dont le nom se traduit en chinois par “Premier amour”. Ce leadership est dû au fait que le SUV chinois est fabriqué en Russie : en avril dernier, Haval a ouvert la toute première usine chinoise dans la région de Toula.

L’usine peut produire 150 000 voitures par an, ce qui permettrait de couvrir près de 15 % des besoins en voitures du marché russe.

En Russie (et dans le reste du monde), plus de 80 % des ventes sont réalisées par trois marques automobiles : Haval, Chery et Geely. Parmi les autres marques chinoises connues bien au-delà de l’Empire du Milieu figurent Exeed, Changan, FAW, DFM, GAC, Great Wall, TANK, Karry, et bien d’autres encore.

L’industrie automobile chinoise s’est développée rapidement au cours des dernières décennies. Par exemple, Great Wall a déjà construit trois centres de R&D – en Chine même, ainsi qu’au Japon et en Inde. En cas d’entrée plus active sur le marché russe, il est évident qu’un centre similaire pourrait apparaître en Russie.

Great Wall a besoin de la recherche scientifique afin de localiser entièrement la production, c’est-à-dire de ne pas dépendre de composants étrangers. Aujourd’hui, les voitures chinoises sont équipées en quasi-totalité de matériel chinois, du moteur et de la boîte de vitesses aux serrures de porte et aux airbags.

Par exemple, le constructeur Chery a créé la société de moteurs ACTECO dès 1997. Aujourd’hui, même le fabricant américain de machines agricoles John Deere utilise des moteurs chinois.

Le “drapeau rouge” flotte de la Scandinavie à la Grande-Bretagne.

Aujourd’hui, la Chine compte plus de 50 constructeurs automobiles, dont beaucoup sont des entreprises d’État. Peu de gens le savent, mais même des marques à la mode comme Maxus ou Hongqi appartiennent à l’État. Ils ne sont pas encore bien connus du consommateur russe, mais il semble que tout va changer d’ici la fin de l’année.

Les constructeurs automobiles chinois produisent désormais toutes sortes de voitures, des pick-up aux monospaces. Des voitures de luxe sont également produites en Chine, par exemple, la berline Hongqi H9 (“drapeau rouge “) est destinée au transport des hauts responsables du Parti communiste. Une sorte de Tchaïka moderne, mais beaucoup plus confortable : suspension pneumatique, régulateur de vitesse adaptatif, réduction active du bruit, huit airbags et bien d’autres gadgets. On ne sait pas encore s’il sera possible d’acheter une telle berline haut de gamme sur le marché russe, mais sur le marché chinois l’année dernière, la voiture coûtait environ 6 millions de RUB.

L’année dernière, la SAIC Maxus Mifa a fait des débuts triomphants sur le marché mondial. Elle coûte l’équivalent de 4 millions en roubles. Même les marchés exigeants comme la Grande-Bretagne et la Scandinavie montrent de l’intérêt pour le minivan. Sur le marché chinois, le minivan apparaîtra en mai de cette année.

Cependant, la voiture pourrait ne pas arriver en Russie – il s’agit d’une voiture électrique. Et l’infrastructure de recharge des voitures électriques en Russie est encore sous-développée. Toutefois, les bouleversements économiques actuels (par exemple, la hausse prochaine du prix de l’essence) vont certainement stimuler le développement des voitures électriques. Et dans ce domaine, les marques chinoises ont des atouts à faire valoir. Il suffit de dire que près de 99 % de tous les bus à moteur électrique et hybride sont désormais fabriqués en Chine.

Et l’année dernière, 3,5 millions de voitures électriques ont été vendues en Chine, soit le même nombre que les voitures vendues dans toute la Russie.


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