Les internautes chinois fans de produits russes

Si l’hystérie occidentale anti-russe ne connait pas de limite, il semble que partout ailleurs que dans “la communauté internationale” limitée au G7, la Russie jouisse d’une grande popularité pour avoir enfin osé dire aux occidentaux, européens et USA, ce qu’ils méritaient. En Chine, l’enthousiasme se traduit à la chinoise, sur internet se multiplient les invites à soutenir plus clairement la Russie, et des achats massifs comme ici de produits russes. (note de danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

2022-03-02 22:04:21 Source : Observer (观察者网)

https://www.163.com/dy/article/H1G3GQ0C051481US.html

(Observer) – Vous ne le croirez peut-être pas, mais des net-citoyens chinois ont en fait “vidé” le pavillon d’État de la Russie !

Un certain nombre de net-citoyens chinois ont récemment choisi de faire des achats au Pavillon de la Russie, la seule plateforme de commerce électronique autorisée par l’ambassade de Russie en Chine, et ont “pillé” la boutique de toutes sortes de snacks et de thé, les articles les plus populaires étant même présentés comme des “articles en prévente”. “La base de fans de la boutique monte en flèche, avec une augmentation de plus de 200 000 personnes rien qu’aujourd’hui.

En réponse à cet enthousiasme des net-citoyens chinois, une vidéo de remerciement est apparue sur la page d’accueil du magasin le 2 mars. Sergey Betsev, ambassadeur commercial de la Chambre de commerce de la Fédération de Russie en Chine, a déclaré qu’il était reconnaissant du soutien des amis chinois à la Russie et au pavillon d’État russe en ces temps difficiles et qu’il se souviendrait de cette profonde amitié, tout en appelant les amis chinois à dépenser rationnellement.

Selon le Shaanxi Daily, le “Pavillon de la Russie” a été lancé avec succès sur un site web commercial chinois en tant que seule plateforme officielle de commerce électronique en ligne autorisée par l’ambassade de Russie en Chine, exploitée par une société de Chine continentale, lors de la 5e conférence de promotion de l’environnement des investissements de la zone de démonstration de la Foire de la soie de Yangling, qui s’est tenue à Xi’an en mai 2021.

L’observateur a constaté que les seuls produits encore en stock dans le magasin étaient la lessive, le détergent et l’alcool, tandis que toutes sortes de snacks et de thé étaient affichés comme étant “en rupture de stock”.

En particulier, les articles russes populaires tels que les “bonbons à la peau violette” ont été achetés au point d’être affichés comme “pré-vendus”, avec 25 000 unités déjà vendues et le nombre continuant à augmenter.

Le service clientèle officiel du magasin a également déclaré qu’il réapprovisionnait déjà le produit dès que possible et s’est excusé auprès de ceux qui n’ont pas pu l’acheter.

Pendant ce temps, le nombre de fans de la boutique monte en flèche. Une capture d’écran réalisée par un utilisateur ce matin montre que la boutique n’a pas encore dépassé les 100 000 followers, mais à 21h30 ce soir, plus de 330 000 personnes suivaient déjà le pavillon du pays russe.

Capture d’écran d’un utilisateur ce matin

À 21h30 ce soir, plus de 330 000 personnes suivaient le magasin.

Les internautes chinois enthousiastes se sont rués sur le magasin et ont failli trouver le mauvais. Il existe une autre boutique portant le même nom et le même logo sur la même plateforme, qui se distingue de la boutique autorisée de l’ambassade par un seul mot, écrit en anglais “Russia”.

Afin d’éviter que les consommateurs ne se trompent de magasin, le magasin du même nom indique expressément sur sa page d’accueil qu’il s’agit d’un magasin privé, que le propriétaire est chinois et que les produits sont importés de Russie et d’autres pays.

Apparemment non préparée à “l’assaut” des consommateurs chinois, toute la boutique s’est vidée en un rien de temps, et le 2 mars, la page d’accueil du pavillon de la Russie a soudainement été surmontée d’une vidéo de la Chambre de commerce de la Fédération de Russie, d’un membre du Conseil général de la “DЕЛОВАЯ РОССИЯ”, d’un membre du Conseil général de la Chambre de commerce de la Fédération de Russie en Chine, et du fondateur du Russian Sunrise Group. Sergey Betsev, directeur du Conseil général de la Chambre de commerce de la Fédération de Russie, ambassadeur commercial de la Fédération de Russie en Chine et fondateur du groupe Russian Sunrise, est apparu dans la vidéo et a personnellement remercié ses amis chinois.

Sergey Betsev a exprimé sa gratitude à ses amis chinois pour leur soutien à la Russie et au Pavillon de la Russie en ces temps difficiles. Dans cette situation internationale complexe et turbulente, ils voient la main secourable de vieux amis chinois.

Il a rappelé le vieux dicton chinois “le don d’une plume d’oie à des milliers de kilomètres est une grande marque d’affection”, dont ils se souviendront toujours et qu’ils transformeront en motivation pour vous apporter les meilleurs produits russes aux meilleurs prix.

Enfin, Sergey Betsev a tenu à exhorter ses amis chinois à dépenser leur argent avec sagesse et à leur dire “merci” en chinois.

Cependant, la rupture de stock actuelle a fait dire aux internautes : “Bien sûr, nous devons faire nos achats de manière rationnelle, alors vous devriez d’abord vous approvisionner !”

Boycott de la vodka

Les États-Unis et le Canada ont “boycotté la vodka de fabrication russe” à la suite de l’âpre conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Cependant, certains médias étrangers ont découvert qu’une grande partie de la vodka boycottée n’avait en fait rien à voir avec la Russie, et que nombre d’entre elles provenaient de Géorgie, d’Ukraine et même de pays membres de l’OTAN. Les producteurs de la vodka “interdite” ont pris la parole pour rappeler au public que leur vodka n’est pas fabriquée en Russie. Mais les “cris” ont été noyés par les slogans “débarrassez-vous de la vodka”.

Le porte-parole de la Commission des alcools du New Hampshire, M. Bowers, a déclaré que tout produit comportant les mots “Russie” ou “russe” dans la marque, la publicité ou la description du produit, ainsi que les produits présentant une architecture russe ou des symboles liés à la Russie, sont considérés comme des produits de “marque russe” et ont été retirés des rayons par ordre exécutif du gouverneur.

Seulement 1,2 % de la vodka aux États-Unis provient de Russie.

Les buveurs “incompris” se retrouvent en larmes

Par exemple, une vidéo en ligne montre un propriétaire de bar en train de vider deux bouteilles de la vodka “Stoli” la plus vendue aux États-Unis. Cependant, cette marque, bien qu’originaire de Moscou, est en réalité produite en Lettonie, et sa société est basée au Luxembourg.

On peut en dire autant d’une autre vodka, “Smirnoff”, une marque créée en Russie au 19e siècle, mais désormais rachetée par le géant britannique des spiritueux Diageo et longtemps produite dans l’Illinois, aux États-Unis.

Dans ce rapport, les médias étrangers ont déclaré que plusieurs des vodkas les plus populaires aux États-Unis ne sont pas d’origine russe, malgré le lien apparent avec la Russie, du nom à l’emballage. Par exemple, les plus populaires Titos et Skyy sont produites sur le sol américain, la vodka Romanov est produite en Inde et la vodka Grey Goose est produite en France.

Selon le Distilled Spirits Council of the US pour le premier semestre 2021, seulement 1,2 % des produits vodka sur le marché américain sont importés de Russie. Selon l’analyse de l’IWSR, qui suit les ventes d’alcool, plus de 90 % de la vodka consommée aux États-Unis est produite sur le sol américain. Même à l’échelle mondiale, seulement 14 % de la vodka est produite en Russie, et 13 % de cette production est vendue uniquement en Russie.

Cela n’a toutefois pas empêché les consommateurs locaux de “boycotter avec enthousiasme”. Le “boycott de la vodka russe” devenant de plus en plus fort, les fabricants “anonymes” ne pouvaient plus rester sans rien faire et ont pris la parole pour rappeler au public que leur vodka n’était pas fabriquée en Russie.

La marque Stoli et son propriétaire, Yuri Scheffler, ont été expulsés de Russie il y a une vingtaine d’années”, a déclaré l’entreprise sur son site web, ajoutant que la marque était enregistrée en Lettonie et que l’entreprise soutenait absolument l’Ukraine.

Les “lamentations” du fabricant sont ignorés.

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