Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les nazis que les libéraux mondialistes préfèrent ne pas voir

Les libéraux transatlantiques éludent, excusent et occultent la présence de néo-nazis parmi leurs champions dans des endroits comme l’Ukraine et la Hongrie. Il n’y a pas d’ailleurs que ces deux pays, hier certains ont découvert avec stupéfaction un député bulgare au Parlement de l’UE faisant le salut nazi. Il faut bien mesurer que pendant que l’on faisait voter avec l’assentiment des sociaux démocrates et verts des résolutions contre de pseudo-génocides ou des dénonciations identifiant communisme et nazisme, les puissances occidentales n’ont pas craint de s’appuyer partout sur des bataillons nazis, en Ukraine mais aussi dans les pays baltes. Nous n’avons cessé ici de dénoncer malgré les étranges silences y compris de l’Humanité, voire de son appui aux opérations anti-chine, la réalité de ce que sont les bataillons qui mènent le combat en Ukraine et nous entraînent aujourd’hui vers la seconde guerre mondiale. N’en déplaise à José FORT et Maïté Pinero qui se satisfont un peu vite des folles embrassades avec ceux qui dans le parti continuent à mener le front pro-impérialiste et pro-propagande de l’UE, il y a malheureusement la guerre qui se profile et je n’ai aucune confiance dans les Marie-George BUFFET et ses amies Clémentine AUTAIN, Elsa FAUCILLON pour faire autre chose que d’empêcher une véritable lutte antinazie et pour la paix. Mais il est vrai que je connais ces pays et que je ne suis plus membre du PCF, simplement sympathisante de la campagne de Fabien Roussel. (note de Danielle BLEITRACH, traduction de Marianne DUNLOP)

http://www.theamericanconservative.com/articles/the-nazis-globalist-liberals-prefer-to-ignore/

Des recrues du bataillon Azov à Kiev en 2015. (Sovastock/Shutterstock)

15 février 2022|

Sohrab Ahmari

Les partisans du monde entier préfèrent ne pas voir le mal dans leur propre camp. Pourtant, même selon les critères les plus bas de la politique moderne, il est consternant de voir les libéraux transatlantiques éluder, excuser et dissimuler la présence de néo-nazis et d’autres monstres idéologiques parmi leurs partisans dans des pays comme l’Ukraine et la Hongrie.

Commençons par l’Ukraine en péril. Lundi, la presse écrite et audiovisuelle de toute l’anglosphère a présenté une arrière-grand-mère ukrainienne de 79 ans, Valentyna Konstantynovska, recevant un entraînement au maniement des armes légères dans la ville de Mariupol, dans l’est du pays, en prévision d’une éventuelle invasion russe. L’événement semble avoir été préparé pour les médias : La grand-mère ridée aux cheveux argentés a juré : “Je défendrai ma maison, ma ville, mes enfants.”

En Grande-Bretagne, le Times et le Daily Telegraph placardent Konstantynovska en première page, tandis que le Guardian, l’Independent et le Financial Times présentent d’autres photos tout aussi émouvantes du même exercice d’entraînement civil (une femme bien soignée tenant un fusil pour le Guardian, un enfant apprenant à manipuler des chargeurs de munitions pour l’Independent, un militant camouflé apprenant à une jeune femme accroupie à tirer pour le FT).

Les médias américains n’ont pas pu résister non plus. Richard Engel, correspondant en chef des affaires étrangères de NBC News, a cité Konstantynovska lui disant : “Ta mère le ferait aussi”. La filiale new-yorkaise d’ABC a diffusé des images de la même séance d’entraînement, et on y voyait Konstantynovska, une fois de plus, jeter un regard d’acier à Vladimir Poutine derrière le canon de sa kalachnikov. Radio Free Europe/Radio Liberty, financée par les contribuables, a également suivi le même scénario.

Le message : Voici les mamies, les petits enfants et les jeunes femmes (séduisantes) qui constituent les lignes de front de la démocratie contre la réaction et le revanchisme russes.

Ce que les journalistes américains et britanniques n’ont pas rapporté : La formation était offerte par le bataillon Azov, qui a sa base à Mariupol. Notre propre FBI décrit Azov comme une “unité paramilitaire… connue pour son association avec l’idéologie néo-nazie et l’utilisation du symbolisme nazi” et prétend qu’elle “a participé à la formation et à la radicalisation d’organisations de suprématie blanche basées aux États-Unis”. (Les défenseurs d’Azov rétorquent qu’il s’agit d’une unité régulière, simplement “enracinée dans un bataillon de volontaires formé par la direction d’un groupe néonazi”, comme si c’était bien mieux que le récit du FBI).

Dans le reportage d’ABC, on pouvait voir l’insigne d’Azov inspiré des SS sur le bras de l’un des hommes en uniforme qui entraînait la grand-mère. Pour le reste, les médias anglophones ont gardé le silence. Il a fallu que les internautes fassent le lien avec les Britanniques et les Américains. Et ce, même si les médias du continent n’ont eu aucun mal à faire état du lien néonazi. Euro News, par exemple, a publié l’histoire sous le titre : “Un groupe d’extrême droite ukrainien offre une formation aux civils”.

Ukraine children and grandmothers take up arms as fear of war with Russia grows

https://www.independent.co.uk/news/world/europe/ukraine-russia-war-grandmother-children-guns-b2014816.html?utm_content=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3i6h-0OfVxMIerLYnylJDdX6xz225yXH4FnbIeS582kQ5g1_-4qMSD8is#Echobox=1644858681

Après le tollé sur Twitter, Radio Free Europe a supprimé sans raison son article sur les mamies (voir les captures d’écran ci-dessous) ; les autres médias sont passés à autre chose.

Les Ukrainiens qui se préparent à défendre leur patrie sont-ils tous des néo-nazis et des réactionnaires racistes ? Bien sûr que non. Malgré tout, alors que le discours russophobe atteint un paroxysme à Washington et Westminster, il est instructif de voir nos médias effacer tout fait qui pourrait entacher un récit autrement simple et moraliste – Les démocrates libéraux courageux face au Kremlin. Insister sur les faits qui dérangent équivaut à “amplifier la propagande russe”, comme un membre du personnel du GOP Hill m’a récemment accusé de le faire.

Ce qui nous amène à la Hongrie, où le Premier ministre Orbán et son parti au pouvoir, le Fidesz, seront bientôt confrontés, lors d’élections générales, à une coalition autoproclamée de libéraux, de verts, de socialistes et de néonazis. Oui, vous avez bien lu : pour éviter que Fidesz ne soit confronté à une opposition divisée, la gauche a formé un bloc uni avec Jobbik.

Il s’agit du “Mouvement pour une meilleure Hongrie”, un parti néonazi dont les dirigeants ont craché sur les monuments commémoratifs de l’Holocauste, dont le site web, il y a peu de temps encore, mettait en garde contre “les efforts de l’État sioniste d’Israël pour dominer la Hongrie et le monde” et dont le responsable de la politique étrangère a appelé ses collègues législateurs à “recenser les personnes d’origine juive qui vivent ici, en particulier au Parlement hongrois et au sein du gouvernement hongrois, et qui représentent un risque pour la sécurité nationale”.

Ayant interviewé à deux reprises la direction du Jobbik, je peux attester qu’il s’agit de l’un des partis les plus authentiquement effrayants de toute l’Europe. Pourtant, au cours du week-end, des images sont apparues montrant Péter Márki-Zay, le chef du bloc d’opposition et l’homme qui remplacerait Orbán au poste de premier ministre, faisant campagne pour un candidat du Jobbik et reconnaissant l’appartenance de “fascistes” à sa coalition.

Les médias libéraux de gauche et de droite aux États-Unis (et en Grande-Bretagne) reconnaissent-ils le même fait ? Péniblement, à contrecœur, voire pas du tout. Essayez de chercher “Jobbik” sur le site du New York Times. Le résultat le plus récent que vous obtiendrez est une transcription de mon intervention dans le podcast d’Ezra Klein, dans laquelle j’ai évoqué ce fait très dérangeant. Le résultat suivant date de 2018, avant la formation du bloc d’opposition uni.

Dites-le, libéraux : “Ce sont peut-être des nazis, mais ce sont nos nazis.”

A propos de l’auteur

Sohrab Ahmari est un collaborateur de la rédaction de The American Conservative et un chercheur invité du Veritas Center for Ethics in Public Life de l’Université Franciscaine. Il a notamment publié FromFire, by Water : My Journey to the Catholic Faith (Ignatius, 2019) et The Unbroken Thread : Discovering the Wisdom of Tradition in an Age of Chaos (Convergent/Random House, 2021). Il écrit actuellement un livre sur la tyrannie privatisée en Amérique.

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3 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    La frontière entre les sociaux démocrates et les fascistes a toujours était ténue, de Mussolini à Tonton en passant par les admirateurs de Al-Nosra et les partisans de la paix abandonnant l’Espagne à l’internationale fasciste.
    Espagne aujourd’hui dirigée par un soc dem a oublié d’abroger la loi Mordaza qui envoient des opposants politiques en prison.
    Quant aux verts leur anti communisme n’est plus à démontrer porteurs d’une idéologie bien compatible avec une réduction drastique du pouvoir d’achat des travailleurs et le maintient des privilèges des classes dirigeantes dont la quasi totalité de leurs militants sont des serviteurs appartenant à une classe moyenne pleine de mépris pour le peuple.
    Une classe qui soutien sans problèmes les guerres impérialistes, électeurs d’une “gôche” de nantis.
    La résistance ne peut être construite que parmi les couches populaires de prolétaires les plus exposées aux dangers capitalistes et certainement pas en draguant un électorat de couches moyennes qui s’accommode assez bien des multiples copies de la même politique représentées du PS au RN déclinées en LR LAREM etc… dont la porosité des votes et les transferts entre écuries montrent leur inconsistance idéologique.

    Nos merdias publics :

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/reportage-ukraine-les-veterans-du-donbass-et-les-volontaires-prets-a-se-lever-par-millions-contre-les-russes_4950093.html

    Une photo prise devant le drapeau de la légion ukrainienne.

    Il a existé une organisation collaborationniste ukrainienne “légion ukrainienne” validée par l’occupant nazi.

    Les objectifs de la légion ukrainienne ne sont pas un mystère l’organisation d’une formation militaire et de nouveaux citoyens.
    https://ukraine-legion.org.ua/

    Ici les liens avec Azov sont clairs:
    https://ukraine-legion.org.ua/work/futureoffree/

    C’est cette organisation qui est mise en avant par nos “journalistes” au lieu de centres de recrutements officiels de l’armée, ce qui aurait été plus compréhensible.
    C’est comme si nos services public faisaient la promotion des Sections d’Assaut nazies.
    La meilleure chaîne dans la promotion des nazis ukrainiens reste Arte dont de nombreux reportages ont présenté le bataillon Asov et Secteur Droit comme des résistants, ces organisations étant identifiables sans ambiguïté dans leurs reportage.
    A ce point c’est de la collaboration.

    Je ne suis pas journaliste cela m’a pris une petite heure pour obtenir quelques éléments.
    L’état de nos média est lamentable, ils sont responsables des opinions dans un pays “démocratique”. Comment s’étonner d’avoir un zemmour potentiellement au second tour.

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  • Toto
    Toto

    Je m’intéresse au nazi Ukrainien depuis le discours d’invasion de Vladimir Poutine (j’en avais vaguement entedu parlé lors de Maïdan) et en divaguant sur le net je suis bien sûr tombé sur le Régiment Azov, le bataillon C14, ou le groupe para militaire secteur droit, tous surarmés et très bien équipé (merci l’Otan et l’UE). Le régiment Azov a même quelques tanks maintenant: c’est quasi une mini division SS de 4000-5000 hommes avec des néo nazis étrangers qui viennent les renforcer et se “former à la guerre totale”. Azov a le même symbole que la division SS Ukrainienne Galicie, qui d’ailleurs avait reçu trop de volontaires Ukrainiens à l’époque à tel point qu’ils ont pu renforcer d’autres div SS avec des bataillons SS d’Ukraniens, sinon dans la Whermatch c’est 250 000 Ukrainiens (il y a eu des régiments d’Ukrainiens d’occupation en France), c’est aussi des milliers d’hommes qui deviennent gardiens dans les camps de concentrations: ça c’est pour le côté Nazi, Pour le côté libéralisme quand on fouille dans l’histoire les libéraux adorent utilisé les nazis comme rempart contre le communisme et comme une moyen de retour à un ordre qui leur convient. Je vous conseil de regarder la conférence sur le bouquin “Le Mythe de la bonne guerre” qui parle des nazis et de leur soutiens chez les grands industriels/financiers américains; on a aussi la “synarchie” des grands industriels français qui ont prêté de l’argent aux allemands. Dans le livre “Les Fascismes” il est expliqué qu’au tout début les fascistes italiens était des bande armés aux services d’industriels régionaux qui les utilisaient pour leur basses besognes. Tous ça pour dire que le libéralisme ce mot si jolie qui ressemble à liberté est un beau mot pour représenter les industriels et les financiers et que les nazis, les facistes et la manipulation sont leur bras armé pour remettre de l’ordre dans les affaires du monde. Quand on nous dit dans les médias que c’est une guerre pour la liberté, c’est plutôt une guerre pour le libéralisme!!!
    .

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  • Vincent
    Vincent

    Oui bravo pour cette analyse qui pourrait être comique si elle ne manquait pas de sources ni de precisions. Que le monde soit déchiré entre nazis et communistes, tout le monde le sait (même notre cerveau est ainsi divisé). Par contre il faudra me dire en quoi Poutine est un bon communiste. A part peut-être pour la répression politique dans laquelle il excelle, on est loin du compte en termes socio-économiques.

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